TEXTE 7/10 CENTRE TCHAN DE LIMOGES – NOUVEL ENSEIGNEMENT TCHAN - année 1985 1/3

TEXTE 7/10 CENTRE TCHAN DE LIMOGES – NOUVEL ENSEIGNEMENT TCHAN - année 1985 1/30 L E N O U V E L E N S E I G N E M E N T T C H A N N° 7 TEXTE 7/10 CENTRE TCHAN DE LIMOGES – NOUVEL ENSEIGNEMENT TCHAN - année 1985 2/30 Nous vous prions de bien noter ceci : - si vous nous écrivez indépendamment de l'envoi de questionnaire, n'attendez pas de réponse immédiate SAUF si votre lettre se rapporte aux exercices de VOIE DIRECTE en cours. Et, normalement, il n'y a aucune raison pour que vous ayez besoin de précisions à propos d’exercices présentés de façon à pouvoir être compris de tous. En exécutant ces exercices TELS QU'ILS SONT DÉCRITS, vous êtes certain(e) de ne pas commettre d'erreur. Si un détail vous semble omis, c'est qu'il est sans importance pour la bonne exécution de l'exercice. - il ne sera répondu aux lettres demandant une modification d'une "action psychique" en cours qu'avec le texte suivant. Nous vous prions de bien vouloir nous excuser de devoir agir ainsi, mais nous recevons tant de lettres à ce propos qu'une réponse immédiate exigerait une embauche de personnel bien au-delà des possibilités du centre. - d'une façon générale, il serait souhaitable que vous ne demandiez pas trop souvent au groupe Feng Shui Hé Mu de changer la direction de ses travaux - du moins EN DEHORS de l'envoi de questionnaire et de l'établissement d'un nouveau programme : rien n'est plus susceptible d'échec qu'une "action psychique" à laquelle on fait, brusquement, prendre une autre direction... - le nouvel Enseignement Tchan est uniquement diffusé par correspondance… Ne jamais ‘‘ faire travailler en direct " qui que ce soit est un engagement pris par nos instructeurs au moment où ils acceptèrent d'assumer la diffusion de cet ensei- gnement. Par conséquent, et bien qu'avec regret, ils ne peuvent recevoir personnellement aucun correspondant. C'est, du reste, pour cette raison que nous indiquons, pour toute adresse, celle de notre "trésorier et secrétaire" au nom duquel doivent être libellés chèques et mandats... Merci de votre attention… TCHAN TEXTE 7/10 CENTRE TCHAN DE LIMOGES – NOUVEL ENSEIGNEMENT TCHAN - année 1985 3/30 VII DU "PECHE"... Peut-être vous semble-t-il étrange de lire ce mot médiéval, "péché", dans un enseignement qui se situe délibérément hors de tout contexte religieux? Certes, nous aurions pu remplacer ce terme vieilli par cet autre, plus moderne, plus "dans le vent": culpabilité. Mais comme, malgré les apparences, l'humain actuel conserve, jusqu'aux moelles, le vieil instinct du "tabou", nous pensons que le mot "péché" reste valable... Qu'est-ce que le péché? Transgression de la loi divine, dit le Larousse, qui n'est pas grand voyageur. L'expression est, sinon inexacte, du moins locale. Il existe des religions sans dieu qui, cependant, n'ignorent pas le péché. Nous allons essayer une autre définition. Elle ne saurait, bien entendu, être exhaustive, mais, telle quelle, elle suffira à notre propos. Disons : Chaque culture humaine présente, à ses membres, une image idéale de l'être humain. Dans la mesure où l'individu devient conforme au modèle, il est en accord avec le Cosmos, identifié à l'éthique locale et, par conséquent, en accord avec lui-même. Dans la mesure où l'individu s'éloigne, par la pensée ou le comportement, de cette image idéale, il se sent en désaccord avec le Cosmos et avec lui-même: il est en état de péché... Ce qui signifie que le péché et le pécheur d'une culture ne seront pas nécessairement tels dans un autre milieu culturel. Nous avons, à l'heure actuelle, tendance à identifier péché (culpabilité) et: violence, acquisivité excessive, manque de pudeur et sexualité "perverse", paresse, mensonge, etc... parce que la civilisation du XXème siècle est née de valeurs chrétiennes pour lesquelles tout cela est péché. Nous sommes à un carrefour sur ce plan: certains interdits - d'ordre sexuel, notamment - semblent disparaître - du moins en Occident - cependant que d'autres se raffermissent. Mais, en gros, la notion de péché englobe bien ce que nous venons d'énumérer. A noter que l'Islam (plus nuancé) mis à part, les apports des autres religions vont dans le même sens en ce qui TEXTE 7/10 CENTRE TCHAN DE LIMOGES – NOUVEL ENSEIGNEMENT TCHAN - année 1985 4/30 concerne la morale actuelle. L'homme sans péché de notre époque sera doux, compréhensif, de mœurs sexuelles (à peu près) orthodoxes, dévoué et dénué de toute tendance excessive à l'acquisivité (encore que ce dernier point soit parfois contesté dans notre civilisation dite "de consommation" ou de "profit"). Mais d'autres cultures fournirent des archétypes très différents de ceux qui déterminent le comportement éthique idéal de l'humanité actuelle: que l'on songe à ces personnages que nous nommons "héros" et qui foisonnent dans les sagas nordiques ou dans les légendes de l'antiquité grecque. Ces héros (littéralement: demi-dieux) tueurs, violeurs, menteurs (oh combien!) étaient, dans le contexte de leur culture propre, des êtres en accord avec "ce qui doit être": autrement dit, des saints. Forts différents des nôtres, certes, car leur culture était très différente. Saints aussi, ces prêtres arracheurs de cœurs que Cortez, au Mexique, massacra au nom de sa propre morale. Et tel effroyable souverain chinois, du temps des Royaumes Combattants, n'est-il pas qualifié de "Saint-Sage" par des moralistes qui, précisons-le, ne redoutaient pas son courroux car ils vivaient fort loin de lui... Il apparaît donc que si le péché est de tous les temps et de tous les lieux, son expression varie fortement d'un milieu à l'autre. Tout au plus peut-on dire qu'en n'importe quel milieu culturel, le sentiment du péché et celui de la culpabilité sont une seule et même chose. Une question se pose donc: est-il souhaitable de faire disparaître en l'homme le sentiment de sa culpabilité ? Un sentiment étant, comme le nom l'indique, quelque chose de "senti", de perçu consciemment, la réponse est non; ce qui est souhaitable, au contraire, c'est que l'individu comprenne ceci: 1° Une éthique (et même une morale) sont créées pour le bien de l'espèce et non de l'individu. Or, tant que "je" me tiens pour un individu, pour quelque chose de particulier, pour un "être" différent fondamentalement de l'Etre, mes intérêts (ou ce que j'estime tel, à tort ou à raison) ne peuvent en aucun cas se confondre avec ceux de l'espèce. L'espèce crée les normes, lesquelles représentent une moyenne. L'individu à comportement moyen, donc normal, n'existe pas: c'est une vue de l'esprit, un terme assez pratique pour désigner de qui DEVRAIT être - ni trop, ni pas assez, de ceci ou de cela. Untel sera plus "porté" sur la gourmandise et un peu moins vers la sexualité que la norme. Pour Untel-autre, ce sera l'inverse. Fatalement, ces deux individus devront se trouver en infraction avec la règle, donc "pécher". Par sa nature individuelle, (qui s'oppose à l'universel représenté par l'espèce) l'homme est obligé de pécher. Ce qui a été excellemment défini par le Judaïsme et le Christianisme sous le nom de "péché originel". Le Bouddhisme, lui, dit que l'humain libéré a "brûlé son karma". Le karma est, comme nous l'avons dit, la relation de cause à effet. Il serait faux d'imaginer que cette expression signifie: être délivré de la nécessité de pécher. Cela veut simplement dire ceci: l'humain libéré a pris une parfaite conscience de la dualité des besoins de "l'individu" d'une part, et de ceux de l'espèce d'autre part. Il sait que la survie du premier exige la violation des règles établies par la seconde. Chargé par l'universel de maintenir sa vie de façon normale, l'agrégat qu'il nomme, par commodité "moi", TEXTE 7/10 CENTRE TCHAN DE LIMOGES – NOUVEL ENSEIGNEMENT TCHAN - année 1985 5/30 chargé d'être la prise de conscience universelle en un point précis du cosmos durant une existence d'homme, il lui faut donc violer certaines des règles... Mais il le fait de façon naturelle, s'accordant, au-dessus de la notion d'espèce avec l'universel. Il viole (très peu) ces règles, en vue "d'être" dans les limites imparties par la nature, et non dans le but "d'avoir": plus de biens, plus de santé, plus de vertu... En accord avec l'universel, aucun sentiment de culpabilité ne se manifestera plus en lui. L'humain non libéré ne sait pas établir cet équilibre. Il ne voit que l'abîme existant entre ce qu'il est et l'image idéale qui lui est proposée. Il ignore qu'idéal signifie: qui n'existe que dans l'idée et, par conséquent, vers quoi l'on doit tendre mais qui ne peut être atteint. Il ne comprend pas que le mieux est l'ennemi du bien. Lorsqu'un sentiment de culpabilité se fait jour en lui, il le refuse et, pour se prouver que celle de ces attitudes qui l'a motivé était juste, il récidive dans cette attitude alors qu'elle n'était plus nécessaire ou entre dans une activité compensatoire qui déterminera en lui un autre sentiment de culpabilité. Cercle vicieux né de ce désir impossible à satisfaire: ne plus pécher. Prenons un exemple banal: pour que l'espèce survive et prospère, il faut, c'est évident, que le plus grand nombre de ses membres survivent, prospèrent et reproduisent. uploads/Litterature/ net-t7 1 .pdf

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