@ DANSES ET LÉGENDES DE LA CHINE ANCIENNE par Marcel GRANET (1884-1940) 1926 Un

@ DANSES ET LÉGENDES DE LA CHINE ANCIENNE par Marcel GRANET (1884-1940) 1926 Un document produit en version numérique par Pierre Palpant, collaborateur bénévole Courriel : mailto :brunet.dianevideotron.ca Dans le cadre de la collection : "Les classiques des sciences sociales" dirigée et fondée par Jean-Marie Tremblay, professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi Site web : http ://www.uqac.uquebec.ca/zone30/Classiquesdessciencessociales/index.html Une collection développée en collaboration avec la Bibliothèque Paul-Émile-Boulet de l’Université du Québec à Chicoutimi Site web : http ://bibliotheque.uqac.uquebec.ca/index.htm Marcel Granet — Danses et légendes de la Chine ancienne 2 Un document produit en version numérique par Pierre Palpant, collaborateur bénévole, Courriel : pierre.palpantlaposte.net à partir de : Danses et légendes de la Chine ancienne (1926) par Marcel GRANET (1884-1940) Paris : Les Presses universitaires de France, 2e édition, A titre de préface, les Classiques ont choisi de présenter le compte-rendu de lecture d’Henri Maspero, paru au Journal Asiatique, 1927, t. 210. Polices de caractères utilisée : Pour le texte : Times, 12 points. Pour les notes : Times, 9 et 10 points. Mise en page sur papier format LETTRE (US letter), 8.5’’ x 11’’. Édition complétée le 30 novembre 2004 à Chicoutimi, Québec. Marcel Granet — Danses et légendes de la Chine ancienne 3 Table des matières Partie I — Partie II — Partie III — Notes INTRODUCTION PREMIÈRE PARTIE : SACRIFICES DE DANSEURS ET DE CHEFS. CHAPITRE PRÉLIMINAIRE : La CRÉATION du PRESTIGE au TEMPS des HÉGÉMONS. 1.0.A. L’histoire de la période Tch’ouen ts’ieou 1.0.B. Les Hégémons 1.0.C. Le Prestige au temps des Hégémons 1.0.D. Principes de Prestige et Principes de Ruine CHAPITRE PREMIER. : CAPTIFS SACRIFIÉS. 1.I.A. Le triomphe 1.I.B. Le sacrifice au Dieu du Sol de Po 1.I.C. Le rituel de la reddition 1.I.D. Les oreilles coupées CHAPITRE II. : CHEFS SACRIFIÉS. 1.II.A. Comment est créé un Lieu-Saint royal 1.II.B. Manger ou ne pas manger son semblable 1.II.C. Communion et aversion CHAPITRE III : DANSEURS SACRIFIÉS. 1.III.A. L’entrevue de Kia-kou Les récits de l’entrevue La filiation des textes Histoire et hagiographie La composition d’un récit d’histoire Le Danseur qui expie, alter ego du Chef Marcel Granet — Danses et légendes de la Chine ancienne 4 1.III.B. La danse des grues Marcel Granet — Danses et légendes de la Chine ancienne 5 DEUXIÈME PARTIE : LA CRÉATlON D’UN ORDRE NEUF. CHAPITRE PRÉLIMINAIRE : LE RÔLE DES CATÉGORIES. CHAPITRE PREMIER : LES MONSTRES BANNIS. Vertu nouvelle : Temps nouveau 2.I.A. L’inauguration d’un Ordre neuf L’expulsion des Vertus périmées L’avènement d’un nouvel Espace-Temps L’aménagement du monde nouveau La danse du Monstre banni 2.I.B. La transmission du pouvoir Le Monstre banni : Ministre ou Fils aîné La mise à l’épreuve du nouveau Chef La retraite du Chef vieilli CHAPITRE II : DANSES MASQUÉES. 2.II.A. Intronisation et expulsion des Génies de l’Année La danse des Douze Animaux Génies des mois et Génies des éléments 2.II.B. L’hiver, temps de retraite Joutes, masques, possession Morte-saison et saison des morts CHAPITRE III : DRAMES RITUELS. Les Inspections du Souverain 2.III.A. L’exécution et la danse de Fang-fong Assemblées féodales et joutes mythiques Lieux-Saints et danses animales 2.III.B. L’exécution et la danse de Tch’e-yeou Le Souverain joute avec son Rival Emblèmes animaux et danses de confréries 2.III.C. La lutte à la course et l’exécution de K’oua-fou Le Hâbleur joute avec le Soleil Essence animale et Vertu dynastique 2.III.D. Le concours de tir et l’Archer tueur de Monstres Le Soleil vaincu et le Monde aménagé La conquête des Emblèmes Marcel Granet — Danses et légendes de la Chine ancienne 6 TROISIÈME PARTIE : SACRIFICE du HÉROS et DANSE DYNASTIQUE. CHAPITRE PRÉLIMINAIRE : LES FONDATIONS DE DYNASTIES. CHAPITRE PREMIER : LE DÉVOUEMENT DU DUC DE TCHEOU. 3.I.A. Droit agnatique et droit utérin 3.I.B. Le sacrifice dans la banlieue CHAPITRE II. : DANSE ET DÉVOUEMENT DE L’ANCÊTRE DES CHANG. 3.II.A. Y’i Yiu, Héraut des Chang et les légendes du Mûrier creux Comment le Héraut, s’acquiert et comment il meurt Comment naît le Héraut Les Arbres creux, Demeures solaires et Tambours royaux 3.II.B. T’ang le Victorieux et la Forêt des Mûriers Arbres cardinaux et Portes orientées Le Lieu-Saint des Princes de Song Le dévouement de T’ang La danse de Sang-lin CHAPITRE III : DANSE ET DÉVOUEMENT DE L’ANCÊTRE DES HIA. 3.III.A. Le dévouement de Yu au Fleuve Jaune 3.III.B. La danse de Yu, vainqueur des Eaux 3.III.B.1. Les Travaux de Yu le Grand Le Mineur qui assainit le monde L’hiérogamie des fondeurs 3.III.B.2. Le Tambour de Yu K’ouei, maître de danse et maître de forge Le hibou Tambour le hibou et les Fêtes de la Fonte Hiboux, Forgerons et Foudre L’action réflexe 3.III.B.3. Le Pas de Yu La danse sur un pied La danse de l’ours Conflits d’emblèmes Pierres fendues et pierres piétinées La danse du faisan Comment est produit le Tonnerre. Comment est produit le héros. Marcel Granet — Danses et légendes de la Chine ancienne 7 3.III.C. Dépense, Sacrifice, Prestige CONCLUSION Marcel Granet — Danses et légendes de la Chine ancienne 8 P R É F A C E On sait combien l’histoire de la Chine ancienne est mal connue. Outre que les documents ne commencent qu’à une période relativement récente, à la fin du VIIIe siècle av. J.-C., ceux qui ne sont pas d’une sécheresse presque inutilisable (comme le Tch’ouen ts’ieou), sont peu sûrs : le meilleur d’entre eux, le Tso tchouan, non seulement est de date assez basse, mais encore a utilisé des sources de toute origine ; et des romans historiques ou philosophiques, comme 1e Kouan-tseu ou le Yen-tseu, des recueils de consultations astrologiques, etc., y sont largement employés à côté d’ouvrages à tendance historique plus nette. Plus haut, la difficulté s’accroît : les textes (comme le Chou king, dans la mesure où il est authentique) sont des œuvres d’école et portent nettement la marque de partis pris évidents, et si l’on voit bien que certains font usage de vieilles légendes, il est difficile de déterminer jusqu’à quel point les idées personnelles des auteurs ont influé sur leur utilisation des traditions anciennes. On s’est longtemps ingénié à dégager quelques faits historiques. M. Granet est parti d’une idée toute opposée et plus féconde : prenant son parti de cette incertitude sur les faits et les hommes de la période antique, il a admis que, vrais ou faux, réellement arrivés ou purement légendaires, les récits des historiens lui donnaient tout au moins des collections de faits possibles dans la société chinoise ancienne, et qu’on pouvait en tirer parti pour reconstituer le milieu social, sinon la trame historique et chronologique. Ainsi il devenait légitime d’utiliser les faits rapportés par les auteurs anciens sans avoir à s’occuper de leur historicité, exactement comme les chansons de geste peuvent fournir des documents sur la vie française du moyen âge, indépendamment du fait que leurs héros aient ou non existé, et que les aventures qu’on leur prête soient plus ou moins réelles. Par exemple, les figures principales du milieu du VIIe siècle dans le Tso tchouan sont le prince Houan de Ts’i et son ministre Kouan Yi-wou. Or, s’il est facile de constater que Ts’i prend alors la tête des États de la Chine Centrale, et que Houan devint Hégémon, la manière dont il a atteint cette position est inconnue, et l’existence même du ministre Kouan Yi-wou, aux conseils de qui on attribue ses succès, peut être tenue pour douteuse, car son nom n’apparaît pas dans le Tch’ouen ts’ieou, et tout ce qui est dit de lui paraît sortir d’un roman philosophico-historique tardif, le Kouan-tseu, qui a pu à la rigueur inventer entièrement le personnage. Au point de vue historique, on se trouve devant une situation d’autant plus difficile qu’aucun document extérieur indépendant ne permet de choisir entre les hypothèses possibles. Mais, si les discours et les actes prêtés à Kouan Yi-wou et à Houan ne sont pas sûrs, il est évident que les faits rapportés sur eux montrent comment un écrivain du IVe siècle av. J.-C. se figurait l’accession d’un prince feudataire à l’hégémonie. M. Granet est donc parfaitement justifié à s’en servir, sans autre recherche sur leur histori- Marcel Granet — Danses et légendes de la Chine ancienne 9 cité, pour établir comment on considérait généralement que s’acquérait l’hégémonie aux temps féodaux. Ou encore, il est très difficile de savoir si véritablement Confucius a joué à l’entrevue de Kia-kou entre les princes de Ts’i et de Lou le rôle qui lui est attribué. Mais nul ne niera que M. Granet ait raison d’utiliser l’anecdote des danseurs écartelés à titre de thème sociologique, car, que Confucius soit responsable ou non de ce massacre, il est clair que l’écrivain jugeait le massacre lui-même possible, et le tenait pour un moyen légitime d’atteindre le but cherché. Par cette méthode, M. Granet atteint les faits positifs de la Chine ancienne, qui nous échappent si souvent quand, en essayant de les traiter historiquement, nous sentons la matière historique se raréfier et s’évanouir entre nos mains. Il a pu ainsi rendre leur valeur réelle à toute une série de faits que l’érudition chinoise tendait à rejeter au uploads/Litterature/ marcel-granet-danses-et-legendes-de-la-chine-ancienne.pdf

  • 27
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager