Séance 6 : Lecture linéaire n°5. Support : Le fou qui vend la sagesse, fable VI

Séance 6 : Lecture linéaire n°5. Support : Le fou qui vend la sagesse, fable VII, Livre IX, p. 151. Intro : Voir cour. Problématique : Ainsi, il sera bon de se demander comment la morale de la fable est exposée de manière théâtrale pour mieux faire passer une leçon. Trois parties : - Vers 1 à 4 : …………………………………………………………………………………………………………………………………………… - Vers 5 à 22 : ………………………………………………………………………………………………………………………………………… - Vers 23 à 31 : ………………………………………………………………………………………………………………………………………… I. La morale. - Dès le vers 1, La Fontaine annonce la morale : il ne faut pas faire confiance aux fous. Il s’adresse au lecteur : …………………………………………………… + …………………………………………………… « ne te mets ». Mais il ne veut forcer le lecteur en rien et annonce qu’il ne s’agit que d’un « sage conseil ». - Portée généralisante de la morale : …………………………………………………… …………………………………………………… + …………………………………………………… « je » du philosophe. Il s’agit d’une leçon à tirer. - Le fabuliste se place comme un personnage ayant subi ce qu’il nous déconseille et s’apprête à le prouver par un exemple concret : …………………………………………………… nombreuses « un plus sage conseil », « il n’est d’enseignement pareil », « car ils donnent toujours ». - Un discours moralisateur : les …………………………………………………… « souvent » et « toujours » soulignent la morale et la renforcent. - L’utilisation du …………………………………………………… …………………………………………………… « celui-là » v. 4 qui indique qu’il s’agit de n’importe quel homme. II. La mise en scène théâtrale de la fable. - Il illustre sa morale par un exemple concret pris dans la société : « ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………» Passage du « je » au « on » indéfini + utilisation du présent de vérité générale « …………………………………………………… » qui prouve que l’exemple est concret et se place dans toutes les sociétés. - Le fou est comparable à un courtisan : il essaie de plaire au roi comme le prouve l’allitération en [p] ………………………………………………………………………………………………………… - Le rythme ternaire au vers 7 « …………………………………………………………………………………………………………» produit un effet de gradation à visée moralisatrice. - Vers 6 à 7 : l’auteur annonce sa visée satirique et compare le fou au fabuliste à travers une métaphore : « …………………………………………………………………………………………………………» Le fou fait rire le prince aux dépends des autres (courtisans, vicieux). Mais LF utilise la figure du fou afin de se protéger de toute représailles. En effet, seule la folie permet d’exprimer des vérités dérangeantes sans risquer d’être puni. - Du vers 8 au vers 17 apparait un CL du marché « ……………………………… », « ………………………………», « ………………………………», « ………………………………», « ………………………………» « ………………………………», qui met de la joyeuseté à cette scène et fait penser à un marché joyeux. - L’expression au participe présent « ………………………………» au vers 8 fait penser à une didascalie annonçant a façon de jouer du comédien. D’ailleurs, le fou parle grâce au discours indirect vers 8 et 9. - Vers 10 : infinitif de narration « ………………………………» montre le lien de cause à effet : le fou vend, donc les gens se précipitent pour acheter. - La fable semble ici s’égayer par une scène de farce. CL de la farce « ………………………………», « ………………………………», « ………………………………», « ………………………………» Humour. - Importance des connecteurs logiques : « …………………» v.12, « …………………» v. 14, « ………………» v. 16 met en avant l’importance des actions relevant de motifs irrationnels. De plus, la présence des nombreuses phrases courtes traduit l’agitation de la scène. - Vers 15 : superlatifs « ………………………………», « ………………………………» soulignent le fait que les acheteurs se sont fait avoir et renforcent l’impression de comique. III. La conclusion de l’exemple : le dupe et le sage. - A partir du vers 23, la syntaxe change : les phrases deviennent plus longues, moins entrecoupées de ponctuation ce qui montre que …………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… Le fabuliste lui laisse la parole au discours direct vers 26 à 32. ……………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ……………… Cependant le discours du sage valorise le discours silencieux et incompréhensible du fou à travers la m…………………………………………… « hiéroglyphes tout purs ». - La répétition de l’adjectif « bien » au vers 27 met en avant ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………… - Vers 30 : « semblable caresse », périphrase qui désigne la gifle reçue plus haut, ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………………… - Enfin, la reprise du titre vers 31, avec la réécriture du vers 1 aux vers 27 et 29, et avec les anaphores des mots « mettre » vers 1 et « mettront » vers 28 montre à quel point la fable est circulaire. La notion d’ambivalence se retrouve ici dans la structure même du texte. La Fontaine sort de cette structure un lien entre sagesse et folie. Conclusion. A travers cette fable, La Fontaine aborde un thème paradoxal, à savoir le rapport entre folie et sagesse. Il montre au lecteur que les deux sont indissociable dans la mesure où la folie révèle la sagesse et cela se retrouve dans tous les domaines, y compris à la cour du roi, qui se trouve critiquée ici. Mais la morale est double et permet également d’enseigner au courtisan comment se comporter à la cour : il faut s’éloigner des fous qui font rire le roi à vos dépends. La Fontaine utilise les figures de la folie et de la sagesse, apparemment contradictoires pour donner une définition de son art : mélanger folie, avec la fiction, et sagesse, avec la morale, pour montrer la voie de la sagesse aux hommes. La Fontaine écrira une autre fable sur le même thème de « sagesse et folie » « Un Fou et un Sage » (Livre XII, fable 22). uploads/Litterature/ seance-6-ll-5-doc-eleve.pdf

  • 20
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager