« Parler plusieurs langues, le monde des bilingues » de François Grosjean, Édit
« Parler plusieurs langues, le monde des bilingues » de François Grosjean, Éditions Albin Michel, Paris, 230 pages, 2015. Le phénomène de la mondialisation suppose une véritable assimilation des habitudes nouvelles et le véhicule pour l’acquisition se transcrit oralement sous la forme de la langue - celle de l’autre. Le but est celui de connaitre et de favoriser le changement au sein d’une société. La mutation sociale se transcrit dans la contemporanéité même par le simple geste de rester curieux à l’ouïe d’une nouvelle langue en passant sur la rue. Ce simple geste est assurément lié à l’intelligence linguistique des hommes, à un besoin de vivre dans et pour la diversité. Soit qu’on parle naturellement une langue, soit que l’on apprend à l’école, le bilinguisme et multilinguisme dépend d’un système cognitif qui évolue l’espèce humaine et élargi les horizons individuels vers un champ nouveau et productif. La phénoménologie du bilinguisme est entourée aussi par des mythes reconnus comme le fait qu’une moitié de la population du monde est bilingue ou Le fait que le bilinguisme possède une maitrise des langues apprises ou le bilingue acquiert ses langues dans l’enfance et finalement la supériorité du bilingue au l’individu monolingue. Le bilinguisme est l’usage alternée des deux ou plusieurs langues ainsi qu’une compétence de maitrises les unités sigficatifs acquises dans une nouvelle langue. Et c’est le travail créatif du professeur émérite François Grosjean de l’université de Neuchâtel (Suisse), en tant que francophone et chercheur du bilinguisme. Pourquoi renouveler ce domaine qui appartient à la linguistique sinon par le sentiment de donner une réactualisation au champ du bilinguisme. Quelles seront les enjeux d’un nouvel approche scientifique lié à la motivation d’apprendre une ou plusieurs langues ? Didactiser le domaine du bilinguisme est l’un des points forts de l’ouvrage de François Grosjean. Ses expertises s’articulent sur l’étude centré sur le bilinguisme et l’impacte de l’apprentissages des nouvelles langues sur le développement cognitif et social. Ce type de psycholinguisme et l’étude de l’impact sur les enfants ou adultes tient compte de la relation établie entre le milieu et la socialité de l’individu. Ainsi, on emploie des diverses langues dans des multiple situations et contextes langagières. Et c’est de ce point qu’il faut partir la discussion liée au bilinguisme : la relation étroite entre nécessité et apprentissage au nom du bilinguisme. L’observation des comportements des individus est mise sous le signe de la cause pour les effets du bilinguisme, une investigation menée jusqu’à valider l’importance de l’acquisition nouvelle des langues. C’est pour cela que l’écrivain utilise la psycholinguistique ou l’expériment dans la société afin de réduire le concept de multilinguisme à un sorte de comparaison successive entre les monologues et les bilingues. L’objectif principal de l’ouvrage reste la focalisation restrictive sur la réhabilitation du bilinguisme, tenant compte des différences culturelles et structurelle dans la société en cours de mondialisation. Ce type de pensée sur le bilinguisme part de l’expérience individuelle visant l’utilisation de son propre modèle de vie et de comportement linguistique car c’est lui-même un bilingue natif. La question de donner une définition propre au bilinguisme est posée dès le premier chapitre où l’auteur tient de souligner l’emploi régulier dans la vie quotidienne visant bien évidemment le côté de la pratique langagière. Le besoin de renouveler le champ de l’étude du bilinguisme est rendue, sur ses environ deux cents pages, sous la forme d’un exposé scientifique structuré autour des quatre parties : « Le monde bilingue », « Les caractéristiques du bilinguisme », « Le devenir bilingue », « Autres dimensions du bilinguisme ». Le renouvellement des études sur les réactions du bilinguisme se retrouve dans le « principe de complémentarité » énoncé dans le deuxième chapitre. La relation entre le besoin de parler et l’acte de parole est une relation de dépendance mutuelle appelée équivalence bilinguistique ou complémentarité. Ce principe tient compte de la nécessité de l’usage de la parole en fonction des situations possibles et quotidiennes. C’est ainsi que les langues seront employées en fonction de l’intention du locuteur et du milieu fréquenté. La problématique visée dans le troisième chapitre s’arrête sur la destruction du mythe du bilinguisme de l’enfant, en mettant l’accent sur le rôle de la famille, de l’école et les situations déterminantes qui l’entoure. Les aspects sociales et psychologiques du « devenir bilingue » souffres une mutation vers une didactique associée aux parents car on souligne le transfert du code personnel linguistique acquiert dans le milieu familial vers un deuxième code qui appartient au milieu scolaire de l’apprentissage. En même temps, l’écrivain trouve le besoin de souligner la nécessité des écoles de stimuler les élèves bilingues, bien que dans leur insertion dans un collectif monolingue mais aussi sur la facilitation des nouvelles connexions linguistiques entre les élèves. Dans sa dernière partie, l’auteur relève les figures emblématiques qui soutient les « Autres dimensions du bilinguisme » autour desquelles la société avait formé une image structurée soit qu’il s’agit du bilinguisme ou des bilingues - tels que les enseignants de langues étrangères ou les traducteurs. Le travail psychanalytique de François Grosjean s’articule finalement sur l’étude du bilinguisme et représente le point de départ pour la bonne compréhension de la diversité culturelle ainsi qu’une nécessité d’expliquer la motivation pour apprendre des nouvelles langues. (Compte rendu, Sandu Mihăiță-Bogdan) uploads/Litterature/ sandu-m-compte-rendu.pdf
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- Publié le Nov 24, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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