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Tous droits réservés © Presses de l’Université du Québec, 2013 This document is protected by copyright law. Use of the services of Érudit (including reproduction) is subject to its terms and conditions, which can be viewed online. https://apropos.erudit.org/en/users/policy-on-use/ This article is disseminated and preserved by Érudit. Érudit is a non-profit inter-university consortium of the Université de Montréal, Université Laval, and the Université du Québec à Montréal. Its mission is to promote and disseminate research. https://www.erudit.org/en/ Document generated on 04/17/2023 8:33 a.m. Revue internationale P.M.E. Économie et gestion de la petite et moyenne entreprise L’entrepreneuriat social Un thème pour la recherche passée, présente et future Frank Janssen, Sophie Bacq and François Brouard Volume 25, Number 3-4, 2012 URI: https://id.erudit.org/iderudit/1018416ar DOI: https://doi.org/10.7202/1018416ar See table of contents Publisher(s) Presses de l’Université du Québec ISSN 0776-5436 (print) 1918-9699 (digital) Explore this journal Cite this article Janssen, F., Bacq, S. & Brouard, F. (2012). L’entrepreneuriat social : un thème pour la recherche passée, présente et future. Revue internationale P.M.E., 25(3-4), 17–44. https://doi.org/10.7202/1018416ar Article abstract Social entrepreneurship is a fast growing research field. The aim of this article is to provide an overview of social entrepreneurship as a research domain, as well as of the articles in this special issue, by examining past and future research. The article investigates the origins of the field and definitional issues. It then looks at previous research, themes and methodologies. It finally examines future researchs avenues. To conclude, it presents the articles contained in this special issue. L’entrepreneuriat social Un thème pour la recherche passée, présente et future Frank JANSSEN Louvain School of Management Université catholique de Louvain Sophie BACQ d’Amore-McKim School of Business Northeastern University François BROUARD Sprott School of Business Carleton University MOTS CLÉS Entrepreneuriat social – Définition – Recherches antérieures Voies de recherche LES AUTEURS Frank Janssen, MBA, Ph. D., est professeur d’entrepreneuriat à la Louvain School of Management de l’Université catholique de Louvain. Il est membre du CRECIS (Centre for Research on Entrepreneurial Change and Innovative Strategies) et vice-président de l’AIREPME. Ses recherches et publications portent sur la croissance de la firme, l’entrepre- neuriat social, les motivations entrepreneuriales et la pédagogie entrepreneuriale. Adresse : Louvain School of Management, Université catholique de Louvain, place des Doyens 1, 1348 Louvain-la-Neuve, Belgique. Courriel : <frank.janssen@uclouvain.be>. Sophie Bacq, Ph. D., est professeure d’entrepreneuriat et d’innovation à la d’Amore-McKim School of Business de la Northeastern University et membre académique du Social Enterprise Institute. Ses recherches portent principalement sur l’entrepreneuriat social, les questions de gouvernance et de gestion dans les organisations hybrides, de même que les entreprises à internationalisation rapide et précoce. Adresse : d’Amore-McKim School of Business, Northeastern University, 219 B Hayden Hall, 360 Huntington Avenue, Boston, Mass., 02115, États-Unis. Courriel : <sophie.bacq@neu.edu>. François Brouard, DBA, FCPA, FCA est professeur agrégé à la Sprott School of Business de l’Université Carleton et directeur fondateur du Sprott Centre for Social Enterprises / Centre Sprott pour les entreprises sociales (SCSE/CSES). Ses recherches portent sur l’entrepreneu- riat social, les entreprises sociales, les organismes de bienfaisance, la veille stratégique et la gouvernance. Adresse : Sprott School of Business, Carleton University, 824 Dunton Tower, 1125 Colonel By Drive, Ottawa, Ontario, Canada, K1S 5B6. Courriel : <francois_brouard@ carleton.ca>. 18 Frank Janssen, Sophie Bacq et François Brouard Revue internationale P.M.E., vol. 25, nos 3-4, 2012 RÉSUMÉ L’entrepreneuriat social constitue un thème de recherche en pleine croissance. L’objectif de l’article est de situer le thème de l’entrepreneuriat social et les articles du présent numéro spécial en examinant le passé et le futur de ce champ de recherche. Ainsi, une genèse du thème et des éléments de définition sont présentés. Le regard vers le passé se poursuit en soulignant les aspects méthodo- logiques et les principaux thèmes traités dans les recherches antérieures. Ensuite, le regard se tourne vers l’avenir en identifiant des voies de recherche futures. Enfin, les articles publiés dans ce numéro spécial sont brièvement décrits. ABSTRACT Social entrepreneurship is a fast growing research field. The aim of this article is to provide an overview of social entrepreneurship as a research domain, as well as of the articles in this special issue, by examining past and future research. The article investigates the origins of the field and definitional issues. It then looks at previous research, themes and methodologies. It finally examines future researchs avenues. To conclude, it presents the articles contained in this special issue. RESUMEN El Emprendimiento Social es un campo investigativo que crece aceleradamente. El objetivo de este artículo es brindar una perspectiva del Emprendimiento Social como un dominio investigativo, así como de los artículos en esta edicíon especial, por medio de un estudio de las investigaciones pasadas y futuras. En el artículo se debaten los orígenes del campo investigativo y sus definiciones. Seguidamente, se analizan previas investigaciones, temas y metodologías. Finalmente, se exploran varias avenidas para investigaciones futuras. Como conclusión, se presentan los artículos contenidos en esta edicíon especial. Introduction Ces dernières années, l’entrepreneuriat social a suscité un intérêt croissant, tant de la part des acteurs politiques, économiques, de la presse que du monde académique (Dey, 2006 ; Nicholls, 2008 ; Short, Moss et Lumpkin, 2009 ; Stryjan, 2006 ; Weerawardena et Sullivan Mort, 2006). Tous vantent les mérites de ces nouvelles pratiques entrepreneuriales destinées à créer de la valeur sociale (Dees, 1998a ; Sharir et Lerner, 2006 ; Sullivan Mort, Weerawardena et Carnegie, 2003). Encourager les initiatives d’entrepreneuriat social fait partie des prio- rités de nos gouvernements depuis un certain moment déjà (Commission européenne, 2003). Plusieurs pays ont même mis en place des cadres juri- diques spéciaux pour ces initiatives. De nombreuses organisations de soutien Un thème pour la recherche passée, présente et future 19 Revue internationale P.M.E., vol. 25, nos 3-4, 2012 et de promotion de l’entrepreneuriat social ont vu le jour. Des fondations comme Ashoka, Avina, Schwab et Skoll identifient les entrepreneurs sociaux afin de soutenir leurs activités et leur développement. Ensemble, ces quatre fondations investissent plus de 75 millions de dollars par année (Spitzeck et Janssen, 2010). Les écoles de gestion les mieux cotées du monde (Columbia, Harvard, New York University, Oxford, Stanford, etc.) offrent aujourd’hui des spécialisations en entrepreneuriat social dans leurs programmes et organisent des conférences sur le sujet. Une série d’éléments peut expliquer cet engouement croissant. Premièrement, l’entrepreneuriat social est générateur de bienfaits et de progrès dans des domaines aussi larges et variés que les soins de santé, le développement durable, la livraison de biens et de services aux plus démunis ou la défense des droits de l’Homme. Il est donc reconnu pour ses capacités à traiter de manière innovante des problèmes sociaux de plus en plus complexes (Johnson, 2000 ; Thompson, Alvy et Lees, 2000). Il est également considéré comme une réponse aux problèmes de financement des organismes sans but lucratif (Dees, 1998a, 1998b). Deuxièmement, s’il est généralement admis qu’en pratique l’entrepre- neuriat social n’est pas un phénomène nouveau, la formulation est relative- ment récente. Le terme « entrepreneuriat social », traduction de l’expression anglophone « social entrepreneurship », remonte au début des années 1980 et est apparu aux États-Unis, où des organisations visant à apporter leur soutien à des individus porteurs de changement pour la société, comme Ashoka, ont vu le jour. Les termes « entrepreneuriat » et « social » peuvent d’ailleurs sembler être en opposition. Le concept brouille les frontières traditionnelles entre les secteurs public et privé et donne naissance à des entreprises hybrides (Johnson, 2000 ; Wallace, 1999) guidées par des stratégies de création de valeur double, à la fois sociale et économique (Alter, 2006). Cette hybridation intrigue et donne lieu à un nombre croissant de discussions. Troisièmement, bien que prometteur en termes d’impact tant social qu’économique tel que la création d’emplois, l’entrepreneuriat social est aujourd’hui freiné par des défis inhérents à sa nature hybride. Ces défis soulèvent de nombreuses questions et suscitent l’intérêt des chercheurs de nombreux horizons géographiques et disciplinaires. De façon générale, un consensus se dégage aujourd’hui pour souligner l’importance de la compréhension de l’entrepreneuriat social (Dees, 1998a, 1998b ; Dey, 2006 ; Weerawardena et Sullivan Mort, 2006). Le phénomène est toutefois relativement plus (re)connu dans le monde anglo-saxon, ce qui justifie également l’intérêt de ce numéro spécial. 20 Frank Janssen, Sophie Bacq et François Brouard Revue internationale P.M.E., vol. 25, nos 3-4, 2012 La recherche s’accorde sur la nécessité d’une théorisation solide et d’une validation empirique de l’entrepreneuriat social. Ce concept mérite une réflexion plus approfondie à différents niveaux. Premièrement, au niveau de l’individu, différentes questions doivent trouver une réponse. • Quelles sont les caractéristiques différenciant les entrepreneurs sociaux des entrepreneurs dits « commerciaux » ? • Quelles sont les motivations des entrepreneurs sociaux ? • De quelles compétences les entrepreneurs sociaux ont-ils besoin pour assurer le succès de leur projet ? • Quelles sont les principales difficultés éprouvées par les entrepre- neurs sociaux ? Une deuxième dimension de l’entrepreneuriat social se doit d’être abordée : celle du processus. En particulier, les questions suivantes demandent réponse. • Comment une opportunité en entrepreneuriat social est-elle décou- verte et exploitée ? • Quelle uploads/Management/ 1018416ar-1.pdf
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- Publié le Aoû 21, 2022
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