SEQUENCE 1 Identification de la séquence Objet d’étude : La poésie du XIXe au X
SEQUENCE 1 Identification de la séquence Objet d’étude : La poésie du XIXe au XXIe siècle Œuvre intégrale choisie : Victor Hugo, Les Contemplations, livres I à IV (1856) Libellé du parcours associé : Les mémoires d’une âme Lecture cursive réalisée en lien avec l'objet d'étude : Paroles, Jacques Prévert Extraits de l’œuvre intégrale qui peuvent faire l’objet d’une explication 1) « Melancholia » - Partie 1 « Autrefois », livre troisième « Les luttes et les rêves », poème II 2) « Elle était déchaussée » Partie 1 « Autrefois », livre premier « Aurore », poème XXI Texte(s) du parcours associé qui peuvent faire l’objet d’une explication SEQUENCE 2 Identification de la séquence Objet d’étude : Le roman et le récit du Moyen Âge au XXIe siècle Œuvre intégrale choisie : Madame de Lafayette, La Princesse de Clèves (1678) Libellé du parcours associé : Individu, morale et société Lecture cursive réalisée en lien avec l'objet d'étude : Albert Camus, L'Étranger (1942) Extraits de l’œuvre intégrale qui peuvent faire l’objet d’une explication 1) L’aveu (de « Eh bien, monsieur » à « donnée à son mari »). Texte(s) du parcours associé qui peuvent faire l’objet d’une explication 2) Choderlos de Laclos, Les Liaisons dangereuses, lettre LXXXI de Madame de Merteuil (de « Mais moi, qu’ai-je de commun » à « de la science que je voulais acquérir. ») (1782) Français - année scolaire 2021-2022 – Baccalauréat technologique Candidat individuel Ville : CASABLANCA NOM et prénom du candidat : GADJI ZYKHINON URIELLE-EUNICE Voie : BAC STMG SEQUENCE 3 Identification de la séquence Objet d’étude : Le théâtre du XVIIe au XXIe siècle Œuvre intégrale choisie : Jean-Luc Lagarce, Juste la fin du monde (1990) Libellé du parcours associé : Crise personnelle, crise familiale Lecture cursive réalisée en lien avec l'objet d'étude : Molière, Le Tartuffe ou l’Imposteur (1669) Extraits de l’œuvre intégrale qui peuvent faire l’objet d’une explication 1) « Le prologue » (du début à « jusqu’à cette extrémité‚ mon propre maître. ») Texte(s) du parcours associé qui peuvent faire l’objet d’une explication 2) Victor Hugo, Lucrèce Borgia, acte III, scène 3 (de « Gennaro: Vous êtes ma tante. » à « Vous l’entendez, madame, il faut mourir ! ») (1833 SEQUENCE 4 Identification de la séquence Objet d’étude : La littérature d ’idées du XVIe au XVIIIe siècle Œuvre intégrale choisie : Olympe de Gouges, Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne (1791) Libellé du parcours associé : Écrire et combattre pour l’égalité Lecture cursive réalisée en lien avec l'objet d'étude : Extraits de l’œuvre intégrale qui peuvent faire l’objet d’une explication 1) Le Préambule 2) Le Postambule Texte(s) du parcours associé qui peuvent faire l’objet d’une explication 3) Voltaire, Candide ou l’Optimisme, extrait du chapitre 19 (de « En approchant de la ville » à « il entra dans Surinam ») (1759) OEUVRE CHOISIE PAR LE CANDIDAT POUR LA DEUXIEME PARTIE DE L’EPREUVE ORALE Titre de l’œuvre : L’étranger Auteur : ALBERT CAMUS Edition : Folio (extrait) Melancholia ... Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ? Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit? Ces filles de huit ans qu’on voit cheminer seules ? Ils s’en vont travailler quinze heures sous des meules Ils vont, de l’aube au soir, faire éternellement Dans la même prison le même mouvement. Accroupis sous les dents d’une machine sombre, Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l’ombre, Innocents dans un bagne, anges dans un enfer, Ils travaillent. Tout est d’airain, tout est de fer. Jamais on ne s’arrête et jamais on ne joue. Aussi quelle pâleur! la cendre est sur leur joue. Il fait à peine jour, ils sont déjà bien las. Ils ne comprennent rien à leur destin, hélas ! Ils semblent dire à Dieu: - Petits comme nous sommes, Notre père, voyez ce que nous font les hommes! Ô servitude infâme imposée à l’enfant ! Rachitisme! travail dont le souffle étouffant Défait ce qu’a fait Dieu; qui tue, œuvre insensée, La beauté sur les fronts, dans les cœurs la pensée, Et qui ferait - c’est là son fruit le plus certain ! – D’Apollon un bossu, de Voltaire un crétin! Paris, Juillet 1838 Elle était déchaussée Elle était déchaussée, elle était décoiffée, Assise, les pieds nus, parmi les joncs penchants ; Moi qui passais par là, je crus voir une fée, Et je lui dis : Veux-tu t’en venir dans les champs ? Elle me regarda de ce regard suprême Qui reste à la beauté quand nous en triomphons, Et je lui dis : Veux-tu, c’est le mois où l’on aime, Veux-tu nous en aller sous les arbres profonds ? Elle essuya ses pieds à l’herbe de la rive ; Elle me regarda pour la seconde fois, Et la belle folâtre alors devint pensive. Oh ! comme les oiseaux chantaient au fond des bois ! Comme l’eau caressait doucement le rivage ! Je vis venir à moi, dans les grands roseaux verts, La belle fille heureuse, effarée et sauvage, Ses cheveux dans ses yeux, et riant au travers. Mont l’Am, juin 183… L’aveu » La Princesse de Clèves, Madame de Lafayette - Eh bien, Monsieur, lui répondit-elle en se jetant à ses genoux, je vais vous faire un aveu que l'on n'a jamais fait à son mari, mais l'innocence de ma conduite et de mes intentions m'en donne la force. Il est vrai que j'ai des raisons de m'éloigner de la cour, et que je veux éviter les périls où se trouvent quelquefois les personnes de mon âge. Je n'ai jamais donné nulle marque de faiblesse, et je ne craindrais pas d'en laisser paraître, si vous me laissiez la liberté de me 5 retirer de la cour, ou si j'avais encore madame de Chartres pour aider à me conduire. Quelque dangereux que soit le parti que je prends, je le prends avec joie pour me conserver digne d'être à vous. Je vous demande mille pardons, si j'ai des sentiments qui vous déplaisent, du moins je ne vous déplairai jamais par mes actions. Songez que pour faire ce que je fais, il faut avoir plus d'amitié et plus d'estime pour un mari que l'on en a jamais eu ; conduisez-moi, ayez pitié de moi, et aimez-moi encore, si vous pouvez. 10 15 Monsieur de Clèves était demeuré pendant tout ce discours, la tête appuyée sur ses mains, hors de lui-même, et il n'avait pas songé à faire relever sa femme. Quand elle eut cessé de parler, qu'il jeta les yeux sur elle qu'il la vit à ses genoux le visage couvert de larmes, et d'une beauté si admirable, il pensa mourir de douleur, et l'embrassant en la relevant : - Ayez pitié de moi, vous-même, Madame, lui dit-il, j'en suis digne ; et pardonnez si dans les premiers moments d'une affliction aussi violente qu'est la mienne, je ne réponds pas, comme je dois, à un procédé comme le vôtre. Vous me paraissez plus digne d'estime et d'admiration que tout ce qu'il y a jamais eu de femmes au monde ; mais aussi je me trouve le plus malheureux homme qui ait jamais été. Vous m'avez donné de la passion dès le premier moment que je 20 vous ai vue, vos rigueurs et votre possession n'ont pu l'éteindre : elle dure encore ; je n'ai jamais pu vous donner de l'amour, et je vois que vous craignez d'en avoir pour un autre. Et qui est-il, Madame, cet homme heureux qui vous donne cette crainte ? Depuis quand vous plaît-il ? Qu'a-t-il fait pour vous plaire ? Quel chemin a-t-il trouvé pour aller à votre coeur ? Je m'étais consolé en quelque sorte de ne l'avoir pas touché par la pensée qu'il était incapable de l'être. Cependant un autre fait ce que je n'ai pu faire. J'ai tout ensemble la jalousie d'un mari et celle d'un amant ; mais il est 25 impossible d'avoir celle d'un mari après un procédé comme le vôtre. Il est trop noble pour ne me pas donner une sûreté entière ; il me console même comme votre amant. La confiance et la sincérité que vous avez pour moi sont d'un prix infini : vous m'estimez assez pour croire que je n'abuserai pas de cet aveu. Vous avez raison, Madame, je n'en abuserai pas, et je ne vous en aimerai pas moins. Vous me rendez malheureux par la plus grande marque de fidélité que jamais une femme ait donnée à son mari. 30 Madame de La Fayette, La Princesse de Clèves, troisième partie, 1678. Les Liaisons Dangereuses, Choderlos de Laclos Mais moi, qu’ai-je de commun avec ces femmes inconsidérées ? Quand m’avez-vous vue m’écarter des règles que je me suis prescrites et manquer à mes principes ? je dis mes principes, et je le dis à dessein* : car ils ne sont pas, comme ceux des autres femmes, donnés au hasard, reçus sans examen et suivis par habitude ; ils sont le fruit de mes profondes réflexions ; uploads/Litterature/ recapitulatif-de-l-x27-oral-de-francais.pdf
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- Publié le Jui 25, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
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