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Fournir aux cadres supérieurs, aux conseils d’administration et aux comités d’a

Fournir aux cadres supérieurs, aux conseils d’administration et aux comités d’audit des informations concises sur des sujets liés à la gouvernance. Numéro 83 | Août 2017 TONE AT THE TOP | Août 2017 1 T O P TONE at the ® Ce que les responsables de l’audit interne devraient savoir des attentes des parties prenantes Les dirigeants, les administrateurs et les membres de comités d’audit reçoivent régulièrement des recommandations quant à leurs attentes à l’égard de l’audit interne et aux modalités d’une collaboration efficace. En revanche, les recommandations allant dans l’autre sens, c’est-à-dire des dirigeants vers les responsables de l’audit interne, ne sont pas aussi nombreuses. Du moins, elles ne l’étaient pas avant la publication du rapport CBOK (Common Body of Knowledge) de la Fondation de l’audit l’interne de l’IIA, intitulé « Conseils dispensés par les parties prenantes à l’attention des responsables de l’audit interne ». Dans le cadre de l’enquête CBOK, de nombreux dirigeants et administrateurs du monde entier, travaillant en étroite collaboration avec les auditeurs internes, ont été interrogés. Il leur a été demandé d’indiquer comment les responsables de l’audit interne peuvent améliorer leur performance individuelle, diriger une équipe d’audit interne qui vise l’excellence, et contribuer à la réussite de leur organisation. Leurs avis ont mis en lumière des compétences figurant probablement déjà sur la liste des responsables de l’audit interne consciencieux et aspirant à être des conseillers de confiance : ■ ■ Connaître l’organisation. ■ ■ Être un leader. ■ ■ Comprendre et gérer les priorités et les demandes. ■ ■ Encourager un comportement éthique. Ces propositions ne sont pas à prendre comme étant des options. Bien au contraire, la plupart des personnes interrogées ont clairement exprimé que, selon elles, la performance du responsable de l’audit interne peut aussi bien conduire à la réussite qu’à l’échec de l’organisation. Sachant que le succès de l’organisation est en jeu, tout responsable de l’audit interne devrait prendre leurs conseils très au sérieux. Connaître l’organisation Afin de maîtriser cette compétence, le responsable de l’audit interne et la fonction d’audit interne doivent se considérer comme faisant partie intégrante des activités de l’organisation. Ils doivent développer une compréhension approfondie de la stratégie, du secteur d’activité, des principaux risques, des opérations et de la culture de l’organisation. Très souvent, la connaissance de l’organisation débute par une compréhension des motivations de la direction générale et du Conseil. Quels sont leurs besoins ? Quels pressions et objectifs influencent leur mode de réflexion ? Une fonction et un responsable de l’audit interne avisés placeront ces sujets incontournables en tête de leurs priorités et détermineront comment ils peuvent contribuer à répondre à ces besoins, à atténuer ces pressions et à atteindre ces objectifs. POWERED BY TONE AT THE TOP | Août 2017 2 A propos de l’IIA The Institute of Internal Audtors Inc. (IIA) est une association professionnelle qui compte plus de 190 000 membres répartis dans plus de 170 pays et territoires à travers le monde. Porte-parole mondial de la profession d’audit interne, l’IIA intervient en tant que leader incontesté dans les domaines de la formation, de la recherche et de la formulation de normes. The IIA 1035 Greenwood Blvd. Suite 401 Lake Mary, FL 32746 USA Abonnements gratuits Consultez le site www.theiia.org/tone pour vous abonner gratuitement. Avis des lecteurs Envoyez toutes vos questions et observations à l’adresse : tone@theiia.org. Conseil consultatif en matière de contenu Riches de plusieurs décennies d’expérience comme membres de la direction ou du conseil d’administration, les profes- sionnels énumérés ci-après ont revu le contenu de la présente publication : Martin M. Coyne II Michele J. Hooper Kenton J. Sicchitano L’intégration du responsable de l’audit interne au sein de l’organisation est fondamentale. En effet, les répondants à l’enquête CBOK sur les parties prenantes ont identifié la connaissance de l’organisation et de son environnement comme étant une compétence indispensable du responsable de l’audit interne. Une des personnes interrogées originaire d’Australie l’a même définie comme la particularité permettant au responsable de l’audit interne de proposer une approche pratique plutôt que théorique. La connaissance de l’organisation et de son environnement est donc un concept général qui couvre de nombreuses compétences, mais qui implique également une compréhension de ce qui sous-tend la réussite de l’organisation et les risques clés associés. Les risques sont souvent considérés comme faisant partie de la zone de confort naturelle de l’audit interne, un point de vue repris par près des deux tiers des parties prenantes ayant répondu à l’enquête CBOK. Toutefois, ces parties prenantes ont aussi suggéré que l’audit interne aille plus loin et joue un rôle plus actif dans l’analyse et l’évaluation des risques. Aussi souhaitable que puisse être la connaissance de l’organisation et de son environnement, elle n’est pas facile à atteindre. Elle ne s’acquiert pas en assistant à une ou deux formations. Elle exige que le responsable de l’audit interne, avec le soutien de la direction générale et des Conseils, bénéficie d’autant d’expérience que possible (l’expérience en matière de management des affaires est particulièrement précieuse), observe et apprenne de tous ceux qui dirigent ou gèrent l’organisation. Il est essentiel de savoir tirer les leçons des erreurs commises pour renforcer la connaissance de l’organisation et de son environnement. Être un leader Tout comme la connaissance de l’organisation et de son environnement, le leadership est un terme générique qui comprend de nombreuses caractéristiques individuelles. Les participants à l’enquête CBOK sur les parties prenantes attendent des responsables de l’audit interne qu’ils sachent mettre en évidence un bon nombre d’entre elles. Les responsables de l’audit interne devraient avoir une vision solide de la fonction d’audit interne, tournée vers l’avenir, adopter une approche stratégique des défis et des problématiques et y répondre avec audace et courage. Ils doivent faire preuve d’un jugement avisé fondé sur un raisonnement critique, une capacité d’analyse rapide et sur l’adaptabilité. Il leur faut trouver l’équilibre entre les défis présents et les opportunités futures, entre des connaissances générales et spécialisées et entre des compétences technologiques et humaines. TONE AT THE TOP | Août 2017 Faire preuve d’innovation est également une compétence très recherchée chez les responsables de l’audit interne afin qu’ils puissent jouer un rôle d’agent du changement. Ils doivent trouver les moyens d’être créatifs et envisager l’information et les enjeux d’une façon qui ne soit pas conformiste. Face à de telles attentes de la part des parties prenantes autour de la performance du responsable de l’audit interne, ces derniers ne peuvent plus se permettre de s’en remettre à « la façon dont nous avons toujours travaillé ». Les problèmes actuels exigent des solutions actuelles. Et bien entendu, dans la mesure où, par définition, les leaders ont besoins de suiveurs, les responsables de l’audit interne doivent savoir tisser des liens, et pas uniquement avec les auditeurs internes, mais également avec les autres collaborateurs, les hauts dirigeants, le comité d’audit, les clients et les autres parties prenantes. Cela nécessite une aptitude à encourager la discussion et la volonté d’écouter les points de vue des autres. Il est important de garder à l’esprit que le renforcement des relations fonctionne dans les deux sens. Comprendre et gérer les priorités et les demandes Toute organisation gère un ensemble de priorités et de demandes qui cohabitent rarement en parfaite harmonie. L’audit interne, de par sa nature, se trouve au cœur de ces disparités. En tant que leader de l’audit interne, le responsable de l’audit interne endosse la double responsabilité de définir les priorités et de veiller à ce que chacun comprenne le sens des décisions prises. Les personnes interrogées dans le cadre de l’enquête CBOK sont catégoriques, le responsable de l’audit interne doit prendre le recul nécessaire pour avoir une vue d’ensemble lorsqu’il évalue les priorités parfois contradictoires. Qu’est-ce qui est fondamental pour l’organisation et quels sont les risques ? Cette démarche ne pourra fonctionner de manière infaillible que si le responsable de l’audit interne met en place une fonction d’audit interne qui se veut transparente, objective et libre de toute préoccupation politique. Pour autant, les décisions prises ne feront pas l’unanimité. De nombreuses parties prenantes ayant répondu à l’enquête ont reconnu la position délicate dans laquelle se trouvent les responsables de l’audit interne. Elles les encouragent à se positionner de manière audacieuse à répondre avec franchise et à adopter une attitude professionnelle avec toutes les parties prenantes. D’autres compétences relationnelles sont également requises dans des situations difficiles. En effet, les efforts qui seront préalablement déployés pour développer des relations ouvertes et respectueuses avec les collaborateurs à tous les niveaux de l’organisation permettront d’échanger avec les bonnes personnes sur les bons sujets. Une fois les discussions engagées, les responsables de l’audit interne devront communiquer régulièrement et avec franchise, étayer leurs recommandations en s’appuyant sur les faits et les causes, employer le langage de l’organisation et tendre vers le consensus. Les responsables de l’audit interne doivent également être prêts à communiquer tout aussi régulièrement et avec la même franchise avec le comité d’audit et le Conseil, qui devraient être réceptifs à leurs suggestions. Non seulement cela favorise le maintien d’une fonction d’audit interne indépendante, mais selon uploads/Management/ ce-que-les-responsables-de-l-x27-audit-interne-devraient-savoir-des-attentes-des-parties-prenantes.pdf