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 EPS SPORTS CULTURES   S    S    S    S    S    S    ORGANE du Syndicat National de l’Éducation Physique de l’Enseignement Public - FSU Hors-série n°8 janvier 2014 Organe du Syndicat National de l’éducation Physique de l’Enseignement Public – FSU. Badminton Badminton Sommaire Snep : hors-série de l’hebdomadaire du Syndicat national de l’éducation physique de l’enseignement public-FSU Directeur de publication : Serge Chabrol Imprimerie SIPé 91350 Grigny CPPAP 0614 S 07009 SNEP 76 rue des Rondeaux 75020 Paris Téléphone : 01 44 62 82 10 Email : snep@snepfsu.net Numéro hors-série Contre Pied : 10 euros Bureau d’EPS et Société Président : Alain Becker Secrétaires de rédaction : Christian Couturier, Jean-Pierre Lepoix Comité de rédaction : Alain Becker, Claude Collignon, Christian Couturier, Bruno Cremonesi, Sylvaine Duboz, Ysabelle Humbert, Jean lafontan, Bruno Lebouvier, Jean-Pierre Lepoix, Yvon Léziart, Sébastien Molenat, Claire Pontais, Anne Roger Trésorier : Claude Collignon Conseil scientifique culturel et social : Chantal Amade-Escot, Pascal Anger, Alain Becker, Marcel Berge, François Bouillon, Daniel Bouthier, Christian Bromberger, Marielle Cadopi, Jean-Pierre Cleuziou, Yves Clot, Émilienne Cosson, Annick Davisse, Raymond Deligny, Sylvaine Deltour, Pascal Duret, Bertrand During, Michel Fouquet, Jean-Pierre Garel, Michelle Gautier, Paul Goirand, Alain Goudard, Robert Joufret, Bernard Grosgeorges, Danièle Lenfle, Jean Lafontan, Yvon Leziart, Jacqueline Marsenach, René Moustard, Denis Paget, Dr. Gilbert Peres, Jacques Piasenta, Jean-Paul Poitou, Maurice Portes, Michel Rat, Roland Reynaud, Michel Rotenberg, Jean-Yves Rochex, Georges Vigarello. Site internet www.epsetsociete.net Secrétariat : 76 rue des Rondeaux 75020 Paris. Tél. : 01 44 62 82 23 Conception graphique Cyrille Fourmy Coordination du numéro Christian Couturier En couverture Raphael Sachetat Photographes Vladimir Cruels Philippe Esterellas Hervé Saby Raphael Sachetat *Suppléments et versions longues de certains articles sur le site édito Paradoxal ? (A. Becker) p. 3 Introduction Le badminton, un cas d’école (C. Couturier) p. 4 Le dessous des mots Affrontement (J.P. Lepoix) p. 7 Des pratiques Priorité vitesse ! (F. Girauld) p. 8 Pour gagner le duel, jouer avec l’espace, se jouer du temps (M. Latourre) p. 11 Le badminton à l’AS (V. Moullière) p. 14 Remonter des solutions aux problèmes. Retour sur les comptes-rendus de pratiques (B. Lebouvier) p. 18 Mettre en Intention les élèves (C. Leveau) www.epsetsociete.net Les petits riens Des idées pour aider (M. Duréault) p. 20 Regard Le badminton, une pratique sociale paradoxale (A. Guidoux) p. 22 Un jeu et un sport mixtes (R. Sachetat) p. 24 Bien arbitrer pour permettre aux joueurs de se concentrer sur le jeu (T. Martinez) p. 25 Du jeu de volant au badminton (J. Graal) p. 26 Le badminton un sport de raquette comme les autres ? (B. Chaisy) p. 28 Dix ans de badminton dans la revue EPS (2003-2013) (Y. Léziart) p. 30 Lucidité, précision, explosivité ! (E. Silvestri) p. 31 Résonance Sentir, dans son corps, le silence de la technique pour être dans le bruit tactique (P. Limouzin, B. Carème) p. 33 Faire des choses avec sérieux, sans se prendre au sérieux ! (R. Sachetat) p. 35 Le Parabad dans tous ses états ! (D. Toupé) p. 36 Controverse Programmes : attention aux contresens (L. Cantié) p. 37 à quand les niveaux 3 et 4 (M. Duréault) p. 40 La recherche ça questionne Savoir ce qu’il y a à apprendre, vérifier ce qui est appris (C. Roustan et Y. Léziart) p. 41 Magazine Rencontre : Benoit Heimermann (J.P. Lepoix) p. 43 Grand format éthique du sport : B.Andrieu (Y. Léziart) p. 44 Kiosque p. 45 Adhérez au Centre EPS & Société p. 47 édito Bad- minton 3 Paradoxal ! Voilà sans doute l’avis que ne manqueront pas de porter un grand nombre de collègues après la lecture de ce Contre Pied. Quelle mouche nous a donc piqué de nous intéresser, avec l’esprit tordu qui est celui de la revue, au badminton ? Quel est le problème ? Voilà une discipline plébiscitée par la profession où tout semble se passer au mieux pour les élèves, pour les enseignant(e)s. Elles, ils enseignent, ils, elles apprennent... Toutes les données, ou presque, se recoupent, programmations, AS, montrent un badminton omniprésent, facilitant l’entrée en culture du plus grand nombre, celle dans les « apprentissages » premiers, développant l’autonomie, la coopération, régulant les ambiances de classe, permettant aux « profs » de redevenir enseignant. « Facile » à organiser, facile à gérer, facile à enseigner, facile à apprendre, « récréatif », « ludique », distrayant, de « loisirs ». On doit s’interroger : le bad n’est-il pas l’EPS, toute l’EPS d’aujourd’hui ? Et ce n’est pas la moindre de ses vertus de nous faire découvrir, après un demi siècle de sornettes 1, contrairement à ce qui est convenu en EPS, que finalement, elle, (l’EPS), se confond avec ce qu’elle enseigne, qu’elle est ce qu’elle fait, pas un « au-delà » 2 mais un ici-bas, un ici et maintenant. Et pourtant rien, dans la formation initiale, continue, du côté de l’institution, de la prescription, de l’injonction3, rien donc n’a été fait pour introduire le bad comme pratique préférentielle à l’école. C’est en quelque sorte un phénomène professionnel naturel. Les profs l’ont décidé, ils l’ont fait. Simultanément les caractéristiques les plus attrayantes du jeu de volant « scolaire » semblent être devenues pour le badminton fédéral un obstacle à sa « sportivisation », à son développement. Une rupture épistémologique s’imposerait, le monde communautaire du bad devrait perdre de vue son histoire lointaine pour satisfaire les appétits compétitifs contemporains. Voilà un bon sujet de discussion entre nous. Qu’en pensons-nous ? Mais le bad a aussi une face cachée. C’est du moins ce qui ressort de l’écoute de certains collègues. Côté évaluation la promesse n’est pas tenue, les filles et les élèves « faibles » n’ont pas de meilleures notes que dans d’autres APSA. Sa prétendue facilité est interrogée. Et si le badminton était complexe, aussi ? Et si la réussite affichée n’était qu’une demi-réussite, faute d’ambition. Une panne didactique est évoquée : la difficulté dans l’atteinte du meilleur niveau possible. C’est un autre paradoxe : ce rapport entre une discipline sur-présente à l’école et la faiblesse de la réflexion à son sujet ; comme si l’objet se suffisait à lui-même. Mais d’ailleurs quel est-il cet objet ? C’est quoi finalement le bad ? Quels sont ses savoirs et comment l’enseigner alors ? Bref n’est-il pas en train de nous jouer un tour ? Non ou mal identifié, mal connu finalement, le voilà sur-enseigné, c’est le dernier paradoxe évoqué, proche de l’énigme. Pouvons-nous à l’occasion de ce numéro de Contre Pied, ensemble, en savoir un peu plus sur cet étrange étranger pourtant si familier ? Alain Becker (1) Ce sont les IO de 67 qui affirment que » l’EPS ne se confond pas avec les moyens qu’elle utilise »... Tout en affirmant préalablement que les APS(e) sont la matière de l’EPS ! (2) La formule est d’Alain Hébrard, ex doyen de l’inspection générale. (3) Pratique en plein développement, non durable pouvons-nous espérer. Le badminton, un cas d’école 4 L e badminton est devenu en quelques années un des sports phares de l’EPS et du sport scolaire. Première activité en nombre de pratiquants à l’UNSS, activité la plus programmée en lycée, en développement constant au collège et à l’école primaire, elle est aujourd’hui incontournable. Il est remarquable, il faut le souligner dès à présent, que ce mariage avec l’EPS se soit fait sans aucune prescription de quelque nature que ce soit, et même sans que les ensei- gnants soient véritablement formés à cette activité (la prépa- ration dans les UFR ne dépasse guère aujourd’hui l’équivalent d’un ou deux cycles et la possibilité de la prendre en « option » au CAPEPS que depuis 2011). C’est donc l’objet culturel n°1 à l’école, en décalage complet avec le poids du badminton dans les pratiques sociales qui, bien qu’en augmentation également, n’est pas comparable à celui d’autres sports. Le foot est remarquable pour des raisons inverses : bien que première activité sportive chez les jeunes, elle n’existe pratiquement plus à l’école, nous y reviendrons dans le prochain numéro. Chacun a pu s’interroger sur ce phénomène et a pu y apporter quelques réponses spontanées. A titre d’exemple, un rapport de l’Inspection Générale de la jeunesse et des sports cite un mémoire INSEP datant de 2004 qui explique le succès scolaire du badminton : « …une activité installée en quelques secondes, des élèves qui augmentent d’un coup leur temps réel d’activation en classe, (et donc des élèves qui suent), qui se fatiguent (ce qui devient rare durant la pratique sportive en temps scolaire), une activité ludique où tous les élèves progressent (car il est possible d’appliquer facilement une pédagogie par ateliers), une activité calme (…), une activité nouvelle, dans le confort du gymnase, peu onéreuse... ». On pourrait sans doute y rajouter d’autres arguments, mais ceux-ci donnent déjà le ton : une activité quasi miraculeuse pour l’EPS ! La logique concrète de tout cela devrait être un niveau global élevé des élèves en fin de cursus, uploads/Litterature/ revue-contrepied.pdf

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