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20 M527 "nnéc 11- oo ,•<?''-' / ^\f^ I^P^ •3**^' hi X'iift ^ ^'. ih'y iÉI^/È Digitized by the Internet Archive in 2010 with funding from University of Ottawa http://www.archive.org/details/lemirliton11brua ro' Année — N" i (Nouv.sêrie; PRIX : lo centimes. i5 Novembre 1894 Le Mirliton PARAISSANT TRÈS RÉGLLIÈREMENT LE QUINZE DE CHAQUE MOIS Paris, us an : 3 fr. Bureaux : Boulevard Rochechouart, 84, au Cabaret du Mirliton. Départ, un an : 5 ir. Directeur : Aristide BRUANT — Secrétaire : Fabrice LÉMON REOUVERTURE Affiche de Laltrec TOUSLEsSOIRS BOCK <? ^if lioulv\ ixvtl Itufbeoliuiiitrt LE MIRLITON Noire Directeur a rcs'U la letirc sui- vanie : Mon cher Bruant, Malgré tout le Jésir que j'aurais Je conti- nuer ma collaboration au Mirliton, je vois bien qu'il m'y faut renoncer. Mes fonctions de Secrétaire gcnéral, l'hiver, à rElJorado et à la Scala, l'ctc, aux Ambassadeurs et à l'Al- cazar, absorbent la meilleure partie des quel- ques heures de liberté dont je dispose chaque jour, et me créent une situation fort délicate vis-à-vis de mes pensionnaires, qui, pour la plupart, sont nos lecteurs ou nos abonnés. S'ils ne me savent aucun gré des éloges qui leur Sont adresscN, par contre, la moindre critique m'est immédiatement imputée , et m'occasionne m^iintes prises de bec qui pour- raient prendre fâcheuse tournure, si je n'y apportais autant de patience que de mode- ration. Fais-moi donc l'amitié et rends- moi le ser- vice d'accepter ma démission de secrétaire de la rédaction de notre cher Mirliton. Et, en cet instant de la séparation, permets-moi d'adresser un merci ires cordial et très sin- cère ù tous nos collaborateurs de Paris, de la province et de l'étranger. (irâce h eux, à leur dévouement, la iflche m'a été, deux années durant, rendue facile, et je garderai le meilleur souvenir des excel- lentes relations que nous avons entretenues ensemble. • Mien atlectueusement ii toi. Fabrice Li^mon. Au rc'su lie cette lettre, notre Directeur était absent de i*aris. Sitôt son retour, il a eu une entrevue avec Fabrice Lémon. N'ayant pu le faire revenir sur sa détenni- nation, et ne voulant pas lui donner de successeur, notre Directeur a décide de rendre au Mirliton son ancien format, sa destination et sa périodicité premières. A dater d'aujourd'hui, le Mirliton re- devient donc « l'organe de la boite ". comme l'a si joliment baptisé Séverine, le petit canard du cabaret, toujours si di- versement achalandé, du boulevard Ro- chcchouîirt. Il continuera cependant à tenir ses lec- teurs au courant des faits et gestes du théâ- tre et du café-concert, relatant,en un court mémento, les événements artistiques les plus sailhnts du mois écoulé. Tout esprit de critique étant écarte de cette rapide revue mensuelle, notre collaborateur Fa- brice I.cmon a accepté de s'en charger et de demeurer ainsi parmi nous. Knhn, le Mirlitnn paraîtra le i5 de cha- que mois, cl sera adressé à nos anciens abonnés jusqu'à concurrence du nombre de numéros qu'ils auraient dû recevoir si nous avions continué la publication heb- domadaire. [N. D. L. R^ BRIAND.MLLKS (') liiii«>i*t'iit Oui, Monsieur l'Prcsident, j'braconne, J'maraude aussi, chacun sait ça. Mais j'ai jamais violé personne, , Surtout la fille à c'tte femm' là!... Sa tille!... .^llc a pris sa v»>lée Sans qu'un la puus&e... ah! nom de Dieu ! .. Et vnir suut'nir que j'I'ai violée! S* tille !... a sortait pas d'mon pieu. Aile est v'nu' comm" ça. sans qu'j'y d'mandc. Un beau soir entre loup et chien. Aile était plat' comme eun' limande ; Quant à du ncné, yavaii rien. N'empèch' que j'mc suis laissé faire, Moi j'suis obligeant et bon tieu... Et pis j'Jois 3t' eun' baih «iraire !... Sa tille !... a sortait pas J'mon pieu. J'avais beau y dir' : Faut q^u'tu l'ièves ; Si tu restes là, j'vas m'ffioëer. — De quoi? qu'a m'répondait, tu m'crèves. Je m'tiens pus d'boui, j'peux pus marcher. Pendant qu'j'allais tirer d'Ia marne, Mam'zeli' s'allongeait dans l'milieu D'moii poussier... a faisait sa carne... Sa tille !.. a sortait pas d'tnoa pieu. Et v'Ià-t'y pas c'tte vieill" noceuse Qui vient sout'nir, mon Pré>ident, Que j'yai violenté sa pisseuse... Ah! non!... vrai!... c'que c'est emmerdant!!! Mais d'mandez-y donc qui qu'est Ipèrc ? Personn' ne l'sait, mêm' pas l'bon Dieu. Mais c'est eun' putain comm' sa mère!... Sa tille!... a sortait pas d'mon pieu. ARISTIDE BRUANT. Les Premières AU THÉÂTRE S Ild. Audran (17 oct : a. .le II. de .om. dramati- 1 oct ). Jr la To- witx^nt de de laisser cei bruandtillc» m J. [JoHrnal des Drbalt, 8 octobre i^3.) LE MIRLITON Gaité. — Rip, opérette en 3 a. de H. Meilhac. Ch. Gille, musique de Planquette (i8 oct. Re- prise). Ambigu. — Fée Printemps, dr. en 5 a. et 8tab. de S. Mar)' (lo oct. . — Roi:er-la-Honte. p. en 3 parties, 5 a.' et g tab. de J. Mary et G. Gri- sier. Variétés. —Mam'^elle Sitouche, pièce en 4 a. de H. Meilhac, A. .Millaud, musique d'Hervé (24 oct.^. NouvEAiiTÉs. — Les Grimaces de Paris, rev. en 3 a. de Couneline et Marsolleau, airs de Perpi- gnan 2f5 oct.,. Chatelet. — Les Pirates de la Savane, pièce en 5 a et 8 tab. d'Anicet-Bourgeois et F. Du- gué (26 oct. Reprise). Gym.vase. — Pension de famille, com en 3 a. de M. Donnay (27 oct.). Renaissa.nce. — Gismonda, dr. en 4 a., et 5 tab. de V. Sardou (3i oct ). Palais-Royau. — Un Coup de tête, com. en 3 a. de A. Bisson et .\. Sylvane '3 nov.). Porte-Sai.st-Martin. — Sabre au clair, dr. en 5 a. de J. Mary (4 nov.). Comédie-Fra.nçaise. — L'Aventurière, début de Mme Jane Hading '5 nov. Reprise^ — Qui? com. en i a. de P Bilhaud (i3 nov.^ . Folies-Dramatiijles — Tout Paris en revue, revue en 3 a. de Blondeau et Montréal '9 nov., Déjazet. — Mademoiselle Pomme, i a. de Du- ranty et P. .\lexis 'i3 nov.,. AU CONCERT Scala. — A la Chambrée, saynète en i a. de Matrat et Fordyce (i5 oct.;. Olympia. — Réouverture : La Fée des Poupées, ballet de Hassreiîer et Gaul, mus. de G. Bayeux (i3 oct... Eldorado. — Réouverture : Ominéné, ballet d'A. Silvestre, mus. de Désormes '2j. oct.). CoNXERT-EcROPÉEs.— 1 ournoi d'amour, pantom. en I a. de TrévilJe, mus. de Schousbot [ly oct.). Parisia.na. — Le Portrait, pantom. en i ?.. de P. Andry, Ch. Aubert, mus. de PJroni f3o oct.), Cigale. — RéDuverture : Chcj la danseuse. pantom. en i a. de Ch. ,\ubert, mus. de Monteux (3i oct.). Pipi.MÈRE. — Lendemain de première, pant. à spectacle (9 nov.). A TRAVERS CHAMPS CH.^NSONS BRUTALES (Suite) La « Chanson brutale », ce n'est pas à Bruant qu'elle commence. C'est dans les temps vécus, c'est à .Athènes, c'est à Home, c'est à Byzance, c'est aussi dans le ivii* siècle qu'ilfaut aller la chercher. Et nous la trouverons, non pas toujours dans les li- vres des poètes, mais surtout djns les moeurs. La Chanson brutale, ce ne sont point des mots ni des mètres qui nous la diront; c'est la grande voix mystérieuse delà vie, tout cet inconnu, tout cet ij^noré qui ne s'exprime pas toujours, mais que l'on entend bien si on veut récouter. prouveraient rien; et si vous voulez bien vous souvenir de que nous disions dès le début de ces causeries, que la chanson n'est que l'expression première de l'âme d'un peupje, vous comprendrez que l'impor- tant aujourd'hui est de scruter l'âme sans nous arrêter aux paroles. Quand ils ne parlent point, les peuples pensent et ils agissent. Comment donc ont pensé les anciens, comment ont agi nos pères? C'est toute la question. .\Ilons jusqu'au fond, ouvrons le cerveau du peuple, cherchons-v ce que ne nous donne point toujours la littérature d'une aristo- cratie intellectuelle, qui ne pensait point avec la foule et qui ne parlait pas pour elle. Marciions au gré de notre fantaisie, un souvenir rappelant l'autre, sans nous astreindre à suivre un ordre chronologique, qui ne nous apprendrait rien de plus; sans pédanterie, surtout ; sans prétention, vous le pensez bien, à faire un cours de Sorbonne — en amis qui causent entre eux. Nous nous targuons de la tinesse de nos mœurs, et nous faisons grand cas de la subtilité de notre esprit. Nous n'avons pas tout à fait tort, si nous comparons nos élégances à celles du dix-huiticme siècle, trop souvent appelé le Grand Siècle. Ce qui paraissait tout simpleence temps-là nous ferait bondir, et telles pra- tiques alors courantes nous soulèveraient le cœur et choqueraient même notre décence. Je ne vois pas en effet, sous la troisième République, une Grande Made moiselle quelconque consignant dans ses mémoires, comme un événement digne dépassera la postérité et capable de jeter sur son nom un incomparable éclat, que tel jour, à telle heure, M. Carnot l'invita galamment à le venir voir prendre méde- cine. Et pourtant, c'est ce que raconte avec une douce et reconnaissante émotion -Mlle de Montpeusier dans ses iMémoi- res (il delà faveur dont daignait l'ho- norer son cousin uploads/Litterature/ magazine-le-mirliton-11-aristide-bruant.pdf

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