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See discussions, stats, and author profiles for this publication at: https://www.researchgate.net/publication/282575376 Littérature et histoire du christianisme ancien Article in Laval Theologique et Philosophique · October 2014 CITATIONS 0 READS 5,196 12 authors, including: Some of the authors of this publication are also working on these related projects: Groupe de Recherche sur le Christianisme ancien et l'Antiquité tardive View project Paul-Hubert Poirier Laval University 31 PUBLICATIONS 2 CITATIONS SEE PROFILE Gaëlle Rioual Laval University 9 PUBLICATIONS 0 CITATIONS SEE PROFILE Eric Crégheur Laval University 101 PUBLICATIONS 1 CITATION SEE PROFILE All content following this page was uploaded by Eric Crégheur on 05 October 2015. The user has requested enhancement of the downloaded file. Laval théologique et philosophique, 70, 3 (octobre 2014) : 579-630 579 chronique LITTÉRATURE ET HISTOIRE DU CHRISTIANISME ANCIEN* En collaboration** Instrumenta studiorum 1. Robert DODARO, Cornelius MAYER, Christof MÜLLER, dir., Augustinus-Lexikon, vol. 4, fasc. 1/2 : Meritum - Optatus episcopus Mileuitanus. En association avec Isabelle Bochet, François Dolbeau, Volker Henning Drecoll, Therese Fuhrer, Alfons Fürst, Wolfgang Hübner, Martin Klöckener, James J. O’Donnell, Alfred Schindler (†), Christian Tornau. Bâle, Schwabe AG Verlag, 2012, XII p.-319 col. Ce plus récent fascicule de l’Augustinus-Lexikon, qui regroupe la fin des lemmes de la lettre m, la totalité de ceux qui commencent par n et une douzaine des o, franchit ainsi largement la moitié de l’alphabet et témoigne de l’avancée de ce dictionnaire important non seulement pour la science augustinienne mais aussi pour l’Antiquité tardive en général. Marquant le début du quatrième vo- lume du Lexikon, ce double fascicule rassemble soixante-deux articles, si l’on soustrait de la liste les renvois à des notices parues ou à paraître. De ce nombre, neuf portent sur des œuvres d’Augus- tin : De moribus ecclesiae catholicae et de moribus Manicheorum (signé par notre regretté compa- triote J. Kevin Coyle), De musica, De natura boni, De natura et gratia, Contra nesquio quem Do- natistam, De nuptiis et concupiscentia, De octo Dulcitii quaestionibus, De octo quaestionibus ex ueteri testamento, De opere monachorum. Plusieurs autres examinent des concepts centraux de la théologie augustinienne (meritum, misericordia, mors/mortalitas, mysterium, natura) ou des realia mentionnés par Augustin (metallum, muscipula [souricière], nummularius, oleum, oliua). Pour les personnes, mentionnons les articles consacrés à la mère d’Augustin Monnica, à son frère Nauigius, à un ami de jeunesse, Nebridius. Deux figures ecclésiastiques font également l’objet d’une notice, * Précédentes chroniques : Laval théologique et philosophique, 45 (1989), 303-318 ; 46 (1990), 246-268 ; 48 (1992), 447-476 ; 49 (1993), 533-571 ; 51 (1995), 421-461 ; 52 (1996), 863-909 ; 55 (1999), 499-530 ; 57 (2001), 121-182, 337-365, 563-604 ; 58 (2002), 357-394, 613-639 ; 59 (2003), 369-388, 541-582 ; 60 (2004), 163-177, 363-378 ; 61 (2005), 175-205, 363-393 ; 62 (2006), 133-169 ; 63 (2007), 121-162 ; 64 (2008), 169-207 ; 65 (2009), 121-167 ; 66 (2010), 183-226 ; 67 (2011), 155-190 ; 68 (2012), 435-497 et 69 (2013), 327-402. ** Ont collaboré à cette chronique : Jeffery Aubin, Serge Cazelais, Marie Chantal, Julio Cesar Dias Chaves, Cathelyne Duchesne, Steve Johnston, Louis Painchaud, Paul-Hubert Poirier, Tuomas Rasimus (University of Helsinki et Université Laval), Gaëlle Rioual et Maryse Robert. Cette chronique a été rédigée par Eric Crégheur. EN COLLABORATION 580 Novatien et Optat de Milève (début de l’article, à suivre dans le prochain fascicule). Pour l’histoire des idées, signalons les articles développés de Christoph Horn sur numerus et de Wolfgang Hübner sur musica. Paul-Hubert Poirier Bible et histoire de l’exégèse 2. Jacqueline ASSAËL, Élian CUVILLIER, L’épître de Jacques. Genève, Éditions Labor et Fides (coll. « Commentaire du Nouveau Testament », deuxième série, 13a), 2013, 290 p. L’année 2013 aura vu paraître deux commentaires importants de la lettre de Jacques. Tout d’abord le commentaire encyclopédique de Dale C. Allison (près de 800 pages en typographie ser- rée) dans la collection « International Critical Commentary1 », et celui dont nous rendons compte, qui prend place dans la collection bien établie de Labor et Fides dans laquelle figure déjà le com- mentaire de deux autres lettres dites catholiques, 2 Pierre et Jude2. L’épître de Jacques n’était toutefois pas absente de la collection genevoise puisqu’on y trouvait depuis 1984, sous le même numéro de tomaison, le commentaire de François Vouga. Pour cette nouvelle version, on a associé une philologue, Jacqueline Assaël, professeur de langue et littérature grecques à l’Université de Nice-Sophia Antipolis, qui a publié sur Homère, les tragiques et le Nouveau Testament, et un néo- testamentaire, Élian Cuvillier, professeur à la Faculté de théologie protestante de Montpellier après l’avoir été à celle de Paris. L’ouvrage comporte trois parties. La première aborde des « questions d’introduction ». Un premier chapitre, consacré à l’établissement du texte, précise tout d’abord que la traduction et le commentaire de Jacques proposés dans ce volume se fondent sur la 27e édition du Novum Testa- mentum Graece (« Nestle-Aland »). Sans que cela ait des conséquences sur la solidité de l’entre- prise, notons que cette référence textuelle est déjà obsolète puisqu’en 2012 a paru la 28e édition du « Nestle-Aland », dont l’introduction réserve quelques pages (5*-8*, 50*-53*) aux lettres catholi- ques, et surtout en 2013, le volume 4 de l’Editio critica maior du Novum Testamentum Graecum consacré aux lettres catholiques3. Comme en témoigne l’Addendum des p. 285-286, les A. ont toute- fois pu enregistrer la petite dizaine de cas où le texte de la 27e édition du « Nestle-Aland » diffère de celui de la 28e. On trouvera dans ce premier chapitre un inventaire des manuscrits (majuscules, papyri, minuscules) et des versions anciennes. Le deuxième chapitre propose une structure de l’épître de Jacques selon un plan « qui respecte les unités de sens repérés dans le Vaticanus à travers ses délimitations en paragraphes et en sections, c’est-à-dire [qui] ne découpe en aucun cas autre- ment les unités de base » (p. 29 ; cf. p. 32). Ce recours au Vaticanus n’a cependant pas d’impact sur le plan qui en résulte puisque celui-ci ne s’écarte guère des divisions auxquelles on est habitué4. Des tableaux (p. 42-45 : diagrammes de la parole, de l’humilité et de la richesse, de la foi ; occur- 1. A Critical and Exegetical Commentary on the Epistle of James, Londres, New York, Bloomsbury (coll. « The International Critical Commentary on the Holy Scriptures of the Old and New Testaments »), 2013. 2. E. FUCHS, P. REYMOND, La Deuxième Épître de saint Pierre. L’Épître de saint Jude, Genève, Labor et Fides (coll. « Commentaire du Nouveau Testament », 13b), 1980. 3. B. ALAND, K. ALAND, G. MINK, H. STRUTWOLF, K. WACHTEL, Novum Testamentum Graecum : Editio Critica Maior, IV. Die katholischen Briefe, 2. revidierte Auflage, Stuttgart, Deutsche Bibelgesellschaft, 2013, en deux parties. 4. Cf., entre de nombreux autres, le plan proposé par Raymond E. BROWN dans Que sait-on du Nouveau Tes- tament ?, Paris, Bayard, 2000, p. 721. LITTÉRATURE ET HISTOIRE DU CHRISTIANISME ANCIEN 581 rences de ἔργον et de ses dérivés) complètent le plan retenu et illustrent comment « la maquettisa- tion de cette épître révèle l’agencement de plusieurs espaces que la joie doit éclairer » (p. 34), l’auteur de l’épître formulant « son message en usant de procédés propres à une lecture du monde plus poétique qu’abstraitement intellectuelle » (p. 41). Le chapitre 3, sur le style de Jacques, met en lumière « l’exceptionnelle maîtrise de l’écriture et du langage propre à cet auteur » (p. 59), « un homme profondément imprégné de la tradition vétérotestamentaire, mais aussi rompu à l’art de la rhétorique et inspiré aussi bien par le mode d’une expression poétique, que par les techniques théâ- trales et dramatiques mises en œuvre dans la culture grecque » (ibid.). Ce chapitre se termine par trois listes, des hapax, des hébraïsmes et des traits puristes. Le bref quatrième chapitre traite de trois questions qui ont fait couler beaucoup d’encre : l’auteur de l’épître, la datation, les destinataires. Sans surprise et de façon fort sensée, les A. retiennent l’hypothèse pseudépigraphique : « Du rapide résumé des principaux points en discussion (langue de l’épître, absence de problématiques expli- citement judaïsantes, discussion explicite avec le paulinisme), il nous apparaît peu probable que l’épître ait pu être rédigée par Jacques, “frère du Seigneur”, avant 62 » (p. 66). En conséquence, Assaël et Cuvillier proposent « de décrire l’auteur comme un disciple de Jésus, d’origine juive, s’adressant à l’ensemble des communautés de disciples du bassin méditerranéen composées de croyants d’origines juive et païenne » (p. 67), donc à une « Diaspora » métaphorique, un auteur « partisan d’une forme de judaïsme messianique radical ouvert aux nations » (p. 68). Quant au lieu de rédaction, il est déclaré « indéterminable » (p. 67). Rien n’est explicitement dit de la date de composition de la lettre, mais on devine qu’elle se situe « à la fin du premier siècle » (p. 68). Je suis tout à fait d’accord — et quoi qu’il en soit des tendances actuelles allant en sens contraire5 — avec les A. lorsqu’ils écrivent que, « s’il est difficile d’affirmer que c’est déjà ainsi qu’on uploads/Litterature/ littrature-et-histoire-du-christianism-eancien.pdf
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- Publié le Dec 11, 2022
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