1 COORDINATION ET SUBORDINATION Introduction PROPOSITIONS (DEFINITIONS) Une pro

1 COORDINATION ET SUBORDINATION Introduction PROPOSITIONS (DEFINITIONS) Une proposition dit quelque chose d'un être ou d'un objet (Le ciel est gris). Elle comprend, la plupart du temps, soit un sujet et un verbe (Pierre mange), soit un sujet, un verbe d'attribution, un attribut (Cet homme est médecin), soit encore un sujet, un verbe, un complément (Pierre mange la soupe). Notez : Le verbe peut être absent, et la proposition est alors dite elliptique. Le verbe peut être un infinitif, un participe passé ou un participe présent, et les propositions sont alors dites infinitives ou participiales. Les éléments d'une proposition peuvent être un mot ou un groupe de mots : "Le voisin de ma sœur répare soigneusement une vieille voiture du début du siècle" est une proposition indépendante composée d'un groupe sujet (le voisin de ma sœur) d'un verbe modifié par un adverbe (répare soigneusement), d'un groupe complément, ici COD, (une vieille voiture du début du siècle). Pour savoir combien il y a de propositions dans une phrase, il faut chercher les verbes à un mode personnel (indicatif, conditionnel, impératif et subjonctif : ils admettent la distinction des personnes grammaticales) (aux réserves près de la note ci-dessus concernant les elliptiques, les infinitives et les participiales). D'après sa position dans la phrase, d'après les liens qui peuvent l'unir à une autre proposition, on distingue les propositions : - indépendante : qui ne dépend d'aucune autre et dont aucune autre ne dépend. - principale : qui a sous sa dépendance une ou plusieurs propositions. - incise : qui coupe ou se joint à une autre proposition sans se lier avec elle. - subordonnée : qui est dans la dépendance d'une autre proposition. Une subordonnée peut avoir elle-même une autre proposition sous sa dépendance. Les propositions s'imbriquent alors reproduisant le rapport de subordination les unes vis-à-vis des autres (Voir fonction des subordonnées). Des propositions de même nature peuvent être simplement coordonnées ou juxtaposées (voir coordination, juxtaposition). Les propositions peuvent être reliées entre elles par des conjonctions de coordination ou de subordination ou par des locutions conjonctives. La conjonction est proche de l’adverbe et de la préposition. Les mots coordonnants et les mots subordonnants sont invariables ; Dans la phrase Finalement, elle ne vient pas à la piscine avec moi car / parce qu’elle préfère lire son dictionnaire, car (conjonction de coordination) et parce que (locution conjonctive) sont interchangeables. L’analyse fonctionnelle permet de les opposer : la conjonction de subordination appartient à la proposition qu’elle introduit, contrairement à la conjonction de coordination qui n’appartient ni à la proposition qui précède ni à celle qui suit : le mot coordonnant est une charnière. LES CONJONCTIONS Conjonctions de coordination Conjonctions de subordination mais, ou, et, donc, or, ni, car, cependant, toutefois, néanmoins Formes simples : que, quand, comme, si Formes composées : lorsque, quoique, puisque Locutions conjonctives Parce que, alors que, avant que, après que, pour que, bien que, du fait que, de manière que, à cause que, à mesure que, au lieu que, etc. Voir aussi : les liens logiques. COORDINATION La coordination est la relation qui unit des éléments de même statut. ( sujet, verbe, attribut, pour les mots, indépendantes, principales, subordonnées, pour les phrases). La coordination est réalisée à l'aide de mots outils nommés conjonctions de coordination. 2 Les mots coordonnants - Et peut coordonner deux éléments ou plus. - Ou (locution disjonctive) exprime l’alternative. - Ni… ni a les emplois de et et de ou, mais dans un contexte négatif. - Mais oppose deux éléments (Ce n’est pas lui qui viendra, mais elle.), réfute une conclusion possible (Elle ne vient pas, mais je ne suis pas malheureux.), a la valeur d’une rectification (Elle n’a pas lu trente pages du dictionnaire, mais mille!). - Or coordonne des propositions et « introduit une nouvelle donnée qui va se révéler décisive pour la suite des événements […] ou du raisonnement […]. » (Riegel et al., Grammaire méthodique du français). Or peut exprimer le second terme d’un raisonnement syllogistique. - Car coordonne deux propositions et exprime la cause de ce qui est exprimé dans la première proposition. - Donc (employé en tant que conjonction) coordonne des propositions et exprime la conséquence. Donc introduit également la conclusion d’un syllogisme. En tant qu’adverbe, donc souligne un propos : Dis-moi donc pourquoi elle n’est pas venue. N.B. : Tous les emplois des coordonnants et des subordonnants ne sont pas mentionnés ici. LA PROPOSITION INDEPENDANTE Une proposition indépendante est une proposition qui ne dépend d'aucune autre et dont aucune autre ne dépend. Le sens est complet lorsque le verbe est présent. Mais une indépendante est souvent elliptique en particulier dans les proverbes, les exclamations, ou dans le style accéléré Quel beau paysage ! Elle peut être particulièrement brève dans les injonctions ou les exclamations. Sortez ! LA PROPOSITION ELLIPTIQUE Une proposition est dite elliptique lorsque le verbe n'est pas exprimé. Les mots omis par ellipse doivent parfois être rétablis pour mener à bien l'analyse de la phrase. La proposition elliptique peut être une indépendante ou une principale. Merci pour le café. Merci pour le café que vous m'avez offert. Il peut s'agir aussi d'une subordonnée. - d’une relative : après "parmi lesquels, dont" (Il leur restait trois cents francs, dont cent à lui). Dans des expressions figées (Ils courent à qui mieux mieux), avec "qui" à valeur distributive (Ils se jetaient, qui sur la viande, qui sur les boissons, qui sur les entrées). - de complétives : complétive par "que" ou complétive interrogative (Il prétend que non. Il n'est pas venu ; je n'ai jamais su pourquoi). - dans de nombreuses circonstancielles (comparaison, corrélation, etc.). "Cela s'est passé aujourd'hui comme hier. LA PROPOSITION PRINCIPALE Une indépendante devient proposition principale dès qu'elle a sous sa dépendance une ou plusieurs autres propositions. Il a décidé de partir quand vous lui avez parlé. quand = conjonction de subordination, apporte une précision sur le message de la principale. L'ordre graphique n'est pas toujours l'ordre de la relation logique : Quand vous lui avez parlé, il a décidé de partir. Une principale peut être très brève : Sortez! puisque vous ne pouvez rien y faire. Elle peut être elliptique : Quel plaisir lorsque j'ai appris la bonne nouvelle. LA PROPOSITION SUBORDONEE La subordination est la relation qui s'établit entre des mots (ou groupes de mots) ou entre des propositions qui ont des statuts grammaticaux différents. La relation de subordination fait dépendre un élément de l'autre, l'élément subordonné ne peut exister seul. "J'ai visité le jardin de ma voisine", par exemple, se divise, si on laisse le prédicat de côté, en : "le jardin" groupe nominal COD, et "de ma voisine" groupe nominal subordonné au premier. La disparition de l'élément subordonné n'est pas 3 impossible, il reste : "J'ai visité le jardin", avec une perte sémantique évidente (Quel jardin? Où se trouve-t-il?). Mais la disparition du premier laisse "J'ai visité de ma voisine", groupe qui ne peut plus être considéré comme un message. Les mots qui servent à marquer la relation de subordination sont appelés conjonctions de subordination. (voir conjonctions ; voir subordonnées). Les mots subordonnants Les conjonctions de subordination introduisent une proposition subordonnée. Les conjonctions que, comme, quand, si sont quatre conjonctions centrales. Les locutions conjonctives ont enrichi progressivement la liste des subordonnants. Les subordonnants simples : que, quand, comme, si QUE - Il introduit une proposition conjonctive pure. - Il est utilisé dans les locutions conjonctives pour introduire une proposition subordonnée circonstancielle. - Il peut reprendre une autre locution conjonctive («que vicariant1») : Quand je suis arrivé à la piscine et que je ne l’ai pas vue, j’étais fou de rage. - Le que « béquille du subjonctif » : Qu’elle soit maudite ! / Qu’on la jette à l’eau ! (Il s’agit ici de phrases injonctives.) QUAND - Lorsque quand est une conjonction, il n’a pas la valeur d’un interrogatif : Quand elle ira nager, je la rejoindrai. (valeur temporelle) - Quand peut exprimer la cause (synonymes : dès lors que, puisque).2 - Quand suivi du conditionnel est synonyme de « même si » : Quand elle viendrait nager, je l’ignorerais. COMME - A une valeur comparative dans Je nage comme un chien. - A une valeur temporelle (simultanéité) dans Comme elle s’en allait, j’arrivai. (= « Au moment où »). SI - Si hypothétique : Si j’étais riche, je lui achèterais une piscine3. - Si de répétition dans le passé : Si elle nageait, j’allais toujours la rejoindre. Remarques Contrairement à si, les locutions hypothétiques pourvu que, à condition que…, etc. sont suivies du subjonctif. Les subordonnants composés avec que - Adverbes suivis de que : alors que, bien que, puisque, etc. - Prépositions suivies de que : dès que, pour que, après que, etc. - Relatif suivi de que : quoique. - Déterminant suivi de que : quel… que, quelque… que. - Groupe nominal prépositionnel suivi de que : au fur et à mesure que, de peur que, etc. - Gérondif prépositionnel suivi de que : en attendant que, etc. On distingue uploads/Management/ 244-coordination-subordination.pdf

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  • Publié le Apv 30, 2021
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