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DOM: 4,50 € - BEL, PORT CONT, ITA, ESP, LUX, AND: 4,10 € - GR, NL: 4,45 € MAY: 5,10 € - SPM, D, A: 5,50 € - CAN : 7,50 $CAN - MAR: 30 MAD - TUN: 4,40 TDN - CH: 6,10 CHF - TAHITI: 800 XPF - NCAL: 750 XPF No 990 Du 1er au 7 avril 2016 www.marianne.net coup tordu valls a-t-il eu la peau d’un préfet ? Syrie les visiteurs 3, le rendez-vous manqué loi el khomri comment le pouvoir sacrifie la jeunesse débat caroline de haas/gaspard kœnig enquête La vérité sur “ les Molenbeek français ” entretien avec gilles kepel françois hollande Déchéance de présidentialité et si poutine avait raison ? (1) Classement 2015 établi par le cabinet Inovev à partir des estimations de production sur la gamme 308. (2) Soit 3 600 € ajoutés à la valeur de reprise de votre ancien véhicule de moins de 8 ans, d’une puissance réelle inférieure ou égale à celle du véhicule neuf acheté. La valeur de reprise est calculée en fonction du cours de l’Argus® du jour de la reprise, applicable à la version du véhicule repris, ou, le cas échéant, à la moyenne du cours des versions les plus proches de celui-ci, ledit cours ou ladite moyenne étant ajustés en fonction du kilométrage, des éventuels frais de remise en état standard et déduction faite d’un abattement de 15 % pour frais et charges professionnels. Offre non cumulable, réservée aux particuliers, valable pour toute commande d’une 308 neuve, hors niveaux Access et Active, commandée avant le 30/04/2016 et livrée avant le 30/06/2016, dans le réseau Peugeot participant. Consommation mixte (l/100 km) : de 4 à 5,8. Émissions de CO2 (g/km) : de 103 à 134. NOUVELLE PEUGEOT 308 GT PEUGEOT 308 GT ADOPTEZ L’ESPRIT GT A T T REPRISE ARGUS® E ®+3600 € (2) SPORT SUSPENSION PACK DRIVER SPORT Moteur 2,0L BlueHDi 180 ch Moteur 1,6L THP 205 ch 1er au 7 avril 2016 / Marianne / 3 notre opinion Par Joseph Macé-Scaron François Hollande, la décHéance de présidentialité I l voulait réunir le Congrès à Versailles en majesté. Il fnit dépenaillé comme Lucien dans Feu la mère de Madame, de Feydeau. Emporté par l’ivresse du doux mot de « triangulation », nouveau terme à la mode médiatique pour désigner petites combines et grosses fcelles, il s’enivrait déjà de sa suprême habileté et de sa bonne étoile, en comptant bien avec la révision constitutionnelle et l’adoption de la dé- chéance de nationalité piéger la droite, la gauche et peut- être même l’extrême droite et son Premier ministre, tant qu’à faire. Pourquoi barguigner ? Quand on ambitionne d’être à nouveau candidat à la présidentielle, autant voir grand, même si à force d’user et d’abuser de ce stratagème on fnit par mériter le sobriquet de Mitterrand le Petit. Déjà les gazetiers qu’il choit telle une crémière tant il les baratte matin, midi et soir s’apprêtaient à chan- ter les louanges de ce politique qui parvient à occire ses adversaires, à l’ottomane, en les étoufant dans les tapis. Quel talent, quelle maîtrise. Et puis soudain, pata- tras ! Le Sénat passe et l’Elysée trépasse avec ce qui sera peut-être le dernier coup de Larcher. Cela demeurera assurément comme une des séquences les plus ratées, les plus absurdes de ce quinquennat pourtant guère avare d’épisodes incongrus. On connaît tous ces des- sins animés où un des personnages pose un seau d’eau en équilibre au-dessus d’une porte pour surprendre son adversaire. Ce dernier passe l’obstacle une fois, deux fois, rien n’arrive. Celui qui pose le piège ne com- prend pas, fait le même parcours et reçoit le seau sur la tête. A bien y réféchir, on fnit par se demander si le chef de l’Etat n’aura pas passé toute sa présidence à se prendre des seaux d’eau qu’il avait auparavant posés. Le plus gros de tous, qui apparaît presque comme une citerne, risque d’être malheureusement l’inversion réelle (et non pas bricolée) de la courbe du chômage. Disposer au départ de tant d’atouts et réussir à trans- former systématiquement l’or en plomb ! Les historiens s’interrogeront peut-être, mais bien après, pour com- prendre comment le résident de la République aura accumulé ces occasions manquées. Apparemment, Hollande n’a jamais reçu la panoplie du petit alchimiste. Reprenons juste, s’agissant de la révision constitution- nelle, la cascade d’erreurs qui lui assure d’ores et déjà une place privilégiée au sein du Couac 40. Dans un premier temps, sans informer les siens (que cet enfant choyé tient pour quantité négligeable), il a réclamé la dé- chéance de nationalité pour les terroristes binationaux. Puis il a laissé entendre à sa gauche, Christiane Tau- bira en tête, qu’il allait abandonner cette mesure en dépit de la convocation du Congrès… avant d’annoncer le contraire. Il a ensuite ratifé le vote, à l’Assemblée, d’un texte de compromis fondé sur « la déchéance pour tous » – vous suivez toujours ? Découverte : depuis le début, le Sénat, majoritairement de droite, dit qu’il refuse d’accepter le statut d’apatride. C’est ce qu’il a donc fait. Mercredi 30 mars dans la matinée, Hollande a paru se ranger derrière l’avis des sénateurs avant de se raviser et d’annoncer dans une allocution de cinq minutes qu’il décidait de « clore le débat institutionnel ». Un débat qui aura duré quatre mois. Un débat chimérique puisque, de l’avis même du président de la République, l’efca- cité de la principale mesure proposée était de bien peu d’efet dans la lutte contre le terrorisme. Un débat pour débattre, quand le niveau du chômage, le sentiment de déclassement et la désespérance sociale – notamment de la jeunesse – montent, montent, montent à un point que bientôt aucune digue ne sera assez puissante pour contenir la colère des Français. Mais, comme aime à le répéter Hollande, « ça tiendra bien jusqu’en 2017 ». Ce qui s’est passé là est bien, au fond, une seconde affaire Leonarda. Au passage, une afaire que François Hollande n’a toujours pas digérée quand on voit le nombre de chaînes d’info qui fleurissent à la veille de l’élection présidentielle de 2017. Une afaire qui a permis de douter de l’aptitude du locataire de l’Elysée à prendre la juste mesure des événements. Une afaire où, ici aussi, Fran- çois Hollande s’est montré le digne continuateur de ce qui a été entrepris par un certain Nicolas Sarkozy : le rabaissement de la fonction présidentielle. « Les Fran- çais veulent que cela se termine », a cru utile de préciser Hollande pour tenter d’habiller cette Berezina politique. Reconnaissons qu’ici il parle d’or. Une enquête du Cevi- pof, publiée par le Monde daté du 31 mars, reposant sur l’interrogation régulière de 21 000 personnes, souligne le rejet massif à gauche comme à droite du chef de l’Etat, qui, dans tous les cas de fgure, serait absent du second tour de l’élection présidentielle, ce qui n’était pas le cas il y a encore deux mois. Cette enquête est un vrai coup de semonce, mais qu’importe les petits marquis élyséens, immortalisés par leur photo posée dans un hebdomadaire jadis de gauche, estiment que la colère des Français va s’apaiser, qu’un débat chasse l’autre, qu’une information chasse l’autre, mais ils devraient regarder cette étude de plus près : ils y liraient que, dans les démo- craties, il y a un sentiment pire que la colère : la honte. n 4 / Marianne / 1er au 7 avril 2016 infréquentable. Par Jack Dion, Anne Dastakian et Joseph Macé-Scaron 54 le monde est fou Un policier condamné pour livraison de secrets inutiles. Par Guy Konopnicki 58 le journal des lecteurs Comment repenser la place du travail. 60 magazine la france des divorcés vue du train La SNCF transporte chaque week-end des milliers d’enfants de divorcés. Un observatoire de choix pour certaines évolutions de la société. Par Arnaud Bouillin 66 idées à dire vrai N’attendez pas Bojangles. Par Laurent Nunez génération levinas Face aux interrogations d’une époque troublée, la pensée du philosophe se révèle indispensable. Par Salomon Malka 74 culture “le polar reste un mauvais genre” A l’occasion du festival lyonnais Quais du polar, entretien avec l’éditeur Oliver Gallmeister. 80 Quelle époQue ! les villes bonnes pioches Ces lieux où il y a du nouveau et pas de la “posmodernité”, de la tradition et pas du vintage… Par Valérie Hénau et Joseph Macé-Scaron 86 saveurs d’en france La saga Kronenbourg. Mousses monumentales. Par Périco Légasse 88 on joue Par Benjamin Hannuna 90 Ça va MieUX eN Le diSaNT Mamie fait de la résistance. Par Guy Konopnicki 12 événement la vérité sur “les molenbeek français“ Comparaison n’est pas raison… mais, par calcul ou faiblesse, des élus ont laissé prospérer le communautarisme et l’islamisme. Histoire d’un abandon collectif. Par Frédéric Ploquin et Anne Rosencher 14 la mise en garde de gilles kepel 18 jours pas tranQuilles à argenteuil Le chroniqueur Guy Carlier raconte la dérive d’une ville où il a vécu trente ans. n0 990 - Du 1er au 7 avril 2016 Marianne. 28, rue Broca, 75005 Paris. Tél. : uploads/Litterature/ marianne-1-au-7-avril-2016.pdf

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