le groupe µ entre rhétorique et sémiotique revue internationale de théories et

le groupe µ entre rhétorique et sémiotique revue internationale de théories et de pratiques sémiotiques volume 38 numéro 1 • printemps 2010 Sous la responsabilité de Sémir Badir et Maria Giulia Dondero COLLABORATEURS Sémir Badir | Jean-Pierre Bartoli | Marc Bonhomme Jean-François Bordron | Maria Giulia Dondero Madeleine Frédéric | Nicolas Meeùs | Michel Meyer | Michele Prandi Iconographie Constanza Camelo Suarez Hors dossier Danielle Forget et María Dolores Vivero García protée paraît trois fois l’an. Sa publication est parrainée par le Département des arts et lettres de l’Université du Québec à Chicoutimi. Ce département regroupe des professeurs et chercheurs en littérature, en arts visuels, en linguistique, en théâtre, en cinéma, en langues modernes, en philosophie, en enseignement du français et en communication. protée est subventionnée par le Fonds québécois de la recherche sur la société et la culture, le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada, la Fondation de l’Université du Québec à Chicoutimi, le Programme d’aide institutionnelle à la recher- che, le gouvernement du Canada par l’entremise du Programme d’aide aux publications, l’Institut de recherches techno­ littéraires et hypertextuelles et le Département des arts et lettres de l’Université du Québec à Chicoutimi. Administration : PROTÉE, 555, boul. de l’Université, Chicoutimi, Québec, Canada - G7H 2B1, téléphone : (418) 545-5011, poste 5396, télécopieur : (418) 545-5012. Adresse électronique : protee@uqac.ca. Site Web : www.uqac.ca/protee. Distribution : Presses de l’Université du Québec, 2875, boul. Laurier, Sainte-Foy, Québec - G1V 2M2, téléphone : (418) 657-4399. PROTÉE est membre de la Société de développement des périodiques culturels québécois (SODEP). Les textes et illustrations publiés dans cette revue engagent la responsabilité de leurs seuls auteurs. Les documents reçus ne sont pas rendus et leur envoi implique l’accord de l’auteur pour leur libre publication. PROTÉE est diffusée sur Érudit, portail des revues savantes (www.erudit.org) et indexée dans Argus, Klapp, Ulrich’s International Periodicals Directory, Oxplus et dans le Répertoire de la vie française en Amérique. L’impression de PROTÉE a été confiée à l’Imprimerie commerciale. Nous reconnaissons l'aide financière du gouvernement du Canada par l'entremise du Programme d'aide aux publications pour nos dépenses d'envoi postal. Directeur : Luc Vaillancourt. Adjointe à la rédaction : Michelle Côté. Conseiller à l'informatique : Jacques-B. Bouchard. Conseillère à la sélection d’artistes : Nathalie Villeneuve. Déléguée à la section hors dossier : Mélissa Lapointe. Secrétaire : Christiane Perron. Responsables du présent dossier : Sémir Badir et Maria Giulia Dondero. Page couverture : Constanza Camelo Suarez, Dilater ou contracter l’univers I, 2008. Intervention performative, station de métro Berri-UQAM, Montréal. Envoi de Poste-publications – Enregistrement no 07979 Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Canada, Bibliothèque et Archives nationales du Québec Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction réservés © Protée 2010 ISSN-0300-3523 Comité de lecture * : Jacques Bachand, Université du Québec Robert Dion, Université du Québec à Montréal Mustapha Fahmi, Université du Québec à Chicoutimi Gillian Lane-Mercier, Université McGill François Latraverse, Université du Québec à Montréal Jocelyne Lupien, Université du Québec à Montréal Anne Martine Parent, Université du Québec à Chicoutimi Paul Perron, Université de Toronto Fernand Roy, Université du Québec à Chicoutimi Lucie ROY, Université Laval Paul Saint-Pierre, Université de Montréal Gilles Thérien, Université du Québec à Montréal Christian Vandendorpe, Université d’Ottawa * La revue fait aussi appel à des lecteurs spécialistes selon les contenus des dossiers thématiques et des articles reçus. Comité de rédaction : Frances Fortier, Université du Québec à Rimouski Bertrand Gervais, Université du Québec à Montréal Marie-Pascale Huglo, Université de Montréal François Ouellet, Université du Québec à Chicoutimi Josias Semujanga, Université de Montréal Luc Vaillancourt, Université du Québec à Chicoutimi Comité Conseil international : Anne Beyaert-Geslin, Université de Limoges François Jost, Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris iii) Eric Landowski, Centre national de la recherche scientifique Louise Milot, Université du Québec revue internationale de théories et de pratiques sémiotiques volume 38, numéro 1 • printemps 2010 Résumés / Abstracts 111 Notices biographiques 114 Le groupe µ entre rhétorique et sémiotique Archéologie et perspectives Présentation / Sémir Badir et Maria Giulia Dondero 5 Éléments pour une biographie du Groupe µ / Sémir Badir 9 Pour une théorie générale des figures / Michel Meyer 19 Rhétorique et économie des images / Jean-François Bordron 27 Rhétorique des figures visuelles et argumentation par images dans le discours scientifique / Maria Giulia Dondero 41 Sémiotique et rhétorique musicales : la Fantaisie en ré mineur de Mozart / Nicolas Meeùs et Jean-Pierre Bartoli 55 La rhétorique des figures : entre formalisme et énonciation / Marc Bonhomme 65 L’interaction métaphorique : une grandeur algébrique / Michele Prandi 75 Les travaux du Groupe µ : amers pour la stylistique ? / Madeleine Frédéric 85 Constanza Camelo Suarez Une présentation de James Partaik 94 Hors dossier Le brouillage des frontières énonciatives dans la presse écrite / Danielle Forget et María Dolores Vivero García 105 5 présentation protée • volume 38 numéro 1 Le Groupe µ entre rhétorique et sémiotique Archéologie et perspectives Sémir Badir et Maria Giulia Dondero L e Groupe µ est actif depuis plus de quarante ans. Formé à Liège, il s’est fait connaître par trois ouvrages majeurs, Rhétorique générale (1970), Rhétorique de la poésie (1977) et Traité du signe visuel. Pour une rhétorique de l’image (1992). Ces trois œuvres ont chacune contribué à la renommée internationale du Groupe, l’instaurant comme un acteur de premier plan dans le débat d’idées en rhétorique et en sémiotique. C’est à rendre compte de ce débat et de la place prépondérante que les travaux du Groupe µ y occupent que se consacre le présent dossier. Entre rhétorique et sémiotique Les jalons que constituent les ouvrages du Groupe µ montrent au sein du projet théorique une inflexion qu’il est intéressant de remettre en question. À l’articulation d’un modèle, celui d’une rhétorique fondamentale 1, vers des domaines d’applications, vient se surajouter une seconde articulation, qui apparaît aussi nécessaire que la première, celle de ce modèle avec le programme théorique de la sémiotique. D’où la possibilité d’un double, sinon triple, questionnement sur chacune de ces articulations ainsi que sur leur interaction. Le premier examen, le plus attendu, concerne donc l’application d’un modèle théorique général à des domaines empiriques particuliers. Il ne fait pas de doute que ce que la modélisation présentée dans Rhétorique générale doit à la linguistique et à son objet naturel (les langues) demande à être adapté lorsque sont envisagées d’autres régions de la semiosis, telles que l’image publicitaire, la peinture, le cinéma ou la musique. Un terme aussi central dans ce modèle que celui de figure est ainsi configuré différemment selon les substances d’expression auxquelles on l’assigne. En retour, sa conception théorique est réévaluée, élargie et enrichie à chaque application nouvelle. Quelles sont les causes précises de ces réévaluations ? Comment ont-elles infléchi le projet même d’une rhétorique générale ? Telles sont les questions qu’abordent les contributions de Jean-François Bordron et de Nicolas Meeùs et Jean- Pierre Bartoli. L’article de Bordron, intitulé « Rhétorique et économie des images », s’interroge en fait sur la rhétorique en tant que méréologie et plus précisément en tant que « gestuelle opérant sur des totalités et des parties ». Cette approche permet de comprendre comment demeure toujours sous-jacente à des sémiotiques particulières la même question de composition et de formes de liaison plus ou moins grammaticales d’unités et de traits – que ceux-ci se présentent sous forme d’arguments verbaux ou de couleurs. En suivant ce point de vue, Bordron indique la manière dont l’analyse des images peut apporter des réponses à des questions sémiotiques de portée générale sur la perception, l’iconicité et la prédication. L’article de Meeùs et Bartoli, « Sémiotique et rhétorique musicales : la Fantaisie en ré mineur de Mozart », se consacre à la question du rapport entre la rhétorique générale et une rhétorique particulière, en l’occurrence musi- cale. En considérant la musique comme un langage doté d’une morphologie et d’une syntaxe, les auteurs profitent de la théorie psychologique de la Gestalt, à la base de la sémiotique visuelle du Groupe µ, pour démontrer comment la musique joue sur des isotopies et des allotopies rythmiques construisant des effets pathémiques particuliers analysables. 6 Le deuxième examen que suscite le parcours de pensée du Groupe µ met en lumière le lien existant entre la rhéto- rique et la sémiotique. Ce lien n’a cessé en effet de se fortifier, en multipliant les fils qui le composent. Une rhétorique, pour être fondamentale, doit atteindre un niveau d’abstraction proche de celui réalisé par les théoriciens fondateurs de la sémiotique, Peirce et Hjelmslev notamment. Et une rhétorique ne peut se dire véritablement générale qu’à la condi- tion d’envisager des domaines d’application aussi variés que le sont ceux couverts par la semiosis. En outre, confronté à l’application de son modèle aux domaines de l’image, le Groupe µ s’est assigné la tâche de contribuer au projet d’instauration et au développement de la sémiotique visuelle. Et, bien qu’un certain nombre de travaux sémiotiques précèdent les siens en la matière, un large consensus reconnaît aujourd’hui au Traité du signe visuel un statut fondateur. Il faut être attentif uploads/Litterature/ vol-38-no-1.pdf

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