GROUPE ETEP INTERNATIONAL BTS I Cours de Techniques D’Expression Ecrite et Oral

GROUPE ETEP INTERNATIONAL BTS I Cours de Techniques D’Expression Ecrite et Orale (T.E.E.O) PERFECTIONNEMENT DE LA LANGUE Chapitre I : LA LANGUE ET LA COMMUNICATION I-DEFINITION 1.Qu’est-ce que le langage ? Tous les hommes ont cette aptitude particulière c’est-à-dire la faculté de pouvoir communiquer à d’autres hommes leur pensée et de pouvoir exprimer leur sentiment, leur désir ou leur ordre au moyen d’une langue. Sans doute, les animaux peuvent-ils communiquer certains renseignements à d’autres animaux de la même espèce au moyen de signaux sonores, mais les hommes seuls ont cette capacité, propre à leur espèce, de transmettre des signaux sonores (signes verbaux) qui ont des caractères très spéciaux et se combinent d’une infinité de façon particulière pour former les phrases des langues. Cette aptitude est le langage. 2.Qu’est-ce que la langue ? La langue est un système de signes (un code) très élaboré ; spécifique au groupe qui la parle et/ou l’écrit. Exemple : le français est une langue qui est faite d’un ensemble de signes verbaux différents de ceux de l’allemand, de l’anglais ou du chinois. Et ces signes verbaux sont combinés entre eux selon des règles particulières pour former les phrases du français. Chaque langue sert de moyen de communication à un groupe plus ou moins grand de personnes. Ce groupe de personnes forment une communauté linguistique. 3.Langue et parole Quand on parle une langue, on utilise ordinairement, même si l’on n’y songe pas au moment où l’on s’exprime, les règles de cette langue. Mais dans les phrases de chaque locuteur, il y a des manières de parler qui lui sont propres : les accents, le choix des mots, des constructions peu fréquentes, etc. Ainsi, d’un côté il y a les règles de la langue, celles qui définissent la langue utilisée et de l’autre, les utilisations diverses que chacun fait des mots et des constructions que lui offre la langue. C’est de cet acte que découle la parole. II / LES FACTEURS DE LA COMMUNICATION 1. Le schéma de communication 2. les six facteurs de la communication a/ L’émetteur : celui qui a l’initiative de la communication b/Le message : l’ensemble des informations transmises c/Le canal : le support, le mode de transmission du message (papier, son …) d / Le code : le système de signes utilisé (langue, panneaux de la route …) e/Le récepteur ou destinataire : celui qui reçoit le message. S’il répond, il est également émetteur f/Le référent : le contexte (le lieu, le moment…) ainsi que l’ensemble des éléments auxquels fait référence le message. III / LES FONCTIONS DU LANGAGE La théorie des fonctions du langage, a été fondée par Roman Jakobson qui distingue les six fonctions de la communication linguistique : référentielle, poétique, expressive, conative, phatique et métalinguistique. Depuis l’Antiquité, les fonctions du langage sont au centre des débats des philosophes, logiciens, grammairiens et linguistes. Il est communément admis que la fonction centrale du langage est la communication : il permet aux hommes de communiquer entre eux, d’échanger des informations. C’est ce qu’on appelle la fonction référentielle. Cependant, il existe de nombreux cas de figure où le langage est employé à d’autres fins. - LES FONCTIONS DU LANGAGE SELON JAKOBSON Le linguiste américain d’origine Russe, Roman Jakobson dans ses Essais de linguistique générale (1963 et 1973), démontre que la plupart des actes de langage mettent en œuvre six facteurs : un émetteur (ou locuteur / destinateur) qui transmet un message à un récepteur (ou destinataire) dans un contexte, selon un code qui est commun à l’émetteur et au récepteur et par le biais d’un canal (ou contact)qui établit et maintient la communication (la parole ou l’écrit). Par ailleurs, il distingue six fonctions : référentielle, poétique, expressive, conative, phatique et métalinguistique. - PRÉSENTATION Dans ce schéma, l’on peut aisément identifier un destinateur (émetteur) qui émet un message à un destinataire (récepteur). Le message est transmis grâce à l’existence d’un code (la langue) partagé par les deux participants qui, pour qu’il y ait transmission d’information, doivent impérativement entrer en contact ; ce qui suppose une connexion physique ou psychologique. L’ensemble s’inscrit dans un contexte (verbal ou susceptible d’être verbalisé) 1- La fonction référentielle La fonction référentielle, appelée également dénotative ou cognitive, permet de parler de toutes les réalités de l’univers (réalités extralinguistiques), qu’il s’agisse d’objets concrets ou d’idées abstraites, d’actions, de qualités ou qu’il s’agisse de réalités ou de concepts imaginaires. Le mot renvoie à un référent (la chose nommée), ce qui se traduit dans la théorie de Ferdinand de Saussure par l’opposition signifiant / signifié. 2- La fonction poétique La fonction poétique accorde une importance particulière à l’aspect « esthétique » du message transmis. Elle utilise des procédés qui permettent de mettre le langage lui-même en valeur et cela aussi bien dans des œuvres en vers que des œuvres en prose. Jakobson parle d’« accent mis sur le message pour son propre compte ». 3- La fonction expressive La fonction expressive centre le message sur le locuteur qui cherche à exprimer ses sentiments. C’est ce qui distingue par exemple une phrase exclamative telle qu’il fait chaud !d’une phrase déclarative telle qu’il fait chaud. Dans le premier cas, le locuteur est impliqué dans le message, il a sans doute lui-même chaud. Le second message est lui une simple déclaration, constatation, un renvoi à une réalité. 4- La fonction conative La fonction conative (appelé aussi fonction impérative ou injonctive)centre le message sur le destinataire. Le locuteur cherche à produire un effet sur son interlocuteur : obtenir quelque chose de lui (dans le cas d’un ordre, par exemple) ou l’impliquer (lorsqu’on l’appelle, par exemple). Cette fonction est essentiellement représentée par l’emploi de l’impératif et du vocatif. 5- La fonction phatique La fonction phatique est celle qui permet d’établir, de maintenir ou d’interrompre le contact entre deux interlocuteurs. Le message n’a pas de contenu informationnel, il ne renvoie à aucune réalité extralinguistique. Généralement très présente à l’oral (allô ?, n’est-ce pas, euh, etc.), on peut la retrouver à l’écrit. Ainsi des textes tels que les sommaires, les index, voire les titres servent de lien entre l’auteur et le lecteur. 6- La fonction métalinguistique La fonction métalinguistique est celle qui centre le message sur la langue elle-même en prenant le code utilisé comme objet de description. L’émetteur au travers d’expressions telles que c’est-à-dire, en d’autres termes, ce qui signifie, etc. se livre à une analyse du discours. ChapitreII : LES ARTICULATIONS DE LA PHRASE ET DU DISCOURS Leçon 1 : LES REGISTRES DE LANGUE Selon la personne à qui l'on s'adresse, les circonstances, la nature des propos que l'on tient, on ne s'exprime pas de la même manière. On distingue habituellement trois registres de langue : les registres courant, soutenu et familier. Comment les emploie-t-on ? Quels critères permettent de les distinguer ? I. Les trois principaux registres de langue 1. Le registre familier Le registre familier est employé dans la conversation avec des proches ; le locuteur n'a pas besoin de se soucier de s'exprimer correctement. Ce registre est donc plutôt réservé à la langue orale ; cependant on peut en faire un usage littéraire. Les romanciers contemporains, en particulier, y ont souvent recours quand ils rapportent les paroles de certains de leurs personnages. Ex. : « T’as connaître un lycaon ? » J’ai répondu non. « Eh bè, les lycaons, c’est les chiens sauvages qui chassent en bandes. Ça bouffe tout ; père, mère, tout et tout. Quand ça a fini de se partager une victime, (…). Voilà ce que c’est. C’est pigé ? Ça n’a pas pitié. » Cf. Allah n’est pas obligé d’Ahmadou Kourouma. 2. Le registre courant Le registre courant est celui de la langue orale et de lalangue écrite usuelles. C'est le registre utilisé notamment dans la presse, dans la correspondance non officielle… ou dans une copie d'élève. 3. Le registre soutenu Le registre soutenu correspond à une langue réfléchie et élaborée. C'est le registre utilisé traditionnellement dans les œuvres littéraires. On l'emploie également, à l'oral comme à l'écrit, lorsque les relations sociales imposent une certaine distance. II. Les différences de vocabulaire 1- Le registre familier Le registre familier fait appel à des mots qualifiés de familiers (fam.), voire de populaires (pop.), dans le dictionnaire. Ex. : Il s'est payé une super bagnole. On y rencontre, en particulier, des mots abrégés (par exemple, télé au lieu de télévision), de nombreuses expressions imagées (par exemple, casser sa pipe pour mourir). 2- Le registre courant Les mots utilisés dans le registre courant appartiennent au vocabulaire quotidien, c'est-à-dire à un vocabulaire correct, pouvant être compris par le plus grand nombre, mais pas très recherché. Ex. : Il vient d'acheter une belle voiture. 3- Le registre soutenu Le registre soutenu se caractérise par un vocabulaire précis, varié, nuancé. Ex. : Il vient d'acquérir une magnifique automobile. III. Les différences de syntaxe 1- Le registre familier « Les cartes italiennes, ça s'abat sur la table à grands coups de poing, en hurlant à voix sauvage des choses que je comprends pas, des choses de meurtre et de uploads/Litterature/ perfectionnement-de-la-langue 1 .pdf

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