Français II : Histoire littéraire : synthèse Pourquoi étudier la littérature ?

Français II : Histoire littéraire : synthèse Pourquoi étudier la littérature ? ➢ Elle fait partie du patrimoine, de la culture d'un pays ➢ C'est un témoignage du passé (cf : autodafé1) ➢ Pour s'opposer à toute forme de censure ➢ Pour exercer son sens critique ➢ C'est le reflet des mentalités ➢ C'est un des composants de la culture générale ➢ Étudier des textes et leur fonctionnement ➢ La littérature permet de guérir des souffrances (pour l'auteur, mais aussi pour le lecteur) ➢ C'est une expression de soi ➢ Fonction d'identification par les lecteurs (homosexualité, maltraitance, maladies,...) moyen de trouver des réponses aux questions qu'on se pose ➢ Permet de voyager (faire étudier des littératures étrangères) Le charme2 de la littérature Depuis longtemps, beaucoup d'hommes et de femmes s'intéressent à la littérature, lui consacrent du temps, voire leur vie, soit en la lisant soit en l'écrivant. La littérature suscite des passions, des plaisirs, des satisfactions psychologiques et affectives multiples ; elle peut aussi susciter l'envie de se livrer à des supercheries, à des plagiats. Elle possède donc des enjeux passionnels. Elle aide également l'homme à se sentir plus lucide, plus riche intérieurement, plus sensible au monde, aux autres, à réfléchir, à défendre des causes. La littérature possède donc aussi des enjeux rationnels. Mais beaucoup de personnes ne ressentent pas ces enjeux parce qu'elles n'ont pas été assez familiarisées avec la lecture et le livres dans leur enfance ou parce que leur expérience des livres a été décevante et leur a fait percevoir la lecture comme une activité difficile, voire rebutante. Entre lecture gloutonne et lecture gourmette • La lecture gloutonne : la personne dévore tous les livres qui lui passent sous la main. Et se souviennent bien de ce qu'ils ont lu. • La lecture gourmande : les jeunes enfants nourris régulièrement d'histoires lues à voix haute la pratiquent. Ils mémorisent certains fragments du récits. • La lecture gourmette : les lectures dispensées dans la prime enfance devraient préparer à cette lecture. Elle est comparable à un repas raffiné, le lecteur savoure chaque chapitre de son livre. Il tisse des liens entre ses diverses lectures comme le gourmet compare avec d'autres plats en faisant appel à la mémoire de ses papilles.  Et la lecture devient plaisir, elle fait partie de la vie.  Des enjeux passionnels Lire des textes littéraires peut provoquer deux sortes de plaisirs psychologiques ou affectifs : une expérience de décentrement et une expérience de centrement. 1 Le fait de brûler des livres, par décision politique, pour opprimer les écrivains (acte symbolique de « purification ») Hitler a fait brûler des monceaux de livres sur la place publique car ils avaient été écrits par des juifs ou qu'ils allaient à l'encontre de ses idées (ce qu'il considérait comme de l'art dégénéré) 2 Le mot est à prendre au sens premier : ce qui est supposé exercer une action magique (enchantement, envoûtement, sortilège) PIRLET Elise Session de juin 1re BAC AESI Français – FLE Année 2009 - 2010 Français II : Histoire littéraire : synthèse ➢ Le décentrement : Lire divertit, permet de s'évader, notamment par le biais de l'identification aux personnages ou aux situations du texte, ce qui ressemble à la fois à une fuite par rapport au quotidien et à une expérience psychologique fondamentale. En effet, le lecteur voit le monde autrement, à travers le regard d'un autre ; il vit des expériences nouvelles, pose un regard nouveau sur le monde, sur autrui et sur lui-même ; il éprouve des désirs et des émotions qui lui seraient restés étrangers sans les livres. => accepter de ne plus être le nombril du monde. ➢ Le centrement : Lire permet également au lecteur de retrouver dans ses lectures des éléments de son univers familier, d'être confronté dans son identité, de trouver un écho à ses expériences personnelles. En découvrant le monde intérieur des personnages ou de l'écrivain, le lecteur a l'impression de revivre des sensations, des impressions, des souvenirs qu'il a déjà éprouvés, mais qui restaient enfouis au fond de lui. La lecture est alors un moyen de mieux se connaître et de s'analyser soi-même. => mon centre d'intérêt : c'est moi. Le lecteur s'identifie au héros Il est toutefois bon de souligner que le décentrement et le centrement ne sont pas des garanties absolues de plaisir. Des enjeux rationnels (ce qui relève de la raison) A côté de sa dimension psychologique et affective, la littérature possède une dimension intellectuelle dans la mesure où elle permet de développer un certain nombre de connaissances, de compétences et de réflexions. 1. Connaissances et réflexions sur le monde Cet aspect de la littérature va de pair avec l'expérience de décentrement : par les savoirs nouveaux qu'elle apporte, la littérature permet de sortir de soi, de s'enrichir intérieurement et de se transformer. 2. Connaissances et compétences langagières La plupart des textes qualifiés de littéraires se distinguent par la richesse de leur vocabulaire, la rigueur de leur syntaxe, la finesse de leur style et la variété de leurs registres. Le lecteur de tels textes a beaucoup plus de chances d'acquérir une bonne maîtrise de la langue écrite que celui qui ne lit jamais ou qui ne lit que des textes utilitaires. => plus on a des élèves de milieux défavorisés, plus il faut leur faire lire des textes d'auteurs et de qualité 3. Connaissances sur la littérature elle-même La littérature nous familiarise aussi avec des scénarios, des situations, des personnages, des mythes, des stéréotypes qui reviennent régulièrement dans les textes, et dont la connaissance sera utile pour reconnaître les citations, les allusions, les imitations, les transformations qui en sont faites par d'autres écrivains. => travailler sur les stéréotypes MAIS bien les décortiquer et les expliquer => travailler la parodie 4. Réflexion La littérature développe la réflexion, la conscience critique à propos du monde et du langage. Elle rend les lecteurs plus compréhensifs et plus tolérants à l'égard des autres hommes et de leurs actions. La littérature apprend également la tolérance envers les cultures qui diffèrent de la nôtre. => apprendre aux jeunes la tolérance => travail important sur les différences de goûts PIRLET Elise Session de juin 1re BAC AESI Français – FLE Année 2009 - 2010 Français II : Histoire littéraire : synthèse Conclusion Parce qu'elle se prête à des enjeux à la fois passionnels et rationnels, la littérature suscite constamment chez ses lecteurs deux sortes de lectures complémentaires : une lecture affective3, participative, centrée sur la matière traitée, et surtout sur les personnages et les émotions qui leur sont associées ; et une lecture plus analytique4, plus distante, centrée sur la manière dont le texte est écrit, sur les différentes significations qu'on peut lui donner. Par ailleurs, il est évident que la lecture de distanciation5 nécessite un effort plus grand que la lecture de participation, qui suscite des satisfactions plus immédiates. S'ajoute à cela le plaisir physique que peut procurer un livre, par ses qualités matérielles ou par son odeur. => faire l'expérience avec eux : visite d'une bibliothèque, d'une librairie Qu'est-ce que la littérature ? La première mention du terme de « littérature » revient à l'abbé Charles Batteux (XVIIIe siècle) qui l'employa pour distinguer les œuvres des écrivains au sein de ce que l'on appelait alors les « Belles-Lettres », mot qui désignait la culture lettrée au sens large. La littérature était un ensemble stable de textes qui illustraient de manière exemplaire des valeurs relevant du Beau, du Vrai et du Bien (opinion philosophique). Le doute s'insinua lorsque des poètes comme Rimbaud et Lautréamont, puis les surréalistes dans les années 20, contestèrent les valeurs traditionnelles associées à la littérature. Cette remise en cause est allée de pair avec les essais de description scientifique dont la littérature a fait l'objet de la part des chercheurs appartenant à divers champs des sciences humaines. Désormais, deux problèmes liés, mais néanmoins distincts sont débattus : – Celui de l'extension du corpus littéraire : quels sont les auteurs, les œuvres et les genres qu'on peut qualifier de littéraire ? – Celui de la spécificité de la littérature : existe-t-il des caractéristiques propres aux œuvres dites littéraires ou un mode de lecture spécifiquement littéraire ? Interrogation sur l'étendue du corpus dit « littéraire » Au cours du 2e siècle, les amateurs de littérature se sont séparés entre deux perspectives. D'un côté, une perspective de type « ségrégationniste », qui considère la littérature comme un ensemble homogène, limité et relativement stable d'œuvres bien identifiées, correspondant en gros au corpus des œuvres « reconnues ». Cette perspective, qui a prévalu de la fin du 18e siècle jusqu'aux années 1960, préconise la perpétuation d'une culture « classique », qui est surtout familière à la classe sociale privilégiée. D'un autre côté, une perspective de type « intégrationniste », qui se développe pendant le dernier tiers du 20e siècle et défend l'idée d'un corpus littéraire hétérogène, qui intègre les genres dits mineurs (écrits journalistiques, romans policiers, science-fiction...), voire des genres non proprement textuels (chansons, BD, cinéma...). Les défenseurs uploads/Litterature/ synthese-histoire-litteraire.pdf

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