Département des sciences économiques et de gestion Master : Management et Contr

Département des sciences économiques et de gestion Master : Management et Contrôle des Organisations (MCO) Réalisé par :Adil SEBBIOUI et Mohamed ELBAKKALI Année universitaire 2016/2017 NOUVEAU CONTEXTE MANAGÉRIAL: • THÉORIE DE LE CONTINGENCE • THÉORIE DE L'ANALYSE SYSTÉMIQUE • THÉORIE DE L'ÉCONOMIE INDUSTRIELLE Introduction Dès le 1er moitié du XXe siècle l’environnement du manager s’est profondément modifié puisjusqu’à aujourd’hui devient définitivement complexe, incertain, turbulent et paradoxal. Comme nous avons vu certains auteurs été intéressé de certaines conceptions bien spécifiques du management, ces conceptions sont élaborées en fonction du climat social de leur époque. Trois théories unificatrices apparues à cette époque, lesquelles permettent de mieux appréhender ce que recouvre réellement l’étude du management. Il s’agit dela théorie de la contingence, l’analyse systémique et de la théorie de l’économie industrielle. I. Théorie de contingence À partir des années 1960, la théorie de la contingence est venue remplacer certains principes de management trop simplistes. Étant donné l'immense diversité des entreprises en termes de taille, d'objectifs, de taches etc.il serait en effet très étonnant que l'on puisse dégager des principes universellement applicables, susceptibles de s'adapter toutes les situations. en effet, c’est une approche intégrée du management qui affirme qu'il n'existe pas une méthode idéale qu'il suffirait d'appliquer, mais que les types d'approches ou de solutions envisagées dépendent toujours du contexte et de la situation rencontrés. Les défenseurs de la théorie de la contingence parmi lesquels figurent la plupart des théoriciens et des professionnels du management se sont employés à identifier les différents facteurs qui entrent en ligne de compte. 1. Contexte À partir de 1955, beaucoup de travaux sur l’organisation s’opposent à l’idée qu’il existe Une structure unique qui soit préférable à toutes les autres organisations, ce que soutiennent les partisans de la théorie classique. Ces théories sont désignées sous le nom de théories de la contingence en vue de réponde a tels questions : • Pourquoi telle organisation est performante alors que telle autre ayant la même 2 activité ne l’est pas ? • Pourquoi deux firmes, de secteurs très différents, ayant la même structure, réussissent toutes les deux ? • Pourquoi deux autres appartenant au même secteur, ont des résultats inégaux alors qu’elles ont la même organisation ? Les auteurs de la contingence vont montrer qu’il peut exister plusieurs configurations structurelles optimales et qu’on peut parler d’une structure efficace que dans une situation déterminée qui dépend de caractéristiques propres à l’organisation et à son environnement. Ainsi pour cette école, la structure est reliée à des facteurs, dis contingents, contrairement à l’idée de l’école classique qui considère qu’il existe un structure idéale indépendamment du contexte. On cite Woodward, 1958 ; Chandler, 1962 ; Burns et Stalker, 1966… qui ont mentionnés au niveau de l’étude de déterminants d’une structure. Ils refusent le principe d’un management unique applicable à l’ensemble des organisations, mais le management dépend des facteurs de contingence. 2. Principe : Les théories contingentes abandonnent l’idée d’une bonne solution. La solution peut varier selon la situation. Il y a 2 groupes de théories : Celles qui relient les changements de structures organisationnelles à des variables internes. Celles qui les relient à des changements externes. LES VARIABLES INTERNES La taille L’idée est que à des tailles d’organisation différentes correspondent des problèmes différents. 3 Pour les organisations de petite taille, le problème se situe au niveau de la division du travail alors que pour les organisations de grande taille il se situera davantage en termes de coordination des fonctions, de décentralisation, d’harmonisation des décisions. Selon Blau, plus la taille est grande, plus les besoins en administration augmentent, plus la taille des composants s’élève, moins il y a d’homogénéité intra composant et plus il y a de différenciation structurelle. 2 : La stratégie : La relation entre stratégie et structure a été mise en avant par A.Chandler, à partir d'une étude portant sur plusieurs grandes entreprises américaines. Selon cet auteur, à chaque modification de la stratégie, il y a modification de la structure de l'entreprise. Ainsi, dans le cas d'une stratégie de diversification de ses activités, l'entreprise est amenée à réaliser des changements structurels 3. Particularités individuelles : les individus différent entre autres par leur ambition, leur autonomie, leur capacité à tolérer l'ambiguïté et leurs attentes. 4. La technologie Il s’agit d’un lien démontré statistiquement par Woodward entre la technologie maîtrisée par l’entreprise et son choix d’organisation. 3 liens sont abordés : 1. Plus la complexité technologique est élevée, plus l’étendue du contrôle par la direction, le ratio d’encadrement et le nombre de niveaux hiérarchiques augmentent. 2. Plus la complexité technologique est élevée, moins le ratio main d’œuvre production sur hors production progresse, moins la part des rémunérations sur les coûts totaux progressent. 3. Plus la complexité technologique croit plus la séparation administration/production est claire, la communication écrite augmente tout comme les procédures de contrôle. 4 LES VARIABLES EXTERNES 1. Burns et Stalker Dans un environnement stable, l’organisation aura une structure mécaniste (complexe, formalisée, centralisée) alors que dans un environnement dynamique, la structure sera plus organique (plus de responsabilités, définitions plus floues des tâches, communications latérales) et moins formalisée. Face à une demande imprévisible, des sources d’approvisionnement incertaines, la coordination devra être flexible et on procèdera à des ajustements mutuels. 2. Lawrence et Lorsch Ils font la relation entre l’incertitude de l’environnement et le degré de différenciation et d’intégration dans l’entreprise. Différenciation : degré auquel l’organisation se segmente en sous-systèmes et degré de changements des caractéristiques du comportement des membres de segment à segment. Intégration : collaboration entre les unités. Dans un environnement hostile, l’organisation centralisera sa structure temporairement pour contre attaquer rapidement mais décentralisera pour faire en sorte que les dirigeants des unités prennent des décisions en matière de concurrence à partir de leurs connaissances de clients, concurrents…On aura donc différentes décisions à différents endroits. 3. Limite de la théorie de contingence Une des principales limites des théories de la contingence, est que le comportement stratégique des acteurs, leur autonomie y est délaissée au profit d'une analyse orientée vers le groupe. En d'autres termes, elles ne permettent pas de comprendre comment les acteurs peuvent être à la fois ceux qui construisent le système, lui assurent une certaine 5 permanence, et lui permettent d'évoluer. D'autre part, le postulat de l'adaptabilité du système ne rend pas bien compte du caractère construit de l'organisation, il n'explique pas l'émergence de formes structurées, et leur survivance, autrement que par le recours implicite à des hypothèses d'adaptabilité proche d'un certain darwinisme social. II. Théorie de l’analyse systémique : De nombreuses théories des organisations ont une approche systémique des organisations. Elles s’appuient sur la théorie générale des systèmes, née dans les années 1930 et développée notamment par Ludwig VonBertalanffy (1956, 1968) qui a vocation à s’appliquer à tout sujet d’étude et toutes les disciplines. De fait elle a connu des développements dans de multiples sciences, sciences de l’éducation, de la cognition, ou encore de la société (économie, sociologie et gestion) 1. contexte Ludwig Von Bertalanffy (1901-1972) est d'origine autrichienne. Chercheur brillant, il s'intéresse à des domaines aussi variés que la biologie, l'épistémologie, la philosophie ou la psychiatrie. La plupart de ses travaux ont été consacrés à l'exploration des applications de la théorie des systèmes à l'ensemble des phénomènes psychologiques et sociaux. L'analyse systémique assimile l'organisation à un système (ensemble des parties interdépendantes agencées en fonction d'un but) complexe, finalisé, hiérarchisé, commandé et ouvert sur son environnement que l'on définit comme l'ensemble des éléments extérieurs à l'entreprise quand une influence sur elle et qu'elle peut influencer en retour. En effet, cette théorie repose sur l'idée que pour bien comprendre le fonctionnement d'un tout, il faut examiner les relations existant entre les parties de ce tout. 2. Principe : C'est à Bertalanffy que l'on attribue la théorie des systèmes. Cette théorie assimile l'organisation à un système (ensemble des parties interdépendantes agencées en fonction d'un but) complexe, finalisé, hiérarchisé, commandé et ouvert sur son environnement que l'on définit comme l'ensemble des éléments extérieurs à l'entreprise 6 ayant une influence sur elle et qu'elle peut influencer en retour. En outre, l'analyse systémique repose sur l'idée que pour bien comprendre le fonctionnement d'un tout, il faut examiner les relations existant entre les parties de ce tout. Les principaux concepts associés à la théorie des systèmes sont ceux de système ouvert et de système fermé, de rendement et d'efficacité, d'entropie, de sous-système, d'équifinalité et de synergie. Le système ouvert et le système fermé : Selon Bertalanffy, un système peut être de type ouvert ou fermé. Un système fermé ne subit nullement l'influence de son environnement extérieur. En revanche, un système ouvert reste en constante relation avec son environnement extérieur. Or toutes les organisations fonctionnent à l'intérieur d'un système ouvert puisqu'elles ont besoin de ressources qu'elles transforment pour produire des biens et des services. rendement et l'efficacité : Dans un système fermé, on se préoccupe uniquement de l'utilisation interne des ressources, c'est-à-dire de l'économie et du rendement. Tandis que dans un système ouvert on examine on dépasse la simple préoccupation de l'utilisation interne des ressources pour examiner les effets uploads/Management/ 3-rapport-nouveau-contexte-managerial.pdf

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  • Publié le Mar 25, 2022
  • Catégorie Management
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