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Notes du mont Royal Cette œuvre est hébergée sur « No tes du mont Royal » dans le cadre d’un exposé gratuit sur la littérature. SOURCE DES IMAGES Bibliothèque nationale de France www.notesdumontroyal.com 쐰 sus ’ENeP-ÉRSË. HÏIH’ÇÏÜ in’ a 7 «Hiflîh’ - Ïfl;;(*.l mail A 1 gr VIH 5,,: : ; Es T41, E R0 U x , En 1 TÀEgU gamma DE LA SOCIÉTÉ ASIATIQUE’ÙE PARIS ’ ” émanas LANGUES aman-mus VIVANTES, E140. da, RUE BONAPABLTAEÏP 28 BIBLIOTHÈQUE ORIENTALE ËLZÉVIRIENNE X11 LA POÉSIE EN PERSE LE PUY, HIPRIMERIE M.-P. AIARCHESSOU a x , . æ (à; klX . I LA POÉSIE EN PERSE. LEÇON D’O UVERTURE FAITE , V ...,.....-x l v . I p r 5 au COLLÈGE DE FRANCE, LE 4. DE MME! ËSHS! L33 ” x "T Î "MUNI S 1mn: e (LZKLËÎÏ . n na .l 4 I v PARIS ERNEST LEROUX, ÉDITEU LIBRAIRE DE LA SOCIÉTÉ ASIATIQUE DE PARIS DE L’ÉCOLE DES LANGUES ORIENTALES VIVANTES, ETC. 28, RUE BONAPARTE, 28 l77 mmm,&&ÆÆÆÆÆÆ EËËEËWWENEEWEË LA POÉSIE EN PERSE MESSIEURS, ’ j N prenant place pour la première fois w I. dans cette chaire que M. Mohl a. occupée pendant trente ans , je me sens dominé par une double émotion: la crainte de ne pas être à la hauteur de’la tâche qui. m’est confiée, une vive et profonde recon- naissance envers le maître vénéré dont’l’en-v seignement a été pour moi le meilleur titre au jour de l’élection. En vous parlant d’abord de M. Mohl, je ne veux faire ni le récit d’une carrière si clignement parcourue, ni l’analyse des tra- I .-z.-. vaux qui sont dans la mémoire de tous. Un confrère éminent a accompli cette tâ- che avec une conscience et un talent qui me réduiraient au silence, si, par une assi- duité de près de trente ans, je n’avais, moi aussi, quelque droit à vous rappeler le sa- vant et l’homme de bien dont nous por- tons le deuil. Dans son dernier rapport annuel, l’élo- quent secrétaire de la Société asiatique, M. E. Renan, a retracé en quelques pages émues la carrière scientifique de mon pré- décesseur; la plupart d’entre vous, Mesa sieurs, les ont encore présentes à la mé- moire. Vous savez par quel concours de circonstances M. Mohl, ne en 1802 dans le Wurtemberg et élève de gymnase de Stuttgart, puis de l’Université de Tubingue, fut attiré en France, dans cette patrie d’a- doption dont il reconnut noblement l’hos- pitalité. Vous vous rappelez que, Séduit par l’attrait irrésistible de la société française pendant la Restauration, société si ouverte aux idées nouvelles et aux promesses du talent, J. Mohl. renonça à la chaire qui lui in .-3..- était offerte dans son pays natal, pour de- , venir un simple auditeur du Collège de France et de l’École des langues orientales. » Vous n’avez pas oublié non plus l’accueil qu’il reçut dans les cercles les plus recher- chés, sa liaison avec Ampère, Burnouf et Fresnel, enfin les encouragements que lui prodiguait l’illustre Abel Rémusat et l’in- fluence que ce milieu exerça sur ses pre- miers travaux. Dès 1826, la Perse était devenue l’objet de ses prédilectioris et il préludait par ses Recherches sur la reli- gion de Zoroastre à la grande publication qui fut le culte de sa vie. Dans le cours de! cette même année, M. Mohl recevait du gouvernement français la mission de pu- blier et de traduire le Livre des Rois, cette immense épopée que le grand public ne connaissait encore que par de vagues no-* tices, ou par des imitations. prétentieuses et infidèles. v Je reviendrai bientôt sur le poème de; Firdavvsi et je m’efforcerai de lui assigner sa place dans le domaine de la littérature persane; je me borne en ce moment à dire mél-r comment J. Mohl s’acquitta de cette tâche difficile. Bien qu’il ne lui ait pas été donné de parfaire son oeuvre, ni d’y ajouterl’ap- pareil critique et les extraits de Namehs, indispensables à l’intelligence du texte par- fois obscur de Firdavvsi, on y ’ retrouve pourtant la trace des travaux considérables qu’il avait accumulés autour du’vieux clou cument persan. Le texte qu’il a suivi pré- sente, à de. rares exceptions près, une des rédactions les plus anciennes, partant les . plus respectables; les interpolations en sont écartées avec une sagacité toujours en éveil; et,s’il n’a pas été constamment possible à l’éditeur de remonter jusqu’à la rédaction primitive, on voit qu’il n’a rien négligé pour s’en rapprocher, autant que l’incerti- tude des copies lé lui permettait. Quant à la traduction , elle est telle" qu’on devait l’attendre du tempérament de celui qui l’a écrite : énergique et nette, sobre d’ornements, elle reproduit fidèle- ment l’abondance un peu uniforme de l’o- riginal et en conserve la saveur archaïque. L’École de 1830, malgré certaines exa- m5- gérations dont le temps a fait justice, a rendu Un service signalé aux littératures étrangères, en proscriVant le faux système de traduction qui prévalut à la fin du xvnre siècle et sous le premier empire. On constate l’influence de cette sage réforme dans la version du Livre des Rois : Keï- Khosrou, Rustem, Nouschirevan y par- lent le langage des guerriers et des mo- narques iraniens, sans que le traducteur les affuble jamais du costume et du ton déclamatoire si chers aux Bitaubé et aux Lebrun. La critique la plus sévère qu’on puisse adresser à la collection orientale où le SchaIz-Namelz occupe une place si impor- tante, c’est d’être inaccessible à ceux qui pourraient s’en servir le plus utilement. M. Mohl déplorait plus que personne le luxe inutile de cette vaste publication, son format incommode et, par suite, son prix élevé qui privaient les véritables travail- leurs des documents indispensables à leurs études. ll se proposait, une fois la grande édition terminée, de la réduire à des pro- -6.., portions plus modestes, afin de la mettre entre les mains qui sauraient l’utiliser. Ce vœu que la mort ne lui a pas permis d’exé- cuter, les soins pieux de sa veuve en ont fait une réalité. Déjà trois volumes de la traduction française fidèlement réimprimée viennent de paraître et les volumes sui- vants se succéderont à des intervalles rap- prochés; je suis heureux d’annoncer aussi que le septième et dernier volume de l’édi- tion in-folio est presque achevé, et j’espère qu’on n’aura pas à signaler de trop grandes h dissemblances entre le travail du maître et celui de l’élève. Pendant ce temps, la nou- velle édition du texte, qui n’est que la repro- duction discrètement retouchée de l’édition de Paris, arrivera, elle aussi, à son terme I, et grâce à ce concours d’efforts désintéressés, l’œuvre de l’orientaliste français sera pro- r. Firdusii liber rcgum qui inscribîtur Sclzalz« name, etc. edidit J. A. Vullers. Lugd. Batav. I876. Le savant éditeur suit de préférence l’é- dition de M. Mohl en la complétant ou la corri- geantà l’aide de l’édition de Macan. Deux fasci- cules ont déjà paru et il est permis d’espérer que .a 7 ... pagée comme elle le mérite; je puis ajou- ter qu’elle sera appréciée mieux que je n’ai su le faire dans ces lignes. A côté, au-dessus peut-être de ce monu« ment d’une érudition infatigable, il faut placer la belle série de rapports ou M. Mohl a, pendant près de trente ans , consigné et apprécié les progrès accomplis par les étu- des orientales dans le champ immense de leur culture. Nul n’était mieux préparéà cette tâche délicate z en relation d’études ou d’amitié avec les savants les plus accrédiv tés, entretenant des rapports réguliers avec les Universités d’Allemagne et d’Angleterre, avec les sociétés savantes de l’Eutope et de l’Inde, il recevait tout de première main et trouvait le temps de tout lire. C’est dans ces archives de l’érudition orientale qu’il a mis le meilleur de son esprit et de son cœur z indulgentsans faiblesse, sévère seu- lement contre les oeuvres frivoles, il excelle ,’ nicette publication soigneusement exécutée et pour- !suivie avec activité sera terminée dans un bref délai. .--8- à resserrer le lien qui unit des travaux en apparence isolés et sans attache. Aucune conquête de l’érudition n’échappe à son at- tention : le passé de l’Orient et ses trans- formations contemporaines, ses religions, ses idiorries, tout ce qui éclaire l’histoire de l’humanité, relève. de son jugement équitable, de sa critique toujours élevée et impersonnelle. Favorable à toutes les ten- tatives nouvelles, pourvu qu’elles eussent la recherche de la vérité pour objectif, si les délicates analyses de la linguistique ou les essais hardis de l’archéologie assyrienne - n’obtinrent pas de prime abord son adhé- sion, il ne leur refusa jamais le moyen de se produire au grand jour. Le Journal asiatique fut, sous sa direction (et j’espère qu’il continuera d’être) , le terrain neutre ou toutes les opinions pouvaient se produire, pourvu qu’elles fussent consciencieusement élaborées et discutées avec convenance. C’est par cette hauteur de vues, par cette impartialité d’appréciation que M. Mohl réussit à faire de ses rapports annuels les annales des lettres orientales. Destinés d’a- m uploads/Litterature/ poesie-en-perse.pdf
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- Publié le Jul 19, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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