SOMMAIRE Me J. Mallinger . 3 26 34 44 73 87 116 122 129 146 161 165 190 Les rit
SOMMAIRE Me J. Mallinger . 3 26 34 44 73 87 116 122 129 146 161 165 190 Les rites dits « égyptiens » de la Maçonnerie La Prophétie, son esprit . . . La Prophétie, essence de l'Astro logie . G. Beltikhine E. Verheyen . Fabre d'Olivet P. Schudel-Petraschke . A. Chédel . . Dr E. Bertholet Dr F. Lefébure Louis Cattiaux Le secret des Prophéties dites de Nostradamus, leur origine templière Histoire secrète d'une Fédération initiatique : la Fudosi . . . Musique sacrée, musique céleste La peinture à l'encre d'Extrême- Orient Le symbolisme chez Novalis . Astrologie et Alchimie des plantes La respiration rythmique et l'Amour Le Message Retrouvé . Nous avons lu pour vous Pour vous distraire . . Tous droits de reproduction, traduction et adaptation, même partielles, réservés pour tous pays. Copyright 1956 by Pierre Genillard, Lausanne (Switzerland). LES GRANDS ORDRES INITIATIQUES Les Rites dits, Egyptiens" de la Maçonnerie Create PDF files without this message by purchasing novaPDF printer (http://www.novapdf.com) /. Les légendes D e même que l'on attribue à l'Ordre Maçonnique en général des origines légendaires — soit le Temple du roi Salomon, soit l'Ordre des Templiers, soit les collèges romains d'artisans — chacun des rejetons de l'arbre maçonnique tente de se rattacher à une source aussi antique que possible. Les rites dits « égyptiens » de la Maçonnerie n'échappent pas à cette règle ; ils tiennent, au surplus, dans la grande famille triangulaire une place particulière : leur échelle d'instruction comporte 90 degrés — sans compter les grades administratifs, qui se terminent au 98e, depuis la réforme de 1934. Interrogeons l'abondante documentation que ces rites originaux soumettent au jugement de l'histoire. Une première version nous est présentée par le grand propagandiste du rite de Misraïm en France, Marc Bédarride — né en 1776 à Cavaillon, 4 RITES « ÉGYPTIENS » DE LA MAÇONNERIE dans le Comtat Venaissin — dans son ouvrage sur cette Obédience 1. Selon cet auteur, dépourvu de tout sens critique, la maçonnerie serait aussi ancienne que le monde. Israélite pratiquant, Bédarride s'en réfère à l'Ancien Testament ; selon lui, c'est Adam lui-même, qui aurait créé, avec ses enfants, la première loge de l'humanité ; Seth succéda à son père ; Noé la fit échapper au déluge ; Cham l'établit en Egypte, sous le nom de « Mitzràim » : c'est-à-dire les Egyptiens. C'est donc de ce peuple seul que doit venir la tradition secrète de l'esoterisme. C'est à cette source unique que vinrent boire tous les pasteurs des peuples : Moïse, Cécrops, Solon, Lycurgue, Pythagore, Platon, Marc-Aurèle, Maï-monide, etc., tous les instructeurs de l'antiquité ; tous les érudits israélites, grecs, romains et arabes. Le dernier maillon de cette chaîne ininterrompue est le propre père de l'auteur, le pieux Gad Bédarride, maçon d'un autre rite, qui aurait reçu en 1782 la visite d'un mystérieux Initiateur égyptien, de passage en son Orient et dont l'on ne connaît que le « Nomen mysticum » : le Sage Ananiah2. Cet envoyé le reçut à la Maçonnerie égyptienne. 1 Marc Bédarride : « De l'Ordre Maçonnique de Misraïm, de son antiquité, de ses luttes et de ses progrès », Paris — Bénard, 1845 — en deux tomes. 2 Id. : Tome II, page 125. Histoire répétée, par John Yarker dans son livre « The Arcane Schools », page 488, Ed. William Tait, Belfast, 1909. RITES «EGYPTIENS» DE LA MAÇONNERIE 5 Signalons ici que ce n'est pas là la première allusion historique au passage d'un Supérieur inconnu de la Maçonnerie égyptienne dans le Comtat Venaissin : un autre écrivain en a donné la nouvelle vingt-trois années avant la parution de l'ouvrage de Bédarride : c'est l'initié Vernhes, qui, dans son plaidoyer pour le rite égyptien, paru en 1822, signale, lui aussi, le passage du missionnaire Ananiah dans le Midi de la France, en l'année 1782 3. Une seconde version, bien différente de la première, sur l'origine de la maçonnerie égyptienne nous est contée par le polygraphe français Jean-Etienne Marconis de Nègre, fils du créateur du Rite de Memphis. Selon cet auteur abondant, romantique et touffu, l'apôtre St Marc, l'évangéliste, aurait converti au christianisme un prêtre « séraphique » nommé Ormus, habitant d'Alexandrie. Il s'agit évidemment d'une erreur de plume : le mot « séraphique » ne peut s'appliquer qu'à une catégorie d'anges bien connue des dictionnaires théologiques ; remplaçons-le ici par celui de «prêtre du culte de Séra-pis » et la légende ainsi rapportée paraîtra moins choquante. Cet Ormus, converti avec six de ses collègues, aurait créé en Egypte une société initiatique Create PDF files without this message by purchasing novaPDF printer (http://www.novapdf.com) des 3 Vernhes : « Défense de Misraïm et quelques aperçus sur les divers rites maçonniques en France », page 21, Paris, Imprimerie Constant-Champie, 1822. 6 RITES « ÉGYPTIENS » DE LA MAÇONNERIE Sages de la Lumière et initié à ses mystères des représentants de l'Essénisme palestinien, dont les descendants auraient à leur tour communiqué leurs secrets traditionnels aux chevaliers de Palestine, qui les auraient ramenés en Europe en 1118. Garimont, patriarche de Jérusalem, aurait été leur chef et trois de leurs instructeurs auraient créé à Upsal, à cette époque et introduit par après en Ecosse, un Ordre de maçons orientaux 4. Il est regrettable que cette littérature ne soit appuyée par aucune référence historique. Le nom même du vulgarisateur varie d'ailleurs avec les années. D'Ormus, il devient Ormésius dans un autre ouvrage de Marconis 5. Divers auteurs font allusion à cette version6. Soulignons, dès à présent, que ces deux versions parallèles — aussi fantaisistes l'une que l'autre — prouvent toutes deux la profonde ignorance de leurs propagateurs. L'Egypte est, dans l'histoire des traditions éso-tériques, un courant original, totalement distinct 4 J.-E. Marconis et E.-N. Mouttet : « L'Hiérophante », page 6, Paris, 1839, chez Morel. E.-J. Marconis de Nègre : « Le Sanctuaire de Memphis », page 11, Paris, Bruyer, 1849. Marconis : « Le Soleil Mystique », page 193, Paris, A. Goubaud, 1853. 5 «Le Temple Mystique», page 7, Paris, octobre 1854. 6 Notamment : Reg. Gambier Mac Bean : « Notes on the A. and P. Oriental Rite of Memphis », page 3, Palerme, 1927. Arthur Waite : « A new encyclopaedia of Freemasonry », tome 2, p. 241, London, Rider, 1921. RITES « ÉGYPTIENS » DE LA MAÇONNERIE 7 du courant judaïque comme du courant judéo-chrétien. Sans doute, au moment où Napoléon fait sa campagne d'Egypte, l'on sait encore très peu sur la religion, l'écriture, le symbolisme de l'ancienne Egypte : Champollion n'avait pas encore découvert la clé des hiéroglyphes : il ne devait faire sa première et sensationnelle communication sur l'alphabet égyptien qu'à la date du 17 décembre 1822. Que connaissait-on de l'Egypte à cette époque ? De véritables fables couraient sur elle ; ses initiations sacerdotales étaient décrites de façon romanesque et invraisemblable ; deux Allemands, pleins d'imagination, von Kôppen et von Hymmen avaient lancé depuis 1770 un rite théâtral, appelé: Crata Repoa, qu'ils traduisaient fort faussement par : Silence des Dieux, où l'initiation antique qui se donnait dans la Grande Pyramide était « fidèlement reproduite » par une réception symbolique à sept degrés successifs (Pastophore ; Néocore ; Mélanophore ; Christophore ; etc.) d'une lamentable fantaisie. Deux Français, Bailleul et Desétangs devaient en diffuser une version française en 1821. De son côté, l'abbé Terrasson avait déjà montré la voie, dans son roman initiatique : Sethos 7. 7 Cf. une version française des Crata Repoa dans la revue Hiram, dirigée par le Dr Papus, fascicules 4 à 7 du 1er avril 1909 au 1er juillet 1909, Paris ; un résumé détaillé 8 RITES « ÉGYPTIENS » DE LA MAÇONNERIE La « mode » des initiations « à l'égyptienne » avait d'ailleurs conquis Paris et devait provo- quer l'inquiétude, puis la réaction sévère des autorités maçonniques de l'époque 8. II. L'histoire Interrogeons des contemporains et demandons-leur ce qu'ils savent des rites égyptiens au Create PDF files without this message by purchasing novaPDF printer (http://www.novapdf.com) moment où ceux-ci tentent de conquérir la France. Levesque qui rédigea en 1821 un « Aperçu général historique » des sectes maçonniques de dans Waite : « Encyclopaedia of Freemasonry », tome I, pages 218 à 225, ; et une réédition récente : « Freemasonry of the ancient Egyptians », par Manly Hall, The Philo-sophers Press, Los-Angelès, 1937. Une gravure sensationnelle, montrant l'initié passant par l'eau et par le feu à l'intérieur de la Grande Pyramide, avait d'autre part été publiée par Alexandre Lenoir (1761-1839) dans son livre : « La Franche Maçonnerie rendue à sa véritable origine », Paris, 1814. Cf. cette gravure dans : Manly Hall, op. cit., page 81. Elle a paru dans l'ouvrage : « Histoire générale et particulière des religions et du culte de tous les peuples du monde », par le célèbre érudit Fr. H. de Laulnaye, tome I, Paris, Fournier, 1791 — il la reproduit d'après Sethos dont la première édition date de 1728 (dessin de J.-M. Moreau le jeune). 8 Cf. dans Jean-Marie Ragon, Tuileur Général, uploads/Litterature/ rites-egyptiens.pdf
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- Publié le Nov 21, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
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