Discours de François Mitterand /LA BAULE 1990 Le discours de François Mitterand

Discours de François Mitterand /LA BAULE 1990 Le discours de François Mitterand se situe un an après la chute du murs de Berlin. François Mitterand signifie dans ce 16 éme sommet que les événements qui ont emportés en Europe Centrale et Orientale des régimes considérés forts ne pourrait pas épargner l'Afrique. Dans son introduction il salut la présence de la Namibie venant d'accéder à l'indépendance. François Mitterand signifie que le contexte économique est difficile et que l'Afrique recule( dette-faim ) il propose que le monde se tourne vers l'Afrique et accuse ceux qui considèrent que »les moeurs , traditions, système politique, la manière de vivre de l'Afrique » sont facteurs aggravant de sa situation économique. Il incrimine les Pays riches d'être indifférents, voire sans pitié. Ensuite il propose un éclairage sur des aspects économique ( effondrement des cours des matières premières-les monnaies- la fermeture des marchés en Occident- le protectionnisme) .Il invite a une large solidarité politique et économique Nord – Sud. François Mitterand s'interroge sur la position de la France décidé à « poursuivre sa politique et donc à aider l'Afrique », précisant que l'histoire de l'Afrique est attachée à celle de la France. François Mitterand rappelle les actes politiques et économiques de la France à l'égard des Pays d'Afrique, dans les instances internationales demandant d'augmenter l'aide et de réduire ou abolir la dette et de créer un fond spécial mondial. Il insiste de nouveau sur l'indifférence « des peuples riches ou plutôt de leurs dirigeants ». Il rassure les Pays d'Afrique des risques de détournement des capitaux vers l'Est de l'Europe. Mais il interroge aussi le cadre politique des Pays de l'Afrique [gestion rigoureuse ( notamment refusant la dévaluation du franc CFA / que préconise les Pays riches-] et le cadre économique ( invitant à une unification des marchés et des règles administratives). De la même manière , il évoque l'installation de la démocratie et rappelle qu'en France celle-ci s'est installée par des détours historiques. Il invite les Pays d 'Afrique à cette espérance démocratique »principe universel ». Mais en précisant que chaque peuple – avec son histoire- ses civilisations- ses traditions- ses moeurs- doit savoir »comment se diriger vers le principe universel qu'est la démocratie ».Ce qui suit, dans ce discours de La Baule c'est la fermeté de l'engagement en faveur des changements politiques. En cela, François Mitterand marque une rupture de la politique de la France en Afrique. Dans ce discours il fustige le colonialisme économique des flux de capitaux «du Sud pauvre vers le Nord riche » ainsi que les pratiques antérieures de la France pour « tenter d'organiser les changements politiques intérieurs par le complot ou la conjuration ». En conclusion; Nous retiendrons de ce discours:  un engagement à renforcer le processus démocratisation  un refus d'appliquer des schémas institutionnels, pour reconnaître aux peuples d'Afrique leur histoire, moeurs, et traditions, dans la mise en oeuvre de ce processus démocratique. Discours de Nicolas Sarkozy / Dakar 2007 Discours prononcé à l'Université de Dakar, Nicolas Sarkozy pointe d'entrée le « mystère de l'Afrique » , par la diversité des composantes ( langues- religion- culture) et une unité ;l'Afrique. Rappelant aux africains , les haines entretenues entre eux ,et leur attachement à cette « foi mystérieuse qui vous attache à la terre Africaine ». Nicolas Sarkozy rappelle les malheurs de l'Afrique par les fautes des aînés et « l'homme noir qui éternellement entend de cale monter les malédictions enchaînées... ».Refusant « aux générations d'aujourd'hui d'expier ce crime perpétué par les générations passées » ( pas de repentance).Nicolas Sarkozy propose de « regarder au delà de cette déchirure......l'histoire commune ».Ensuite dans un long plaidoyer il décrit les instants de cette histoire commune [Européens conquérant voulant convertir l'homme africain- ne regardant pas « la profondeur et la richesse de l'âme africaine ».] Il répétera à chaque description cette phrase « Il ont eu tord ». Mais aussitôt rappelle ce que le colonialisme a donné – ponts- routes- hôpitaux -écoles-agriculture- »tous les colons n'étaient pas des exploitateurs »,ceux ci remplissant une « mission civilisatrice ».Mais ces « hommes de bonnes volonté » se trompent car « ils semaient la révolte et la haine ». Nicolas Sarkozy rappelle que l'Afrique est responsable aussi des malheurs ( génocides- dictatures- corruptions- fanatismes- gaspillages- pollution).Continuant son discours sur les fautes de la colonisation ,Nicolas Sarkozy invite les jeunes d'Afrique à ne pas se couper de ce qui les enrichit et à « puiser dans l'imaginaire africain que vous ont légué vos ancêtres » et d'apprendre de « l'homme africain qui vit en symbiose avec la nature depuis des millénaires ».Il invite les jeunes d'Afrique que « leur part d'Europe qui est en vous « n'est pas indigne ( liberté-émancipation- justice- égalité entre les femmes et les hommes).Ensuite il affirme que le « drame de l'Afrique c'est l'homme africain qui n'est pas rentré dans l'histoire » ( en cela il réduit l'homme africain en « paysan qui vit avec les saisons » en « harmonie avec la nature » et qui connaît « l'éternel recommencement du temps » ). Il précise que dans « cet imaginaire » , « il n'y a pas de place ni pour l'aventure humaine , ni pour l'idée de progrès ».Nicolas Sarkozy énumère ce qu'il appelle « le problème de l'Afrique » et en l'invitant à - sortir de la répétition-d'entrer dans l'histoire- et de ne pas puiser volonté et énergie dans « la nostalgie du paradis perdu de l'enfance »,pour lancer le « défi de l'Afrique » ( accession à l'universel-s'approprier les droits de l'homme-la science- l'intelligence humaine) et à participer au métissage de « l'esprit humain ». Il semble ensuite accuser l'Afrique de son « désengagement du monde » tout en rappelant que l'ouverture des « coeurs » et des « mentalités africaines à l'universel « et à l'histoire, s'est faite par la civilisation musulmane,chrétienne et la colonisation ( et ce , au delà des crimes et des fautes de ces mêmes civilisations).Ensuite il exhorte les jeunes d'Afrique à écouter la voix du Pt Senghor « qui cherche à réconcilier héritages et cultures » Rappelant en cela une déclaration du Pt Senghor « les mots du français eux rayonnent de mille feux, comme des diamants, des fusées qui éclairent notre nuit ».Il se lance dans une litanie parlant de la renaissance de l'Afrique en invitant les jeunes d'Afrique à « ouvrir les yeux » et à ne pas regarder « la civilisation mondiale » comme une menace .Nicolas Sarkozy invite aussi à regarder la « réalité de l'Afrique » ( démographie trop forte-croissance économique trop faible- rareté- misère- famine- un développement qui na va pas assez vite- manque de santé- écoles – hôpitaux) et « qui ne réussit pas parce qu'il n'arrive pas à se libérer de ses mythes ».Et ensuite de préciser que « ce que veut la France » c'est la coopération, l'association, le partenariat. Il interpelle les jeunes d'Afrique par la forme interrogative à propos du développement, de la croissance » mais le voulez vous vraiment? « ( rappelant derrière chaque interrogation les malheurs sus mentionnés ) et invite les jeunes d'Afrique à agir « avec une France à leur côté ». Nicolas Sarkozy précise ensuite « ce que la France veut faire avec l'Afrique « c'est regarder les réalités (pas la politique des mythes) , le développement de pôles de compétitivités communs,une immigration négociée, une stratégie commune dans la mondialisation, une Euroafrique. Nicolas Sarkozy conclue sur le « grand » projet de l'Union Méditerranéenne, « grand rêve de paix et de prospérité ». Il termine son discours en faisant allusion à Camara LAYE* (1928-1980) auteur Guinéen d'un roman autobiographique « l'enfant noir » par une phrase de l'auteur : « Et il ( l'enfant noir) se sentira un homme comme tous les autres hommes de l'humanité » *Ce roman très apprécié en Europe et particulièrement en France (1953) ne fut pas si vigoureusement acclamé en Afrique. Certaines critiques furent franchement hostiles. On lui reprocha par exemple d'avoir donné une image stéréotypée et idyllique de l'Afrique coloniale, ceci en pleine période de combat pour la décolonisation. En 1956 , il décida de rentrer en Guinée où il exerça des fonctions importantes au ministère de l'information. Mais quelques années plus tard , il prit ses distances avec le pouvoir dictatorial et s'exila à Dakar. En 1966, il rédigea la suite de « l'enfant noir » qui raconte la déception du héros lors de son retour au pays natal.( en réalité ce roman est une violente critique contre le régime de Sékou Touré.( sources: www. camara-laye.com). Réactions:( source/wikipedia.orange.fr/wiki/Discours_de _Dakar) « Ce discours suscite de nombreuses réactions en France et dans le monde,comme celle du professeur Achille Mbembe.Doudou Diène, rapporteur spécial de l'ONU, sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l'intolérance qui y est accociée, a déclaraé à la tribunee de l'ONU que » dire que les Africains ne sont pas rentrés dans l'histoire est un stéréotype fondateur des discours racistes uploads/Litterature/ les-pre-sidents-et-l-x27-afrique.pdf

  • 50
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager