UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL TRACE, EMPREINTE, COLLECTE: LES FORMES D'INSCRI
UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL TRACE, EMPREINTE, COLLECTE: LES FORMES D'INSCRIPTION DU CORPS DE L'ARTISTE DANS LA VILLE DANS UN CONTEXTE DE MOBILITÉ MÉMOIRE PRÉSENTÉ COMME EXIGENCE PARTIELLE DE LA MAÎTRISE EN ÉTUDES DES ARTS PAR CATHERINE BARNABÉ DÉCEMBRE 2010 UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL Service des bibliothèques Avertissement La diffusion de ce mémoire se fait dans le' respect des droits de son auteur, qui a signé le formulaire Autorisation de reproduire et de diffuser un travail de recherche de cycles supérieurs (SDU-522 - Rév.01-200S). Cette autorisation stipule que «conformément à l'article 11 du Règlement no 8 des études de cycles supérieurs, [l'auteur) concède à l'Université du Québec à Montréal une licence non exclusive d'utilisation et de publication ,de la totalité ou d'une partie importante de [son] travail de recherche pour des fins pédagogiques et non commerciales. Plus précisément, [l'auteur) autorise l'Université du Québec à Montréal à reproduire, diffuser, prêter, distribuer ou vendre des copies de [son) travail de recherche à des fins non commerciales sur quelque support que ce soit, y compris l'Internet. Cette licence et cette autorisation n'entraînent pas une renonciation de [la] part [de l'auteur] à [ses) droits moraux ni à [ses] droits de propriété intellectuelle. Sauf ententé contraire, [l'auteur] conserve la liberté de diffuser et de commercialiser ou non ce travail dont [il] possède un exemplaire.» TABLE DES MATIÈRES LISTE DES FIGURES iv RÉSUMÉ vi INTRODUCTION 1 CHAPITRE 1 DE LA FLÂNERJE À LA MARCHE II 1.1 La flânerie 13 1.1.1 La figure du flâneur chez Walter Benjamin 14 1.1.2 Le flâneur redéfini par Régine Robin 20 1.1.3 Le flâneur actuel: le marcheur 23 1.2 La marche 25 1.2.1 La marche dans ['art. Thierry Davila : des dérives siluationnistes au piéton planétaire : 28 1.2.2 Une pratique du quotidien selon Michel de Certeau 31 1.2.3 Francis Alys: marcher pour tendre vers l'autre .35 1.2.4 Gabriel Orozco: déplacements, mobilité et empreintes .38 1.2.5 Gilbert Boyer: la ville comme récit fragmenté .40 CHAPITRE 11 LA VILLE: L'ESPACE ET LE MOUVEMENT .44 2.1 La ville comme territoire à explorer.. .46 2.2 Le nouveau rapport à l'espace 52 2.2.1 La surmodernité chez Marc Augé 53 2.2.2 Le lieu et le non-lieu, de Marc Augé à Michel de Certeau 56 iii 2.2.3 La notion d'espace chez Michel Foucault, Marc Augé et Michel de Certeau ...60 2.3 La possibilité de la création de récits dans un espace commun 65 CHAPiTRE III LES FORMES D'iNSCRIPTiON DU CORPS DE L'ARTISTE: TEMPS, MÉMOIRE ET ANACHRONISME 71 3.1 La trace 73 3.1.1 Temporalités de la trace: le contact avec la mémoire chez Sylviane Agacinski ..................................................................................................................................................73 3.1.2 La trace dans la pratique de Francis Alys 77 3.2 L'empreinte 80 3.2.1 Georges Didi-Huberman: la tentative d'une histoire de l'empreinte et ses répercussi ons artistiques 80 3.2.2 Les empreintes de la ville: Yie/ding Stone de Gabriel Orozco 85 3.2.3 La photographie comme empreinte de la mémoire: Roland Barthes, Sylviane Agacinski et Georges Didi-Huberman 87 3.3 La collecte 93 3.3.1 Les temps qui créent des anachronismes chez Sylviane Agacinski 93 3.3.2 La collecte dans la ville: The Collector et La petite mort 97 CONCLUSION 100 BIBLIOGRAPHIE 104 FIGURES 112 LISTE OES FIGURES Figure Page 1.1 Francis Alys, The Collector, 1991-1992 112 1.2 Francis Alys, The Collector, 1991-1992 112 1.3 Francis Alys, Magnetic Shoes, 1994, La Havane 113 1.4 Francis Alys, The Loser/The Winner, 1995 : Mexico, 1998 : Stockholm 113 1.5 Francis Alys, Paradox ofPraxis: Sometimes doing something leans to Nothing, 1997 114 1.6 Francis Alys, Paradox ofPraxis: Sometimes doing something leans to Nothing, 1997 '" J 15 1.7 Gabriel Orozco, La DS, 1993, Citroën OS modifiée, 140.1 x 482.5 x 115.1 cm, Fond National d'Art Contemporain (CNAP), Ministère de la Culture et de la Communication, Paris, FNAC 115 1.8 Gabriel Orozco, La DS, 1993, Citroën OS modifiée, 140.1 x 482.5 x 115.1 cm, Fond National d'Art Contemporain (CNAP), Ministère de la Culture et de la Communation, Paris, FNAC 116 1.9 Gabriel Orozco, Until you jind another yellow schwalbe, 1995, quarante impressions photographiques, 31.6 x 47.3 cm 117 l.l 0 Gabriel Orozco, Crazy Tourist, 1991, impressions couleur, 40.6 x 50.8 cm 117 1.11 Gabriel Orozco, Home Run, 1993, oranges, dimensions variables, installation tempo raire à New York 118 1.12 Gabriel Orozco, Working tables, 1991-2006, matériaux di vers, dimensions variables. 119 1.13 Gabriel Orozco, Working tables, 1991 -2006, matériaux divers, dimensions variables .119 1.14 Gabriel Orozco, Yielding Stone, 1992, plasticine, environ 35.6 x 43.2 x 43.2 cm ........ 120 1.15 Gilbert Boyer, Comme un poisson dans la ville. 1988, au coin des rues St-André et Cherrier, une parmi douze plaques personnelles installées en permanence dans la Ville de Montréal, marbre gravé, monologues et réflexions intérieures, 48 x 79 x 1.9 cm 120 1.16 Gilbert Boyer, La montagne des jours, 1991, un des cinq disques de granit avec texte gravé au jet de sable réalisés dans le cadre de l'événement Art et espace public organisé par le ClAC, Montréal, 152 cm (diamètre) x 8cm. © André Clément.. 121 v 1.17 Gilbert Boyer, Ange interdit, 1996, 102 cadenas (102 verbes différents) fixés aux barrières autour de la gare Lille-FJandres (installation temporaire), 7 x 10.1 x 1.9 cm. © Gilbert Boyer 121 1.18 Gilbert Boyer, La ficelle de Zadkine, 2001, 187 ballons, vinyle et texte La Ficelle transféré en lettrage de vinyle. © Frédéric Béhar 122 1.19 Gilbert Boyer, La ficelle de Zadkine, 200 l, sortie des ballons de l'atelier du Musée Zadkine vers le jardin. © Frédéric Béhar 122 1.20 Gilbert Boyer, La petite mort, présentée à la Galerie Vox du 5 avril au 31 mai 2008, Montréal 123 2.1 Gilbert Boyer, 1Lookedfor Sarah Everywhere, 1992, Jardin de sculptures de Toronto, une des six plaques de granit noir, inscriptions et dessins au jet de sable, 91 x 91 x 7 cm, © Gilbert Boyer 123 3.1 Francis Alys, The Leak, 1995, Sao Paulo 124 3.2 Francis Alys, The Leak, 1995, Sào Paulo 124 3.3 Gabriel Orozco, My Hands are my heart, 1991, 15.2 x 10.2 x 15.2 cm, argile 125 3.4 Gabriel Orozco, Cazuelas, Beginnings 2002, argile, dimensions variables 125 3.5 Gabriel Orozco, Cazuelas, Beginnings 2002, argile, dimensions variables 126 3.6 Gabriel Orozco, Impression d'un visage, 2007,19.6 x 14.7 cm, maquillage noir 126 RÉSUMÉ Cette recherche vise à montrer que, dans le contexte actuel d'une mobilité croissante, les artistes développent un nouveau rapport à la ville marqué par un déplacement de la figure moderne du flâneur vers ce que nous appelons la figure contemporaine du marcheur. Notre démonstration s'appuie sur trois artistes: Francis Alys, Gabriel Orozco et Gilbert Boyer. Si la modernité identifiait le flâneur comme paradigme de la mobilité des viJJes, le contexte contemporain appelle à une réévaluation de celte figure. Les pratiques artistiques de la mobilité se défll1iraient comme création où l'artiste se met en autoreprésentation. Le corps devient le point de départ, le centre et le matériau de J'œuvre qui, en pleine action, en plein mouvement, se redéfinit sans cesse. Partant des travaux de Walter Benjamin, la figure du flâneur est reconsidérée à la lumière d'auteurs contemporains (Régine Robin, Thierry Davila, Michel de Certeau) qui ont soulevé la nécessité de la redéfinir. C'est par une analyse des œuvres que la marche se révèle comme un véritable geste artistique qui intègre le quotidien. Nous étudions ensuite le contexte dans lequel ces pratiques artistiques prennent forme: l'hétérogénéité de la ville et ce que Marc Augé a nommé la surmodernité. En marchant, les artistes transforment potentiellement les non-I ieux caractérisés par l'éphémère, le mouvement, l'absence de récit et de mémoire, en des lieux au sens anthropologique du terme. Si ces caractéristiques de la ville représentaient pour le flâneur le moyen de disparaître dans la foule, elles représentent aujourd'hui pour les artistes la possibilité de s'inscrire dans l'espace. Pour étudier cette transformation, nous identifions et analysons trois formes d'inscription: la trace, l'empreinte et la collecte. CeJJes-ci nous amènent à envisager, non seulement un nouveau rapport à l'espace, mais aussi au temps. La trace marque le parcours de l'artiste et établit un lien avec la mémoire de la ville. L'empreinte capte le parcours de l'artiste et en permet une reconstitution poétique. La collecte déplace les fragments de la ville et permet de constituer une archive des promenades et de mettre en jeu différentes expériences anachroniques du temps: le temps de la marche, le temps du passage, le temps de l'exposition. Ce nouveau rapport à la ville au « ras du sol» qui caractérise le marcheur contemporain instaure donc un nouveau rapport à l'espace, hétérogène, et au temps, anachronique. Mots clés: art et ville, flânerie, marche, Francis Alys, Gabriel Orozco, Gilbert Boyer INTRODUCTION Se situant dans une tradition qui s'amorce au début du XXe siècle, la marche comme pratique artistique ne peut être considérée uniquement comme un phénomène contemporain, mais plutôt telle une pratique qui tend à se redéfinir en fonction du contexte actuel. Déjà, au début du XIXe siècle, le philosophe Karl Gottlob-Schelle observe des liens entre la marche et la création artistique, et constate que la déambulation physique mène à un mouvement de l'espriP, uploads/Litterature/ trace-empreinte-collecte-les-formes-d-x27-inscription-du-corps-de-l-x27-artiste-dans-la-ville-dans-un-contexte-de-mobilite.pdf
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Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Jan 05, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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