UNIVERSITATEA „ŞTEFAN CEL MARE” SUCEAVA FACULTATEA DE LITERE ŞI ŞTIINŢE ALE COM
UNIVERSITATEA „ŞTEFAN CEL MARE” SUCEAVA FACULTATEA DE LITERE ŞI ŞTIINŢE ALE COMUNICǍRII HISTOIRE DE LA LITTÉRATURE FRANÇAISE DU XVII SIÈCLE AUTEUR Prof. univ. dr. Muguraş CONSTANTINESCU TITULAIRE DU COURS Lector univ. dr. Cristina DRAHTA TABLE DES MATIÈRES 1 INTRODUCTION.......................................................................................2 I. La littérature baroque.................................................................3 II. Les pointes extrêmes du baroque littéraire.............................12 III. La doctrine classique.................................................................14 III.1. Le théâtre au XVIIe siècle....................................................17 III.1.1. Pierre Corneille........................................................18 III.1.2. Molière......................................................................24 III.1.3. Jean Racine...............................................................32 IV. L’évolution du roman au XVIIe siècle.....................................41 V. Littérature et philosophie..........................................................60 VI. Les genres mineurs....................................................................68 Conclusion générale............................................................................76 Lexique des termes littéraires............................................................77 Bibliographie séléctive........................................................................80 INTRODUCTION Ce cours se propose de donner une image d’ensemble sur les courants et les modes littéraires du XVIIe siècle français. Cette période se présente comme dominée dans sa première moitiée par le baroque (avec son incongruïté, ses innovations, sa démesure), dans sa deuxième moitié par le classicisme (avec sa rigueur, sa précision, ses unités, sa bienséance); à son milieu coexistent, presqu’en se superposant chronologiquement, mais en s’opposant nettement, le burlesque, mod, vague et fureur, mené par les hommes à la recherche d’une expression parodique, parfois basse et succulente et la préciosité, courant, mode, mouvement social à la fois, menée par les femme à la recherche d’une expression polie, raffinée, euphémique et périphrastique. OBJECTIFS GENERAUX 2 - la familiarisation des étudiants avec la civilisation et la littérature françaises du XVIIe siècle; - la connaissance des moments les plus importants et des grands auteurs; - l’analyse de quelques œuvres représentatives pour l’illustration de la doctrine classique, des genres de l’époque; - la compréhension de la complémentarité de l’étude synchronique avec celle diachronique, un regard sur l’évolution des genres; - l’approfondissement du statut de l’œuvre littéraire, du rapport au discours littéraire; - le cours garantit aux étudiants des connaissances essentielles sur la littérature du XVIIe siècle, il les aide à établir quelques concepts littéraires importants, il offre des méthodes de l’interprétation de l’œuvre dramatique et de l’œuvre en prose. CONTENU SCIENTIFIQUE 1. Le XVIIe siècle – image d’ensemble; 2. La littérature baroque; 3. Le burlesque et la préciosité; 4. Le théâtre classique; 5. Le roman au XVIIe siècle; 6. La littérature et la philisophie; 7. La fable et le conte. EVALUATION DES CONNAISSANCES L’évaluation des connaissances des étudiants sera faite sous la forme d’un examen à la fin du semestre. I. LA LITTÉRATURE BAROQUE Qu'est-ce que le baroque? La première partie du XVIIe siècle a vu se développer le baroque, courant littéraire manifesté par un visible goût du mouvement, du changement, de la somptuosité, même par l’unité des contrastes. Le consexte historique l’explique: la France se remet lentement après les guerres de religion, Copernic vient de découvrir la rotation de la terre, d’où l’instabilité dans le cadre du baroque, l’idée que tout n’est qu’apparence, mouvement. Des genres nombreux illustrent ces attitudes: le balet de cour, la pièce à machine, l’opéra, la tragicomédie, le drame d’horreur, la poésie, la pastorale. Longtemps le XVIIe siècle français a été confondu avec le classicisme, en ignorant ainsi toute une littérature qui revendiquait la liberté dans l'art, qui était attirée par l'excès, qui se voulait l'expression de la fantaisie et de l'imagination, c'est-à-dire, la littérature baroque. Ce n'est qu'à la fin du XIXe siècle et surtout au XXe qu'on a trouvé et reconnu comme instrument de travail et d'exploration la notion de baroque . Elle a été tout d'abord appliquée à l'architecture de Bernini et de Borromini, pour caractériser l'édifice où la façade devient l'essentiel, où le décor se met à vivre pour lui-même, où l'emploi des courbes, entre-courbes et spirales constitue une impression d'équilibre instable, et tout donne un vif sentiment d'ostentation et de gratuit. Le même concept a été utilisé également dans les beaux arts, où le baroque se fait voir en sculpture par le goût des figures prises en mouvement, par des riches draperies, en peinture par des tableaux scéniques, des compositions en diagonales, effets de perspective et de trompe-l'oeil, et ce n'est qu'au milieu du XXe siècle qu'on a réuni en 2 tomes la poésie baroque française (Jean Rousset, 1953). Mais le baroque peut être défini de deux manières: soit intemporellement (c'est-à-dire concernant toutes les époques et les genres), comme un éon (E. D'Ors), 3 comme une tendance générale de l'esprit humain, comme un art de l'imagination, de l'invention, de la somptuosité, des contrastes; soit chronologiquement, comme un courant artistique européen (connu par l'Italie, l'Espagne, la France, le Portugal, l'Angleterre, les Pays Bas, la Hongrie, la Roumanie, la ex-Tchéchoslovaquie) manifesté, avec une très large approximation, par ses préludes ou survivances dans la dernière moitié du XVIe siècle et dans la première du XVIIe. Le mot baroque est à l'origine un terme de joaillerie employé pour nommer les perles irrégulières (du portugais barocco) de moindre valeur que les rondes. Par extension il signifie d'abord, et péjorativement, irrégulier, bizarre, inégal, et ce n'est que plus tard qu'il reçoit un sens positif pour exprimer l'audacieux, le surprenant, le contraste de l'art baroque. Le baroque connaît trois grandes phases: une phase initiale, le manièrisme, quand les créateurs se libèrent des canons artistiques de la Renaissance pour créer chacun par des "manières" personelles. Un plein baroque, c'est la période de l'épanouissement du baroque, suivie du baroquisme, dernière phase, dont les survivances donneront naissance au rococo, caractérisé par une ornementation excessive surtout dans les meubles et la décoration. I.1. Le contexte historique Même si le contexte historique ne peut pas déterminer de manière simpliste et univoque la culture et les mentalités, on doit noter que le baroque est tenu pour le reflet dans les sensibilités et les expressions des périodes de transition, de difficultés internes, de remise en cause des valeurs traditionnelles. Même si les mentalités, à leur tour, peuvent engendrer des conduites sociales, provoquer des événements politiques, les exégètes du baroque (Tapié, Adam, Rousset) accordent un rôle important dans son apparition aux guerres de religion, qui donnent aux gens un sentiment d'instabilité, d'inquiétude et, parfois, d'angoissse. L'idée pregnante du baroque que tout n'est qu'apparence, mouvement, instabilité peut être expliquée aussi par la récente, à l'époque, découverte de la rotation de la terre (par l’astronome polonais Nicolas Copernic). On pourrait accorder aussi un certain rôle dans cette vision du monde parfois sombre et désenchantée aux échos de la Réforme protestante qui s'érigeait contre la toute-puissance de l'Eglise et préchait la toute puissance du Dieu-Juge dont on cragnait la colère ou de la Contre- Reforme qui, dans son effort de donner à l'Eglise catholique un grand pouvoir spirituel, a fait élever des églises éblouissantes, avec des voûtes abondamment peintes, des décorations fastueuses, des dorures riches où les messes devenaient de véritables spectacles. Pour l 'homme baroque le monde est marqué par une diversité qui touche au chaotique, par l'inconstance et l'inconsistence de ses formes, par leur changement perpetuel, par leur prolifération ou leur évanescence. Son emblème est: Protée(ce dieu de la mythologie grecque qui avait le don de la prophétie et de changer de forme à volonté): "Au commencement il y avait Protée. Protée est le premier emblème de l'homme baroque, il désigne sa passion de la métamorphose jointe du déguisement, son goût de l'éphémère, de la 'volubilité' et de l'inachevé." (Jean Rousset) L'homme baroque se définit par son imaginaire, par un monde fantastique qu'il oppose à l'inconsistent du monde réel qui le déçoit: "Le premier trait distinctif est sans doute l'absence de point fixe de référence: l'homme baroque est, on le sait, un être sans racine, pris de vertige devant les spectacles changeants que lui offre un monde en voie de métamorphose, instable, dépourvu d'assiette. Sans ancrage, comme sans assurance, il échappe, tel Montaigne, constamment à lui-même; il vacille et tout autour de lui vacille..." (Gisèle Mathieu-Castellani) I.2. L'esthétique baroque L'esthétique baroque fait l'éloge de l'artifice, de l'élaboré de l'adresse et de l'habileté. L'artifice n'est pas caché mais exhibé, mis en lumière. Et artificiel, pour le créateur baroque, signifie "fait avec art", "dû à l'habileté humaine". Ce sera donc l'esprit et non pas la raison qui va s'épanouir dans la création baroque; celle-ci exige une faculté spéciale nommée ingenia par les Espagnols, ingegno par les Italiens, mot qu'on pourrait traduire en français par ingéniosité. La création baroque cherche à produire un effet sur son public: surprise, admiration, étonnement, émerveillement même. Elle refuse violemment l'imitation et les canons, elle veut la liberté de l'imagination, de la 4 fantaisie. Le respect des autorités, le culte des Anciens, la soumission aux conventions, si importants pour cette époque, étaient bannis par les baroques qui faisaient de l'originalité une valeur en soi, en cherchant les nouveautés, les innovations, les inventions, les trouvailles. L'excès, la démesure, l'exagération complètent les traits de l'esthétique baroque: il y a trop d'ornements, trop de personnages, trop d'aventures, trop de métamorphoses dans l'oeuvre baroque. Sa démesure pourrait aller jusqu'à la réunion des opposés, jusqu'à l'unité des contraires, en maniant la figure nommée oxymoron, en adoptant une esthétique du choc. Le public exigé par l'oeuvre baroque devait être coopérant, accepter l'illusion, la feinte, la tromperie et accepter également d'être ensuite détrompu, comprendre et apprendre le doute et le uploads/Litterature/ sec-xvii-istoria-literaturii-franceze.pdf
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- Publié le Apv 16, 2021
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