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HAL Id: dumas-00736362 https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-00736362 Submitted on 28 Sep 2012 HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés. Entrer dans l’écrit par la dictée à l’adulte Marine Bellenge To cite this version: Marine Bellenge. Entrer dans l’écrit par la dictée à l’adulte. Education. 2012. ￿dumas-00736362￿ MASTER 2 SMEEF SPÉCIALITÉ « PROFESSORAT DES ÉCOLES » ANNÉE 2011/2012 SEMESTRE 4 INITIATION À LA RECHERCHE MÉMOIRE NOM ET PRÉNOM DE L'ÉTUDIANT : BELLENGE Marine SITE DE FORMATION : Gravelines SECTION : M2A Intitulé du séminaire de recherche : Langage Intitulé du sujet de mémoire : Entrer dans l'écrit par la dictée à l'adulte Nom et prénom du directeur de mémoire : SALAGNAC Nathalie Direction 365 bis rue Jules Guesde BP 50458 59658 Villeneuve d’Ascq cedex Tel : 03 20 79 86 00 Fax : 03 20 79 86 01 Institut Universitaire de Formation des Maîtres Site web : www.lille.iufm.fr École interne de l'Université d'Artois Sommaire Introduction ........................................................................................................................... 1 Du côté de la théorie .............................................................................................................. 2 I. Apprendre à parler ...................................................................................................... 2 1. Parler : une compétence innée? ........................................................................... 2 2. Une activité complexe ......................................................................................... 3 3. Parler : pour quoi faire? ....................................................................................... 4 II. Apprendre à écrire................................................................................................... 6 1. Qu'est-ce qu'écrire ............................................................................................... 6 2. Différences entre langue orale et langue écrite ................................................... 8 3. Passage de l'oral à l'écrit ...................................................................................... 9 III. La dictée à l'adulte ................................................................................................ 12 1. définition et buts ................................................................................................ 12 2. activité de l'élève ............................................................................................... 13 3. le rôle de l'adulte ............................................................................................... 15 Méthodologie ................................................................................................................... 18 1. Observation ....................................................................................................... 18 2. Lieu ................................................................................................................... 18 3. Dispositif ........................................................................................................... 19 4. déroulement ....................................................................................................... 20 Du coté des pratiques : analyse des situations ..................................................................... 21 I. Analyse de mon comportement lors des deux activités. ........................................... 23 1. Les différentes fonction de l’étayage ................................................................ 23 2. le rôle des lectures et relectures ........................................................................ 26 II. Analyse du comportement de l’élève .................................................................... 29 1. L’élève face à cette situation particulière de production d’écrit : la dictée à l’adulte. ........................................................................................................................ 29 2. L’élève face aux genres : le récit et la restitution de consigne .......................... 32 Conclusion ........................................................................................................................... 36 1 Introduction Qu’est-ce qu’écrire ? Que se passe-t-il quand l’élève est amené à produire ces premiers énoncés écrits ? Pour écrire un texte l’élève ne doit pas uniquement maîtriser le geste graphique de l’écriture. Ecrire c’est prendre conscience des nombreuses composantes de l’écrit. Faire le lien entre la chaîne graphique et la chaîne sonore n’est pas suffisant. Même une fois le système d’écriture maitrisé, l’élève doit prendre conscience de la distance entre la langue orale et la langue écrite. A l’écrit les règles ne sont plus les mêmes qu’à l’oral, cette distance peut alors représenter un obstacle. Alors à partir de quand peut- on apprendre à écrire ? Il s’agit donc de voir comment un élève qui ne maîtrise ni le code ni les correspondances graphèmes - phonèmes peut entrer dans l’écrit. La dictée à l’adulte qui ne nécessite pas la maîtrise de ces dernières composantes peut donc être perçue comme un moyen de développer la prise de conscience des normes de l’écrit. Elle est d’ailleurs sollicitée dans les instructions officielles qui visent, dès l’école maternelle, la découverte de l’écrit. Principalement évoquée dans le B.O de 2008 dans la partie concernant la maternelle, cette activité est peu développée dans les cycles suivants. Cependant, son utilisation pourrait être pertinente avec des élèves déjà scripteurs. En effet, libéré des contraintes orthographiques, l’élève focaliserait son attention sur une autre tâche « dire l’écrit », adapter son langage oral aux normes de l’écrit. Cette inversion des rôles permettrait à l’apprenant de se concentrer uniquement sur l’élaboration cognitive de son texte. Je souhaite m’intéresser au problème suivant : Comment l’enfant entre-t-il dans l’écrit grâce à la dictée à l’adulte. Pour répondre à cette question, j’ai choisi de mener moi-même cette activité avec un élève de CP, qui commence à se familiariser et à maîtriser le code. Ma réflexion s’organisera tout d’abord autour d’une approche théorique centrée sur les compétences mises à l’œuvre dans la dictée à l’adulte, puis sur l’analyse de deux activités menées avec un élève. Il s’agit de voir comment, lors d’une activité de dictée à l’adulte, l’élève parvient à construire un écrit à travers un oral adapté aux interventions de l’adulte. 2 Du côté de la théorie I. Apprendre à parler 1. Parler : une compétence innée? Mon observation se base avant tout sur l'oral de l'enfant, première apparition du langage chez l'être humain. La forme orale du langage serait ainsi plus « naturelle » que la forme écrite. En effet, L'enfant apprendrait à parler à partir d'une origine biologique, d'un patrimoine génétique. Lenneberg (1967) est l'un des premiers chercheurs à soutenir que le langage a une origine biologique et qu'il n'est pas appris. Son premier argument est que tous les membres de l'espèce parlent une langue, c'est la faculté du langage qui est la conséquence de notre patrimoine génétique. Il évoque également l'existence d'un organe, siège du langage. L'hémisphère gauche du cerveau correspond à la langue. Pour finir, il considère que l'oral est inné alors que l'écrit est acquis. Tous les humains parlent mais tous les humains n'écrivent pas. Pour Chomsky (1969) également, la langue a quelque chose d’inné et est caractéristique de l'espèce humaine. On n’apprend pas à l’enfant des règles pour parler et pourtant il produit des énoncés corrects. Il note par exemple que peu importe le milieu, avant 5 ans, tous les enfants sont capables d'utiliser la grammaire d'une langue. Il considère que l'enfant a en lui certaines dispositions innées parmi lesquelles l'élaboration de la grammaire. Pour lui, il y a nécessairement quelque chose d'inné dans la syntaxe, sinon comment expliquer qu'un enfant qui n'a pas été à l'école puisse maîtriser et produire des énoncés nouveaux. Il évoque la notion de grammaire universelle, parmi toutes les phrases possibles, l'enfant va sélectionner celles qui sont compatibles avec la langue de son environnement. Le milieu a donc un rôle de déclencheur, et c'est dans cet environnement linguistique que le langage se construit. De même, Mc Neil (1971), considère que les structures profondes du langage sont innées. Il évoque l'existence d'un « bagage linguistique génétique ». Il semblerait cependant que l’enfant apprenne à parler avec l’adulte, il réinvestirait ce qu’il entend. A ce propos, Agnès Florin (1999), relève la rapidité des acquisitions. En effet, contrairement au chimpanzé par exemple, l'enfant n'a pas besoin d'un travail répétitif et systématique sur le vocabulaire. Elle définit l'enfant comme « un partenaire très actif dans la communication avec ses congénères ». En effet, dès les premières semaines et avant même de savoir parler, l'enfant cherche à établir un dialogue, par des moyens non 3 verbaux comme le babillage par exemple. Elle parle d'une « sorte d'appétit du langage » qui témoigne « d'un intérêt inné pour le langage ». D'après les théories béhavioristes, l'acquisition du langage serait dû à un ensemble de relations stimulus-réponse. Dans le cadre de mon sujet par exemple, la dictée à l'adulte, les réactions de l'adulte auraient un impact sur le « parler » de l'élève, qui évoluerait en fonction du discours de l'adulte. Selon Reuchlin (1986), c'est le retour du comportement de l'enfant dans l'environnement qui lui permet d'acquérir le langage. Les premiers mots de l'enfant par exemple décrivent son environnement. Le rôle de l'entourage dans l'acquisition du langage est un renforcement affectif, les productions non renforcées disparaissent du discours de l'enfant. De la même façon, Skinner (1978), définit l'apprentissage de la langue comme apprentissage par induction. Dans cette conception, on considère que l'individu est tellement riche en potentialité qu'il en devient incompétent. Il doit sélectionner les potentialités qui sont en lui et qui sont compatibles avec l'environnement. Parler relèverait donc en partie d'une composante innée qui comporte deux principes fondamentaux : un générateur de diversité (représentation mentale sans influence de l'extérieur) et un mécanisme de sélection qui compare les représentations externes avec celles issues de l'environnement. 2. Une activité complexe « Apprendre à parler ce n’est pas apprendre des mots. » (Laurence LENTIN, 1998). Si de nombreuses recherches portent sur l'oral et si j'ai moi-même choisit d'aborder ce sujet c'est bien parce que son acquisition n'est pas si simple. Parler ce n’est pas juxtaposer des mots les uns à la suite des autres. Cet acte nécessite une organisation. Agnès Florin (1999) compare l'apprentissage du langage chez les animaux et chez les enfants. Selon elle, contrairement aux animaux, maîtriser le langage pour l'enfant ne consiste pas à « associer des signes ou des mots, à des objets ». L’enfant qui apprend à parler est en activité, dans un processus de verbalisation. Il entre dans un uploads/Management/ bellenge-marine.pdf

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  • Publié le Aoû 26, 2022
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