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1J -- - w 9 TI Ni-vi N°3 . EDITIONS DE L'ACADEMIE DE LA REPUBLIQUE SOCIALISTE DE ROUMANIE a ir www.dacoromanica.ro La correspondance, les manus-nts et 'es pubrcations (I;vres, revues, etc.) envoyés pour comptes rendJs seront adressés à INSTITUT D'ÉTUDES SUD-EST ELP,OqENNES, Bucarest sectorul 1 str. ! C. Fri-nu 9 pour la REVUE DES '., TJDPS SUD EST EUPOPEE MES. -es a-t cles seront rem s dact loorap és en tre s eyemplaires Les ollabo teurs scnt or-16s de ne pa depasser les I mites de 25 30 pa-es dactylolra hiées oour les arti les et de 5 à 8 paces poJr les comotes rendus www.dacoromanica.ro 1110-EST EDITIONS DE L'ACADEMIE DE LA REPUBLIQUE SOCIALISTE DE ROUMANIE TI-Jhri tE,: WIE14140 N°3 www.dacoromanica.ro Comité de rédaction M. BERZA, membre correspondant de I 'Acadérnie de la République Socialiste de Roumanie rédacteur en chef; EM. CONDURACHI, EMIL PETROVICI, A. ROSETTI, membres de l'Académie de la République Socialiste de Roumanie H. MIHAESCU, COSTIN MURGESCU, D. M. PIPPIDI, mem- bres correspondants de l'Acadérnie de la République So- cialiste de Roumanie ; AL. ELIAN, VALENTIN GEORGESCU, FR. PALL, MIHAI POP, PAUL STAHL, EUGEN STANESCU; AL. DUTU secrétaire de rédactton. www.dacoromanica.ro REVUE DES ÉTUDES SUD-EST EUROPÉENNES Tome VI 1968 NI° 3 SOMMAIRE Page Histoire éconornique et politique FREDDY THIRIET (Strasbourg), Quelques réflexions sur les entreprises véni- tiennes dans les pays du Sud-Est européen 395 EUGEN STÄNESCU, Byzantmovlachica, I Les Vlaques à la fin du Xe siècle début du XIe et la restauration de la domination byzantine dans la Pénin- sule Balkanique 407 Histoire des idées ALEXANDRU DUTU, « Le Miroir des Princes » dans la culture roumaine 439 Histoire des langues IIARALAIVIBIE MIHAESCU, Les éléments latins des « Tactica-strategica» de Maurice-Urbicius et leur écho en néo-grec, I 481 DAMIAN P. BOGDAN, « Letopisetul de la Bistrita », la plus vieille des chroniques roumaines Sa langue 499 Notes brèves Sur la date de la lettre de Neacsu de Cimpulung (1521) (Matti Cazacu); Un épi- sode des guerres de Byzance contre les Slaves et les Avares, au début du vile siècle (E. Frances) 525 Chronique FRANCISC PALL, Deuxième Conférence d'faudes Albanologiques (Tirana, les 12-18 janvier 1968) 531 Comptes rendus AGATHIAE MYRINAEI, Historiarum libri quinque (H. Milläeseu); I. K. HASIOTI, MaxecpLo4,0e6Scopo; met Ntx-ilcpópog MeXi.cra-ilvof (Matacroupyo() (16og-17o4 od) [Makarios, Theodoros et Nikiphoros les Mélissènes (Mélis- sourgues), (XVIe XVIIe s.)] (N. Tana5oca); CONSTANTIN C. GIURESCU, Istoria Bucurestilor din cele mai vechi timpuri pind In zilele noastre [Histoire de Bucarest des temps les plus anciens jusqu'à nos jours] (Paul Cernouodeanu); CHARLES ASTRUC et MARIE-LOUISE CONCASTY, Catalogue des manuscrits grecs. Troisième partie. Le supplément grec (Cornelia Papacoslea-Danielopolu) 537 PAULINE JOHNSTONE, The Byzantine tradition in church embroidery (Maria- Ana Musicescu) 546 Notices bibliographiques 549 REV. ÈTUDES SUD-EST EUROP., VI, 3, p. 391 552, BUCAREST, 1968 www.dacoromanica.ro QUELQUES RÉFLEXIONS SUR LES ENTREPRISES VÉNITIENNES DANS LES PAYS DU SUD-EST EUROPÉEN FR. THIRIET Dans les articles que le grand N. Iorga consaerait, il y a plus d'un demi-sièele, à la politique vénitienne en Mer Noire, l'un des mobiles essentiels de cette politique éta,it bien mis en évidence : la nécessité de maintenir ouverte la navigation vers les Détroits et en Mer Majeure, moins pour des raisons de prestige que pour des raisons de ravitaillement en grains. Pour importantes que fussent devenues les ressources en céréales des territoires romaniotes, de la Crète surtout, il importait de disposer sans entrave des facilités offertes par les ports du Bas-Danube, du Dniestr et de Crimée 2 Ce fait posé, qui demeure incontestable, il est p.écessaire d'examiner la portée précise des inter- ventions de Venise au-delà des Détroits comme en deçh, en Mer Noire comme en Mer Egée. Un tableau d'ensemble peut révéler mieux la place tenue par chaque secteur territorial. Une telle recherche s'inscrit parfaitement dans les perspectives ouvertes par les travaux de l'As- sociation Internationale d'Etudes du Sud-Est européen. Elle rejoint certaines des données offertes par le bel article de P. Simioneseu sur le Sud-Est européen dans l'historiographie roumaine 3. Il s'agit de saisir l'unité du monde balkanique et, pour nous, de voir comment Je reprends ici, sans le modifier au fond mais en le complaant sur certains points, ressentiel de la conférence que j'at eu le plaisir de prononcer, le 4 aviil 1967, à l'Institut d'études sud-est européennes de Bucarest. Qu'il me soit permis de remercier encore une fois tous ceux qui m'ont si amicalement ret:u en Roumanie. En citer quelques-uns reviendrait en °Libber beaucoup. C'est dire la chaleur de l'accueil et le souvenir qu'il me laisse. 2 N. Iorga, Venetia in Marea Neagra, in An. Ac. Rom., t. XXXVI (1914), pp. 1043 1118. V. notamment rail. sur Dobrolici, pp. 10-13-1070. 3 Paul Simionescu, Le Sud-Est européen dans l'histormgraplue roumame, in« Revue roum. d'Histoire», 1966/5, Mélanges, pp. 815-861. REV el-UM SUD-EST EUROP , VI, 3, p 395-405, BUCAREST, 1968 www.dacoromanica.ro 396 FREDDY THIRIET 2 Venise a tenté de le pénétrer, la, de le dominer, ici de le contrôler. Travail modeste : nous ne voulons pas reprendre l'histoire des Balkans au moment oh les forces byzantines déclinantes s'affaissent sous les coups systématiques des Turcs Ottomans. Ces événements sont connus pour la plupart, correctement analysés et, si de nouvelles enquétes dans les archives vénitiemies, génoises, voire espagnoles peuvent apporter des précisions intéressantes, les travaux de N. Iorga, déja, cités, ou ceux de G. Bratianu 4 ne sont pas fondamentalement ébranlés. Plus exactement nous voudrions évoquer moins les aspects de la politique balkanique de Venise que ses raisons. Certes, on a beaucoup discuté autour de celles-ci, en partant de points de vue souvent discu- tables parce qu'extérieurs au point de vue vénitien. C'est ainsi que, exalta,nt l'unité chrétienne et l'importance du combat pour la foil on dénonçait l'égoisme vénitien, la plasticité de la diplomatie de la Com- mime, °sealant des Byzantins aux Turcs ; ou bien, affirmant sans me- sure le primat des intérêts commerciaux, on louait le réalisme vénitien. Cette seconde tendance, assez en honneur dans Phistoriographie italienne, est évidemment plus proche de la vérité. Encore faut-il tenir compte de la portée exacte des moyens dont disposait la Commune. Au treizième siècle et encore au siècle suivant, ces moyens sont encore bien réduits. Petite cité sans arrière-pays, relativement peu peuplée (quelque 50.000 habitants vers 1200, guère plus de 70.000 a, la veille de la Peste Noire), cependant placée par le succès de la quatriéme croisade A, la téte d'un vaste empire insulaire aux lignes fort étirées, Venise ne peut que com- poser, sérier les difficultés et les résoudre les unes après les autres, courant au plus urgent. Si réalisme il y a, il est donc avant tout dans une très lucide conscience des moyens, au fond inédiocres. Mais est aussi dans l'importance que les Vénitiens attaehent aux impéra- tifs économiques : ceinturés aux abords des lagunes par des puissances italiennes hostiles, Carrare de Padoue, Scaliger de Vérone, Patriarche d'Aquilée et petits seigneurs du Frioul, les Vénitiens vivent du trafic maritime. Truisme, dira-t-on, mais il faut prendre garde que les nitiens ne recherchent pas seulement le profit sur mer ; d'une façon plus nécessaire et contraignante, ils y quêtent le pain quotidien, l'huile, les vins indispensables à leur vie et a, celle de leurs proches. Jusqu'au début du quinzième siècle, la précarité des ressources continentales, au 4 Avant tout, Recherches sur le commerce Owns en Iller Nozre au XIII .siècle. Paris, 1929. Cet ouvrage, riche d'inléia pour la seconde moitié du treizième siècle, a mis bien en évidence l'importance frumentaire des pays riverains de la Mer Noire pour les cilés italiennes. V. aussi la Gronzque des Veneciens, par Martin da Canal, éd. Archivio storico ital , t. VIII, pp. 231-707, accompagnée de notes, pp 709-766, et d'une traduction italienne ; on lira notam- ment les pp. 648-651. www.dacoromanica.ro 5 F. Thiriet, La Romanze véntlienne au Mogen Age (XII e XVe siècles), Paris, 1959, pp. 40-61 ; aussi Silv. Boi sari, Il commerczo veneztano a Greta nel XII secolo, « Riv. stor. ital.», 1961. 6 V. , en derider lieu, l'arLicle très solide et complet d'Antonio Carde, Partato terrarum impera Romanic, « Studi veneztani», VII (1965), pp. 125-305 (avec d'excellents index). 3 SUR LES ENTREPRISES VENITIENNES DANS LE SUD-EST EUROPEEN 397 pouvoir de seigneurs généralement peu amicaux, oblige les Vénitiens A, transporter d'outre-mer la majeure partie de leur nourriture. Par suite, le but principal de la politique vénitienne dans les pays du Sud-Est européen, précisément riches en eéréales, en vins, en huile, mais en bois et en métaux également, est d'obtenir, puis de con- server le libre accès A, des territoires si précieux. Au demeurant, Commune a toujours regardé, au-delà de son « Golfe », vers ces régions. Cette longue familiarité vient des liens qui ont longtemps attaché les sujets vénitiens à leur souverain, le basileus de Byzance ; elle s'est affermie à la faveur des privilèges obtenus dans l'Empire byzantin des Comnènes. C'est au douzième siècle que Pactivité des marchands vénitiens en Romanie byzantine s'est épanouie. Et les études récentes ont montré que l'intérét de ces marchands allait aux produits alimen- taires : les uploads/Litterature/ resee-1968-3.pdf
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