1/50 Institut Universitaire de Formation des Maîtres Champagne-Ardenne Mémoire
1/50 Institut Universitaire de Formation des Maîtres Champagne-Ardenne Mémoire professionnel Mathématiques COMMENT UTILISER LES QCM DANS L'EVALUATION EN MATHEMATIQUES ? Auteurs : BOULERY Sophie STEPHANE Arnaud Tuteur : DEBARGE Régis Année 2004/2005 2/50 Table des matières Introduction................................................................................................................................ 3 1. L’évaluation ....................................................................................................................... 4 1.1. Définition et fonctionnement. .................................................................................... 4 1.2. L’évaluation diagnostique.......................................................................................... 5 1.3. L’évaluation formative............................................................................................... 5 1.4. L’évaluation sommative............................................................................................. 6 1.5. Sociologie sur l’évaluation......................................................................................... 7 1.5.1. Intérêt pour l’évaluation..................................................................................... 7 1.5.2. Docimologie....................................................................................................... 7 1.5.3. Facteurs de fluctuation. ...................................................................................... 8 2. Le Questionnaire à Choix Multiples .................................................................................. 9 2.1. Définition et différents types...................................................................................... 9 2.2. Les avantages et inconvénients ................................................................................ 10 2.3. L'utilisation............................................................................................................... 11 2.4. L'élaboration............................................................................................................. 11 2.5. Le choix des distracteurs.......................................................................................... 12 2.6. La notation................................................................................................................ 14 3. Les expériences ................................................................................................................ 16 3.1. Premiers contacts avec les QCM.............................................................................. 16 3.1.1. En classe de Cinquième.................................................................................... 16 3.1.2. En classe de Première S ................................................................................... 17 3.2. Evaluation diagnostique........................................................................................... 19 3.3. Comparaison QCM/devoir classique, sur une évaluation sommative...................... 23 3.3.1. Comparaison en classe de Cinquième.............................................................. 24 3.3.2. Comparaison en classe de Première S.............................................................. 26 3.3.3. Bilan ................................................................................................................. 28 3.4. Evaluation formative................................................................................................ 29 4. Conclusion........................................................................................................................ 32 Bibliographie............................................................................................................................ 33 Annexes.................................................................................................................................... 34 3/50 Introduction Le QCM (Questionnaire à Choix Multiples) a fait son entrée dans les épreuves du baccalauréat S en septembre 2003 et a été généralisé aux épreuves de juin 2004, dans les séries S et ES. Pourquoi l'apparition d'un tel mode d'évaluation ? Le QCM a plutôt mauvaise réputation : on lui reproche d'être trop facile, de laisser une place trop importante à la chance, de réduire la réflexion des élèves. Cependant de nombreuses écoles supérieures basent leur recrutement sur des QCM, les facultés de Médecine testent leurs étudiants avec des QCM, même l'IUFM sélectionne les candidats en première année de Professeur des Ecoles avec des QCM. Pourquoi un tel choix ? Tout simplement : la correction d'un QCM est équitable, et l'équité est la chose primordiale dans le cadre d'un examen ou d'un concours. De plus, la simplicité et la rapidité de correction sont des éléments non négligeables lorsqu'on se trouve devant une quantité de copies aussi conséquente. De part son importance grandissante, il nous est apparu naturel de nous pencher sur ce système d'évaluation. Nous sommes, pour l'un, en charge d'une classe de Première S de 18 élèves, au lycée Thomas Masaryk de Vouziers, et pour l'autre, d'une classe de Cinquième de 29 élèves, au collège Professeur Nicaise de Mareuil-Le-Port. Il nous a semblé intéressant de mener des expériences dans ces deux niveaux, pour étudier les réactions d'élèves de Première S, déjà confrontés aux QCM dans un cadre transdisciplinaire (Right or Wrong par exemple), et d'élèves de Cinquième, moins expérimentés dans ce domaine. Nous allons donc essayer, dans ce mémoire, de donner des pistes d'utilisation des QCM dans les différentes évaluations que nous sommes amenés à utiliser dans notre pratique pédagogique. 4/50 1. L’évaluation 1.1. Définition et fonctionnement. L’évaluation est un jugement de valeur porté sur une compétence, une intelligence ou encore un comportement. Ainsi, évaluer, ce n’est pas seulement attribuer une note à une prestation écrite ou orale mais, plus généralement, se donner les moyens pour émettre un avis sur des critères préalablement sélectionnés. Cette définition étant donnée, une question se pose : pourquoi l’évaluation occupe une place aussi importante dans le monde scolaire ? En effet, les élèves sont continuellement face à ce système d’évaluation dont le but est de déterminer leurs capacités ou non à assimiler un certain nombre de compétences. Ces compétences sont déterminées par le contenu des programmes de chaque classe et c’est pourquoi le professeur est amené à émettre des jugements de valeur. Il ne le fait heureusement pas n’importe comment ; à la suite des critères à atteindre par les élèves, qu’il dégage des programmes, le professeur met en place un certain nombre d’indicateurs lui permettant de valider l’assimilation, par l’élève, de la compétence établie. Et ce système se répète à chaque nouvelle notion abordée. La place de l’évaluation est donc prépondérante dans le cursus de l’élève car elle permet de se rendre compte de la compréhension des apprentissages enseignés par les professeurs. Mais, comme il a été dit précédemment, évaluation ne signifie pas obligatoirement note, comme la majorité des gens pourrait le penser. En effet, le professeur ayant listé un ensemble de compétences à assimiler par sa classe, il se doit de vérifier si c’est le cas ou non, mais à aucun moment il n’est précisé à l’enseignant de noter le travail accompli. Le système de notation, comme on peut le voir dans les différentes classes, est en réalité un usage de coutume ou encore ancré dans le système scolaire, peut-être par le fait qu’il est demandé à chaque enseignant d’apposer une note dans la case qui lui est appropriée sur chaque bulletin scolaire de ses élèves. Ainsi, il nous est demandé de placer un élève sur une échelle de notes devant représenter sa capacité de compréhension des notions en cours, mais il n’y a aucune recommandation sur les moyens d’aboutir à cette note. L’évaluation pourrait donc très bien se faire sans notation intermédiaire, en utilisant seulement, par exemple, des grilles de compétences avec des croix justifiant ou non la maîtrise de ces dernières. D’ailleurs, ce système peut être d’autant plus bénéfique que l’incertitude dans la notation est relativement grande, comme nous le verrons par la suite. 5/50 D’autre part, la notation rentre réellement dans un état de bilan de connaissances alors qu’il existe d’autres formes d’évaluation. 1.2. L’évaluation diagnostique. Le but de l’évaluation diagnostique est d’observer les lacunes des élèves pour connaître les points à bonifier avant de comprendre une nouvelle notion. Cette méthode va donc être utilisée par l’enseignant au début d’un nouveau chapitre pour vérifier qu’il ne va pas "bâtir du neuf sur du sable". Les résultats connus par l’enseignant, il pourra, le cas échéant, mettre en place des moyens de remédiation pour rappeler, ou même inculquer, ces apprentissages antérieurs. De part son format, donner un ensemble de réponses peut faire rejaillir des souvenirs, et sa rapidité d’exécution comme de correction, le QCM semble rentrer dans ce mode d’évaluation. En outre, il permet également de toucher un large éventail de compétences. Cette phase d’introduction n’a donc pour objectif que de placer la classe au niveau des pré-requis (savoirs ou savoir-faire) nécessaires pour suivre le début du nouveau chapitre, elle n’entre pas dans le cadre d’une évaluation notée permettant de placer les élèves dans une norme, que l’on ne connaît pas toujours. 1.3. L’évaluation formative. Le but de l’évaluation formative est de guider l’élève dans son travail scolaire. Elle cherche à situer ses difficultés pour l’aider à découvrir des procédures qui lui permettent de progresser dans son apprentissage. Elle diffère de l’évaluation diagnostique du fait que les erreurs sont normales et caractéristiques d’un certain niveau de développement de son apprentissage. Elle assure donc une régulation dans le processus d’enseignement pour permettre aux élèves d’atteindre les objectifs visés. Les élèves vont être évalués par rapport à eux-mêmes, il n’y a pas de comparaison entre élèves ou de question de niveau, mais juste une question de maîtrise d’objectifs préalablement établis. On parle d’ailleurs d’objectif général pour un énoncé d’intention pédagogique, décrivant en termes de capacité de l’élève l’un des résultats escomptés d’une séquence d’apprentissage. Cette analyse par objectifs permet de construire une stratégie de formation ou d’action. La remédiation va donc être au cœur de ce système et celle-ci va d’ailleurs pouvoir s’effectuer par de la différenciation, par exemple, puisque chaque élève ou groupe d’élèves se trouve face à un contrat lui permettant d’atteindre les objectifs requis. Mais ces méthodes se heurtent au problème suivant : l’enseignant étant, tout de même, amené à bouleverser son organisation pédagogique pour faire fonctionner 6/50 l’ensemble de la classe, il peut avoir tendance à utiliser cette évaluation avec parcimonie alors qu’elle semble devenir légitime puisqu’elle place l’élève au cœur de l’apprentissage, c’est-à- dire là où il doit être. Mais ce problème ne nous amènera-t-il pas tout bonnement à une réforme pédagogique profonde ? Cette évaluation formative permet également d’obtenir une interactivité entre l’apprenant et les interlocuteurs que peuvent être les enseignants, un dialogue qui ne peut qu’apporter du positif dans l’ambiance de classe ou les relations élève/professeur. Il est peut- être alors possible d’aboutir à une forme d’autogestion de l’apprenant dans le sens où connaissant les points qu’il doit travailler pour maîtriser les objectifs définis, il va pouvoir de lui-même faire certaines démarches pour corriger ses lacunes. Une nouvelle fois, le QCM rentre tout à fait dans le cadre puisqu’il permet très rapidement de vérifier les progrès enregistrés par l’apprenant, d’autant plus rapidement en utilisant l’outil informatique par exemple (autonomie, possibilité de donner des conseils à la suite d’une question, changement de valeurs rapide pour se tester de nouveau sur la compétence). 1.4. L’évaluation sommative. Le but de l’évaluation sommative est d’effectuer un bilan, partiel ou complet, d’un ensemble d’apprentissages. Cette évaluation est certainement la plus connue et la plus utilisée des trois. Elle fait partie de cette habitude de l’enseignant de vouloir placer les élèves par rapport à uploads/Management/ boule-ry.pdf
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- Publié le Dec 13, 2022
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