1 Initiation à la communication/licence 1/Semestre 2/ Année 2019-2020 Les notio
1 Initiation à la communication/licence 1/Semestre 2/ Année 2019-2020 Les notions de concept : Communication, information Le mot communication n’est devenu un champ d’étude, de recherche et de conceptualisation de plus en plus poussé que dans la seconde moitié du 20 ème siècle. I. Histoire et évolution du mot « communication » 1- Etymologie et définition: Son étymologie vient du latin « communicare » qui signifie « mettre en commun ». Elle peut se définir comme un processus interactif et dynamique d’émissions et de réceptions de messages entre un émetteur et un récepteur. L’émetteur et le récepteur sont interchangeables au cours de l’échange. Il faut une entente, une convention entre les acteurs afin qu’il y’ait situation de communication. Donc, il faut partager les mêmes réalités (culture, religion, etc.) La communication est indispensable aujourd’hui quel que soit le domaine : l’Etat, les institutions de la république (au Mali, il y’a 8 institutions), les entreprises, ont besoin de communiquer. Aussi, les individus, les amis, les couples, sont obligés de communiquer. Les premiers travaux universitaires sur la communication, dans le premier tiers du xxe siècle, mettaient en place un rapport très large entre communication et société. Mais la place que prennent la presse, le cinéma, la radio puis la télévision dans les événements dramatiques du deuxième tiers du siècle (montée du nazisme, Seconde Guerre mondiale, guerre froide, etc.) va amener les chercheurs à ne plus voir dans la communication qu'une transmission de messages par les médias. Ce recadrage du rapport entre communication et société doit en outre beaucoup à l'apparition d'une « théorie générale » à la fin des années 1940. La théorie mathématique de l’information va voir le jour grâce aux travaux de Claude Shanon qui seront publié par Warren Weaver en 1949. Mais célébrité de ces travaux est surtout due à l’introduction que Weaver à ajoutée ; introduction dans laquelle l’ingénieur généralise la communication à tout procédé par lequel un esprit influence un autre : « Le mot communication sera utilisé ici dans un sens très large incluant tous les procédés par lesquels un esprit peut en influencer un autre. Cela, bien sûr, comprend non seulement le langage écrit ou parlé, mais aussi la musique, les arts plastiques, le théâtre, la danse et, en fait, tout comportement humain. » On voit ainsi comment s'opère, subrepticement, non seulement le glissement de la transmission à la communication mais aussi le passage du particulier au général par le relais d'une mathématisation universalisante. Dès le début des années 1950, le modèle de la communication de Shannon et Weaver va connaître un énorme succès en psychologie sociale expérimentale, en sociologie des organisations, en linguistique et en anthropologie. En résumé, le modèle de la communication proposé par Shannon et Weaver peut être énoncé comme suit : la communication est un processus de transfert de pensées entre personnes – par le relais du langage ; le langage est donc l'instrument de la communication, qui est elle- même l'instrument de la transmission des pensées. 2 Initiation à la communication/licence 1/Semestre 2/ Année 2019-2020 La communication est donc une activité verbale, orale ou – écrite. Les mots, telles de petites capsules, s'ouvrent dans les têtes pour livrer leur information. Mais des bruits, provoqués par le corps ou l'environnement, peuvent perturber la transmission, qu'il faudra alors répéter. Verbale, la communication est rationnelle et volontaire ; ce – n'est que par abus de sens que l'on parlera de communication non verbale ou de communication animale. C'est la décision d'envoi du message à un tiers qui institue l'acte de communication, qui se clôture dès réception de l'énoncé. Si la communication est un acte volontaire, pleinement – conscient, elle peut être évaluée, esthétiquement et éthiquement : elle peut être efficace, réussie, sinon gracieuse, tout comme elle peut être inutile, médiocre, sinon même pathologique. La communication s'enseigne, se corrige, se prescrit, au sein du couple comme au sein de l'entreprise La communication fonctionne sur la base de séquences – alternatives : de A vers B, et retour de B vers A. On retrouve ainsi le schéma classique action/réaction (stimulus/réponse). La communication peut ainsi s'étudier expérimentalement en – laboratoire ; des « variables » sont mises en jeu et le chercheur observe les effets de certaines, appelées « indépendantes », sur d'autres, appelées « dépendantes ». Il considère qu'il est lui- même en dehors du système qu'il a créé. Après le model de Chanon et Weaver, l’ecole de Palo Alto a vu le jour avec un groupe de chercheur réuni à Palo Alto. Pour les autres membres de ce collège invisible, « nous participons à la communication comme si nous étions des musiciens d'un orchestre sans chef ». L'orchestre joue parce que nous avons appris par cœur sans le savoir une même partition au cours de notre enfance – la partition, c'est la culture, en quelque sorte – et aussi parce que, dans chaque mouvement, nous parvenons à nous accorder en nous écoutant – on retrouve l'idée de synchronie interactionnelle. Cette image de l'orchestre, qui peut être dangereuse sur le plan politique (l'orchestre sociétal appelle un chef pour mieux jouer), n'a qu'une fonction pédagogique : suggérer que la communication peut être conçue non pas seulement comme une transmission mais comme un partage, comme une participation à la culture. Cette vision de la communication, qui trouvera peu à peu sa formulation au cours des années 1950 et 1960, peut être résumée de la façon suivante : la communication est envisagée comme une activité sociale – permanente, à laquelle tous les membres d'une société ne peuvent pas ne pas participer. La participation à la communication s'opère à différents niveaux, selon de multiples modalités verbales et non verbales. L'intentionnalité ne détermine pas la communication, puisque – l'acte réalisé dans l'ici-et-maintenant de l'interaction n'est qu'un moment dans un processus beaucoup plus vaste. La communication ne peut s'envisager en termes de succès ou d'échec, de normalité ou de pathologie puisqu'il s'agit d'un – construct permettant d'appréhender la dynamique de la vie sociale. 3 Initiation à la communication/licence 1/Semestre 2/ Année 2019-2020 La communication est envisagée dans une perspective – intergénérationnelle ; la dyade émetteur-récepteur ou le couple question-réponse ne sont que des cadres de perception propres à certains groupes sociaux ; ils ne peuvent donc servir d'unités d'analyse. Le chercheur fait nécessairement partie du système qu'il – étudie, qu'il travaille ou non dans sa propre culture ; il ne lui est jamais possible d'observer la vie sociale comme s'il était derrière une vitre sans tain 2- Nuance entre communication et information De nos jours, beaucoup des gens ont du mal à définir ce qu’est précisément un journaliste. La loi n’a jamais précisé en quoi cette profession consistait exactement dans sa mission. d’où un flou sur la statut et le rôle du journaliste et ainsi qu’une confusion entre information journalistique et communication institutionnelle, propagande, expression personnelle etc. Actuellement, un contenu informatif est dit de presse quand : Il concerne l’actualité. Il comporte théoriquement un minimum d’information d’intérêt généal. la différence de l’information journalistique, la communication ne se soucie que d’intérêt privé (entreprise privée ou publique, collectivité, association...). LE PROCESSUS DE LA COMMUNICATION : Par processus de communication, nous entendons l’aspect dynamique de la communication qui porte sur le message, sa transmission et tout ce qui est de nature à favoriser sa compréhension ou à la perturber. Nous étudions successivement dans ce chapitre les principaux éléments composant ce processus, certaines difficultés l’entravant et quelques principes à suivre pour une communication efficace qu’un intervenant en direction des jeunes devra prendre en considération pour pouvoir mettre en application ses interventions. 1-1- Eléments composant le processus de la communication : La communication se produit dans un contexte à partir de l’émission et la réception des messages. Elle réalise un certain effet et comporte une possibilité de réaction. Le contexte : Toute communication se produit dans un contexte ou environnement spécifique qu’appelle « contexte. Celui- ci influence tout ce que l’on dit et la manière de la dire. Il compte au moins quatre aspects indépendants et interactifs : le physique ( environnement tangible ou concret, on ne parle pas de la même manière dans une salle de réunion ou dans une cafétéria), le culturel( les styles de vie, croyances, valeurs.) Le socio-physiologique ( le caractère formel ou informel de la situation, les relations de statut…) et le temporel. L’émetteur : 4 Initiation à la communication/licence 1/Semestre 2/ Année 2019-2020 C’est celui qui émet le message en vue de susciter une réaction chez le destinataire. Pour ce faire, il devra disposer des informations suffisantes pour connaître ses destinataires la réponse qu’il attend, il devra savoir coder son message en fonction du décodage de l’autre et maîtriser les techniques de transmission du message. Le récepteur : C’est celui à qui destiné le message, auprès de qui l’émetteur tend à susciter une réaction. Lors de la réception du message transmis, le récepteur essaie de traduire les informations ( les codes) reçus sous forme de significations comprises uploads/Management/initiation-a-la-communication-cours-l1-intecsup-2020-2021.pdf
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- Publié le Sep 19, 2021
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