Séminaire de Ésthétique: une lecture du Quichotte. Étudiant: Daniel FERRER MORA
Séminaire de Ésthétique: une lecture du Quichotte. Étudiant: Daniel FERRER MORATA (Erasmus) Professeur: Bruno Haas Master 1 - janvier - abril 2012 Université Paris 1 Panthéon - Sorbonne UFR Philosophie 2 1. Une lecture philosophique du Quichotte 3 2. Bibliographie 10 Table de Matières ............................................................................. ................................................................................................................... 3 Dans cette brève mémoire on va essayer de voir quelles sont les traces caractéristiques de cette grande ouvre universelle, l’action délirant qui arrive dans le texte de Miguel de Cervantes. Cette action arrive dans le texte par la voie de la parole effective, de la contradiction entre l’idéal et le monde, celle de la loi du coeur, de la subjectivité absolu ou totalisant et la loi du monde, une lutte qui est vraiment manifeste dans la figure et l’ouvre de Don Quichotte. “La novela de Cervantes es la historia (o el análisis) de una transformación. Hay en la novela la historia de un hombre normal, un hidalgo que de pronto se vuelve loco. El proceso de la transformación pasa, a mi entender, por dos etapas sucesivas, pero unidas entre sí de modo estrecho. La primera etapa se desencaden por una acción extraña: una forma especial de lectura, que pone en acción la fuerza de las pa- labras. El Quijote cambia; se hace un hombre distinto del que era hasta ese momento. La transformación la provoca el poder fascinante de las palabras, aquellas extrañas palabras con las que se topa en su lectura de las novelas de caballerías (lo que indica que la palabra no es inocente).”1 [“Le roman de Cervantes est la histoire (ou l’analyse) d’une transformation. Il y a dans le roman la histoire d’un homme normale, un petite noble qui tout à coup devient fou. Le processus de la transformation devient, à mon entendre, par deux étapes successives, mais unies très proche l’une de l’autre. La première étape se déchaîne par une action bizarre: une manière spécial de lecture, qui mise en action la puissance (la force) de la parole. Le Quichotte change; il se fait un homme différente au quel il était auparavant. La trans- formation provoque le pouvoir fascinante de la parole, ces paroles bizarres avec lesquelles il se tombe dans la lecture des romans de chevalerie (ça nous montre que la parole n’est pas innocent)”.]2 Cette analyse, de Jaime Labastida3, mise en acte le hic, part rapport a la philosophie et à la théorie psychanalytique, la figure et l’importance de Don Quichotte, sa valeur historique et pourquoi est une ouvre capital, dedans et dehors, de la histoire de la littérature. On va voir, donc, à travers de la philosophie hegeliene, un analyse philosophique de la figure extraordinaire de Don Quichotte. Pour être plus précise, on peut dire que, la histoire de Cervantes, plus “qu’une transformation” qui devient, est, dès le but, mètre en acte la transformation qu’a déjà affecté Alonso Quijano, être déjà une cons- cience particulière jeté au monde, une conscience déjà affecté et victime de la parole; l’incarnation d’un sujet moderne, toujours trompé. C’est dans le premier chapitre qu’on peut lire comment Alonso Quijano est en train de choisir leur propre nom, leurs caractéristiques qui van le faire vraiment un chevalier. Cet acte de nommer la chose, et en nommant la chose, la chose devient pour le sujet réel, existant dans leur monde. “La parole n’est pas innocent”, dit Jaime Labastida, c’est moyennant la lecture des livres de chevalerie que Don Quichotte devient lui-même Don Quichotte, un personnage enfermé dans lui-même, qui va créer tout son monde effectif, la transformation du monde par la parole. Ne sont pas les objets qui Don Quichotte se construit 1. Une lecture philosophique du Quichotte 1. Page 349; LABASTIDA, Jaime; “El Quijote lee a Kant, Hegel, Freud Y Lacan”, dans “El estilo es la idea: en- sayo hispanoamericano del siglo XX” México; Siglo XXI, 2008. 2. Traduction propre. 3. Poète et philosophe mexicain. 4 pour lui, ni leur cheval, ni leur dame, est, bien au contraire, le symbole qui lui donne aux objets et à lui- même la puissance d’être un chevalier des livres de chevalerie. Tout un monde construit par et pour lui, même pour sa identité chevaleresque, moyennant la parole. Mais, qui est Don Quichotte? “Cervantes sabía del cambio al que debía sujetarse la visión interna de un mundo que se disuelve a sí mismo, y de las nuevas formas de conciencia” [“Cervantes connaissait le changement auquel devait se soutenir le regard interne d’un monde qui se dissoudre à lui-même, et des nou- veaux formes de conscience”]. D’un côté il y a la conscience propre de Don Quichotte, la conscience en lutte avec le monde, une conscience solide qui est sûr de se connaître à elle-même “Yo sé quién soy!” [“Je sais qui je suis!”]4; d’autre côté il y a le monde qui disparaît et les nouveaux formes de consciences. Il faut voire, sans les analyser en parties différents, la contradiction entre la conscience, qui est Don Quichotte, et le monde ou la détermination à qui s’oppose. Dans ce première moment, le contenu ou la détermination ne sont pas choses importants. C’est la forme qui prend l’ouvre la manière frappant de Don Quichotte. Il y a une structure qui s’avance au roman- ticisme philosophique et littéraire. C’est la conscience absolument romantique et moderne de la forme du sujet qui, devant l'expérience du monde, déviant ce personnage bizarre qui est Don Quichotte. La structure du sujet quichottesque est celle d’un sujet frappé par le monde où il y habite. L’expérience du monde est né- gatif. Le monde qui change, où il n’y a pas l’idée, plus, où l’idée n’a aucun lieu pour se développer. Le monde est en décadence, la parole n’est pas une parole plein, les relations humains ne sont pas des relations guidés par l’idée de la moralité. Le monde est un phénomène perdu dans lui-même, le monde disparaît, et dans le monde il n’y a rien où le sujet puisse se stabiliser et reconnaître en aucun chose que ne soit pas con- tingent. C’est bien la description psychanalytique de Freud de la mélancolie; cet état de vouloir la chose perdu qui n’est pas dans nos yeux, le rapport avec quelque sort de passé heureux dans croyance. Alors, où est-ce que Don Quichotte trouve le monde parfait, ce monde passé qu’il veut le faire effective? Dans la parole et les histoires littéraires du monde de la chevalerie. Par réaction à ce monde qui se montre étranger au sujet, Don Quichotte cherche le monde de l’idée, le monde de l'exaltation et des sentiments. C’est dans la recherche qu’il devient victime de ce monde de la parole, de l’imagination, de la littérature,…, il trouve un monde plein, il trouve un sens, un signifiant dans le monde de la chevalerie pour remplir la perte de la signification. Le monde qui a eu des valeurs humains, le monde du sentiment, le monde des héros, etc. Mais, il faut bien voire, qu’ici, la contradiction n’est pas, uniquement, entre le sujet parfait et renfermé en lui-même contre le monde, la contradiction a aussi un dédoublement dans le sujet même. Le sujet est en contradiction avec le monde, mais aussi avec lui-même. Il faut voire, encore formellement, cette structure, l’essence de Don Qichotte. Cervantes mise en scène une conscience malheureux, la conscience qui est fermée dans elle-même par un double contradiction. “Ella es una conciencia desgraciada por cuanto se desdobla en el interior de sí misma, en su pretensión de 4. Don Quichotte; Livre 1, chapitre V. 5 vivir conforme a la interiorización de la ley del corazón.” [“Elle est une conscience malheureux autant se dédouble à l'intérieur d’elle-même, dans sa prétention de vivre d’accord à l’intériorisation de la loi du coeur.”]5 Le sujet se forge dans la loi du coeur, cette loi du sentiment, de l’idée, la loi de l’individualité pure, la proclamation en soi du sujet comme sujet absolu, l’imposition de sa propre loi et la création d’un monde intime très profond: la impossibilité de re-conciliation avec le monde. C’est le processus que réalise Don Quichotte: c’est-à-dire, l’intériorisation de tout le code de la chevalerie dans son coeur et l’imposition à lui- même de ce code comme sa propre loi; la loi qui le réaffirme comme sujet et individu plein. Cette loi est la transformation que Alonso Quijano souffre au début du roman, il ne serai jamais Alonso Quijano, par l’ac- ceptation des attributs chevaleresques il devient le sujet, de lui par lui-même, Don Quichotte. Mais, une sorte de tel sujet ne s’arrête pas dans lui-même, il veut proclamer sa transformation, sa loi au monde, parce qu’en raison de ce monde il a embrassé la loi extérieur de la chevalerie comme la loi interne; il faut, donc, “pro- clamar la ley interna como pública” [“proclamer la loi interne comme loi publique”]6. Mais, tout proclamant la loi interne, la loi du coeur, la loi de la chevalerie au monde, devient la deuxième contradiction. “La ley del corazón se somete a una objetividad y a una realidad hostiles.” [“La loi du coeur se soumette uploads/Litterature/ l-x27-esthetique-de-hegel-et-don-quichote.pdf
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- Publié le Jui 09, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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