LES CITATIONS EN THÉOLOGIE – TIMOTHÉE MINARD – MARS 2019 – ISTE MADAGASCAR 1 LE

LES CITATIONS EN THÉOLOGIE – TIMOTHÉE MINARD – MARS 2019 – ISTE MADAGASCAR 1 LES « CITATIONS » EN THÉOLOGIE PETIT GUIDE À L’USAGE DES ÉTUDIANTS EN THÉOLOGIE Au cours des études de théologie, l’étudiant est amené à rédiger des recensions, des dissertations, un mémoire de master voire une thèse de doctorat. Il doit aussi préparer et présenter des exposés oraux. Dans le cadre de tous ces travaux, il devra nécessairement faire référence à ce que d’autres avant lui ont écrit sur le sujet traité. En effet, ce serait très prétentieux d’écrire sur un sujet sans prêter attention à ce que les meilleurs théologiens ont dit et pensé avant soi. Dans les milieux académiques, il existe des normes strictes sur la manière dont il convient de citer ou de faire référence à un autre auteur. Il est bon que l’étudiant prenne l’habitude, dès la première année d’études, de suivre ces normes. POURQUOI CITER SES SOURCES ? « RENDRE À CÉSAR CE QUI EST À CÉSAR… »1 Les milieux académiques actuels sont très attentifs à la notion de « propriété intellectuelle ». Cela signifie que les idées ou les paroles émises par quelqu’un lui appartiennent. Si l’étudiant souhaitons reprendre les idées ou les mots de quelqu’un d’autre, il doit nécessairement le rétribuer pour cela. Comment ? En indiquant à son lecteur (ou à son auditeur) le nom de celui qui est à l’origine des mots qu’il utilise ou des idées qu’il présente. Par conséquent, tout travail académique doit obligatoirement citer ses sources. S’attribuer des idées ou des mots que l’on a trouvés ailleurs (dans un livre, sur Internet, etc.) est considéré comme du « vol ». C’est ce que l’on appelle le « plagiat ». Pour avoir omis de citer leur source, de nombreux étudiants à travers le monde ont été renvoyés et interdits d’examens. Des professeurs ont perdu leur travail et des auteurs à succès ont vu leurs livres retirés de la vente parce qu’ils avaient fait du plagiat. PERMETTRE AU LECTEUR DE CONSULTER LA SOURCE CITÉE Dans tout travail académique, on indique la référence exacte du texte, de l’ouvrage ou de l’article dans lequel on trouve les idées ou les mots auxquels on fait référence. Les références bibliographiques sont donc indiquées de manière précise et détaillée. On peut y voir plusieurs utilités : • Cela permet au correcteur de vérifier l’exactitude d’une citation. • La référence précise permet au lecteur avisé de mieux cerner et évaluer le poids de la citation (une citation issue d’un bulletin paroissial aura bien moins de poids qu’une citation issue d’une revue académique de renommée internationale). • Enfin, dans le cas où le document est diffusé ou publié, le lecteur intéressé par le sujet peut utiliser les références bibliographiques pour poursuivre ses lectures et aller plus loin dans ses propres recherches. 1 L’expression est reprise à Mt 22.21 = Mc 12.17 = Lc 20.25. LES CITATIONS EN THÉOLOGIE – TIMOTHÉE MINARD – MARS 2019 - ISTE MADAGASCAR 2 EN AMONT : RÉALISER DES FICHES DE LECTURE Lorsque l’on consulte un document en vue de la réalisation d’un travail académique, il est recommandé de réaliser des fiches de lecture. Ces fiches peuvent être manuscrites (cahier, feuilles individuelles…). Toutefois, si l’on a accès à un ordinateur, on gagnera du temps à prendre des notes directement sur son ordinateur. Quel que soit le mode de saisie retenu, il est utile de réfléchir dès le début à un mode de classement. Au fil des années, les notes de lecture vont s’accumuler et on s’y retrouvera mieux si les fiches sont classées par matière, par sujet et/ou par ordre alphabétique d’auteur. RELEVER LA RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE EXACTE DU DOCUMENT CONSULTÉ La première chose qu’il convient de noter sur la fiche de lecture, ce sont les références exactes du document consulté. OÙ TROUVER LA RÉFÉRENCE ? L’endroit où l’on trouve la référence dépend de la nature du document consulté : • Pour les LIVRES, il convient d’utiliser les pages de titre situées à l’intérieur de l’ouvrage et non pas les indications de la page de couverture (qui sont souvent incomplètes, voire différentes). • Pour les ARTICLES et CHAPITRES D’OUVRAGE COLLECTIF, on se réfère à la fois aux indications situées au début et à la fin de la contribution (titre, nom de l’auteur, numéros des pages) et aux indications situées sur la page de titre de la revue, du dictionnaire ou du livre collectif dans lequel se trouve cette contribution. • Pour les DOCUMENTS INTERNET (articles et ressources en ligne), on note à la fois les indications concernant l’article ou la page qui nous intéresse (titre, nom de l’auteur, adresse URL) et les indications de la page d’accueil du site sur lequel se trouve l’article. • Pour les LIVRES OU ARTICLES AU FORMAT ÉLECTRONIQUE qui ne sont pas des pages Internet (PDF, ebook, logiciel biblique) : o Si le document électronique reprend la pagination et la mise en forme de l’édition imprimée, on parle de document numérisé. Dans ce cas, on procède comme s’il s’agissait de l’édition imprimée. o Si la version électronique est différente de la version imprimée (révisions, pagination différente, etc.), ou si le document n’a été publié qu’en version électronique, on parle de document numérique. On procède comme pour un document imprimé de la même catégorie (ebook = livre ; e-revue = revue ; etc.), en précisant qu’il s’agit d’une version électronique. ▪ Si le document n’est pas divisé en pages (pas de numéros de page), on identifie l’emplacement de notre citation en indiquant le numéro de chapitre (ou son titre si les chapitres ne sont pas numérotés) et le numéro du paragraphe (ou son titre). LES ÉLÉMENTS À NOTER DANS TOUS LES CAS, il convient de noter : • Le nom et le(s) prénom(s) de l’auteur. o Si le document n’indique que les initiales du nom et/ou du prénom, on essaie de retrouver la forme complète (au début de l’ouvrage pour un dictionnaire ou une encyclopédie, en faisant une recherche dans Google ou dans un répertoire bibliographique en ligne…). • Le titre (et le sous-titre éventuel) du document. En plus de ces deux informations, il faut relever d’autres éléments qui varient en fonction du type de document. Ces éléments supplémentaires sont indiqués ci-dessous. LES CITATIONS EN THÉOLOGIE – TIMOTHÉE MINARD – MARS 2019 – ISTE MADAGASCAR 3 LIVRE : • Le nom de la maison d’édition et la ville où elle est située (par exemple : « Paris, Cerf » ; « Vaux-sur- Seine, Édifac » ; « Genève, Labor et Fides »). • L’année d’édition du livre. o Si aucune date ne figure sur le livre ou le document, on indique « s.d. » [= sans date] • Le nombre de pages du livre. o Dans certains livres, les premières pages sont numérotées en chiffres romains, puis la partie principale est numérotée en chiffres arabes. Dans ce cas, on note deux nombres de pages : celui des pages en chiffres romains et celui des pages en chiffres arabes (par exemple : xxiii + 231 p.) • Cas particuliers : o S’IL S’AGIT D’UNE RÉ-ÉDITION, on note le numéro de l’édition et la date de la première édition (par exemple : 6e édition ; 1ère édition : 1972). S’il est précisé qu’il s’agit d’une édition « revue et augmentée », on le note également. o SI LE LIVRE APPARTIENT À UNE COLLECTION (par exemple : Commentaire Évangélique de la Bible), on note le titre de la collection, et le numéro éventuel dans cette collection. o SI LE LIVRE EST UNE TRADUCTION, on note le nom du traducteur et la langue depuis laquelle l’ouvrage a été traduit (par exemple : « traduit de l’allemand par Heinrich Herrmann »). Il peut aussi être utile de noter le titre original de l’ouvrage et la date de l’édition originale. CHAPITRE OU CONTRIBUTION AU SEIN D’UN OUVRAGE COLLECTIF [Les ouvrages collectifs sont des livres où les chapitres sont réalisés par différents auteurs] On note les mêmes informations que pour les livres, avec toutefois quelques précisions supplémentaires : • Il faut à la fois noter le nom de l’auteur et le titre du chapitre, mais aussi le titre du livre dans lequel se trouve la contribution. Il convient aussi de signaler le nom de l’éditeur ou directeur de la publication (= la personne qui était chargée de coordonner le projet) ; il y a parfois plusieurs éditeurs/directeurs. • Il convient de noter les numéros de pages correspondant au chapitre qui nous intéresse (par exemple : de la page 24 à 46). ARTICLE DE DICTIONNAIRE OU D’ENCYCLOPÉDIE On procède de la même manière que pour les chapitres d’ouvrages collectifs. • On pense à noter le numéro de volume ou de tome si le dictionnaire comporte plusieurs volumes. ARTICLE DE REVUE • Le nom de la revue. • Le numéro, le volume et/ou le tome dans lequel se trouve l’article. • La date de la publication de la revue. • Les numéros de pages correspondant à l’article. ARTICLE EN LIGNE • Le titre du site Internet uploads/Litterature/la-citation-en-theologie.pdf

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