Ressources maternelle Mobiliser le langage dans toutes ses dimensions Partie II

Ressources maternelle Mobiliser le langage dans toutes ses dimensions Partie III.2 - L’écrit - Découvrir le principe alphabétique éduscol Retrouvez eduscol sur : Septembre 2015 Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Ressources maternelle - Mobiliser le langage dans toutes ses dimensions Partie III.2 - L’écrit - Découvrir le principe alphabétique http://eduscol.education.fr/ressources-maternelle 3 Table des matières 1. Découvrir les relations entre l’oral et l’écrit 4 1.1. Etablir des correspondances entre mot oral et mot écrit  5 1.2. Différencier l’oral et l’écrit : segmenter un énoncé en mots 6 1.3. Produire des écrits : dicter et écrire en autonomie 7 2. Découvrir les rapports son/lettre 8 2.1. Reconnaître, nommer, utiliser les lettres de l’alphabet 8 2.2. Découvrir les rapports phonie-graphie 9 3. Repères pour découvrir le principe alphabétique 10 4. Ressources pour la classe 11 Règles des jeux de Kim visuels 11 Jeux pour reconnaître et nommer les lettres  12 Les abécédaires 14 Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Ressources maternelle - Mobiliser le langage dans toutes ses dimensions Partie III.2 - L’écrit - Découvrir le principe alphabétique http://eduscol.education.fr/ressources-maternelle 4 « L’une des conditions pour apprendre à lire et à écrire est d’avoir découvert le principe alphabétique selon lequel l’écrit code en grande partie, non pas directement le sens, mais l’oral (la sonorité) de ce qu’on dit. Durant les trois années de l’école maternelle, les enfants vont découvrir ce principe (c’est-à- dire comprendre la relation entre lettres et sons) et commencer à le mettre en œuvre. Ce qui est visé à l’école maternelle est la découverte de ce principe et non l’apprentissage systématique des relations entre formes orales et écrites. La progressivité de l’enseignement à l’école maternelle nécessite de commencer par l’écriture. Les enfants ont en effet besoin de comprendre comment se fait la transformation d’une parole en écrit, d’où l’importance de la relation qui va de l’oral vers l’écrit. Le chemin inverse, qui va de l’écrit vers l’oral, sera pratiqué plus tard quand les enfants commenceront à apprendre à lire. Cette activité d’écriture ne peut s’effectuer que si, dans le même temps, l’enfant développe une conscience phonologique en devenant capable d’identifier les unités sonores de la langue » (Programme de l’école maternelle 2015). L’écriture est perçue par l’enfant comme un objet dont il doit découvrir le principe de constitution, de même qu’avant de savoir lire et écrire, il doit saisir ce que sont ces actes, connaître leurs enjeux, vivre de nombreuses situations explicites autour de l’écrit et se représenter comment on fait pour lire et écrire. Parmi les différentes actions conduisant l’élève à savoir lire et écrire, les processus minimaux nécessaires à l’identification et à la reconnaissance des mots doivent être mis en place. Ils sont indispensables, mais non suffisants, pour entrer dans la compréhension. L’enfant doit aussi comprendre progressivement comment fonctionne le système alphabétique qui régit notre écriture. Selon le programme de 2015, « la découverte du principe alphabétique rend possible les premières écritures autonomes en fin d’école maternelle parce qu’elle est associée à des savoirs complexes et à de nouveaux savoir-faire : • la découverte de la fonction de l’écrit et les productions avec l’aide d’un adulte ; • la manipulation d’unités sonores non-signifiantes de la langue qui produit des habiletés qui sont utilisées lorsque les enfants essaient d’écrire ; • parallèlement, à partir de la moyenne section, l’initiation aux tracés de l’écriture. » 1. Découvrir les relations entre l’oral et l’écrit La conceptualisation du passage de l’oral à l’écrit est l’aboutissement d’un long parcours, non linéaire, fait d’appropriations successives, au cours des trois années de l’école maternelle. En début de petite section, le plus souvent, dessins, écritures, graphismes, pictogrammes, symboles, signes ne sont pas différenciés. Peu à peu, la différence entre dessin et écriture se construit, lorsque les enfants comprennent que certaines traces se distinguent des autres et portent un sens, toujours identique. Le prénom, par exemple, écrit sur les portemanteaux ou en accompagnement de la photo, utilisé pour repérer la présence ou pour signer les productions, participe à cette différenciation. Les enfants identifient, avec l’enseignant, que cet écrit a toujours recours aux mêmes signes, limités, permanents, alignés et normés bien avant de reconnaître la valeur conventionnelle du code alphabétique. Le maitre doit verbaliser clairement ces caractéristiques de manière à les rendre observables et lever les implicites. Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Ressources maternelle - Mobiliser le langage dans toutes ses dimensions Partie III.2 - L’écrit - Découvrir le principe alphabétique http://eduscol.education.fr/ressources-maternelle 5 Les enfants comprennent peu à peu cet alignement unique et permanent de signes pour les représenter. Ils peuvent même le reconnaître et identifier au fur et à mesure un nombre limité de mots de manière logographique, par utilisation d’un système sémantique pictural qui associe un mot oral à son image reconnue en dehors de tout traitement linguistique. Ce type de reconnaissance de mots est utilisé par les enfants mais ne doit, toutefois, pas être encouragé. L’enjeu pour l’enseignant est de guider l’élève pour qu’il passe de repères visuels (forme de majuscule, longueur, point sur un I, accent, graphie particulière comme le X ou le H, dernière lettre, trait d’union…) à des indices linguistiques explicites qui fondent le principe alphabétique. Ainsi petit à petit, pour identifier un prénom, les enfants prendront appui par exemple sur : • sa longueur en sachant qu’elle correspond à la longueur de l’énoncé oral ; • les lettres dont l’initiale puis, en fonction de la lettre, en grande section, sa valeur sonore. Pour construire une acculturation relative au fonctionnement du système, l’enseignant passe par l’écriture. Quand il écrit un mot dans un but fonctionnel devant des enfants, il commente ce qu’il fait : en décomposant le mot en syllabes, en isolant la syllabe qu’il écrit, en énonçant le nom de la lettre et sa valeur sonore, en commentant la forme des tracés. Il n’attend pas de mémorisation mais vise à construire une familiarité avec ce qu’est notre système d’écriture, une première compréhension de son fonctionnement alphabétique. C’est une longue et difficile découverte pour les enfants de percevoir que ce qui se dit peut être écrit, élément par élément, en utilisant un code qui n’est pas lié au sens : « l’écrit code en grande partie, non pas directement le sens, mais l’oral (la sonorité) de ce qu’on dit », soulignent le programme 2015. Les activités de phonologie menées en parallèle aident également les élèves à dissocier le signifiant et le signifié, la forme et le sens. (Consulter la section II-2. Médiations phonologiques). 1.1. Etablir des correspondances entre mot oral et mot écrit Toutes sortes d’activités concourent à créer des mises en relation entre l’oral et l’écrit. Les comptines rythment la vie à l’école maternelle et se révèlent d’intéressants supports pour faire jouer de façon précise la correspondance chaîne parlée et chaîne écrite. La comptine permet, comme tout texte connu par cœur des enfants, de découvrir la nature de l’écrit en montrant que la chaîne orale se transforme en une succession de mots ; elle a l’avantage de sa brièveté, de sa forme (récurrence de mots ou de formules). (Consulter la section II.3. Les comptines). Le maître, en montrant de la main les mots d’un texte qu’il lit à haute voix, renforce la liaison entre les mots écrits et les unités correspondantes de la chaîne orale. En petite section, après l’apprentissage et la mémorisation du texte de la comptine, balayer du doigt le message écrit en lui associant le contenu sonore constitue une première mise en relation de l’oral et de l’écrit. À partir de la moyenne section, ce mime de la lecture amène les élèves à faire des remarques et des liens plus précis entre ce qu’ils voient et ce qu’ils entendent. La fréquence de cette pseudo-lecture aide à prendre conscience que l’orientation de l’écrit dans l’espace représente le flux de la parole aussi bien au niveau du texte qu’au niveau du mot. Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Ressources maternelle - Mobiliser le langage dans toutes ses dimensions Partie III.2 - L’écrit - Découvrir le principe alphabétique http://eduscol.education.fr/ressources-maternelle 6 Quand le texte de chaque comptine (ou chanson) est conservé dans un fichier collectif, un véritable traitement de l’écrit peut être induit en demandant aux enfants de choisir celle qu’ils désirent dire ou entendre. Pour la reconnaître, les enfants pourront prélever des indices sur les caractéristiques de l’écrit : longueur du texte, mise en page, typographie, ponctuation, etc. (au niveau des mots et des onomatopées pour les moins expérimentés, au niveau des lettres pour les plus compétents). Ce texte sera, de préférence, présenté sans illustration car la présence d’images ou de dessins, qu’on joint trop souvent, freine le traitement visuel de l’écrit et retarde les remarques sur les répétitions, les ritournelles, la mise en ligne, la ponctuation mais aussi la récurrence de certains mots. En provoquant des comparaisons entre la quantité d’oral entendu et la quantité d’écrit vu, en faisant remarquer la « longueur phonologique » du texte uploads/Litterature/ ress-c1-langage-ecrit-principe-456398 1 .pdf

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