François Martini Dasa-bodhisatta-uddesa. Texte pâli, publié avec une traduction

François Martini Dasa-bodhisatta-uddesa. Texte pâli, publié avec une traduction et un index grammatical In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 36, 1936. pp. 287-413. Citer ce document / Cite this document : Martini François. Dasa-bodhisatta-uddesa. Texte pâli, publié avec une traduction et un index grammatical. In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 36, 1936. pp. 287-413. doi : 10.3406/befeo.1936.3666 http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/befeo_0336-1519_1936_num_36_1_3666 DASA-BODHISATTA-UDDESA Texte pâli publié avec une traduction et un index grammatical par François MARTINI A la mémoire de mon maître M. Sylvain LÉvi. PREFACE Le présent ouvrage est l'un des anàgatavamsa recensés par Minayeff dans le Journal of the Pali Text Society, 1886, p. 33-40. И correspond au ms. IV. D (p. 39). Nous disposions pour établir le texte, de trois manuscrits. D'abord les deux manuscrits de la Bibliothèque Nationale (Fonds indochinois, nos 629 et 649) mentionnés par Minayeff ; ils sont sur olles, en caractères cambodgiens dits écriture mul. En très bon état, ils paraissent assez récents. Un troisième manuscrit nous a été prêté par le Gouvernement siamois, grâce à l'entremise de M. Cœdès, alors conservateur ds la Bibliothèque Nationale Vajiranâna, à Bangkok. Ils sont également en caractères mul, tracés sur olles de 58 sur 5 centimètres; celles-ci forment une seule ligature (phuk) de 51 feuillets dont 42 écrits, les autres feuillets vierges servant de pages de garde. Le texte est paginé de Ka à Ghu. Chaque page contient 5 lignes. Le premier feuillet, non numéroté, porte au recto l'indication : Brah anàgatavamsa paripunna. — Phuk. I. Ce dernier manuscrit, en parfait état, contient de nombreuses corrections à l'encre, des grattages et des additions de lettres à la plume. Ces trois manuscrits sont à tel point semblables que leur confrontation nous a été de peu de secours pour l'éclaircissement des difficultés qu'ils présentent. Ils contiennent à peu près les mêmes fautes, les mêmes hésitations et probablement les mêmes lacunes. Quand un copiste a mal lu ou n'a pas. compris, les deux autres ne lisent pas mieux. Aucun de ces manuscrits ne nous fournit d'indication au sujet de la rédactiop de l'original, de la date des copies, des noms des scribes. Cependant il y a toutes les raisons de croire que l'auteur est Cambodgien. Cet ouvrage de. basse époque contient à foison des négligences, des libertés et des fautes' qui trahissent l'origine indochinoise de l'auteur et des copistes. Par sa phonétique, sa morphologie et sa syntaxe, cet anàgatavamsa se rattache à la littérature pâlie d'inspiration khmère ou siamoise dont l'extrait 19 >88 François Martini -a ее a СЛ ai •Ot Я и ctí -a -о ее (-1 g СЙ Г! Я ее •а се t-c п СЛ а> 'СО с с ctí "С в •-^ * i а — СЙ V Я я СЗ -о - С у ai. О tx S>0 с о -; О -о со с •-2Í ■О) -а — с "о тз -4 _2 с з -а х 2. -О. О ,eS О ее 1 -ее . ri о -а я -а <о в я ее Я со О ЬС <и <и eu "О *— о СВ g "5 те се ф се се «и си с щ а> .5 as -5 S — cd О ее О >< о. В Й ев С g 2: о- i «о . ей со се a a ев XS 3 о а. о та S ci _) О с -ее я ее £Х tee f* ce o о • -- -а ce с eu ice о ce ce J3 о СЛ я >-. ее >^ я <U - гее-*- ев ce се -и >~. я Р>~> се о =i дз -a о bo ,i2 "i тее Z oo ce а. a- a е се s g а > ее о. а. се ее -о ее t_ ite S СЙ •a ce ce !—' 'ZZ > Dasa-Bodhisatta-Uddesa 289 <lu samgïtivamsa publié par M. Cœdès (*) nous a servi d'introduction et de guide pour l'établissement de ce texte-ci. Outre le pâli barbare, l'orthographe de ces trois manuscrits est pleine d'indications sur le parler natif du narrateur. Les particularités de cette orthographe nous permettent d'affirmer qu'à moins que les copistes cambodg iens n'aient substitué leur graphie à celle de l'original, l'auteur était un Cambodgien. La preuve en est faite dans l'index grammatical joint à cette édition (Voir p. 368). Le titre de cet ouvrage est peu certain. On lit à la fin des trois manuscrits la formule « dasa-bûdhisatta-uddeso nitthito». Un manuscrit seul ajoute immédiatement « anâgatavamso nitthito». Les deux autres ne donnent pas ■cette dernière indication, mais portent après Pénumération des kappa la note ч< anàgata-dasa-buddha-vansa ». Nous avons opté pour « dasa-bodhisatta-uddesa » commun aux trois manuscrits. Ce titre a l'avantage de distinguer nettement notre texte de celui qui a été publié par Minayeff, puis réédité par Leumann (2) et déjà connu sous le nom à'Anâgatavamsa. L'Anâgata-variisa de Minayeff et Leumann nous conte seulement l'avène ment de Metteyya, tandis que le Dasabodhisatta-uddesa ajoute à l'histoire de Metteyya le récit des pâramï de neuf autres buddhas futurs. (Voir ci-contre le tableau synoptique.) En ce qui concerne Metteyya lui-même, le Dasa-bodhisatta-uddesa -contient deux nouveautés intéressantes. D'abord le récit de la pâramï singulière de Metteyya, laquelle n'est point relatée par VAnâgatavariisa, ni par le Maitreyavyâkarana publié et traduit par Sylvain Lévi. En second lieu, nous rencontrons dans le Dasabodhisatta-uddesa deux rois Samkha : l'un est celui •que nous connaissons déjà par les textes précédents, l'autre, ainsi que nous le verrons tout à l'heure, nous est donné comme une incarnation antérieure de Metteyya. Il existe cependant un ouvrage très semblable à notre texte, c'est la Dasabodhisattuppattikaihâ qui a été imprimée en caractères sînghalais à Ambatânna en 1926, accompagné d'une traduction. singhalaise. Le contenu de ce dernier ouvrage est le même, mais il est rédigé dans une langue plus correcte que celle de nos manuscrits cambodgiens. La tentation était forte de conclure que le texte primitif de l'édition imprimée est le même que le texte des manuscrits khmèrs d^ Paris et de Bangkok. Mais en comparant les deux versions, on constate que si la matière est la même, la rédaction est sensiblement différente. Pour que le lecteur (1) Une recension pâlie des Annales d'Àyuthyay BEFEO., XIV, m, 1914% (2) Maitreya-samiti, das Zukunftsideal der Buddhisten. Die nordarische Schilderung in Text und Uebersetzung, Strasbourg, 1919 (p 184-191). 290 François Martini en juge facilement, nous avons publié en appendice (p. 389-411) le texte entier de la Dasabodhisattuppattikathâ. La question se pose de savoir s'il s'agit de deux copies d'un même ouvrage dont une aurait été plus ou moins corrigée et remaniée par un éditeur puriste et qu'auraient choqué certains détails extravagants du texte primitif, ou bien de deux rédactions indépendantes et à peu près parallèles, de deux développements autonomes d'un même sujet, comme si les deux hagiographes, le Singhalais et le Cambodgien, avaient d'abord connu dans tous ses détails la même histoire, puis l'avaient écrite, chacun pour son compte. La préface à l'édition imprimée à Ambatànna nous dit bien que la langue en a été corrigée, mais cet aveu n'est pas suffisant pour résoudre la question que nous venons de poser. Voici, à peu près résumée, la substance de cette introduction écrite par Premagandra : «Maitreya qui sera buddha après la disparition de la' religion de Gautama, a-t-il reçu le vyâkarana de la bouche de notre maître ? Jusqu'ici aucun document écrit ne permettait de résoudre cette question... Il manquait aussi un document détaillé sur les dix bodhisattvas, au sujet desquels on ne possédait qu'une connaissance imprécise. Or, ayant appris qu'il existait dans une vieille bibliothèque de l'Udarata un livre intitulé Dasabodhisattuppattikathâ, le thera Alagoda-Sunanda s'est occupé de cet ouvrage et Га mis à la disposition de quelques fidèles (dharmadhara). C'est là pour les bouddhistes d'aujourd'hui un véritable kalpavrksa. Nous avons fait corriger le texte et écrire une paraphrase singhalaise par un savant thera. C'est le livre que nous publions. Mais, comme l'original est très difficile à déchiffrer et très incorrect, bien des endroits sont restés fautifs. Nous les avons notés afin de les corriger dans les éditions ultérieures. » De cette préface, il appert donc qu'un seul manuscrit a été utilisé. Mais nous n'avons aucune indication sur sa provenance, nous ne savons en quel lieu il se trouve actuellement conservé, ni en quels caractères il est écrit. M. Paranavitana, le savant directeur du Service archéologique de Ceylan, à qui nous avons écrit, nous informe qu' «il existe dans le Colombo Museum Library un manuscrit de cet ouvrage, mais il est intitulé Dasa-bodhisatta- kathâ et non Dasa-bodhisattuppatti-kathâ. Ce manuscrit est une copie faite sur olles, il y a environ trente-cinq ans, d'après un vieux manuscrit qui se trouve dans le temple de Mihintale, à huit milles de Anurâdhapura, l'ancienne capitale de Ceylan. Cette copie est en caractères singhalais. Elle contient de nombreuses fautes de copistes, comme c'est Je cas pour la plupart des manuscrits trouvés à Ceylan, mais celui-ci est, quant au contenu, le même que le texte qu'on a imprimé. Je n'ai pas vu l'original dont uploads/Litterature/dasa-bodhisatta-uddesa-texte-pali-publie-avec-une-traduction-et-un-index-grammatical-befeo1936.pdf

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