UNIVERSITE CADI AYYAD Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et Sociales

UNIVERSITE CADI AYYAD Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et Sociales - Marrakech Département des Sciences de Gestion UFR : Stratégie Projet de thèse de doctorat en sciences de gestion. Option stratégie et entrepreunariat des PME Par Younes SAFFOUR Sujet: Alliances stratégiques et performance à l’export des PME marocaines Cas d’un consortium d’exportation Directeur de recherche pressenti : M. Ahmed GRAR Janvier 2011 Résumé: Dans le contexte de concurrence accrue provoquée par la mondialisation des marchés, l’exportation devient un facteur de développement et de survie à long terme pour bon nombre de PME. Afin de saisir cette opportunité, plusieurs PME ont dorénavant recours aux alliances. Ainsi, cette recherche part de cette hypothèse et se focalise sur la contribution que peuvent avoir ces alliances stratégiques sur la performance à l’export des PME marocaines. Par ailleurs, elle suggère que si ces alliances stratégiques peuvent apporter une contribution satisfaisante à la performance de l’entreprise locale, elle apporte aussi une contribution au développement économique du pays. Abstract In an increasingly competitive environment, foreign exports have appeared as a way to insure the development and long-term survival for several small and medium sized businesses(SMB). In order to grasp this opportunity, many SMBs are becoming actively involved in alliances with other companies. Thus, our research starts from this hypothesis and focuses on the contribution of strategic alliances upon the export performance of Moroccan SMEs. Also, it attempts to show that if strategic alliance has a satisfactory contribution to firm performance, it also contributes to economic development. Contexte La compétitivité de l’économie et des entreprises représente une préoccupation stratégique pour le Maroc, nécessaire pour faire face à la compétitivité internationale de plus en plus accrue. A ce niveau les entreprises marocaines, en plus de faire face à la concurrence étrangère, devront être en mesure de maintenir leurs parts de marché sur le marché domestique, qui sera ouvert aux entreprises internationales. Dans cette perspective, les pouvoirs publics marocains ont mis en place une politique de mise à niveau qui a pour finalité de développer la compétitivité du secteur productif marocain. Cette politique vise à améliorer les ressources humaines, la qualité, réformer l’environnement des affaires… etc. La contrainte qui se pose donc à l’économie marocaine s’articule donc autour de sa compétitivité internationale et de la construction d’avantage concurrentiel. Au delà des avantages comparatifs acquis, la littérature économique récente met l’accent sur l’avantage compétitif construit. Les alliances stratégiques, peuvent se révéler des alliés considérables pour la compétitivité. Le passage d’un « capitalisme hiérarchique » à un « capitalisme d’alliance » donne une analyse nouvelle de la compétitivité. Celle ci peut être véhiculée par les alliances stratégiques qui pourront favoriser le développement industriel des pays d’accueil. Les alliances stratégiques peuvent devenir un moyen efficace, se substituant ou encore, ce qui est le plus probable, s’accumulant aux politiques gouvernementales dans la construction des compétitivités des entreprises notamment les PME exportatrices. Elles permettront ainsi, d’accélérer le processus d’ajustement des entreprises et de faciliter l’intégration de l’économie marocaine dans l’économie mondiale. L’importance d’une alliance stratégique trouve sa justification dans sa capacité à enrichir les externalités nationales offertes aux PME domestiques, dans sa contribution à l’amélioration de la productivité domestique et aussi dans les effets d’entrainement qu’il exerce sur l’ensemble de l’économie. Selon Dunning les alliances stratégiques pourront avoir des répercussions favorables permettant d’améliorer la productivité et l’avantage des ressources et des capacités à moindre coûts, d’accélérer l’apprentissage des firmes domestiques, d’augmenter les standards de qualité, de stimuler l’efficience des fournisseurs et des concurrents, etc. Dans un souci de performance, les relations interentreprises sont accompagnées et suivies de transfert de compétences industrielles et managériales. Les PME domestiques notamment dans notre cas, les PME exportatrices afin de pérenniser leurs liens avec les firmes internationales se doivent s’inscrire dans leurs stratégies de développement, l’apprentissage organisationnel. La problématique ou l’objet de notre thèse est d’évaluer le poids des alliances stratégiques dans la construction de la performance des PME exportatrices et du tissu productif marocain en reliant, principalement, le développement de ressources et de capacités des PME exportatrices marocaines avec les alliances stratégiques. Il s’agit d’ouvrir une voie de réflexion sur la relation entre la performance et les alliances stratégiques à travers les notions d’apprentissages et de transferts de compétences organisationnelles. Le thème de la recherche : La Pertinence d’une recherche sur la performance des alliances stratégiques Pour les entreprises, la recherche de la performance a toujours été une préoccupation fondamentale. Ainsi, l’étude de la relation entre stratégie et performance occupe une place de choix dans les travaux des chercheurs en matière de gestion stratégique (Drucker, 1954 ; Chandler, 1962 ; Ansoff, 1965 ; Andrews, 1971). Toutefois, les entreprises en mesure de réaliser des performances soutenables, sont celles qui maîtrisent des ressources stratégiques non imitables et difficilement accessibles, sur un marché donné (Hamel et Prahalad, 1994 ; Doz et Hamel, 1998). En conséquence, les entreprises doivent recourir à d’autres voies (d’accès aux ressources et compétences) afin d’acquérir ou maintenir un avantage concurrentiel (Hamel et Prahalad, 1990) ; parmi les nouvelles formes organisationnelles les plus utilisées à cette fin, figurent les alliances stratégiques (Kogut, 1988 ; Hennart, 1988). Il est établi que pour parvenir à une performance soutenable (et donc maîtriser les ressources), les entreprises aujourd’hui ont de plus en plus souvent recours aux alliances stratégiques (Hergert et Morris, 1988 ; Contractor& Lorange, 1988 ; Beamish et Killing, 1997 ; Dussauge&Garrette, 1995). Cette réflexion a permis de mettre l’accent sur des facteurs jugés importants tels que la spécificité des actifs, la complémentarité des compétences ou le partage du risque entre partenaires (Williamson, 1985 ; Teece, 1986 ; 1988 ; Callon, 1994 ; Urban et Vendemini, 1994). Cependant, de nombreuses questions demeurent sans réponse suffisamment élaborée. Parmi celles-ci, l’impact des alliances stratégiques sur la performance de chacun des partenaires apparaît comme une préoccupation centrale (Mothe, 1996). Il s’agit de mieux comprendre les mécanismes, mis en œuvre au cours du processus de coopération, qui seraient susceptibles de créer une valeur ajoutée à partager entre les partenaires (Quélin, 1996). Dans cette acception, la coopération entre entreprises s’inscrit dans le cadre de la croissance et du développement de chacun des partenaires. I- La performance à l'export Parallèlement, la littérature en gestion montre clairement que la mesure de la performance à l'international constitue un sujet grandement controversé ( Madsen, 1987; Chakravarthy, 1986, Denis, 1990; Kleinschmidt, 1985; Fenwich et Amine, 1979). Il s’agit d’un concept qui a fait couler beaucoup d’encre. Comment peut-on définir la performance à l’exportation ? Certains auteurs cherchent à relier la performance à l’exportation à celle de l’entreprise en considérant qu’après tout, l’exportation n’est jamais qu’une des activités de l’entreprise. D’autres proposent de comprendre la performance à l’exportation comme une comparaison des résultats obtenus à l’étranger avec les objectifs que l’on s’y était fixés. Malgré toutes les recherches menées sur la performance à l’exportation, il s’avère qu’il faut accepter l’hétérogénéité des mesures de performance à l’exportation, ce qui résulte du caractère multi dimensionnel du concept. La performance à l’export se caractérise par la capacité d’une entreprise à agir sur les marchés internationaux. Ce concept est multidimensionnel (Julien et al. 1998 ; Bijmolt et Zwart, 1994), et de ce fait difficile à expliciter selon le niveau d’évaluation économique ou de management. La performance peut être mesurée objectivement et subjectivement (Raymond, 1985, 1996, 2002). Les mesures objectives sont généralement basées sur les données financières et économiques. Les mesures subjectives sont, quant à elles, basées sur la perception des gestionnaires des impacts technologiques. Les mesures subjectives de la performance seraient, selon certains auteurs, meilleures que les mesures objectives parce que les informations comptables ne sont pas toujours disponibles et encore moins fiables car elles peuvent être manipulées pour diverses raisons. Enfin, dans une recension de la littérature, les principaux débats en cours sur la mesure de la performance à l'international des PME portent sur trois principaux thèmes qui ne sont pas fondamentalement détachés de la réflexion soulevée par Chakravarthy (1986). Le premier sujet de débat a trait à la nature multidimensionnelle de la performance et soulève la portée limitée des indicateurs classiques faisant référence à la part et au taux de croissance. Le second débat concerne la nécessité d'étaler les mesures sur un certain nombre d'années et souligne la portée limitée des mesures ponctuelles. Le troisième débat tient à la nécessité d'enrichir la mesure de la performance par la prise en compte d'indicateurs d'ordre stratégique. II- L’alliance stratégique : une nouvelle forme de coopération Depuis quelques années, et sous l’impulsion du processus de mondialisation et de l’ouverture des marchés, les FMN connaissent une internationalisation spectaculaire. Cette dernière s’est faite d’abord par les exportations, ensuite par l’explosion des investissements directs étrangers et la constitution de filiales et enfin par l’émergence de ce qui est appelé les nouvelles formes d’investissement (NFI). Ces derniers consistent en des accords interentreprises sous diverses formes. Il faudrait cependant distinguer les logiques qui sous-tendent les stratégies des firmes de celles des petites et moyennes entreprises qui ne sont en fait que des réactions à la présence d’un concurrent potentiel, notamment une FMN, dans uploads/Management/ avant-projet-de-thase-saffour-younes.pdf

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  • Publié le Sep 05, 2022
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