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MAYAN HAIM MAYAN HAIM MAYAN HAIM MAYAN HAIM MAYAN HAIM MAYAN HAIM MAYAN HAIM Nous savons, comme nous l’enseigne la Michna du traité Avot (chapitre 5, 3ème michna), que notre père Avraham a du faire face à dix épreuves déterminantes tout au long de son cheminement spirituel. Pour nos Maîtres, ces épreuves ne relevaient pas essentiellement d’un test quant à la sincérité de la foi d’Avraham et sa fidélité au Créateur. Hachem connaît l’intimité du cœur de l’homme et il ne Lui est point nécessaire de se rassurer quant à la réalité de son engagement et de ses convictions. Si épreuve il y a, celle-ci vise avant tout à interpeller la conscience de l’homme en l’amenant à réfléchir sur ses propres choix et la direction qu’il entend donner à sa vie. Le Maharal de Prague développe dans son commentaire sur les Pirké Avot cette notion. Les patriarches, et plus particulièrement Avraham, étaient détenteurs d’un potentiel absolument prodigieux en matière de piété et d’adhésion au projet divin. Encore fallait-il qu’ils puissent en mesurer toute l’ampleur. En les éprouvant Ha­ chem leur permettait de traduire dans les actes la puissance de leur engagement. En passant du potentiel au réel nos Avot étaient alors à même d’inscrire cette dimen­ sion réalisée de leur être dans leur existence quotidienne. Ainsi, Avraham, Yts’hak et Yaacov étaient capables de conférer aux gestes les plus simples, de par les épreuves qu’ils avaient surmontées, une grandeur inégalable. C’est ce qui explique, selon l’enseignement de nos Sages, que le mérite de la manne, du puits et des nuées de gloire dont ont bénéficié nos ancêtres dans le désert, ait pu s’ancrer dans l’hospitalité dont fit preuve Avraham Avinou lorsqu’il reçut les trois anges divins venus lui rendre visite. Chaque mouvement, chaque attitude était in­ vesti et imprégné d’une dimension de sainteté traversant le temps et l’espace. Vu sous cet angle l’épreuve ne répond plus à une logique de sanction voire même à une nécessité expiatoire venant laver l’homme de ses fautes. Tout au contraire, en démontrant sa capacité à la surmonter, l’homme se trouve grandi par l’épreuve. C’est le sens du verset des Téhilim rapporté par le Midrach Rabba pour introduire son commentaire du récit du sacrifice d’Yts’hak:»Tu as remis à ce qui te craignent un étendard afin de s’élever au nom de la vérité à jamais»(Téhilim 60,verset 6).Comme l’explique le Maharal, l’épreuve (Nissayon en hébreu) devient pour celui qui sait l’interpréter comme un appel divin à l’introspection, un instrument de grandeur lui servant par là-même d’étendard (Ness en hébreu). Plus encore, selon le Méssilat Yécharim, la résistance à l’épreuve est l’un des deux objectifs assignés à l’homme dans ce monde. L’essentiel de la raison d’être de l’homme dans ce monde, écrit, au premier chapitre de son œuvre maîtresse, le précurseur de l’école du Moussar moderne fondée par Rav Israël Salanter, tient dans l’accomplissement des Mitsvot et la capacité à surmonter les épreuves. Ainsi non seulement l’épreuve sert la construction spirituelle de l’homme mais elle en constitue un fondement indispensable au même titre que l’observance des Mitsvot. Mais comme l’explique le Tossfot Yom Tov son impact va encore plus loin. En effet la Michna du traité Avot que nous avons cité en introduction présente Avraham en le qualifiant de père; «Dix épreuves ont été surmontées par Avraham Avinou, Avraham notre père». Si nous, les Béné Israël, pouvons nous prévaloir de bienfaits divins au titre de notre filiation à Avraham, ceux-ci tiennent presque exclusivement aux mérites relatifs à toutes les épreuves qu’a réussi à surmonter le premier de nos pères. Rav Elie LELLOUCHE SAMEDI 04 NOVEMBRE 2017 - 15 HECHVAN 5778 aryv tsrp Le sens de l’épreuve Page 1 L’épreuve est le lot des justes Page 2 hbrhehsiv uim rvma Page 3 Le rempart à ttes les dérives Page 4 ENTRÉE: 17H08 SORTIE: 18H15 LE SENS DE L’ÉPREUVE Article et contenu réalisés par TORAT HAIM VECHALOM - 35, rue Emile Lepeu 75011 PARIS - 01.44.93.51.50 Association reconnue d’utilité générale habilitée à recevoir les DONS et les LEGS. Directeur : Rav Elie LELLOUCHE T o r a t H a i m V e c h a l o m Beth Hamidrach La Torah évoque explicitement le fait qu’Hachem envoie des épreuves à l’homme. L ’exemple par excellence de l’épreuve est celle de la Ake­ dat Itshak, où Hachem demande à Avraham de sacrifier son propre fils Itshak. Cette épreuve est désignée en ces termes (Bérechit 22,1) : « Et D-ieu mis Avraham à l’épreuve» (NISSA) Ce n’est qu’au dernier moment, qu’Hachem exempte Avraham de mettre fin à la vie de son fils. Les commentateurs se demandent quel est l’intérêt pour Hachem de mettre l’homme à l’épreuve. Quand un professeur donne un examen à ses élèves, c’est parce qu’il ne sait pas s’ils ont bien compris le cours, et qu’il veut à travers ce test les évaluer. Mais Hachem sait pertinemment où Avraham en est, et de quoi il est ca­ pable. Il sait aussi d’avance quel sera le résultat de l’épreuve. Pourquoi dans ce cas le mettre à l’épreuve ? A travers les commentateurs sur le Houmach, on peut trouver au moins trois types de réponse à cette ques­ tion : -Certains commentateurs, tels que le Hizkouni, expliquent que le but de l’épreuve est de montrer à la face du monde ce dont est capable celui qui est testé. Ceci permet en particulier de faire taire les forces accusatrices. Il faudra alors comprendre le terme NISSAÏONE comme venant de la ra­ cine NESS qui veut dire un étendard, comme une bannière qui serait affi­ chée et levée bien haut pour que tout le monde sache de quoi Avraham était capable. -D’autres, comme le Ramban, ex­ pliquent qu’il y a une différence entre ce qui est en puissance chez la per­ sonne, à l’état de potentiel, et ce qui est exprimé dans les actes, dans la réalité. Dans le cas d’Avraham, le NISSAÏONE de la Akéda lui a permis de réaliser ce potentiel, qui, une fois mis en pratique, laisse un trace : il donne un mérite à tout le peuple juif jusqu’à aujourd’hui. Le seul potentiel n’aurait pas eu un tel impact sur la descendance d’Avraham. -Enfin, une autre explication est pro­ posée notamment par Rav Chimchon Rephael Hirsch : l’épreuve est ce qui permet à l’homme, au Tsadik en tout cas, de se parfaire. C’est à travers l’épreuve, à condition de savoir bien la prendre, que l’on se forge et que l’on devient meilleur et plus fort. Il faut alors comprendre le mot NIS­ SAÏONE comme venant également de la racine NESS, l’étendard, cette fois pas tant pour ce qu’il affiche mais parce qu’on le lève bien haut. De même l’épreuve permet d’élever l’homme et de l’amener à un niveau supérieur. Le Midrach (Berechit Rabba 55,2) fait remarquer que l’épreuve est le lot du Juste, du Tsadik, en l’occurrence Avraham. Pour cela, il s’appuie sur un passouk des Tehilim (11,5) : C’est le Tsadik qu’Hachem met à l’épreuve. nxby qydo 'h Dans la suite, le Midrach donne trois paraboles pour expliquer pourquoi ce ne sont que les justes qui sont mis à l’épreuve. Rav Pielet fait remarquer qu’elles coïncident très précisément avec les trois approches du NIS­ SAÏONE parmi les commentateurs du Houmach et que l’on vient de mentionner. Les voici, paraphrasées et dans le désordre : -Le potier qui veut faire la démons­ tration à ses clients de la solidité de ses pots en terre cuite, sélectionne celui qu’il sait être le mieux réus­ si, et le fait tomber par terre devant ses clients pour leur montrer que ses pots sont de bonne qualité. Il est évident que pour cet exercice, mieux vaut utiliser le pot le plus so­ lide. Ainsi c’est le Tsadik qu’Hachem choisit pour le mettre à l’épreuve. Cette image correspond à la notion de NISSAÏONE comme un étendard, dont le but est de montrer à la face du monde (dans le Machal, aux clients du potier) la qualité de celui qui est testé. -Un paysan qui a deux vaches, l’une frêle et l’autre robuste, et qui sou­ haite labourer son champ, choisira en principe celle qui est la plus ro­ buste pour lui faire porter le joug, car c’est celle qui est la plus à même de mener cette tâche à sa fin. De même, Hachem choisit toujours de confier l’épreuve au Tsadik car c’est lui qui peut le mieux l’accomplir. Ici, l’image correspond à la notion de NISSAÏONE comme important surtout pour le ré­ sultat qu’il imprime dans la réalité : ce qui est important ici c’est le pas­ sage de ce qui est en puissance (la robustesse de la vache, ou bien chez Avraham sa Emouna) à ce qui est en acte (un champ bien labouré, ou bien chez Avraham le mérite qui ressort pour nous de l’accomplissement de la Akéda). -Le tisserand qui travaille le lin doit, pour le parfaire, le frapper à plusieurs reprises. Il devient alors plus ferme et plus beau. Mais c’est seulement le lin de bonne qualité uploads/Litterature/ mayan-x27-haim-vaye-ra-5778.pdf

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