Les cookies nous permettent de personnaliser le contenu et les annonces, d'offr

Les cookies nous permettent de personnaliser le contenu et les annonces, d'offrir des fonctionnalités relatives aux médias sociaux et d'analyser notre trafic. Nous partageons également des informations sur l'utilisation de notre site avec nos partenaires de médias sociaux, de publicité et d'analyse. En savoir plus sur les cookies Culture intégrale Crépuscule des temps anciens, NAZI BONI par Hassankindo à 12:13 PrécédentSuivant Crépuscule des temps anciens Auteur : Nazi Boni LA VISION DU MONDE QUI SE DEGAGE DANS L’ŒUVRE Introduction La littérature négro-africaine né du besoin de l’homme noir de se faire entendre a pris de l’ampleur après les indépendances. C’est ainsi que de nombreux élites africains ce sont engagés à dénoncer les méfaits de la colonisation tout en valorisant leur culture. Parmi ces écrivains nous pouvons citer Nazi BONI avec son œuvre Crépuscule des temps anciens qui est le premier roman burkinabé. Cette œuvre constitue un tableau attachant de la Haute Volta du temps jadis. C’est l’occasion pour l’auteur de montrer à la fois l’originalité et la richesse des anciennes civilisations africaines fondés sur des valeurs d’honneur, de courage et de solidarité et leur volonté de résistance à l’invasion et à la servitude étrangère. Notre tâche s’articulera sur la vision du monde qui se dégage dans cette œuvre. BIOGRAPHIE ET BIBLIOGRAPHIE 1- BIOGRAPHIE Né en 1909 à Bwan, un petit village de la Haulte Volta actuel Burkina Faso, Nazi Boni appartient à l’ethnie Bwaba sous groupe de la branche des mandés. C’est de son village natal et des villages environnants qu’il est question dans Crépuscule des temps anciens. Il fréquente l’école primaire de Dédougou chef lieu Bwaba de 1921 à 1925 puis l’école primaire supérieure de 1925 à 1928. Enfin à l’Ecole Normale William PONTY de CORE au Sénégal de 1928 à 1931 il sortie nanti du diplôme d’instituteur. En 1939, il obtint le Diplôme d’Aptitude Professionnelle (DAP) Nazi BONI fut d’avantage un homme politique qu’un homme de lettre. D’abord député au palais Bourbon en France de 1944 à 1958. Il devient membre de l’assemblée territoriale de la Haute Volta de 1958 à 1959. Il fut contraint à l’exil en 1960 ses biens confisqués mais idéaliste qu’il était, il se tourna sans aucune amertume vers les lettres. Certainement empli de cette nostalgie que récentes tous les exilés, il écrivit Crépuscule des temps anciens se consacra à la recherche et produisit Histoire synthétique de l’Afrique résistante. Il entra dans son pays natal en 1966 mena des activités politiques et littéraires, fonda le collège de l’avenir de Bobo Dioulasso qui a formé et forme encore aujourd’hui bien de cadres de la nation. C’est en se rendant à une conférence sur « les fondements traditionnels et modernes des pouvoirs en Afrique » dans le cadre du cercle de l’activité littéraire et artistique de la Haute Volta ( CALAHV) qu’il trouva la mort dans un accident de voiture en 1969. Il a récemment été érigé au rang de « héro national du Burkina Faso ». 2- Bibliographie Nazi Boni ayant été plus un homme politique qu’un homme de lettres n’a laissé à la Littérature Burkinabé écrite que deux œuvres à savoir Crépuscule des temps anciens publié en 1962 aux éditions présences africaines et Histoire synthétique de l’Afrique résistante qui sera édité à titre apostume en 1972 II. Présentation de l’œuvre II.1 La structure de l’œuvre « Crépuscule des temps anciens » est un roman peut volumineux de 256 pages et comporte 15 chapitres. On peut alors diviser l’œuvre de la manière suivante : Première partie : le passé harmonieux du Bwamu. Cette partie se situe exactement entre les chapitres I à V (pages 21, 31,103). L’auteur évoque la vie paradisiaque des Bwamu par le biais de l’ancêtre du village. En ces temps régnait une parfaite symbiose entre l’homme et la nature. Des saisons avaient succédé aux saisons mais le Bwamu vivait toujours dans une ambiance exaltante. La fin de cette partie est marquée par les activités du Yumbeni (obsèques) de l’ancêtre Diyioua. Deuxième partie : l’initiation des Bwaba au Do (page 105-203) Chapitres VI à XIII. Dans cette partie, l’auteur peint le courage et le labeur des juniors animés par la grande volonté de prendre la « force » aux mains de leurs aînés, les yénissa. Il est également question du quatrième mariage de Térhé, le héros avec Hadonfi et aussi de son pacte de sang avec Hakanni. En marge de tout cela, cette partie fait cas de la préparation d’une décoction fatale par le vieux Lowan qui tenait à éliminer sa nièce Hakanni et son amant. Troisième partie : la fin du vieux Bwamu (pages 205-256) cette partie est comprise entre les chapitres XIV- XV. Elle est marquée par l’arrivée des colons sur la terre de Bwan et ses environnants. Elle marque également l’empoisonnement de Térhé par Lowan, suivi de sa mort et la mort de kya, le « téméraire ». Notons aussi la mort de Hakanni, due au pacte signé entre elle et Térhé. Lowan, le sinistre n’échappe pas, lui aussi appel de Dombéni (DIEU le Grand) II.2 Résumé de l’œuvre Le Bwamu, terre natale de Nazi, a fait l’objet de son œuvre, Crépuscule des temps anciens » avant et pendant l’invasion coloniale. Le récit commence par une évocation de l’âge d’or qui est de trois cent ans moins vingt pour s’achever dans le sang et les ruines de la grande révolte. Par le biais de cette œuvre, l’auteur relate avec minutie la vie quotidienne du peuple Bwamu. En effet, les Bwamu menaient une vie paisible du fait qu’ils jouissaient d’un riche e trésor, de mystères et de magies. En outre il faut reconnaître que l’intérêt de l’œuvre se situe au niveau de l’analyse de certains personnages représentatifs du Bwamu : Térhé et Hakanni, symboles de force, de beauté, de perfection et d’harmonie, Lowan et Kya, illustration de l’aspect négatif, anti –progressiste du Bwamu. Le conflit vécu par ces personnages constitue sans doute l’essentiel de la maire intrigue de cette œuvre. Kya, faisant déjà parti de la légende était considéré comme Comme un brave homme et reconnu pour son courage .Mais il tuait par vanité et pour la passion de la gloire c'est-à-dire pour le plaisir de tuer .Cependant, grâce, aux exploits de Terré, Kya perdit peu à peu son titre .Ainsi après sa mort, son père Lowan ayant longtemps guette Terré réussit à l’empoisonner en versant dans son l’eau de bain une substance mortelle de sa fabrication. Malgré les efforts consentis par son père , les anciens , les voyants , et les guérisseurs , le champion de Bwans ; l’intrépide Térhé mourut .Mais sa mort ne se fit sans punition .Térhé Yaro , son premier fils tue Louwan avec l’aide de ses trois camarades pour se venger de la mort de son père .En effet , la mort de Térhé ne pouvait rester impunie car elle était assimilée au déclin du Bwamu .Hakani , à cause du pacte de sang conclu avec son « tout « rendit l’âme à son tour et put ainsi partager la même tombe que Térhé .En d’autres termes , ce roman serait la mésaventure de la société traditionnelle du Bwamu III – La vision du monde qui se dégage dans l’œuvre 1) L’optimisme Selon le Larousse , l’optimisme est l’attitude de ceux qui prétendent que tout est pour le mieux dans le monde ou que la somme des biens l’emporte sur celles des maux . Ainsi dès les premiers pages de l’œuvre, Nazi Boni nous laisse penser à un optimisme incontestable dans lequel baignait le peuple Bwamu .En effet la sagesse bwa nous apprend que : « le Dombeni c'est-à-dire Dieu le grand ne crée jamais un oiseau aveugle sans au préalabre nanti des moyens de trouver sa pitance » page22. Autrement dit tout être crée par le Dieu tout puissant ne manquera jamais de quoi se nourrir sur terre .De ce fait le peuple bwa ne devrait plus se faire des soucis quant à leur avenir d’autant plus que le Dombeni a tout prévu pour eux .Cela s’illustre à travers ces questionnements : « pourquoi se préoccuper de l’avenir ? Pourquoi se tracasser ? » Page 22. leur confiance en eux même et en leur puissance occulte était telle qu’en face même de l’ennemi les habitants de chaque quartier bwa se disaient capables de le vaincre à telle enseigne qu’ils n’alertent pas leurs voisins .Chacun se voyait courageux et invinsible : « Nous sommes des hommes et non des femmes. Nous n’appellerons pas au secours. » 2) Pessimisme Pessimisme vient du (latin pessimus = très mauvais) opinion de ceux qui pensent que tous va au plus mal .Ainsi croyant vivre dans l’Eldorado, la succession des événements présages un sentiment de désespoir pour le bwamu notamment avec l’avènement du colon .De ce fait, on reconnaissait que le bwamu vivait les instants crépusculaires d’une ère mourante .Les uns après les autres, d’importants événements révélaient le prochain craquement de l’armature des institutions traditionnelles. En outre le pessimisme du bwamu s’accentu avec l’empoisonnement de Térhé par lowan après uploads/Litterature/ nazi-boni.pdf

  • 10
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager