L E T R A I T E M E N T A LES PRINCIPES DE BASE 1 Coran, médecine prophétique e
L E T R A I T E M E N T A LES PRINCIPES DE BASE 1 Coran, médecine prophétique et expérience La base essentielle du traitement est le Coran : le Coran annule la sorcellerie et le mauvais œil et brûle les djinns quand ils sont mécréants ou quand ils sont en tort. Reste à savoir quels versets et comment les appliquer. Cela nous est donné en large mesure par la sunna du Prophète, bénédictions et salut sur lui : on tient la personne et on lit le Coran en se tournant vers elle : on lit dans de l’eau en plaçant les récipients d’eau ouverts devant soi, et on postillonne à la fin de la lecture ; le malade ensuite boit et se lave de cette eau un certain nombre de jours. Plusieurs sourates et versets sont recommandés, à lire un certain nombre de fois. Le « sidr » - jujubier oriental - est recommandé pour le traitement de la sorcellerie ; d’autres plantes comme la « habba sawda » et le « sana makki »- gomme ammoniaque - figurent dans la médecine prophétique ; les hadiths disent « La graine noire est une guérison de toute maladie » et « Utilisez le sana et le sanout, car elles contiennent un remède pour toute maladie sauf la mort. Nous allons aussi avoir recours à de légères saignées - « hijâma ». L’application et la combinaison de ces ingrédients de base découlent de l’expérience. Ce domaine n’est pas limité : il est toujours possible de découvrir des cas nouveaux auxquels il faudra trouver des solutions spécifiques ou bien on peut améliorer des solutions déjà existantes, tout comme les sorciers inventent des techniques nouvelles pour rendre leur mal performant. Je veux dire qu’il est quasiment impossible de faire le tour complet de la question, comme en médecine il est impossible d’avoir le dernier mot. Pour cela, il ne faut pas s’étonner que les praticiens de ce domaine aient tous des méthodes différentes, même si elles se rejoignent dans les principes. Vous reconnaissez un praticien conforme à l’islam par les éléments suivants : il ne vous dit pas l’avenir, il ne fait pas de sorcellerie, il utilise le Coran, il ne prononce pas des codes incompréhensibles et n’invoque pas un autre qu’Allah, il ne fait pas de talisman avec des codes de djinns, il vous recommande des douâas et des actes religieux comme la prière. Si vous doutez, faites la prière de consultation et demandez à Allah de vous orienter correctement. 2 La participation du malade Plus quelqu’un a un caractère fort et une spiritualité forte, moins il sera affecté par la sorcellerie et les djinns, et plus facilement il se rétablira. A la limite quelqu’un puni par Allah à cause de ses péchés sera impossible à soigner. Recommandez donc aux patients de se repentir (de prier s’ils ne prient pas, de laisser les grands péchés s’ils les commettent) pour qu’Allah accepte leurs invocations et facilite leur guérison. Mais il ne faut pas que le but du repentir soit uniquement la guérison, il faut adorer Allah pour Sa satisfaction et pour la réussite éternelle, mais il arrive que les épreuves avec la sorcellerie et les djinns soient une cause de repentir. N’établissez pas un lien sûr : « si tu pries, tu seras guéri, sinon c’est impossible ». Ne faites pas de chantage, pratique contre soins. Encouragez la personne au repentir mais soignez-la quand même. Il se peut que le djinn ou la sorcellerie de la personne rendent très difficile la pratique. Je sais que des collègues en Egypte ou en Arabie Saoudite exigent le repentir avant de soigner les malades, mais les circonstances en France sont différentes. Sans brusquer les gens vous pouvez exiger les conditions qui vous permettent de travailler sereinement : les ablutions, tenue correcte pour les femmes… Ce qui est par contre très important est que la personne ne commette pas d’association : qu’elle n’aille pas chez les voyants ou les sorciers. En tout cas, le traitement que je vous décris marche avec les non pratiquants et même avec les non musulmans. Le seul cas où il est inefficace c’est une personne punie par Allah : les paroles d’Allah n’annuleront pas la volonté d’Allah. Il y a aussi celles qui rechutent sans cesse car elles persévèrent dans leurs péchés. Cependant la différence est nette avec une personne ayant une forte spiritualité. Il n’est pas rare qu’elle voie en rêve l’endroit où se trouve la sorcellerie ou la manière dont elle est faite, ou le Prophète, bénédictions et salut sur lui, lui lisant le Coran ou tout autre rêve aidant à la guérison et soulageant directement le malade. Il a arrive aussi qu’une partie du mal disparaisse sans voir aucun rêve. Nous conseillons donc aux malades - et à leurs familles - en plus du repentir, de fortifier leur spiritualité avec la lecture du Coran, l’évocation d’Allah, la prière et les douâas. Demandez-leur de compter sur Allah et pas sur vous. S’ils savent lire le Coran et qu’ils sont assez investis dans la religion, apprenez leur les basiques. Si une personne veut avoir des détails sur les personnes qui lui ont fait la sorcellerie, dites-lui de le demander à Allah avant de dormir. En effectuant la prière du besoin. S’il y a un bien à le savoir, Allah le lui montrera in cha Allah. Enfin, il ne faut pas négliger l’aspect physique du patient. La santé et la force physique comptent aussi pour surpasser ces affectations. Le djinn épuise les forces de la personne et l’affaiblit. N’hésitez pas à lui faire prendre des vitamines et sels minéraux pendant la période du traitement si elle a des faiblesses physiques ou un manque d’énergie. Si elle est émotionnellement affectée : peur, angoisse, énervement, apathie, crispation, faites-lui prendre quotidiennement des tisanes naturelles de décontraction (verveine ou tilleul par exemple). 3 Le malade et le djinn Pour le djinn particulièrement, la participation du malade est très importante. Il doit le priver de tout ce qu’il aime : pêchés, nourriture haram, occupations contradictoires avec la religion : et l’attaquer constamment avec le rappel d’Allah : dhikr, Coran, prières. Il est difficile d’enlever le djinn à quelqu’un qui, dès qu’il sort des chez vous, se remet à faire tout ce que la religion désapprouve. Enseignez aussi aux malades comment réagir s’ils sont attaqués en rêve (revoir le chapitre précédent, paragraphe 2). La lutte psychologique est très importante pour venir à bout des djinns. Un djinn chez une personne, quelles que soient les raisons de sa présence et les choses qu’il fait, transmet à la personne ses pensées et ses émotions. Cela se fait naturellement car ils partagent le même corps : le djinn pense dans la tête du malade et ce dernier peut croire que c’est lui qui pense cela ou il subit ces pensées sans trop les comprendre. De même, la personne ressent ce que ressent le djinn : il déteste ce qu’il déteste, aime ce qu’il aime, se fâche quand il se fâche, a peur quand il a peur, ne supporte pas ce qu’il ne supporte pas, etc. La personne peut même avoir des envies homosexuelles quand elle est habitée par un djinn de l’autre sexe qui a des envies en voyant quelqu’un. Les émotions du djinn se manifestent surtout dans le cas d’une personne mariée habitée par un djinn amoureux d’elle : elle risque fort de ne plus supporter son conjoint. Par ailleurs, un djinn non musulman ou non pratiquant chez une personne peut lui faire un rejet de la religion ou un attrait vers une autre religion. Cela mène certains à réduire ou laisser leur pratique car elle devient trop difficile. Quant aux pensées, elles peuvent devenir obsessionnelles. Le comble est quand deux personnes ayant chacun un djinn se rencontrent : toutes les réactions sont possibles, mais elles sont le plus souvent négatives car les djinns ressentent souvent leurs semblables comme une gêne, comme s’ils ne voulaient pas partager leur territoire. Cela peut arriver aux bagarres physiques entre djinns à travers des personnes possédées. La grande découverte est qu’il s’agit d’une lame à double tranchant : autant le djinn peut transmettre à la personne ses pensées et ses émotions, autant cette personne peut faire de même. Elle doit en premier lieu reconnaître les pensées et les émotions qui proviennent du djinn, en usant de logique et de bon sens. Dès qu’elle s’aperçoit que c’est le djinn qui l’influence, elle le contredit en pensant à ce qui est vrai ou s’efforçant de ressentir les émotions correctes. Par exemple, dans le cas du couple et du djinn amoureux, la femme se dit « Non, c’est mon mari, je l’aime, il est très bien avec moi, je ne veux pas le laisser pour personne au monde, je suis très heureuse avec lui, etc. » de façon à ne pas laisser le djinn placer un mot. Ceci affaiblit considérablement le djinn et fortifie la personne : elle s’est d’ailleurs débarrassée d’un des effets uploads/Litterature/ traitement-du-sihr.pdf
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- Publié le Mai 30, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
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