CERTIFICAT EN GESTION DE DOCUMENTATION ET DE BIBLIOTHÈQUE 2002-2003 L’inventair

CERTIFICAT EN GESTION DE DOCUMENTATION ET DE BIBLIOTHÈQUE 2002-2003 L’inventaire des compétences des bibliothécaires/documentalistes à travers deux réalités professionnelles Rosmarie Cordonier et Catherine Finsterwald Sion et Montreux Septembre 2003 TRAVAIL FINAL DE CERTIFICAT Travail accepté déposé auprès de : Jacqueline Monbaron, Département des Sciences de l’éducation, Université de Fribourg, Cordonier/Finsterwald Page 2 02/12/03 responsable scientifique du module « Gestion du changement et de la qualité » avec M. J.-L. Gurtner, Cordonier/Finsterwald Page 3 02/12/03 Table des matières 1. Introduction ....................................................................................... p. 4 2. Principaux objectifs et méthode de travail......................................... p. 5 2.1 Objectifs personnels................................................................. p. 6 2.2 Objectifs communs................................................................... p. 6 2.3 Démarche méthodologique ...................................................... p. 7 3. De la compétence : éléments théoriques.......................................... p. 7 3.1 Définitions de la notion................................................................ p. 8 3.1.1. Compétences transversales.................................................... p. 9 3.2 Compétences et motivation au travail ..................................... p. 10 3.3. Identité professionnelle et reconnaissance............................. p. 11 4. Référentiels et listes de compétences dans le domaine de l’information documentaire ................................................................ p. 15 4.1 Premier recensement des métiers des bibliothèques ............ p. 15 4.2 Euroréférentiel I&D ................................................................ p. 15 4.3 Référentiel des métiers-types des professionnels de l’information-documentation................................................... p. 17 4.4 Listes de compétences ......................................................... p. 17 5. Application d’un référentiel à deux situations professionnelles ........ p. 19 6. Analyse en fonction des axes proposés par Toupin.......................... p. 25 7. Commentaire des résultats ............................................................... p. 26 7.1 Point de vue personnels........................................................ p. 27 7.2 Point de vue commun ........................................................... p. 28 8. Conclusion ........................................................................................ p. 30 Bibliographie.......................................................................................... p. I-V Cordonier/Finsterwald Page 4 02/12/03 Annexes : a. Parcours professionnel : C. Finsterwald R. Cordonier b. Application : Premier recensement des métiers des bibliothèques c. Application : Référentiel des métiers-types des professionnels de l’information-documentation d. Les 4 axes proposé par Toupin, L. (1999) : tableau explicatif Cordonier/Finsterwald Page 5 02/12/03 Résumé : Les compétences professionnelles de deux bibliothécaires-documentalistes sont répertoriées et analysées à travers les activités pratiquées. Les notions de compétences, compétences transversales, motivation, identité professionnelle sont d’abord étudiées en lien avec la documentation théorique. Puis l’Euroréférentiel, choisi parmi d’autres référentiels de l’information documentaire, est appliqué aux deux situations professionnelles concernées. Il permet de repérer les types de compétences exercées et les niveaux d’application atteints. La construction des compétences selon les quatre axes de Louis Toupin (objectif, subjectif, stratégique et axiologique) complète la recherche. Il en ressort l’importance des compétences transférables, en particulier la capacité d’adaptation, l’écoute et la communication. Cordonier/Finsterwald Page 6 02/12/03 1. Introduction De profonds bouleversements ont lieu ces dernières années dans notre profession de bibliothécaires/documentalistes, amenant des interrogations sur la façon dont celle-ci se transforme pour intégrer les nouvelles données telles que technologies de l’information, développement de l’information non validée avec Internet notamment. On assiste à un « élargissement qualitatif et quantitatif des métiers » selon l’expression utilisée il y a dix ans déjà par le Conseil supérieur des Bibliothèques de France, dans son rapport pour l’année 1992. La postmodernité avec ses aspects de contraction de l’espace, d’accélération du temps, d’exigence de liberté individuelle amènent des rapports au savoir bousculés (Lyotard, J.F cité dans Herpin, N., 1997). En tant que professionnels de la mise à disposition de l’information, nous sommes directement concernés par les modifications dans le circuit de fabrication et d’obtention de l’information. L’ère de l’incertain peut aussi être l’ère de l’innovation et de la création, à condition de se donner les moyens de comprendre le mouvement à l’œuvre et ses implications en terme de formations nouvelles à acquérir notamment. Quelle est la bibliothèque d’aujourd’hui, et quelles sont les compétences nécessaires aux professionnels pour agir ? Une chose est sûre : les domaines d’intervention se développent et le changement est à l’œuvre. Les technologies d’information documentaire et le contexte mouvant du travail nous amènent à ne plus pouvoir se contenter d’appliquer des techniques apprises lors de notre formation de base. Nous sommes contraints à une adaptation permanente et un apprentissage perpétuel, d’où l’importance de la capacité à anticiper et à intervenir dans un ensemble complexe de situations de travail. L’interrogation de nos compétences actuelles acquises en 20 ans d’expériences professionnelles notamment, peut nous aider à nous situer dans ce monde en mutation. « L’arrêt sur image » auquel nous allons procéder pourra avoir diverses fonctions par la suite, selon les motivations de chacune. L’explicitation des diverses compétences acquises au travail, en particulier dans leurs aspects transférables pourra être utile lors de la recherche d’un nouveau poste. Le service concerné et ses professionnels pourront également bénéficier de cette recherche par la prise de conscience de la palette des compétences utilisées au quotidien. Nous utiliserons indifféremment les termes de spécialiste en information documentaire (soit I-D) ou bibliothécaire-documentaliste, et ce dernier au masculin, comprenant bien entendu la majorité, féminine, de la profession. La première appellation est le titre que décerne la nouvelle formation HES dans le domaine. Elle est en usage dans les documents professionnels en Suisse depuis quelques années. La seconde est une dénomination plus traditionnelle qui a le mérite de la simplicité et d’une bonne visibilité. Cordonier/Finsterwald Page 7 02/12/03 2. Principaux objectifs et méthodes de travail 2.1 Objectifs personnels Pour CF, depuis 20 ans en poste dans la même bibliothèque, une réflexion sur les compétences devrait permettre une valorisation du travail effectué et une reconnaissance de la place de la bibliothèque dans l’école. La façon de concrétiser cette démarche n’est pas l’objet de la recherche, et nécessitera éventuellement une analyse ultérieure. Ce bilan est à considérer comme une première étape. Pour RC. Le centre de documentation spécialisée dont j’étais responsable pendant 9 ans a fermé ses portes. Licenciée, je suis ainsi, par la force des circonstances, dans une situation de changement important qui constitue également un carrefour décisif par rapport à la suite de ma carrière professionnelle. Ce travail me permettra d’identifier et d’évaluer parmi mes compétences actuelles, acquises en particulier dans mon dernier poste, celles qui sont transférables dans un autre contexte. Il me procurera des pistes de réflexion sur des possibilités futures de travail à l’intérieur ou hors du monde des bibliothèques. 2.2 Objectifs communs Le choix de travailler à deux est un moyen de dépasser une situation particulière. La confrontation de deux subjectivités devrait permettre d’identifier quelques pistes intéressantes pour la profession. Il ne s’agit pas ici de procéder à un bilan de compétences, qui consisterait à faire le point, avec l’appui d’un professionnel, sur les compétences de l’individu (compétences acquises lors de formations, lors d’expériences de travail ou en dehors) en relation avec le marché de l’emploi (Levy-Leboyer, 1993). Ce n’est pas non plus une démarche portfolio avec ce que cela implique de recherche d’éléments concrets, avec preuves à l’appui. Nous optons plus simplement pour un repérage des compétences à l’œuvre, à partir d’éléments observables certes, mais subjectifs. (Chauvet, 2001). Nous faisons l’hypothèse qu’en dépit d’expériences et de contextes spécifiques, les compétences mobilisées sont, peu ou prou, identiques, les années d’expérience, la date de la formation de base, le type de travail et de responsabilités étant du même ordre. (Annexe a) Cordonier/Finsterwald Page 8 02/12/03 2.3 Démarche méthodologique La démarche poursuivie est la suivante : • Approche théorique des principales notions : compétence, compétences transversales, identité professionnelle, reconnaissance, motivation sur la base de lectures relatives à ces domaines. Cette documentation est analysée sur la base des résumés faits par l’une et par l’autre, puis appliquée à notre recherche. • Lien avec notre pratique professionnelle par : o Le repérage et la comparaison des référentiels dans notre domaine o Choix de l’outil de référence o L’application pratique et les niveaux de compétences atteints o L’analyse à travers la grille des axes de compétence de Toupin • Analyse des éléments communs à nos deux situations • Commentaire sur les compétences qui nous semblent actuellement les plus sollicitées. 3. De la compétence : éléments théoriques La notion de compétence est centrale dans l’analyse du travail aujourd’hui. Dans le langage de tous les jours, le terme est utilisé avec des interprétations différentes. « La compétence est un mot éponge. Comme l’éponge absorbe peu à peu les substances qu’elle rencontre, le mot compétence s’enrichit de tous les sens attribués par ceux qui l’emploient. » (Parlier. Cité dans : Pacteau, 1994, p. 13) Une activité, soit « l’ensemble des tâches et actions réalisées »(Chauvet, 2001, p. 85) fait appel à plusieurs aspects en parallèle : La motivation soit le « vouloir-agir », les compétences soit le « savoir-agir » sont intimement liés, et se renforcent l’un l’autre en un « cercle vertueux » 1 en fonction de l’environnement qui permettra le « pouvoir agir ». A première vue, ces trois facteurs n’auront pas la même incidence selon la situation de la personne concernée. Pour une personne en recherche d’emploi, il pourrait apparaître que le savoir-agir est l’élément le plus important. Mais à quoi servirait-il sans les moyens de l’action (pouvoir-agir) et la stimulation à passer à l’action (motivation). La primauté du savoir-agir doit être relativisée. 1 Le cercle vertueux est l’opposé du cercle vicieux. Cordonier/Finsterwald Page 9 02/12/03 3.1 Définitions de la notion Pour aborder la polysémie du terme, voici quelques définitions de la uploads/Management/ 1-cordonier-finsterwald 1 .pdf

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  • Publié le Mai 14, 2021
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