NOTICE POÏETIQUE SATIRE Publié avec le concours de ARS 505 fondation POÏETICA M

NOTICE POÏETIQUE SATIRE Publié avec le concours de ARS 505 fondation POÏETICA Mélanges à la mémoire de MASSIMO SPINOZI ( Para-thèse de Dodoctorat ) • • • sous la direction de Denis Vermont AVERTISSEMENT Videmus nunc per speculum in aenigmate Saint Paul I l n’y a pas de sens à attendre du texte qui se propose à toi, lecteur. Aucun sens unique et univoque tout au moins. Il met en oeuvre ce qu’on pourrait éventuelle­ ment définir comme un protocole expérimental pour une possible pensée virale, celle que Bau­ drillard, bon Pasteur, entend opposer au monde de l’information globalisée. Un sujet ? Le modalisme de l’image à l’époque de sa production mondialisée ! Aussi bien en est-il du personnage dont le texte flatte la mémoire posthume comme d’un perpétuel Père Ubu, égaré dans les couloirs d’une Sorbonne quelconque, bonne fortune ! En a-t-il jamais trouvé son grand amphithéâtre ! Aussi, point d’honneur qui, ici, soit en cause, Docteur. Et toute autre demeure autant lui sera riche lieu. Et s’il doit s’agir d’un portrait que ce soit aussi bien celui de Vertumne, dieu des transmutations ! Voici donc un monstrueux (tout autant merveilleux) bouquet d’O.G.M. symboliques qu’on est allé « fau­ cher » dans les champs policés du SAVOIR (« organe érudition… »). Son mode d’être est la satire ; la satura latine n’était-elle pas déjà un pot-pourri, un florilège ? Avis aux agélastes ! Et après tout qu’est-ce qu’un essai ? Eliminez les paraphrases, il ne reste que des citations. SOLLERS : « C’est le multiple qui convoque le singulier pour se faire entendre. Et quand on dit que ce sont des citations, on a grand tort. Car ce sont, en effet, selon la stratégie de Picasso, des preu­ ves qui doivent avoir le même niveau d’intensité que le texte lui-même. Quand je lis une thèse, je lis les citations qui sont faites et je n’ai pas besoin de savoir ce que me raconte l’universitaire. Il faut disposer d’une transversale qui est nécessaire – et là je reprends Guy Debord – dans les époques d’ignorance ou de croyances obscurantistes comme la nôtre. Il faut apporter des preuves. Et ces preuves se font par ces collages dont, dit Debord de façon très juste, aucun ordinateur n’aurait pu fabriquer la pertinente variété. » DEBORD : « Le détournement est le contraire de la citation, de l’autorité théorique toujours fal­ sifiée du seul fait qu’elle est devenue citation ; fragment arraché à son contexte, à son mouvement, et finalement à son époque comme référence globale et à l’option précise qu’elle était à l’intérieur de cette référence, exactement reconnue ou erronée. Le détournement est la langage fluide de l’anti-idéologie. » BARTHES : « Il faut bien voir qu’avec le langage, rien de vraiment neuf n’est jamais possible : pas de génération spontanée ; Hélas ! le langage lui aussi est filial ; en conséquence, le nouveau radical (la langue nouvelle) ne peut être que de l’ancien pluralisé : aucune force n’est supérieure au pluriel. » VEYNE : « La poésie est du même côté que le vocabulaire, le mythe et les expressions toutes faites : loin de tirer son autorité du génie du poète, elle est, malgré l’existence du poète, une sorte de parole sans auteur ; elle n’a pas de locuteur, elle est ce qui “se dit” ; elle ne peut donc mentir, puisque seul un locuteur le pourrait. » SKACEL: « Les poètes n’inventent pas les poèmes Le poème est quelque part là-derrière Depuis très très longtemps il est là Le poète ne fait que le découvrir. » MALLARME : « Muse moderne de l’Impuissance, qui m’interdis depuis longtemps le trésor familier des Rythmes, et me condamnes (aimable supplice) à ne faire plus que relire » KIERKEGAARD : « Une seule remarque encore à propos de tes nombreuses allusions visant toutes au grief que je mêle à mes dires des propos empruntés. Je ne le nie pas ici et je ne cacherai pas non plus que c’était volontaire » PASCAL : « Certains auteurs, parlant de leurs ouvrages, disent : “Mon livre, mon commentaire, mon histoire, etc.”. Ils sentent leurs bourgeois qui ont pignon sur rue, et toujours un “chez moi” à la bouche. Ils feraient mieux de dire : “Notre livre, notre commentaire, notre histoire, etc.”, vue que d’ordi­ naire, il y a plus en cela du bien d’autrui que du leur. » KUNDERA: « “Mon livre” - l’ascenseur phonétique de l’autodélectation. (Voir : GRAPHOMA­ NIE.) » TABULA GRATULATORIA Je tiens à exprimer ici ma gratitude à tous ceux qui ont permis la réalisa­ tion de ce livre. D’abord à ..................... qui, depuis les travaux préparatoires à la rétrospective .................... , jusqu’à aujourd’hui, m’a témoigné sa confiance, et en souvenir des déjeuners dominicaux qui nous réunissaient autour de ............................ à ........................... . A ........................ dont le soutien constant a permis que ces travaux reprennent leur cours. A .................... , directeur honoraire de la ..................de ....... , dont la parfaite connaissance de ................. a toujours été le meilleur des soutiens intellectuels et son amitié le plus sûr des appuis. A ........................... , dont la tenue minutieuse des archives m’a évité bien des erreurs et autorisé bien des précisions. A .......................... pour ses conseils et son appui. Enfin à ceux dont la commune passion a été pour moi un ressort inesti­ mable et sans la patience de qui ce livre n’aurait jamais été écrit, je veux dire Albert, Alberti, Apollinaire, Appel, Aragon, Arasse, Aristote, Arp, Arthaud, Bach, Bachelard, Bacon, Baltrusaïtis, Barthes, Basch, Bataille, Baudelaire, Baudrillard, Becq, Benjamin, Bergson, Berkeley, Besançon, Bloch, Boais­ tuau, Boece, Böhme, Boileau, Borges, Bouhours, Bourdieu, Bousquet, Breton, Brown, Bruno, Brusatin, Burke, Callois, Calvino, Chalumeau, Changeux, Char, Chastel, Clair, Colonna, Comenius, Condillac, Corbin, Croce, dal Po­ zzo, Dali, Damasio, Damisch, Dante, de Bergerac, de Cues, de Duve, de la Mirandole, de Loyola, de Piles, de Vinci, Debord, Debray, Delacroix, Deleuze, Denys, Derrida, Descartes, Dickie, Diderot, Didi-Huberman, Dolce, Dubuf­ fet, Duchamp, Eco, Eisenstein, Eluard, Ernst, Fénéon, Ficin, Fintz, Flaubert, Foucault, Freud, Fumaroli, Gadamer, Garcia Lorca, Gassendi, Genet, Goethe, Grabar, Gracian, Grainville, Haskell, Hegel, Heidegger, Heinich, Hobbes, Hokney, Horace, Hugo, Husserl, Huysmans, Jacob, Jarry, Joyce, Jung, Kafka, Kandinsky, Kant, Kircher, Klee, Krauss, Kundera, Kupka, l’ Arétin, Lacan, Laforgue, Le Tasse, Leibniz, Leiris, Lévi, Lévi-Strauss, Lissagaray, Locke, Lomazzo, Longin, Maeterlinck, Male, Mallarmé, Manet, Marino, Masson, Matisse, Merleau-Ponty, Michaud, Michaux, Millet, Mirbeau, Monnier, Mon­ taigne, Moreau, Morel, Morin, Moulin, Mozart, Munch, Nietzsche, Orphée, Ovide, Panofsky, Paulhan, Pawlowski, Paz, Pétrarque, Piaget, Picabia, Picasso, Platon, Plotin, Poincaré, Pommier, Ponge, Poussin, Proust, Pythagore, Que­ neau, Rabelais, Ragon, Reclus, Reverdy, Rilke, Rimbaud, Romains, Rousseau, Roussel, Sartre, Satie, Schlegel, Schlosser, Schneider, Schopenhauer, Seznec, Shakespeare, Sollers, Spinoza, Stein, Steiner, Stirner, Stravinski, Suger, Sul­ zer, Thévoz, Tristan, Tzara, Valery, Van Dongen, Vasari, Veyne, Vian, Vin­ cent, Vollard, Wagner, Wilde, Wittgenstein, Wittkower, Wolfe, Yates, Zola POSTULATS L’histoire sera conçue comme la forme graphique des phénomènes vécus, que l’homme garde dans sa mémoire collective. En tant que forme, développée dans un espace conceptuel de coordonnées chronologiques mesuré et orienté, de - à l’axe de référence zéro du hic et nunc, elle est consti­ tutivement téléologique, narrative, « roman vrai ». Sa lecture, asymptote, parabole, sinusoïde … est par définition variée puisqu’elle est l’expression concrétisée des actions variables de l’homme et du monde. L’anthropologie serait la tentative, au-delà de cette lecture des formes concrètes variables du vécu, de déceler une règle quasi ou pseudo-universelle de développement des phénomènes, une fonction à multiples inconnues, mais dont les termes premiers (l’homme comme corps vivant, l’univers comme énergie en expansion, etc.) seraient des constantes sta­ bles, au moins à l’échelle humaine, la seule qui nous importe, les autres n’existant pour ainsi dire pas. Il s’agirait d’écrire le programme informant du vécu, d’en déchiffrer le code génétique, le génome de l’histoire (anthropologie génétique). 10 POÏETICA 11 AUTOPORTRAIT PSYCHOLOGIQUE Le MOI et l’AUTRE ou la recherche d’un « lieu commun » de la pensée [ SPECULUM ECCLESIAE ] « Je veux me rendre simple, c’est-à-dire pareil à une épure, et il fau­ dra bien que mon être gagne les qualités du cristal qui n’existe que par les objets qu’il laisse apercevoir » Jean Genet, Pompes funèbres Ogni pintore dipinge se Le plus simple étant peut-être d’entrer dans le cercle par la voie la plus carnée qui soit : du pathos à l’ethos. Mardi, 25 septembre 2001, Paris, Nel mezzo del cammin di nostra vita, ou presque, mi ritrovai per una selva oscura. Puis la lumière, « O Diespiter… » [ Jupiter ] JE… ( EGO ). Le propos de ces lignes ( lignes écrites, lignes dessinées…) serait de définir, par approximation, quelque chose comme un « lieu » de la pensée : avant moi, en moi, au-delà de moi, hors de moi, face à moi… Si l’EGO reste le noyau dur à partir duquel je pense, on pense, ça pense, « Tout porte à croire qu’il existe un certain point de l’esprit d’où… » la pensée se déploie vers des champs bien plus vastes que celui du sujet, de uploads/Litterature/ notice-poietique 1 .pdf

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