UNIVERSITE INTERNATIONALE – Dakar, Sénégal. Pôle E - learning Etude de Cas Xfer

UNIVERSITE INTERNATIONALE – Dakar, Sénégal. Pôle E - learning Etude de Cas Xfer . 1 CAS XFER (GESTION DE L'ENVIRONNEMENT) I – FICHE SIGNALITIQUE Identification Titre du cas : XFER – Société des Mines de fer. Type et thème : : Cas qualificatif d’illustration Femme/Création d’entreprise. Pays : Afrique de l’Ouest. Contexte / Cadre Cadre d’élaboration : La première version de la présente d’étude de cas a été élaborée pour le séminaire « Problématique de l’approvisionnement en Afrique », financé par l’Agence Canadienne pour le Développement International (ACDI), à l’intention des responsables d’approvisionnement de quelques grandes sociétés de l’Afrique Centrale (Congo, Zaïre, Gabon) et qui s’est tenu les 13, 14, 15 et 16 Décembre 1989 au CENAGES de Brazzaville (Congo). Les seconde et troisième versions ont été élaborées dans le cadre du Programme UNEDIL lors d’un atelier tenu du 7 au 11 octobre 1991 à l’ESIE à Bingerville (Côte d’Ivoire). Méthodologie d’élaboration : Les informations de base ont été fournies par l’auteur principal, à partir de son expérience à la Société en question où il préparait un mémoire de 3ème cycle de 1979 à 1982. Une première monture du cas a été effectuée pour le séminaire déjà cité au point 1.2.2 par les trois auteurs, de Juillet à Novembre 1989. 2 Module de formation concerné : Ce cas peut-être utilisé dans l’animation d’un enseignement sur la stratégie d’entreprise industrielle, en particulier pour les modules : - Management industriel et logistique ; - Mise en place d’une politique d’approvisionnement ; - Gestion de la production et des opérations. Groupe cible Profil : - Directeurs généraux et Directeurs de grandes sociétés ; - Responsables d’approvisionnement dans les grandes entreprises d’Etat ou d’économie mixte ; - Etudiant en Management (Niveau MBA ou 3ème cycle) ; - Participants aux séminaires sur :  La gestion des approvisionnements ;  Management de l’achat industriel ;  Gestion de la production. Objectifs Objectifs de formation : L’objectif initial et général est d’organiser une réflexion / discussion sur la politique et stratégie d’approvisionnement et de gestion de l’approvisionnement dans un pays en voie de développement. Objectif pédagogique A l’issue de l’étude du cas les participants devraient être capables : - D’identifier la fonction approvisionnement dans une entreprise à partir :  De l’environnement ;  Des contraintes ;  Des variables ;  Des relations avec les autres fonctions. - De diagnostiquer la fonction approvisionnement ; 3 - D’élaborer une stratégie d’approvisionnement pour une entreprise industrielle. Situation-problème La société XFER, créée avant l’indépendance du pays par un consortium international, est la plus importante société du pays de par son effectif et son apport à l’Etat, principal actionnaire. Elle constitue « un Etat dans l’Etat ». Mais les bouleversements politiques, les nationalisations, la guerre, l’africanisation des cadres… amenèrent les nouveaux responsables du pays à s’interroger sur la nécessité d’une nouvelle stratégie d’approvisionnement. 4 TEXTE DU CAS La situation Monsieur LEMSA raccroche le téléphone, réalisant les implications de sa décision d’accepter le poste de Directeur de l’Approvisionnement de l’Acheminement de la société XFER. Monsieur ADIS, son prédécesseur, en ex-ministre pour qui l’âge de la retraite venait de sonner, avait bien décrit la situation au Directeur Général. « La situation ne fait que s’aggraver depuis ces derniers mois. Les fournisseurs traditionnels de la société exigent plus en plus de garanties, alors que la Direction Financière ne peut les honorer… Ce sont vos amis qui vous lâchent. » Suite aux six mois qu’il venait de passer comme adjoint de M. ADIS, Monsieur LEMSA savait tout l’enjeu en acceptant le poste. Le défi était de taille : le recours à de nouveaux fournisseurs s’était souvent avéré catastrophique, la confusion dans les désignations et références, les retards dans les livraisons, la non-conformité des produits reçus et les pertes de contrôle sur les magasins. En plus de cela, on venait d’annoncer qu’il n’y aurait plus qu’un train -au lieu de deux- par jour pour convoyer le minerai, faute de pièces de recharge en nombre suffisant. Monsieur LEMSA revoit tout le chemin parcouru, en douze mois : - Sorti de l’Ecole des mines de Paris, il suivit un stage général dans les principaux département de XFER ; ce qui a permis de connaître le système de production et les opérations de la société. - Six mois plus tard, il est nommé adjoint de Monsieur ADIS ; comme responsable de l’approvisionnement. Ces douze mois à XFER, viennent d’aboutir à cette nomination. Et demain ? En attendant, il doit faire ses preuves. Sa formation d’ingénieur et sa connaissance de sa société de révéleront certes très utiles tant cette année 1991, que subséquemment. 5 Origine de la Société XFER Créée par un consortium français, anglais, allemand et japonais alors que le pays était encore une colonie, la société XFER était alors à 95 % la propriété du consortium et à 5 % celle de l’Etat. Néanmoins, cette société fournissait 80 % des recettes du pays, ce qui en faisait l’épine dorsale de l’économie nationale. L’activité première de XFER était l’exploitation à ciel ouvert, en plein désert, d’un gisement de minerai de fer à haute teneur (67 %). La construction et la gestion d’une cité minière à DETFAN furent rendues nécessaires par l’éloignement du site minier du grand centre portuaire. Depuis cette cité, le minerai extrait était chargé dans des wagons qui formaient un train de plus de deux (2) kilomètres, puis expédié au port d’Asrha, distant de 700 kilomètres. A cet endroit, s’effectuait le concassage puis le stockage selon les types de minerai et le chargement dans des navires en partance pour l’Europe, là où se trouvaient les clients. Le détail des opérations est fourni à l’annexe I. La société XFER compte présentement un effectif de 5 000 personnes, ce qui en fait le plus important employeur du pays. Et l’entreprise employait des milliers de travailleurs de plus, lorsque les opérations fonctionnaient à plein régime. La production annuelle de l’ensemble des dépôts avoisine présentement 10.000.000 de tonnes. Les faits marquants dans l’histoire de la Société Depuis sa création, plusieurs faits marquants sont survenus et ont influencé des décisions stratégiques et opérationnelles de l’entreprise. Tout d’abord, il y a eu la nationalisation de l’entreprise, suite à la poussée de certains mouvements politiques dénonçant l’impérialisme et le pillage des ressources nationales. Cependant, cette nationalisation s’est effectuée par le rachat des actions sous contrôle étranger, ce qui a fait de l’Etat l’unique actionnaire de la société. Fort de sa nouvelle acquisition, l’Etat décida de son retrait de la zone monétaire commune aux pays de la sous-région de l’Afrique de l’Ouest et créa sa propre monnaie. Cette dernière devait être soutenue, entre autre, par le rôle dynamique important de la société XFER. 6 Cependant, certains événements allaient rendre la gestion des opérations de la mine plus difficile que prévue. L’accession d’un Etat voisin à l’indépendance et les dissensions sous-régionales créèrent une vive tension qui eut pour conséquence une guerre contre ce pays. Vu son importance la société XFER fut identifiée par l’ennemi comme un objectif militaire stratégique. Dans un tel climat d’insécurité et d’incertitude, tous les cadres supérieurs étrangers retournèrent chez eux. Seul quelques agents de maîtrise attirés par une promotion rapide demeurèrent et prirent la direction technique de la société. Durant la guerre, les opérations durent être réduites sensiblement d’autant plus que le départ hâtif des cadres avait rendu difficile la poursuite régulière des opérations. En plus de tout cela, la récession mondiale du début des années 80 frappa l’entreprise de plein fouet, tout comme se fut le cas pour la majorité des sidérurgies. La société XFER dut réduire ses opérations de plus de 50 %. Elle continua par la suite à subir les effets de la demande cyclique pour le minerai. Le service Approvisionnement Le Directeur Général est nommé par décret du Président de la République (voir l’organigramme partiel à l’annexe II) Le Directeur du Service d’Approvisionnement est rattaché directement au Directeur Général. Il maintient d’étroits contacts avec ce dernier au vu de l’importance de fonction. D’ailleurs, toutes les activités d’approvisionnement sont centralisées au port d’expédition. Seules les réquisitions se rapportant directement aux opérations reliées à la cité minière de DETFAN et qui ne peuvent être connues du port minéralier sont effectuées au niveau de cette cité. Les transactions ont pour origines des services utilisateurs. Elles sont traitées par le Service des Achats lorsqu’il s’agit d’un réapprovisionnement, par contre, lorsqu’il doit y avoir recherche de fournisseurs, changement de spécification, etc. , alors, c’est au Service de l’Approvisionnement qu’il appartient d’agir. Le premier service est plutôt de type administratif, tandis que le second est davantage orienté vers les aspects de la gestion des approvisionnements autres que ceux requérant des procédures simples. Toutes 7 les transactions sont contrôlées par la Banque Centrale Nationale qui doit approuver toute sortie de devises étrangères. L’ouverture de tout crédit documentaire exige l’accord de cette banque. En tout, il y a plus de 1.000 fournisseurs pour satisfaire la demande d’au-delà de 300.000 articles différents requis pour la production du XFER et l’approvisionnement de la cité minière et uploads/Management/ 5-programme 1 .pdf

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  • Publié le Fev 01, 2022
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