Valentine Penrose, la surréaliste qui voulait comprendre le mystère du mal Esth

Valentine Penrose, la surréaliste qui voulait comprendre le mystère du mal Esther Peñas / Lurdes Martínez 13/05/202 L'écrivain et artiste introverti a rempli ses œuvres d'érotisme, d'amour, d'exotisme, de nature, d'astrologie ... "belle bourrée de clairvoyance", ce qui fait d'elle une histoire énigmatique "La rébellion et seule la rébellion est un créateur de lumière et cette lumière ne peut emprunter plus de trois voies: la poésie, la liberté et l'amour", écrit Breton, avec le génie prophétique qui le caractérise. Et Valentine Penrose a vécu en combinant la liste restreinte. Né sous le nom de Valentine Boué (France, Mont- de-Marsan, Landes 1898 - Angleterre, Chiddingly, East Sussex, 1978), ce poète surréaliste nous a légué une biographie suggestive et réservée, cultivée en ellipses. L'éditeur Wunderkammer vient de publier pour la première fois en espagnol son œuvre de collection, Valentine Penrose. La surréaliste cachée (traduction de Marie-Christine del Castillo Valero), et son texte troublant réédité (roman, essai, chronique?) The Bloody Countess (traduit par María Teresa Gallego et María Isabel Reverte), qui raconte «l'histoire de la comtesse qui baignait dans le sang des filles ». Si le surréalisme nous a appris quelque chose, c'est qu'il n'y a pas d'autre mode de vie que le poétique. Faites de la vie de la poésie pure pour ne pas l'abaisser ou en faire un substitut. Penrose le savait. Réticent devant tout type d'utilitarisme, c'est une recherche constante de l'absolu. Il savait que "la vie est ailleurs". Ses premiers poèmes, Images d’Épinal, sont publiés dans Les Cahiers du Sud (numéro 82, 1926), et sont des jeux ironiques avec une certaine imagerie populaire française. Il les écrit à Cassis-sur-Mer, où il rencontrera Roland Penrose (peintre, écrivain, promoteur artistique ...), qui a convaincu "cette beauté immaculée et cette intelligence énigmatique" - ce sont ses mots - de se marier un an plus tard. Adhérée au surréalisme, Valentine est l'un des volcans du moment: Tzara, Breton, Masson, René Char, Dora Maar ... Son visage énigmatique attire les yeux de Man Ray, Max Ernst, Wolfgang Paalen ou Eileen Agar, qui la dépeignent et Buñuel et Dalí - une brève apparition dans le manifeste visuel du mouvement, L'âge d'or, justifie la nomination -, tandis qu'Éluard célèbre son talent poétique. Depuis dix ans, le couple vit une existence assaisonnée de voyages exotiques et de vie sociale à Paris ou sur la Côte d'Azur, comme en témoignent les photographies prises dans la placidité de La Noblesse ou Mougins. Ils visitent l'Égypte, une destination qui changera leur vie plus tard. Ils y rencontrent le mystérieux vicomte Santa Clara, Vicente Galarza, qui exercera une énorme influence sur Valentin, la rapprochant des philosophies orientales et l'encourageant à découvrir l'Inde. Mais le couple Penrose est ébranlé. Elle, introvertie, rugueuse, distante, réservée, "avec une attitude souveraine de liberté [...] et l'habitude de critiquer avec insistance les conventions absurdes", écrit Roland. Lui, sociable, soucieux, content d'une foule amicale, plongé dans l'effervescence artistique du moment. Elle a besoin d'une vie plus austère, plus silencieuse, moins peuplée, pour la concentration requise par ses méditations, études sanscrit à la Sorbonne, écriture. Il lui est déjà impossible de le lui donner, engagé frénétiquement dans la formation d'un groupe surréaliste en Grande-Bretagne. Ils sont temporairement séparés. Le Dicctionaire général du Surréalisme (1982), d'Adan Biro et René Passeron, définit Penrose comme "un poète dont l'importance dépasse de loin sa notoriété". Son amie Maud Westerdahl la qualifiait de qualité «cachée» de Valentin, «étoile noire du surréalisme», elle vient plus d'une certaine «arrogance héraldique», d'une volonté anti-littéraire qui ne cherche pas de reconnaissance extérieure, que d'obstacles et de flancs masculins. Érotisme saphique d'une extrême élégance Sa poésie n'est pas facile, au contraire, elle pousse hermétique, sans aucune concession (Breton a apprécié l'intransigeance inhabituelle et personnelle des vers pénrosiens) pour ceux qui abordent (assoiffés ou émus par curiosité) ses compositions, feuillues d'images énigmatique, dominé par un certain orphisme voluptueux, traversé par un érotisme saphique d'une extrême élégance: «Et les cristaux de roche sonnaient de plus en plus. / Entre mon étoile et moi la courte distance / la plus courte entre les yeux ouverts et les yeux fermés / Cependant, devenant vert / Je ne pouvais pas fermer l'étoile / Je ne pouvais pas fermer les yeux ». Tampoco ayuda el automatismo furioso que fragmenta los versos y disloca el sentido y la sintaxis: “La copa la luna creciente los delfines del cielo blanco/amar qué bueno era amar era de día/bajo el cielo muerta cambiando el talismán”. Los poemas de Valentine son recintos acotados. De tan privados, parecieran impracticables. Pero uno se adentra en ellos para dejarse poblar de la necesidad de amor, de la búsqueda de lo maravilloso, del deseo de plenitud y de la asunción de cierto fracaso a cuya melancolía regresa una y otra vez (“Y me tumbo en unas camas / agotada de cantar la derrota / y unas sábanas amarillas y arrugadas / me acogen sudarios de posadas”). En los años treinta, coincidiendo con su reclusión en Le Pouy, el castillo propiedad de los Penrose que sirve a Valentine de refugio tras la separación, y el primer viaje en soledad a India, peregrinación de introspección espiritual que marca profundamente su vida y obra, publica tres de sus cinco poemarios, todos en los prestigiosos Cahiers GLM. Hierba a la Luna (1935), con prefacio de Paul Éluard (“Amo estos poemas […] de lenguaje inrazonado, indispensable”), es un poemario de una sutileza de orvallo, entreverado de exaltación mistérica llena de sensualidad (“entregaremos al agua / todo el azul de nuestros cuerpos / si lloviera”), con sus crípticas imágenes (“libres hasta los puntos cardinales como blancas”). Escribe como una dama en conmoción de sinestesias (“soy bella catedral/ en las alfombras de mí misma”). El agua, símbolo de la vida y de lo femenino, ya preside en su manera de contar. Después vendrán Suertes del fulgor y Poemas (1937), de ojos deslumbrados por el esplendor de Oriente (también los de Aragon, Desnos, Leonora Carrington o Alejandra David-Néel), huérfanos de una disyuntiva que ofrecer al “Dinamismo de la Europa Lógica”, como recoge Artaud en su Mensaje al Dalai-Lama. Des funérailles de Durruti à un soldat privé La même décennie est témoin de la situation internationale turbulente, avec la montée du fascisme et la guerre civile espagnole. Les Penroses, se lançant dans une tentative de restauration de leur mariage et accompagnés par le poète surréaliste (également) David Gascoyne, l'éditeur Christian Zervos et son épouse Yvonne, assument, sur proposition de la Generalitat de Catalogne, l'engagement de se rendre en Espagne pour défendre la République, accusée par la propagande franquiste de détruire le patrimoine artistique. À Barcelone, ils respirent l'air de la révolution sociale, ils rencontrent des représentants du POUM (en tant que membres par intérim du Parti travailliste indépendant), ils assistent à un rassemblement d'Emma Goldman, aux funérailles de Durruti ... L'aventure se termine par un livre ( signé par Roland et Zervos, Art et le Présent en Catalogne) documentant le soin accordé par les républicains aux œuvres d'art et la négligence de l'Église, et avec un manifeste, `` Déclaration sur l'Espagne '', où les signataires revendiquent des armes pour La république. Le voyage se termine également par l'impossibilité de réconcilier le couple Penrose. Le mariage se rompt, pas l'amitié, quand en 1940 Roland communique à Valentine son désir d'épouser le photographe américain Lee Miller, dont il est tombé amoureux. Penrose commence une vie solitaire seulement interrompue par de brèves relations, toujours avec des femmes, au sujet desquelles il reste modestement silencieux. Certains laissent une trace littéraire, comme celle entretenue avec la poète et peintre surréaliste Alice Rahon Paalen, avec qui Valentin s'installe en Inde en 1937 pour un voyage de plusieurs semaines. Pour elle, il dédie son vaste poème «À une femme sur un chemin»: «Proie des seins, des mains et des cheveux / elle ne s'échappe jamais complètement / si folle du lichen perdu / comme une aiguille dans la mousse / par tous les côtés de toute urgence fausse / Je t'ai fait demi-tour et m'a tissé. " Il semble que Penrose doive se sentir extatique tout le temps. La Seconde Guerre mondiale éclate. Originaire d'Inde, où elle a vécu plusieurs années dans un ashram, elle revient à Londres en 1940 et est accueillie par Roland et sa nouvelle épouse, avec qui (hors tensions naturelles) il développe une affection sincère. Quatre ans plus tard, stimulée comme d'autres surréalistes (Claude Cahun ou les jeunes de La Main à plume) par la lutte antifasciste, elle s'enrôle dans la Résistance française en tant que soldat. Ils vont en Algérie. Signature de la paix, la vie de Valentin jusqu'à sa mort passera entre la Gascogne, Paris (logé dans un hôtel à Montparnasse) et la maison Penrose, Farley Farm, dans le Sussex. Tu dois aimer. Et l'amour. Écrire des cadeaux du féminin (1951). Ce sont des versets qui sous-tendent l'amour qui fait mal. Ce qui était et n'est plus. Agrémenté d'une louable préface d'Éluard, d'une gravure de Picasso et de beaux collages de Penrose, le livre accentue un lyrisme parfois blessant. Rubia (un être mystérieux uploads/Litterature/ valentine-penrose-fr.pdf

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