Revue Française d’Economie et de Gestion ISSN : 2728- 0128 Volume 3 : Numéro 4

Revue Française d’Economie et de Gestion ISSN : 2728- 0128 Volume 3 : Numéro 4 Revue Française d’Economie et de Gestion www.revuefreg.fr Page 221 Les facteurs de résilience de l’activité touristique contre le coronavirus : Etude comparative entre l’Asie et le Maroc Factors of resilience of the tourist activity against the coronavirus: A comparative study between Asia and Morocco SOUAD LADIB FSJES SUISSI RABAT Laboratoire LARCEPEM, FSJES SUISSI RABAT souad.ladibe@gmail.com MOHAMED KHARISS FSJES SUISSI RABAT Laboratoire LARCEPEM, FSJES SUISSI RABAT m.khariss@um5s.net.ma Date de soumission : 17/01/2022 Date d’acceptation : 04/04/2022 Pour citer cet article LADIB .S & KHARISS.M.(2022), «Les facteurs de résilience de l’activité touristique contre le coronavirus : Etude comparative entre l’Asie et le Maroc», Revue Française d’Economie et de Gestion « Volume 3 : Numéro 4 » pp :221-244. Author(s) agree that this article remain permanently open access under the terms of the Creative Commons Attribution License 4.0 International License Revue Française d’Economie et de Gestion ISSN : 2728- 0128 Volume 3 : Numéro 4 Revue Française d’Economie et de Gestion www.revuefreg.fr Page 222 Résumé : Le tourisme est un outil important pour la reconstruction des territoires, créateur d’emploi, mais certains événements tragiques freinent son essor. Aujourd’hui, Le secteur touristique passe par une mauvaise situation économique, à cause des effets négatifs de la pandémie du COVID 19. Le premier cas de COVID-19 en Asie est apparu en décembre 2019 en Chine, notamment dans la ville Wuhan. La plupart des pays de la région de l‘Asie de l‘Est et du Pacifique ont pris très tôt des mesures pour préparer ou atténuer la transmission communautaire du COVID 19. Au Maroc, le secteur touristique est l’un des secteurs les plus touchés par la crise du COVID 19. L’objectif de cet article, est de voir la stratégie de regain de l’activité touristique des pays émergents : le cas de l’Asie, à travers une étude comparative, selon laquelle on peut déclencher les facteurs de résilience touristique et voir la possibilité de les investigués au cœur du secteur touristique marocain contre le COVID 19. Notre étude comparative est faite selon une analyse de la situation touristique et son évolution au Maroc, ensuite étudier le cas de l’Asie et leurs mesures touristiques pour la relance et les comparer avec celles prises au Maroc. Mots clés : « le tourisme », « la résilience touristique », « COVID19 », Abstract: Tourism is an important tool for the reconstruction of the territories, a creator of employment, but some tragic events slow down its development. Today, the tourism sector is going through a bad economic situation, due to the negative effects of the COVID 19 pandemic. The first case of COVID-19 in Asia appeared in December 2019 in China, especially in Wuhan city. Most countries in the East Asia and Pacific region took early measures to prepare or mitigate community transmission of COVID 19. In Morocco, the tourism sector is one of the sectors most affected by the COVID 19 crisis. The objective of this article, is to see the strategy of revival of the tourist activity of the emergent countries: the case of Asia, through a comparative study, according to which one can trigger the factors of tourist resilience and see the possibility of investigating them in the heart of the Moroccan tourist sector against the COVID 19. Our comparative study is made according to an analysis of the tourism situation and its evolution in Morocco, then study the case of Asia and their tourism measures for recovery and compare them with those taken in Morocco. Key words: «tourism », «tourism resilience», «COVID19», Revue Française d’Economie et de Gestion ISSN : 2728- 0128 Volume 3 : Numéro 4 Revue Française d’Economie et de Gestion www.revuefreg.fr Page 223 Introduction Face à un contexte en pleine de relance, la plupart des destinations touristiques cherchent à renforcer leur attractivité. Afin d’attirer les touristes. L’Organisation Mondiale du Tourisme définit un touriste comme un individu présent au moins une nuit dans un site d’accueil hors de son domicile et mû par des motivations uniques ou (de plus en plus) combinées relevant possiblement des loisirs, détente et vacances, de visites à des parents ou amis, de cures de santé, de déplacements professionnels, de manifestations sportives, de voyages scolaires, de pèlerinage, etc. C’est ainsi que la prise en compte du risque est omniprésente dans le choix des destinations. Le tourisme mondial, et particulièrement le tourisme méditerranéen et arabe, est impacté sérieusement par les différents évènements perturbateurs qui se sont enchaînés. Comme il est difficile d’empêcher certains de ces évènements, s’y adapter et chercher à en atténuer l’impact restent une des solutions à choisir. Dans ce sens, Dauphiné et Provitolo (2007 : 3) font savoir qu’il est alors envisageable d’adopter une autre stratégie fondée sur le concept de résilience. Cette stratégie vise, non pas à s’opposer à l’aléa, mais à en réduire au maximum les impacts ». L’exemple du Maroc qui a fait du tourisme un secteur stratégique et un pilier de l’économie nationale. Marrakech, ville millénaire, compte tenu de son histoire et de ses atouts multiples a su se positionner comme capitale touristique du pays. Seulement, plusieurs crises et turbulences ont impacté les activités liées au tourisme et par conséquent ont ralenti son évolution. En 2020, Le secteur du tourisme mondial a affronté la plus grande révolution au cours de son histoire. La crise du coronavirus a impacté toutes les composantes et types de ce secteur nationaux et internationaux, le tourisme d’affaires, le tourisme de loisir, le tourisme de masse et de niche. L’offre touristique sera produite avec un ensemble de réglementations sanitaires nationales et internationales complexes : les interdictions de voyager. Cela a impactant à la fois les pays émetteurs mixtes et récepteurs. Pourtant, Le tourisme marocain qui a connu depuis plus de trente ans, un développement un peu timide qui l'a maintenu à un stade artisanal, grâce aux atouts qu’il possède. Aujourd’hui suite à la propagation du COVID 19, En l’absence de clientèle internationale en raison de la fermeture des frontières, l’industrie du tourisme joue son va-tout sur la clientèle domestique, elle cherche à relancer son activité touristique et promouvoir de nouvelles mesures compatibles avec la situation de la crise. C’est l’objectif de cet article, voir la stratégie de regain de l’activité touristique mondiale et surtout celle des pays émergents : le cas de l’Asie, rédiger une étude comparative selon laquelle on peut déclencher les facteurs de résilience de leur activité touristique, et voir s’il y aura la possibilité de l’investiguer au cœur du secteur touristique marocain pour la relance contre le COVID 19 ? Revue Française d’Economie et de Gestion ISSN : 2728- 0128 Volume 3 : Numéro 4 Revue Française d’Economie et de Gestion www.revuefreg.fr Page 224 On va tout d’abord, analyser la situation touristique et son évolution au Maroc, et ensuite étudier le cas de l’Asie et leurs mesures touristiques pour le post coronavirus. L’objectif de notre article étant d’analyser tout d’abord, l’offre touristique marocaine et à la comparée avec celle de l’Asie, tout en essayant de voir les facteurs de résilience dans les pays asiatiques tels que la chine et l’Inde contre les crises antérieures. Et enfin, la place ces facteurs au sien des territoires marocains pour le regain touristique et la relance du tourisme marocain en période du coronavirus. 1. La revue littérature sur le concept de la résilience et le tourisme La résilience fait le buzz aujourd’hui dans de nombreux domaines, pouvant même éclipser le développement durable. Territoires, organisations, individus, écosystèmes, tout semble soumis à une injonction de résilience en réponse à des contextes variés : catastrophes, crises économiques et sociales, perturbations en tous genres et multiformes. L’utilisation de la résilience pour les territoires pose aujourd’hui un certain nombre de problèmes, étant le plus souvent insuffisamment explicitée et peu opérationnelle, parfois redondante par rapport à d’autres notions. De plus, alors même qu’elle propose de s’appuyer sur une gouvernance « durable » et de favoriser la créativité et l’innovation, la résilience peut, dans certains cas, devenir un argument politique pour justifier, a priori comme a posteriori, des projets/évolutions non débattus démocratiquement et peut se mettre au service de l’ingénierie sociale (dans sa conception négative). Pourtant elle pourrait permettre de redonner sa place au citoyen dans les processus de gouvernance, encourager une approche systémique et adaptée, et à ce titre apporter un renouveau dans les projets en termes de dynamique et de pratiques. La résilience est une mise en mouvement, une recherche perpétuelle d’équilibre dynamique entre des caractéristiques paradoxales et des processus contraires : court terme et temps long, échelle locale et mondialisation, redondance et efficacité, sur-mesure et prêt-à-porter, autonomie et dépendance… Il semble que son étude doive également rechercher l’équilibre entre une analyse systémique « méta » replaçant le territoire dans des dynamiques mondiales, économiques notamment, et une approche « infra » par monographies locales fines. La littérature est riche de recommandations pouvant favoriser l’absorption d’un choc (e.g., Pearson et Mitroff, 19931). La rapidité de décision des réponses à mettre en œuvre constitue un élément clé (Weick uploads/Management/ 617-texte-de-l-x27-article-1851-1-10-20220415.pdf

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  • Publié le Jan 20, 2021
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