De la regle Μήτε πϱοσϑεῖναι μήτε άφελεῖν dans l'histoire du canon Author(s): W.

De la regle Μήτε πϱοσϑεῖναι μήτε άφελεῖν dans l'histoire du canon Author(s): W. C. Van Unnik Source: Vigiliae Christianae, Vol. 3, No. 1 (Jan., 1949), pp. 1-36 Published by: Brill Stable URL: https://www.jstor.org/stable/1582765 Accessed: 21-02-2020 19:53 UTC JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact support@jstor.org. 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On 1 a suppose que cet emploi particulier du terme ,,Nouveau Testament" etait connu des I'epoque de Melito de Sardes (+- 175) 2. Cet apologiste du Christianisme donne une liste des livres juifs qu'il resume sous le nom d',,Ancien Testament" 3. Le fait qu'il se sert de cette expression au lieu de parler simplement des ,,Ecritures" comme on fit auparavant parait indiquer qu'il a connu un Nouveau Testa- ment correspondant et complementaire. Mais le mot fait defaut dans les ceuvres de l'eveque de l'Asie Mineure qui nous sont parvenues. Voila pourquoi cette supposition ne saurait etre qu'une hypothese tres vraisemblable. Le second texte qui sous ce rapport demande notre attention est le temoignage d'un auteur combattant le montanisme vers la fin du second siecle. II se sert du mot xat,it 6btarjx i, mais seulement en 1 Entre autres A. von Harnack, Die Entstehung des Neuen Testaments und die wichtigsten Folgcn der neuen Sch6pfung, Leipzig 1914, S. 69. 2 Cf. C. Bonner, The Homily on the Passion by Melito Bishop of Sardes, dans: Studies and Documents XII, London-Philadelphia 1940, p. 3-5. 3 Melito, ap. Eusebius, Historia Ecclesiastica IV 26,14 (fr. 3 dans: E. J. Goodspeed, Die iiltesten Apologetcn, G6ttingen 1914, S. 309). 1 This content downloaded from 189.213.24.196 on Fri, 21 Feb 2020 19:53:51 UTC All use subject to https://about.jstor.org/terms 2 MHTE nPOZOEINAI MHTE AOEAEIN passant. Malheureusement il ne cite pas les livres q ce Nouveau Testament. II omet meme de dire qu la des livres. Ainsi l'exegese de ce terme reste equiv sible que l'auteur visat un canon - laissons de pourtant il se pourrait egalement qu'il employat le m le meme sens que S. Paul, c.-a-d. pour indiquer une (2 Cor. 3, cf. Justin Martyr, Dialogus c. Tryphone point les opinions des savants different. Voila pour inutile de soumettre ce temoignage B un examen mi pretant bien certains details auxquels on n'a pas pr attention jusqu'ici tout le passage jette une lumiere I'histoire du developpement du canon. Dans son histoire du Montanisme Eusebius ne f personnel de ce mouvement, mais donne des re d'ceuvres actuellement perdues contre l'heresie p Eccl. V 16 ss.) 4. Le texte qui appelle notre attentio la premiere partie. Le nom de l'auteur n'est pas cite que c'etait un certain Rhodon 5; son hypothese s combinaison erronee de donnees, on n'y ajoute p l'habitude de parler de l',,antimontaniste anonyme" generale il a ecrit son livre pendant I'hiver de 19 L'ecrit s'adresse a Avircius Marcellus sans autre indication. Gene& ralement on l'identifie avec l'Abercius dont Ramsay decouvrit flepi- taphe. Celui-ci fut-il reellement eveque de Hieropolis et succeda-t-il a Papias, comme le pretend son biographe du 4me siecle? 7. Dans ce cas le livre nous mene au centre de la tradition de l'Asie Mineure. Dans l'introduction l'auteur fait remarquer qu'Avircius l'avait 4 Collection de textes sur le Montanisme par P. de Labriolle, Les sources de l'histoire du monfanisme, Paris 1913 et N. Bonwetsch, Texte zur Geschichte des Montanismus, Kleine Texte 129, Bonn 1914. 5 Hieronymus, De viris inlustribus 37, 39. 6 O. Bardenhewer, Geschichte der altkirchlichen Literatur2, Freiburg i. Br., 1913, Bd. I, S. 431-432; A. Puech, Histoire de la litterature grecque chretienne, Paris 1928, tom. II, p. 261-262. 7 Bardenhewer, a.a.O., S. 493 nie qu'Abercius eft rempli une fonction eccle- siastique, quoiqu'il accepte l'identite. H. Strathmann dit: ,,in A., dem Bischof von Hierapolis, ware dann ein bedeutsamer Kirchenfihrer des 2. Jh. fassbar", voir: H. Strathmann-Th. Klauser, Aberkios, dans: Reallexikon fiir Antike und Christen- tum, Lief. 1, Sp. 12-17. This content downloaded from 189.213.24.196 on Fri, 21 Feb 2020 19:53:51 UTC All use subject to https://about.jstor.org/terms MHTE HPO02EINAI MHTE APEAEIN charg6 8 depuis iongtemps d'icrire contre l'h6r6sie. Ju n'6tait pas arriv6 A s'y mettre. Ce n'6tait pas que les argu devaient r6futer le mensonge et temoigner de la v6rit6 lui sent. Loin de hi! II craignait d'fcrire un iivre. La cause de est curieuse A connaitre. Ce ne fut ni i'incomp6tence r&e pr6tendue modestie qui devait servir si souvent de ,,capta volentiae". Ii s'exprime en ces termes: Mtdib; 66 'ai xa EV2!a pn aI 66w zlwiv nLV )lavyyeaLgetv 7' 1 utatdaoeatSaa t4i jiI yEA%Lov xatv?); btaOJ)c? 2o'ypoy, 4. "ui ty roo TeirvaL 4unx' dqxAedv xata tio eva,v42tov air % aokLtu'Evat ;reooQToE'vYco (Hist. Ecci Dans les paragraphes suivants ii expose alors de quelle f peur a &6 surmont6e: dans I'iglise d'Ancyre, sous i'impres nouvelie proph6tie, ii avait 6ev6 la voix contre elie piusieur suite; les presbytres de cette ville I'ayant pri~ de mettre pa sermons ii ne s'en ftait pas acquitt6 sur I.e champ, mais da ci ii a vouiu r~aliser sa promesse. Les paroles cit6es composent le sujet de cet article. Es parle du Nouveau Testament comm-e d'un recueii? Fein Michaelis r6pondent par i'affirmative 9; Leipoldt parait par avis 10. Grosheide au contraire dans son Canonique G N. T. soutient qu'ii ne s'agit pas IA d'un recueii 11, Des cependant les arguments font defaut. Ii en est tout aut deux grands historiens de i'Eglise qui ont approfondi I canon du Nouveau Testament: Zahn et Harnack. Ce qui frappe dans le raisonnement de Zahn, c'est une certaine h6sitation. Dans son Geschichte des neut. Kanons (1888) 12 ii &crit dans une discussion d6taillie au sujet de ce passage: ,,Es kann keine 8 BrtZMayJEI' t'i;nr ooV est-ce que cela suggore l'idde d'un evvque imposant une tAche A un infdrieur? 9 P. Feine, Einleitung in das Neute Testament5, Leipzig 1930, S. 235 8, bear- beitet von J. Behm, Leipzig 1936, S. 280; W. Michaelis, Einleitung in das Neue Testament, Bern 1946, S. 344. 10 J. Leipoldt, Geschichte des neutestamentlichen Kanons, I Die Entstehung, Leipzig 1907, S. 128, N. 4-S. 129. 11 F. W. Grosheide, Algemeene Canoniek van het Nieuwe Testament, Am- sterdam 1935, blz. 197, nt. 5. 12 Th. Zahn, Geschichte des neutestamentlichen Kanons, Erlangen 1888, Bd. I, S. 112-116. 3 This content downloaded from 189.213.24.196 on Fri, 21 Feb 2020 19:53:51 UTC All use subject to https://about.jstor.org/terms 4 MHTE HIPO2OEINAI MHTE A(pEAEIN Frage unterliegen, dass hier das ganze ntl. Schrif gegrenzter heiliger Bezirk erscheint, dessen Grenze als ein Frevel gilt". Cependant il ne faut pas cro ici d'un Nouveau Testament complet, comme no aujourd'hui, car il resulte d'une quantite de donne quel point tout etait encore incertain 13. La significa en l'opposant aux Montanistes puisque ceux-ci aff periode des revelations avait recommence; l'Eglise d'avis: ,,dass die Periode der fur die ganze Christenhe Offenbarung und daher auch die Zeit der Erzeugung mit dem End der apostolischen Zeit abgeschlossen se ,,Die Vorstellung der Abgeschlossenheit bezog sic mittelbar auf dem Kreis der Schriften, sondern auf sie entstammten"; cela excitait a receuillir des ecr constituat un canon. Cette hesitation apparait tres n sa synthese posterieure: ,,Sie findet sich noch nic auch noch nicht deutlich bei dem Antimontanisten" 14. Cette hesi- tation frappe d'autant plus que c'est precisement a Zahn qu'on a reproche de considerer le canon comme clos a une epoque ou il ne l'etait pas encore. Chez Von Harnack on trouve une divergence d'opinions dans ses ecrits successifs. La oi il combat la construction de Zahn, il fait remarquer a propos de cet endroit: ,,Ein Anderer wird hier mit mehr Recht gerade das Umgekehrte herauslesen: dieser Schriftsteller schrieb zu einer Zeit, in der man es noch nicht fur unm6glich hielt, das Jemand dem AO6yoe tro eva;yyei7ov etwas hinzuzufiigen wage. Der Schriftsteller schrieb um das Jahr 200! Dreissig Jahre spater hatte er sich rit seiner Furcht einfach lacherlich gemacht" 15. Faudrait-il en conclure que selon Harnack on n'a pas eu en vue un receuil definitif? I1 n'est pas tres clair ce qu'il veut uploads/Litterature/ van-unnik-de-la-regle-mi-te-prosthi-nai-mi-te-a-feli-n-dans-l-x27-histoire-du-canon.pdf

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