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Typologie des textes narratifs Semestre 1, Etudes française Support • • 2 commentaires sur Typologie des textes narratifs Le type de texte demeure assez claire et facile à repérer parce qu’il se définit en fonction de son intention et de son type d’organisation. Mais, la notion de genre littéraire reste floue car chaque époque définit sa notion de genre selon les attentes des lecteurs et les idéologies dominantes. Un genre littéraire est donc un concept de type catégoriel qui permet de classer des productions littéraires en prenant en compte des aspects de genre pictural, genre narratif ou genre dramatique, de contenu (entre autres : roman d’aventure, journal intime, théâtre de boulevard, etc.), ou encore (fantastique, tragique, comique notamment). Cependant, c’est la combinaison d’un certain nombre de critères qui permet de déterminer des catégories secondaires, la liste des genres n’étant en effet pas close. Le débat sur la constitution des genres littéraires existe depuis Platon et surtout depuis l’ouvrage majeur en la matière d’Aristote : La Poétique . La littérature peut se classer en genre, mais que sait-on de la notion de genre ? Et pourquoi classe- t-on les œuvres selon les genres ? Les genres jouent un rôle fondamental dans l’appréhension de la littérature et notamment dans l’appréciation de la ‘’valeur littéraire’’. On distingue généralement cinq grands genres littéraires : le genre narratif, le genre poétique, le genre théâtral, le genre argumentatif et le genre épistolaire. Etymologiquement, le mot ‘’genre’’ est une réfection de l’ancien français gendre (XIIème siècle) qui vient probablement de l’influence du verbe ‘’gendrer’’, issu du latin ‘’generare’’ (engendrer’’. Par ailleurs, comme son équivalent grec ‘’gignesthai, generare’’ et tous les mots de cette famille se rattachent à une racine indo- européenne ‘’gen (e)- gne signifiant ‘’engendrer’’ , ‘’naître’’. Et sémantiquement, le mot ‘’genre’’ a d’abord eu le sens latin (genus) de « catégorie, type, espèce ». Puis, sous l’influence de la philosophie et sur le modèle du grec, où genos est opposé à eidos, il a pris le sens de « groupe d’êtres ou d’objets ayant des caractères communs » par opposition à pars et à species, ‘’espèce ‘’. En général, inscrire une œuvre dans un genre est une façon de répondre à l’horizon d’attente d’un public donné, pour reprendre la formule de Hans Robert Jauss. En effet, selon la façon dont une œuvre est présentée (roman, autobiographie, comédie, drame…), le lecteur s’en fait une représentation plus ou moins stéréotypée, qui peut toutefois être remise en question lors de la lecture. Le genre est alors, avant tout, une convention qui donne un cadre au public et fonctionne comme un modèle d’écriture pour les auteurs. Or, la notion de genre littéraire est instable et soulève également plusieurs difficultés théoriques. Dans cette optique, la réflexion sur ce problème a permis l’élaboration de nombreux modèles. Mais, la diversité des points de vue adoptés rend tout accord difficile. En effet, les théories de genres oscillent entre un très haut niveau de généralités et d’abstraction, dont la fameuse ‘’triade’’ de l’épique, du lyrique et du dramatique est certainement l’illustration la plus célèbre et une prolifération anarchique en genres, sous-genres, sous-sous-genres…Cependant, la multiplication des textes ‘’inclassables’’ a fait éclater les définitions génériques traditionnelles. Et d’une manière générale, le XXème siècle reste celui d’une crise généralisée des genres et d’ailleurs, nombreux sont les écrivains contemporains qui ont affirmé leur méfiance sinon leurs refus des genres, notamment Henri MICHAUX : (…) Les genres littéraires sont des ennemis qui ne vous ratent pas, si vous les avez ratés vous au premier coup.[1] J. Gracq ajoute : En matière de critique littéraire, tous les mots qui commandent à des catégories sont des pièges. Il en faut, il faut s’en servir, à condition de ne jamais prendre de simples outils-pour- saisir, outils précaires, outils de hasard, pour des subdivisions originelles de la création ; que d’énergie gaspillée à baliser les frontières du ‘’romantisme’’, à répartir les œuvres d’imagination entre les fichiers du fantastique, du merveilleux, de l’étrange, etc. ! Les œuvres d’art, il est judicieux d’avoir l’œil sur leurs fréquentations, mais de laisser quelque peu flotter leur état civil. [2] • L’horizon d’attente Le genre sert à modeler un horizon d’attente comme l’a mentionné le critique allemand Hans Robert Jauss dans son ouvrage Pour une esthétique de la réception, 1978. Le genre nous fournit donc des éléments de reconnaissance du sens de l’œuvre et nous oriente dans sa lecture et son interprétation. En outre, le genre peut créer une valeur esthétique. Selon Jauss, il n’y a de valeur esthétique que dans l’écart entre l’horizon d’attente d’une œuvre et la façon dont l’œuvre bouleverse cet horizon d’attente. Le genre contribue donc à la nouveauté littéraire. Narration /dialogue /description 1. La narration La narration est la relation en détail, écrite ou orale (d’un fait, d’un événement). Le texte narratif a pour objectif principal de raconter une histoire au lecteur. Il suit en général un schéma appelé schéma narratif et est constitué d’un certain nombre d’actants régis par un schéma actantiel. Les temps de la narration sont l’imparfait, le passé simple et le présent de narration. Les actions s’enchaînent aux côtés des dialogues et des descriptions pour faire avancer l’intrigue. • Le dialogue Dans un dialogue, le narrateur choisit de faire entendre les paroles des personnages, mot pour mot ; c’est le cas du discours direct. Ce n’est plus lui qui parle mais les personnages. Il y a donc un changement de situation d’énonciation. Ce changement permet d’expliquer en particulier le passage, dans un récit littéraire, du passé simple (narration) au présent (dialogue). Il permet de rendre compte également des variations éventuelles de registre de langue. Fonctions du dialogue dans un roman -Assurer une cohésion textuelle, faire une transition entre une description et l’enchaînement du récit. -Informer sur le personnage, fait un portrait moral indirect. -Donner des indices sur le personnage, brosser un portrait moral et / ou social. -Faire avancer l’action en apportant un nouvel élément. -Le dialogue permet au narrateur de faire l’économie d’un commentaire psychologique ; les personnages se révèlent directement à travers leurs paroles ; les exclamations, les points de suspension traduisent leurs émotions. -Rendre le récit et les paroles plus vivants. Types de dialogues -Dialogue amoureux -Dialogue d’affrontement -Dialogue amical -Dialogue didactique -Dialogue dialectique -Dialogue réaliste… • La description Un récit peut avoir deux types de représentations : des représentations d’actions et d’événements d’une part, et d’autre part des représentations d’objets, de lieux et de personnages. Ces dernières représentations s’appellent des descriptions. Décrire, c’est une façon d’interpréter lé réel, en y sélectionnant des traits caractéristiques. La description est nécessairement sélective, limitative. L’auteur peut décrire une réalité concrète, des personnages, des lieux, des décors, des objets ou le contexte dans lequel ils se situent. Les descriptions rapprochent du cadre et aident à entrer dans l’action ; elles peuvent être informatives et fournir des connaissances sur un milieu ou une époque que le lecteur ne connaît pas. La description peut avoir plusieurs fonctions : la fonction ornementale, la fonction expressive, la fonction symbolique et son pouvoir de la création de l’illusion de la réalité Le genre du texte On caractérise le texte d’après sa forme générale. Dans chaque genre, il existe des sous-genres. -Roman : d’amour, historique, policier, autobiographique, de science-fiction, d’aventures… – Nouvelle : de science-fiction, fantastique, réaliste… – Théâtre : comédie, tragédie, drame – Poésie : en vers réguliers, en vers libres, en prose – Autres genres : lettres, contes, autobiographie… Le type de discours Un même texte peut contenir différents types de discours : narratif, descriptif, explicatif, argumentatif, injonctif. En rédaction, il est possible qu’on nous demande de combiner ces différents types en nous indiquant aussi quel genre de texte nous devons produire. Les tonalités Le ton, la tonalité du texte (ou d’un passage) sont liés à l’effet produit sur le destinataire ou le lecteur : -Comique : fait rire. Humoristique : fait sourire – Dramatique : émeut, peur, maintient le suspense – Pathétique : émeut, inspire la pitié, fait pleurer – Tragique : inspire la terreur et le désespoir sur le destin de l’homme qui semble décidé par les dieux. – Lyrique : fait partager les sentiments intimes. On peut apporter des nuances à ces grandes tonalités : ironique : qui se moque en disant le contraire de ce qu’il pense satirique : qui se moque en caricaturant ce dont il parle. Émouvant, triste, animé, violent, effrayant… 1- Henri MICHAUX, Qui je fus, Paris, N.R.F., 1927, p.56. 2- Julien GRACQ, En lisant en écrivant, Paris, Corti, 1980, p. 174. LE TEXTE NARRATIF Contenu 1. Définition 2.Caractéristiques 3.Le schéma narratif 4. Le schéma actantiel 5.Auteur, narrateur et personnage 6. Les temps du récit 7. Les étapes du récit 8.Les formes de l’intrigue 9. Le point de vue dans un récit 10. Le rythme du récit 11. Enonciation de récit et énonciation du discours ************************************************ 1. Définition Un texte narratif (ou récit) est une histoire, réelle ou fictive, racontée par un narrateur à la première ou troisième personne, selon qu’il est impliqué ou non dans l’histoire. uploads/Litterature/ typologie-s1.pdf

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