Fé.s, navigateu.rs E autres ,rrisc.llanées ., T"tr. J. Mili.., Collecilf Essais
Fé.s, navigateu.rs E autres ,rrisc.llanées ., T"tr. J. Mili.., Collecilf Essais réunis pa, Romainn Ca"ade^ont, D;J;n, W;ll;', M"hàr B,crq, G Lno Ca,ruthn's Tutl" Jes matière= Note liminaire.... ............"...7 L" J"rnie, chant J" Tor,, B".rrbuJil , " Il étuit une {ois , J" I. R" R" Kri" SwanL Orr"" [pon A Ti-". """"25 l. R. R.TolL;n, 11 et"it J"r, {oi. : réexaminer l" poè-e u I1 étuit un" {oi, ))"....... "".....27 Kris SwanL AJJ"rrJr* Ju traJu"t"ur....... ......37 Stéphanie Lorbnrlr,rn À p.opo, d'rrr" JryuJ" Jé"ir"r"lée."..... .......".".,11 Àlain Lefèr,n La représentation cartograpLiqr".k",l. R" R T"lhi".r"."...."........."..51 Simon Ayrirhac Imagination I visualisation" ."""..".."..65 Alai, Let'èure Naüres..ol..rtr, Ju -ytlre à 1o Mr"kirre......... ............69 Aloi, Lefèure Les mangeu.. J" "h.rton............. ,......111 Viuien StorLn, Ho--e "l{iqr", p".rpl" "lIiq.,.. Sire Gauuain et le Chnuolin, uert..".."729 Lno Corruthnrc MytLologie serrnanique et {iction : inspirations et reflet. Jurr, 1'"".r*" d" T"lLi"rr. "..".."""747 Mohlt B'"rq Remerciements.".. .".."169 T Mythologie germanique et fiction : inspirations et reflets dans l'æuvre de Tolkien Mahdî Brecq Til Elîasar" Gh) ous allons commencer l'introduction de cette étude par un PË& "*t.uit d'une lettre que Tolkien a écrit à Charlotte et Denis Plimmer, en 1.967. Lewis m'a dit un jour : « Tollers, il n'y a pas assez d'histoires comme celles que nous aimons vraiment. Nous allons devoir, j'en ai peur, essayer d'en écrire nous-mêmes. >> Nous sommes tombés d'accord pour qu'il essaie « le voyage dans I'espace » et que j'essaie « le voyage dans le temps ». De son côté, le résultat est bien connu. Mes tentations, après quelques chapitres prometteurs, ont tourné court : c'était un détour trop long vers ce que je voulais réellement faire, à savoir une nouvelle version de la légende de l'Atlantide. La dernière scène a été conservée dans La Chute de Nûmenor.l John Ronald Reuel Tolkien, avec son ami C. S. Lewis, auteur des Chroniques de Narnia, voulait offrir à l'Angleterre une littérature qui lui manquait. Plus jeune, Tolkien rêvait déjà à une mythologie pro- fondément anglaise, qui n'existe malheureusement pas, et qu'il évoque avec une certaine mélancolie, notamment dans une lettre qu'il adressa à Milton Waldman, éditeur chez Collins, en 1951 : Par ailleurs, et j'espère ici ne pas paraître absurde, j'ai très tôt été attristé par la pauvreté de mon propre pays bien aimé : il n'avait aucune histoire propre (étroitement liée à sa langue et à son sol), en tout cas pas de la nature que je cherchais et trouvais (comme ingré- dient) dans les légendes d'autres contrées. Il y avait les grecques, les celtes, et les romanes, les germaniques, les scandinaves et les finnoises (qui m'ont fortement marqué), mais rien d'anglais [...].' Voici le constat que fit Tolkien dans ses jeunes années. L'Angie- terre, si chère à son cæur, avait besoin d'une littérature et d'un passé qui lui feraient honneur. Bien sûr, il y a les textes médiévaux que 1 Lettres,n" 294p.528. 2 Ibid.,n" 131 p. 208. t47 ,,,',,,,,,,,*d4iïfuiü&u-... - lilllLliiill Mytlologie germanique et t'iction : inspirations et reflets lorc l'*uurn Jn TblLln" Tolkien connaissait par cæur, tels Beowuf ou encore Sire Gauvain et le Chevalier Vert3, mais aucun ne pouvait s'apparenter à une épopée nationale, comme la Chanson de Roland chez nous, comme le Nibelungenlied allemand, comme le Kaleyala finnois, comme la Diyine Comédie italienne. Nul texte n'avait de caractère purement anglais pour Tolkien, tant dans le fond - les mythes relatés dans Beowulf, par exemple, sont scandinavesa -, que dans la forme - car la langue vieille anglaise de l'époque fut considérablement bouleversée à cause de l'import de la langue normande par Guillaume le Conquérant à f issue de la Bataille d'Hastings, en 1066, qui remua profondément la société anglaise de l'époque. Ayant depuis sa tendre enfance lu des livres de mythologies, Tolkien fut fasciné par certains d'entre eux, qui le marquèrent à jamais, comme il est rapporté dans sa Biographie: Ce fut surtout à lire les Contes de fées d'Andrew Lang, fameux mythologue, qu'il prit le plus de plaisir; surtout le Red Fairy Book dont les pages recelaient la plus belle histoire qu'il ait jamais lue : celle de Sigurd qui tua le dragon Fâfnir : un récit étrange et puis- sant qui se passe dans le Nord, dans un pays sans nom. Ronald s'y plongeait tout entier chaque fois qu'il le lisait. « J'avais grande envie des dragoris », dit-il longtemps après. << Bien sûr, mon corps timide ne souhaitait pas les avoir pour voisins. Mais un monde où se trouvait I'idée même de Fâfnir était pour moi plus beau et riche, quel qu'en fût le danger. »5 Amoureux des mots depuis qu'il était tout petit, Tolkien apprit les langues dans lesquelles étaient écrits les textes originaux, afin de pouvoir apprécier davantage les histoires qui lui plaisaient tant. 3 1) Pour Beowulf, la traduction en anglais moderne du poème vieil anglais a été publiée par Christopher Tor.xrnu, Beowulf A Translation and Commentary, Harper- Collins, 2074. 2) Pour Sire Gauyain et le Chevalier Vert, J. R. R. ToLxrsN & E. V. Gon»oN ont publié en'1.925 une édition annotée du poème moyen anglais qui fait encore autorité aujourd'hui dans le milieu des études anglaises. Christopher Tolkien éditera en 1.9751a traduction en anglais moderne de J. R. R. Tolkien dans Sir Gawain and the Green Knight, Pearl and Sir Orfeo. 4 J. R. R. TorrIrN, les Monstres et les critiques et autres essais, trad. fr. Christine Laferrière, Paris : Christian Bourgois, 2006, p. 41 : « Beowulf n'est pas une image historiquement fidèle du Danemark, du royaume des Gètes ni de la Suède d'environ 500 av. J.-C. Mais dans l'ensemble (si ce n'est certains défauts mineurs), il s'agit d'une image cohérente, d'une construction portant clairement la marque d'une intention et d'une pensée précise. » s Humphrey CenpsNrrn, [Jne Biographie, trad. fr. Pierre Alien, édition revue par Vincent Ferré, Paris : Pocket, 2002, p.33. 148 Hist pour Gauvav langue (III"- Ir-= venu r. langue lement langue manl vralse feu et sources appro Sa jamais ensei 6 lbid., : dont il : Lang l'ouvrit. premièrt déclin etTr d'upp pour consti -To qui fut très Road tc éditior: 7Le quelque' rema trouvalt t mentarr Bologne dant le dos d' gotique 2015/3. giques * de l'I.L Fées, nauigateurs I autres miscellanées en Tèrre du Mll;nu Histoires principalement germaniques : il apprit donc le vieil anglais pour lire Beowulf dans le texte, ou encore le moyen anglais pour sire Gauvain et le chevalier vert; il s'appropria le gotique6, la plus vieilre langue germanique qui soit attestée d'un point de vue diachronique (rrr"-rv" siècle après J.-c.), dont le principal texte qui nous soit par- venu n'est autre que la Bible, qu'a traduit l'évêque Wulfila dans la langue que parlait vraisemblablement, ie peuple GothT ; il apprit éga- lement le vieux nordique, appelé aussi vieux norrois, qui est une langue qui fut parlée par tous les peuples scandinaves d'origine ger- manique, et qui fut le mieux conservée à travers le vieil islandais, vraisemblablement grâce à l'isolement des locuteurs sur cette île de feu et de glace, ce qui permit à Tolkien de lire les Eddas, principares sources de la mythologie germanique ancienne, de manière très approfondie. Sa fascination pour ces mythes germaniques anciens ne s'est jamais altérée" Non seulement sur le plan universitaire, car Tolkien enseigna les langues germaniques anciennes pendant une quaran- 6 lbid., p.49 : « un de ses amis avait acheté à une vente de missionnaires un lirre dont il n'avait pas l'usage, et le vendit à Tolkien. c'était le primer of the Gothic Language (Livre élémentaire de la langue gotique), de Joseph wright. Torkien l'ouvrit, et éprouva "un sentiment aussi chargé de délices qr.r'.., o.,'riunt pour la première fois l'Homère de chapman". on avait cessé de parler le gotique àvec le déclin des peuples Goths, mais des fragments écrits avaient survécu à É postérité, et Tolkien les trouva extrêmement attirants. Il ne se contenta pas simplement d'apprendre la langue, mais se mit à inventer des mots gotiques "supplémentaires" pour remplir les trous du vocabulaire qui avait survécu. À partir de là, il se mit à construire une langue gotique, supposée historique, qui n'avait pas été conservée" >> - Tolkien composa un poème en néo-gotique, << Bagme bloma r, (Fleur des arbres), qui fut publié en 1936 dans songs of the Philologists. Malgré le fait que l'ouvrage soit très difficile à trouver, le poème est cependant reproduit dans Tom snrrrnv, The Road to Middle-Earth: How J. R. R. Tolkien created a new mythology, Harpercollins, édition révisée en 2005, p. 400. 7 Le corpus gotique se résume, majoritairement, à la Bible. Néanmoins, il existe quelques textes << mineurs » et un calendrier. parmi ces documents << mineurs », on remarque deux actes de vente, dont l'un se trouve aujourd'hui à Naples ; l'autre se trouvait à Arezzo, mais a été perdu. Il existe également la skeireins qui est un com- mentaire de l'Évangile de Jean ; enfin, on a découvert en 2010, dans Ë cathédrale de Bologrre, un palimpseste datant de la première moitié du vr" siècle, c'est-à-dire pen- dant uploads/Litterature/ mythologie-germanique-et-fiction-inspir.pdf
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- Publié le Mar 02, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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