Master Économie et Management des Organisations Rapport sur la préparer d’une f
Master Économie et Management des Organisations Rapport sur la préparer d’une fiche de recherche sous le thème : « L’importance de l'observation dans les travaux de recherche » Réalisé par : HARMAZI Abdellatif Encadré par : Dr. JBARI Ridouan Année universitaire 2017 – 2018 Royaume du Maroc Université Abdelmalek ESSAÂDI Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et Sociales - Tanger - 1 « L’importance de l'observation dans les travaux de recherche » Sommaire : I. Introduction :............................................................................................................2 II. L’observation dans les sciences de gestion :..............................................................3 III. Définition de l’observation ?.....................................................................................4 IV. L’observation comme technique : voir et entendre....................................................5 V. L’observation comme exercice d’attention vigilante :................................................6 VI. L’observation comme mode d’interaction entre l’observateur et l’observé :..............7 Les différentes formes d’observation............................................................................7 Le protocole d’observation...........................................................................................8 VII. Conclusion :..............................................................................................................9 VIII.Bibliographie :...........................................................................................................9 2 « L’importance de l'observation dans les travaux de recherche » I. Introduction : L’observation est une méthode de collecte de données qui alimente traditionnellement la réflexion de nombreuses disciplines de gestion. C’est le cas en management, ou les observations de Taylor (1911) furent à l’origine de l’organisation scientifique du travail (OST) dans l’industrie, puis dans les années 1930 avec les travaux de l’école des relations humaines sur les conditions de travail et les styles de leadership. Les concepts théoriques issus de cette école ont ensuite alimenté la gestion des ressources humaines ; discipline dans laquelle l’observation sert aujourd’hui à appréhender – ente autre – la gestion des compétences individuelles et collectives. L’observation a aussi servi à l’analyse de l’organisation dans le domaine de la gestion des systèmes d’information, afin de mieux faire correspondre les choix technologiques (solutions informatiques et logicielles) avec les choix organisationnels et stratégiques des entreprises. L’observation est également mobilisée en marketing, notamment lorsqu’il s’agit d’analyser et de modéliser les comportements du consommateur en situation d’achat et face aux stratégies de communication qui le ciblent. Enfin, l’observation est présente dans le champ du management stratégique, par exemple dans l’analyse des prises de décisions des dirigeants. 3 « L’importance de l'observation dans les travaux de recherche » II. L’observation dans les sciences de gestion : Le succès de l’observation dans les sciences de gestion tient en partie au fait qu’elle constitue l’une des clés de voûte des recherches procédant par études de cas (Ragin et Backer, 1992 ; Yin, 2003). En apparence facile et intuitive, car relevant de l’expérience sensible immédiate qui consiste à voir et à entendre, l’observation recouvre en réalité des activités complexes aux multiples facettes. Certains auteurs, comme Peneff (2009), en rendent compte lorsqu’ils évoquent le « goût de l’observation » pour mieux signifier le degré d’engagement personnel qui requiert souvent cette technique de collecte de données et pour insister sur la saveur toute particulière que cette expérience procure au chercheur, et qui se traduit également dans les résultats de la recherche. Cela en fait une méthode d’investigation très exigeante, tant du point de vue de la pratique du chercheur que de l’architecture globale de la recherche. Bien que très utilisée, l’observation suscite régulièrement des réserves sur sa capacité à produire des connaissances scientifiques, surtout lorsqu’elle est comparée aux méthodes d’enquête statistique (par questionnaire notamment). D’un côté, les observations expérimentales qui reposent sur des protocoles très stricts sont interrogées sur leur pertinence, dans la mesure où elles sortent le phénomène étudié de son contexte naturel pour mieux isoler et contrôler les effets des variables indépendantes sur les variables dépendantes du modèle théoriques sous-jacent ; de l’autre côté, les observations in situ qui étudient les phénomènes dans leurs contextes naturels sont interrogées sur le faible niveau de formalisation de leur protocole d’observations et sur la représentativité des cas observés. Qu’elle soit expérimentale ou in situ, l’observation est susceptible de connaître des biais qui peuvent affecter aussi bien l’observateur que les personnes ou les phénomènes observés et qui trouvent souvent leurs origines dans les relations entre l’observateur et l’observé. 4 « L’importance de l'observation dans les travaux de recherche » III. Définition de l’observation ? Définir l’observation en tant que support de recherche est problématique dans la mesure où l’observation possède un double nature, à la fois technique et stratégique. L’observation peut être définie, au sens étroit du terme, comme une technique de collecte de données primaires visibles et audibles. Dans cette perspective, l’accent est mis sur les modalités concrètes et les outils mis en œuvre pour saisir le phénomène étudié. Cette conception de l’observation est au cœur des démarches expérimentales. Mais l’observation ne peut également être définie, de manière plus large, comme une stratégie particulière d’interaction avec le terrain. De ce point de vue, l’exercice déborde largement le simple cadre du « voir et entendre » pour impliquer toute la personne de l’observateur. Cette conception est au cœur de l’observation in situ non expérimentale. L’accent est mis sur le choix du type de relations que le chercheur entretient avec son terrain afin d’accéder au phénomène étudié puis d’en rendre compte et de l’analyser. La double nature technique et stratégique de de l’observation se traduit dans les activités qui entrent dans le cadre de l’observation. 5 « L’importance de l'observation dans les travaux de recherche » IV. L’observation comme technique : voir et entendre Dans ce sens le plus concret et le plus étroit, observer consiste avant tout à « voir » ce que des personnes, des objets ou des phénomènes sont et/ou font. L’œil et le regard du chercheur sont alors les principaux vecteurs de l’observation. Ces derniers peuvent être outillés par des moyens vidéo qui permettront de relever et d’enregistrer avec précision les activités des personnes. Dans un sens plus abstrait, l’observation peut porter non pas sur l’activité directe mais sur des traces et des indicateurs de cette activité. Il ne s’agit pas alors de « voir » mais plutôt de d’évaluer un phénomène et de suivre ses évolutions. C’est le plus souvent dans cette acception que l’on parle d’« observatoire ». Mais l’observation ne se résume pas à « voir ». Pour essentielle qu’elle soit, cette composante n’est qu’une des dimensions de l’observation, qui inclut également la collecte des sons et les paroles. Observer c’est donc, en première approche, voir ce qui peut être vu et entendre ce qui peut être dit par les personnes observées. 6 « L’importance de l'observation dans les travaux de recherche » V. L’observation comme exercice d’attention vigilante : Dans de nombreux cas, l’observation ne se limite pas à voir et à entendre. En tant qu’expérience sensible du monde, elle est une activité située, c’est-à-dire influencée par le contexte dans lequel elle se déroule. L’observation sollicite alors tous les sens du chercheur (Arbori et Fournier, 2005), et celui-ci devient l’outil même de la collecte de données. Ceci d’autant plus que l’observation sort du protocole expérimental et vise à saisir et restituer des contextes naturels marqués par des ambiances particulières. L’observation peut donc amener à une mobilisation complète de l’observation, y compris par la sollicitation de ses émotions lorsqu’il s’agit de « sentir » les situations vécues par les acteurs. Cela peut être le cas dans des situations (d’urgence ou de crise vécues par une organisation, etc.). Comme cet élément qui n’est pas directement visible ou écoutables peut cependant se révéler décisif dans la compréhension du phénomène étudié par l’observation. L’observation tient donc dans une disposition particulière du chercheur : l’attention vigilante. Observer consiste à porter attention aux personnes, aux contextes physiques, organisationnels et institutionnels, à leurs intentions et à l’ensemble des ressources qu’elles mobilisent, à ce qu’elles perçoivent comme problèmes, bref, aux situations dans lesquelles elles sont engagées. Dans sa forme la plus engagée, l’observation s’apparente à une sorte de vigilance et d’attention tournées vers les autres et vers les situations. Elle consiste à faire « feu de tout bois » pour s’imprégner du terrain afin de mieux le comprendre (Olivier de Sardan, 1995). 7 « L’importance de l'observation dans les travaux de recherche » VI. L’observation comme mode d’interaction entre l’observateur et l’observé : L’observation peut être définie plus largement comme une stratégie d’investigation orientée vers un mode particulier d’interaction entre le chercheur et son « terrain ». Le terrain est ici pris au sens large de l’ensemble des sources de données utilisables par le chercheur. Classiquement, deux options sont possibles : l’observation passive et l’observation participante. Les différentes formes d’observation Les observations vont différer selon plusieurs modalités : Les lieux : l’observation peut avoir lieu en situation naturelle (dans un musée, un supermarché, une cour d’école…). Elle peut aussi se dérouler en milieu artificiel (dans un laboratoire de recherche, un magasin test…). La participation du chercheur : le chercheur peut participer à l’activité du groupe observé ; on parlera alors d’« observation participante » (des observateurs ont participé au travail en usine, comme ouvriers, afin d’étudier au plus près les interactions entre les salariés, Bernoux, 1973). Directe/indirecte : l’observation peut être directe. Le chercheur collecte alors lui-même les données. Ou bien elle peut être indirecte : le Chercheur utilisera la caméra ou l’appareil photographique et analysera les données enregistrées. À découvert/ en sous-marin : le chercheur peut uploads/Management/ 4-l-x27-importance-de-l-x27-observation-dans-les-travaux-de-recherche.pdf
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- Publié le Jul 11, 2021
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