Jusqu’au dernier mot ... Georges Bleuhay Le poète de Méry-sur-Ourthe Poèmes Jus
Jusqu’au dernier mot ... Georges Bleuhay Le poète de Méry-sur-Ourthe Poèmes Jusqu’au dernier mot ... Georges Bleuhay Le poète de Méry-sur Ourthe Poèmes Déjà publiés Le cœur fou - Edilivre Le cœur marigot - Edilivre Le cœur à vau-l'eau - Edilivre L'errance poétique - Edilivre L'âme en révolte - Edilivre Le miroir brisé - Edilivre La fin du chemin - Edilivre Le crépuscule du poète - Le livre en papier L'âme en flamme - Le livre en papier Le rêve en tête - Le livre en papier Esneux au fil de l'Ourthe - Le livre en papier Tant que souffle la vie – Le livre en papier Quand s’égrène la vie - Le livre en papier L'âme sidérée - Le livre en papier Le dernier poème – Le livre rn papier « Chaque passion parle un différent langage » Nicolas Boileau « Celui qui se perd dans sa passion perd moins que celui qui perd sa passion » Saint-Augustin « La forme est comme la sueur de la pensée ; quand elle s'agite en nous, elle transpire en poésie. » Gustave Flaubert 1 La naissance L’enfant à peine né Ignore le destin Qui viendra le frapper Tout au long du chemin Les premiers de ses cris Témoignent de sa peur D’être éjecté du nid Maternel protecteur Il vivait si heureux Dans ce corps nourricier cocon mystérieux Que dieu lui a donné Le voici brusquement Dans un monde inconnu Qu’il découvre en pleurant Être fragile et nu Aveugle et effrayé Il est dans un vide Ses petits poings serrés Et la bouche avide Les bras de sa maman Lui rendent la chaleur Et le sein allaitant Efface ses frayeurs 2 Apaisé il s’endort Premier sommeil venu Retrouvant le confort Du paradis perdu Et c’est le premier jour De son existence Un jour empli d’amour Pour son innocence L’enfant à peine né Ignore le destin Qui viendra le frapper Tout au long du chemin 3 Débâcle Mon corps s’en va à l’abandon Et me conduit au sort cruel D’un sommeil tellement profond Qu’il en deviendrait éternel Mais si mon esprit se défend Contre la fatale chute Le combat devient trop lassant Pour continuer cette lutte Qu’il est désolant de vieillir Avec au cœur tant de désirs Qui ne pourront être exaucés Comme une épave qui sombre Dans une triste pénombre Je sens la vie m’échapper 4 Amour de vacances Le vol d’un papillon La danse d’une fleur Au cœur de la moisson C’est l’été quel bonheur Sommeillant sous l’azur Ton corps chaud de soleil S’offre comme un fruit mûr À mes sens en éveil À te voir sommeiller Au milieu de ce champ J’hésite à troubler Ce tableau si charmant Je sens battre mon cœur Quand j’approche la main Pour toucher la splendeur De la courbe d’un sein Mais tu ouvres les yeux Le regard innocent Je me sens amoureux Mais tu n’as que seize ans L’amour tant désiré Est un rêve d’enfant Qui ne peut exister Lorsque l’on est conscient 5 Amour de vacances Ne dure qu’un été J’ai eu la malchance De l’avoir rencontré 6 La vie n’est pas un rêve Quand il m’arrive de rêver À tous les merveilleux moments Que j’ai connu dans le passé Je regrette le temps présent J’ignorais la méchanceté Car j’étais jeune et ignorant Mais en devenant plus âgé Mon cœur est devenu méfiant J’en ai connu des trahisons Et beaucoup de mensonges aussi Même en leur offrant mon pardon Je n’aimais plus ces faux amis Aujourd’hui je suis isolé Dans un désert de sentiments Et je ne peux me consoler À survivre dans le présent Et tous ceux que j’ai tant aimé M’ont oublié depuis longtemps Je n’ai plus rien à leur donner Je n’existe donc plus vraiment Dieu que c’est triste tout cela D’avoir été abandonné Les seuls qui m’ouvrent encore leurs bras Sont tous de parfaits étrangers 7 Quand il m’arrive de rêver Je m’éveille brutalement Et j’ai le cœur désespéré D’avoir perdu mon cœur d’enfant 8 La douceur de la forêt Oh que j’aime vivre Au sein de la forêt Ses odeurs m’enivrent Senteur de cèpes frais J’adore son sous-bois Sa tendre pénombre Où la fougère ploie Sous le poids de l’ombre Le ru sur les cailloux Trouble le silence Au lointain un coucou Marque sa présence Là-bas la lumière D’un soleil éclatant Marque la lisière D’un joli trait brillant Je n’ai qu’il seul désir M’étendre sur l’humus Et pouvoir m’endormir Sous ce couvert feuillu Oh que j’aime vivre Au sein de la forêt Sa douceur m’enivre Et met mon âme en paix 9 La douleur d’un ami C’est une étrange sensation Que de voir un ami pleurer Et au comble de l’émotion On ne sait comment la calmer Comment partager sa douleur Pour pouvoir le réconforter Et le baigner dans la chaleur Dans une virile amitié Le cœur hésite à se livrer Comment montrer sa compassion Sans vouloir l’infantiliser On se sent dans l’impuissance De partager son affliction On reste dans le silence 10 Harcèlement d’adolescent À Danielle L’enfant a rangé son chagrin Avec les mauvais souvenirs Se réveillant chaque matin Lorsqu’à l’école il doit partir Victime de la méchanceté Des élèves grands et petits Jouant de sa timidité Il accumule les soucis De moqueries en brimades Son existence s’obscurcit Et son cœur bat la chamade Le soir quand ii se met au lit Honteux il cache à ses parents Ses angoisses et son désespoir Jeune il a l’âme d’un mourant Son destin lui paraît bien noir Et un jour au petit matin Sa mère dans le désarroi Trouvera pendu le gamin Qu’elle avait choyé comme un roi Dans son chagrin obsessionnel Une question la hantera Par quel aveuglement cruel Elle n’avait rien vu de cela 11 Les enfants soldats Ah prendre son envol pour oublier l’horreur Naviguer dans les cieux comme le fait l'oiseau Savourer pleinement l’incroyable bonheur D’un esprit libéré dans un monde nouveau Oublier les terreurs et les servitudes Qu’apporte chaque jour l’horreur des guerres Ne plus voir des enfants dans leur solitude Connaître ses tourments et la misère Et j’ai le cœur empli de désespérance De n’être capable que de fuir en rêve L’esprit désemparé et l’âme en souffrance Je ne peux que verser des larmes amères Et dans mes pauvres vers l’écrire sans trêve Je ne supporte plus la douleur des mères 12 L‘étrange désir Pouvoir encore aimer Pour sentir revivre Un cœur désabusé Redevenir ivre Brûler du dernier feu Du soleil se couchant Se hasarder au jeu De l’amour renaissant S’abreuver de l’espoir D’un bonheur suprême Au terme du grand soir Avant l’aube blême C’est l’étrange désir D’un être torturé Qui ne veut pas mourir Sans un dernier baiser C‘est dur de s’en aller Comme un triste vieillard Qui ne peut que pleurer Sachant qu’il est bien tard 13 La métamorphose L’émoi qui s’empare du cœur Le désir qui brûle l’esprit Au creux des reins une chaleur Qui me possède et qui grandit Ton corps dénudé me rend fou Devant une telle beauté Soumis je tombe à tes genoux Nouvel esclave enchaîné Comment pouvais-je deviner Que de céder à mes désirs Ferait de moi ton prisonnier À l’écoute de tes soupirs Et je me voulais prédateur À te rendre pantelante Sous l’audace de mon ardeur Sous mes caresses puissantes Mais mon instinct de loup se meurt Et la bête devient amour À la vision de ta splendeur Apprivoisé pour toujours 14 Le dernier mourant De pleurs en pleurs De fleurs en fleurs Combien d’amis Trop tôt partis On reste seul Toujours plus seul L’esprit chagrin Face au destin A trop vieillir Les souvenirs Blessent le cœur D’une douleur Tout semble vain Face au chemin Devenant court De jour en jour Vient le moment Du grand néant Fin des regrets Trouver la paix De pleurs en pleurs De fleurs en fleurs J’ai enfoui Tous mes amis 15 Représailles Écoute-le siffler le chant des partisans Avec un air narquois face au soldat allemand C’est sa manière à lui de vaincre sa terreur De pouvoir résister face à l’envahisseur Il n’avait eu qu’un tort c’est d’être résistant D’aimer la liberté qui rend l’homme vivant Il n’aurait jamais dû marquer sa rébellion Et clamer son refus à l’abomination Hélas regarde-le brutalisé à mort Dans un dernier défi il redresse le corps Et maudit ses bourreaux dans un crachat sanglant Et témoin impuissant tu ne peux que pleurer Et faire le serment de bientôt le venger La mort d’un innocent se paie dans le sang 16 Nuit de cauchemar Toutes les horreurs du monde Me réveillent en sursaut la nuit La vision des meurtres immondes De mes cauchemars me poursuit Tous ces innocents sacrifiés Pour satisfaire les instincts Les plus bas des illuminés Processionnent dans mon chagrin Au nom d’un dieu sanguinaire Né de leur cerveau amoindri Ils disent sainte la guerre Qui leur promet le paradis J’ai la colère qui m’étreint Et qui m’empêche de dormir Ont-ils pour unique destin Le besoin de faire souffrir Pourtant j’aimerais uploads/Litterature/ le-dernier-mot-2021-version-numerique.pdf
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Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Jul 13, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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