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AVERTISSEMENT Ce document est le fruit d'un long travail approuvé par le jury de soutenance et mis à disposition de l'ensemble de la communauté universitaire élargie. Il est soumis à la propriété intellectuelle de l'auteur. Ceci implique une obligation de citation et de référencement lors de l’utilisation de ce document. D'autre part, toute contrefaçon, plagiat, reproduction illicite encourt une poursuite pénale. Contact : ddoc-theses-contact@univ-lorraine.fr LIENS Code de la Propriété Intellectuelle. articles L 122. 4 Code de la Propriété Intellectuelle. articles L 335.2- L 335.10 http://www.cfcopies.com/V2/leg/leg_droi.php http://www.culture.gouv.fr/culture/infos-pratiques/droits/protection.htm École doctorale PIEMES Laboratoire 2 L 2 S (ERASE) Université Paul Verlaine de Metz Université Paul Verlaine de Metz Département de philosophie ONIROLOGIE ET ONIROCRITIQUE Perspectives anthropologiques et philosophiques THESE DE DOCTORAT EN PHILOSOPHIE Présentée par Jacques Plas Jury : B. Andrieu, Professeur de Philosophie de l’Université de Nancy A. Ould Cheikh, Professeur d’Ethnologie de l’Université Paul Verlaine, Metz P. A. Dupuis, Professeur émérite de l’Université de Nancy (Sciences de l’éducation) B. Goetz, Professeur de Philosophie de l’Université Paul Verlaine, Metz J. P. Resweber, Professeur émérite de l’Université Paul Verlaine, Metz (Philosophie) L. Sosoé, Professeur de Philosophie à l’Université du Luxembourg Soutenance 31 mai 2011 Jacques Plas Thèse de Doctorat Université de Metz 1 1 Tout ou partie de ce document ne peut être diffusé sans autorisation de son auteur SOMMAIRE AVANT PROPOS INTRODUCTION I – PREMIERE PARTIE : le rêve lieu de divination CHAPITRE I – Avertissement méthodologique A – Une méthodologie commandée par trois problématiques B – Le lien de l’onirisme avec la pensée magique CHAPITRE II – Les onirologies ancestrales et antiques A – les onirologies anciennes non sémitiques B – L’onirologie de l’antiquité gréco-latine CHAPITRE III – Les onirologies paléo-sémitiques et néo-sémitiques A – Le phénomène de divination chez les sémites B – L’exposé des principes bibliques implicites et talmudiques C – Le problème de l’interprétation II – DEUXIEME PARTIE : la rationalisation des rêves CHAPITRE I – Une évolution rationalisante de l’onirologie A – L’onirocritique hellénistique. B – L’herméneutique juive. C – Topologie culturelle de ces onirologies D – Approche typologique. CHAPITRE II – La pensée musulmane classique au sujet du rêve A – La culture onirologique anté-islamique des arabes B – Muhammad Ibn Sîrîn et l’onirologie arabo-musulmane C – De Al Kindi à Averroès (Ibn Roeshd) Jacques Plas Thèse de Doctorat Université de Metz 2 2 Tout ou partie de ce document ne peut être diffusé sans autorisation de son auteur CHAPITRE III – Les contributions de Maïmonide et d’ibn Khaldoun A – La conception maïmonidienne du rêve B – Les théories d'Ibn Khaldoun III – TROISIEME PARTIE : l’imaginaire milieu d’interprétation CHAPITRE I – Inspiration ou imagination ? A – La réhabilitation de l’imagination B – Essai de théorisation du processus de Révélation CHAPITRE II – La dialectisation bachelardienne A – Avec Jung : les archétypes au chevet des universaux B – Avec Husserl : la phénoménologie transcendantale C – La synthèse inachevée CHAPITRE III – L’interprétation servante de la thérapie A – Freud a-t-il été inspiré par sa culture juive ? B – L’originalité de Freud : le prima de la thérapie C – Le cas a contrario de Viktor E. Frankl CONCLUSION ANNEXES BIBLIOGRAPHIE Jacques Plas Thèse de Doctorat Université de Metz 3 3 Tout ou partie de ce document ne peut être diffusé sans autorisation de son auteur La troncation du mot révélation (RÉ / VÉ / LATION), qui s’avère être «un mot valise», est révélatrice, en français du moins. Elle fait, en effet, apparaître trois notions pour nous intimement liées, à savoir le rêve (RÊ / VE), la relation (RE / …/ LATION) et la révéla- tion (RÉ / VÉ / LATION). On peut comprendre que le rêve met le rêveur en relation avec une révélation ou bien qu’une révélation se fait au rêveur par le moyen du rêve. Chez Homère on trouve cet autre aspect concernant l’onirisme. Le songe manipulateur que Zeus dépê- che vers Agamemnon, pour le pousser à s’emparer de Troie. C’est le songe pernicieux et trompeur, le songe qui ment : le men(t)songe. Jacques Plas Thèse de Doctorat Université de Metz 4 4 Tout ou partie de ce document ne peut être diffusé sans autorisation de son auteur «La distinction entre le passé, le présent et le futur n'est qu'une illusion, aussi tenace soit-elle.» Albert Einstein (1955) AVANT PROPOS Si l'on en croit les écrits que nous possédons sur le phénomène onirique, écrits consignés tant sur les tablettes retrouvées au Proche Orient Ancien, que dans l'Antiquité gréco-latine, ce phénomène du psychisme est non seu- lement universel, mais encore immémorial. Il est par ailleurs démesuré. Les hommes ont dû rêver «des milliards de milliards de fois» depuis l'aube de l'humanité.1 Mais ce n'est qu'à partir de l'écriture, voire des peintures rupes- tres comme celle de la grotte de Lascaux, qu'on possède quelques témoins de ces rêves et qu'on a connaissance de leur contenu. L'activité onirique ain- si parvenue jusqu'à nous, nous apparaît surtout relative à des cas hors du commun. Cela ne représente en fait que l'infime témoignage d'un phéno- mène d'une ampleur démesurée. Du reste, on peut distinguer dans le phénomène onirique deux grands as- pects auxquels se rattache toute une déclinaison intermédiaire, dans le fait qu'il produit aussi bien des rêves (ou des songes) ordinaires que des rêves (ou des songes) extraordinaires. Artémidore d'Ephèse a, nous semble-t-il, bien vu la chose et nous lui empruntons volontiers sa classification. Par 1 «Des milliards de milliards», si l'on en croit Julia et Derck Parker qui, dans leur ouvrage, Les rêves et leurs langages paru en 1955 (pp. 62 et 63), estimaient que 55,2 millions de français, c'est-à-dire la population de notre pays à leur époque, rêvaient en moyenne dix fois par nuit. Ce qui donnait 552 millions de rêves par nuit et, si on multipliait ce chiffre par 365, cela donnait plus de 100 milliards de rêves à l’èpoque pour les seul français en un an. Pour les sept milliards d'hommes que compte notre monde contemporain, on obtien- drait environ 22 x 1012 rêves rien que pour l’année 2010. Une estimation en fonction d'une statistique sur l'évolution de la population mondiale depuis 37.000 ans, aboutirait comme le disent les Parker aux milliards de milliards de rêves (1018) depuis l'apparition de l'homo sapiens sapiens. Jacques Plas Thèse de Doctorat Université de Metz 5 5 Tout ou partie de ce document ne peut être diffusé sans autorisation de son auteur extraordinaire, il faut entendre, comme il le dit, les songes curieux et les songes divins. Ainsi, «ceux qui ont adressé une supplique à la divinité et qui font un songe contraire à leurs propres désirs se tromperaient s'ils n'atta- chaient à ce songe aucune signification; mais, lorsque les images apparues au solliciteur ne concordent nullement avec ses demandes et n'ont aucune conformité, ces visions sont appelées "curieuses". Les "songes divins" sont ceux qui sont donnés au dormeur n'ayant rien demandé. Ils peuvent, selon le cas, leur être favorables ou funestes. L'habitude est prise d'appeler "divin" tous les songes qui ne sont point naturels ou communs.»2 On peut noter aussi que ces rêves extraordinaires, rêves que le Docteur Aep- pli appelle les grands rêves,3 font montre d'une analogie avec le langage et le contenu des mythes et des légendes, quoique ces derniers possèdent une coordination les rendant assez vite et facilement accessible au sens. «C’est, dit-il, la même force créatrice qui est à l’œuvre dans le rêve et dans le my- the.» Ainsi en est-il, par exemple, de l'histoire d'Hercule. On comprend mieux cependant le langage et le contenu des grands rêves lorsqu'on est familiarisé avec la mentalité magique des peuples dits primitifs grâce aux ethnographes du XIXe et du début du XXe siècles, qui ont pu nous la faire connaître, quand de tels peuples se trouvaient encore dans cet état de primi- tivité sur notre planète. Il en est de même de la connaissance des mytholo- gies des peuples de l'Antiquité, comme par exemple les sagas grecques ou celles d'autres civilisations.4 Notons que ceci permet de comprendre notam- ment les raisons qui ont présidé à l’élaboration de la théorie des archétypes de C. G. Jung. En ce qui concerne l’onirisme "ordinaire", il ne nous en est parvenu que des bribes. Très certainement parce qu'il n'avait pas l'importance de "l'extraordi- naire" et qu'il ne présentait donc pas d'intérêt ou, en l'occurrence, pas le même intérêt pour leurs contemporains. De même en est-il pour l'onirisme "extraordinaire" qui ne touchait en fait que de hauts personnages (rois, chefs de guerre, héros, grands hommes politiques) et dont le contenu recélait une prédiction souvent ambiguë. Autant dire que cet onirisme extraordinaire ne 2 Cf Artémidore d'Ephèse, La clé des songes, Livre I, chap. 3. Filipacchi, Paris, 1974. 3 Cf Ernest Aeppli, Les rêves et leur interprétation, Payot, Paris, 1951; p. 25. 4 Cf Ernest Aeppli, op. cit.; p. 25. Jacques Plas Thèse de Doctorat Université de Metz 6 6 Tout ou partie de ce document ne peut être diffusé sans autorisation de son auteur représente pratiquement rien, uploads/Litterature/ plas-jacques-lmz1105-pdf.pdf
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- Publié le Mai 19, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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