CHAPITRE 2 : LA DEMARCHE DE L’AUDIT FINANCIER SECTION 1 : PRESENTATION DE L’APP
CHAPITRE 2 : LA DEMARCHE DE L’AUDIT FINANCIER SECTION 1 : PRESENTATION DE L’APPROCHE D’AUDIT 1- SCHEMA DE L’APPROCHE D’AUDIT Phase 1 Phase 2 Phase 3 Phase 4 2- DEFINITION ET ENCHAINEMENT DES PHASES Quelle que soit l’étendue de la mission, l’audit commence par la prise de connaissance (phase 1) au cours de laquelle l’auditeur collecte un volume important d’informations sur l’entreprise. Cette phase lui permet de constituer ou de mettre à jour son dossier permanent (Permanent Audit Files PAF) et en même temps d’identifier les risques inhérents de la mission. Ce qui lui permet de déboucher sur la phase 2 (l’évaluation du contrôle interne). L’évaluation du contrôle interne et la définition de la stratégie d’audit est la phase clé de la démarche. Au cours de cette phase l’auditeur apprécie tout le dispositif de contrôle interne dans le but d’évaluer le risque de contrôle et de déterminer le niveau adéquat de contrôles de validation à exécuter. La phase 3 : exécution des contrôles substantifs comprend conformément à la stratégie définie à la phase précédente : Des tests de vérification du fonctionnement des contrôles ; Des tests de validation des comptes ; Des procédés de revue analytique. A l’issue de cette phase, l’auditeur dispose de toutes les conclusions : constats, recommandations lui permettant : De porter son opinion sur la qualité des comptes et des états financiers ; De rédiger ses conclusions et rapports (phase 4). Cette approche allant du général au spécifique est qualifiée de TOP DOWN. 3- ETALEMENT DES PHASES DANS LE TEMPS L’étalement dans le temps de ces étapes, conduit à distinguer deux grandes phases : FINAL INTERIM PRISE DE CONNAISSANCE DE L’ENTREPRISE (Collecte et Mise à jour de l’information) EVALUATION DU CONTROLE INTERNE ET DU RISQUE DE CONTROLE TESTS DU FONCTIONNEMENT DES CONTROLES REALISATION DES CONTROLES SUBSTANTIFS FINALISATION DE L’AUDIT a) L’intérim Une phase préliminaire (dite intérim dans le jargon des auditeurs) recouvre la prise de connaissance de l’entreprise, l’évaluation du contrôle interne y compris la vérification du fonctionnement des contrôles mis en place par l’entreprise. Lorsque c’est possible, cette phase doit avoir lieu suffisamment tôt avant la date de clôture pour permettre la mise en œuvre des opérations nécessaires à la correction de certaines anomalies, mais pas trop tôt pour que les conclusions tirées puissent être valables pour tout l’exercice. Dans tous les cas, cette phase se déroule avant le déclenchement des travaux de validation (ou de contrôle des comptes). L’auditeur effectue une intervention ponctuelle à la date de clôture de l’exercice pour certains travaux spécifiques de fin d’exercice (inventaires, confirmations de soldes des tiers ou circularisassions…). b) Phase finale La phase finale de validation des comptes (dite final), se situe au début de l’exercice suivant la clôture de l’exercice, quand les comptes annuels sont arrêtés et mis à la disposition du cabinet d’audit. Cette distinction n’est pas toujours respectée dans la mesure où, selon les missions : - Certaines étapes se trouvent regroupées ; - Les travaux de contrôle des comptes ne peuvent être anticipés. L’existence de systèmes informatisés ne change rien à la démarche générale de l’audit telle que décrite dans ce cours. SECTION 2: PRISE DE CONNAISSANCE DE L’ENTREPRISE ET TRAVAUX PREPARATOIRES 1- EXIGENCE DES NORMES Les normes d’audit prévoient que « l’auditeur doit connaître suffisamment les affaires de l’entreprise pour être en mesure de comprendre les circonstances, les opérations et les pratiques qui, selon lui, devraient être prises en considération dans la vérification des états financiers ». 2- IMPORTANCE DE LA PRISE DE CONNAISSANCE Lors de la prise de connaissance de l’entreprise, l’auditeur cherche à collecter un maximum d’informations sur l’entreprise et son environnement afin de mieux connaître l’entreprise et de détecter l’existence de risques pour orienter sa mission. Son objectif n’est pas de vérifier le bien-fondé des informations, mais de les analyser en s’assurant toutefois qu’elles ne semblent pas incohérentes. Son objectif est : d’acquérir une connaissance générale de l’entreprise et de son environnement, avec pour objectif d’identifier les risques propres à cette entreprise ; d’identifier les systèmes et les domaines significatifs, afin de déterminer les éléments sur lesquels il va concentrer ses travaux ; de rédiger un plan de mission, afin de préciser et de formaliser la nature, l’étendue et le calendrier des travaux. 3- TECHNIQUES ET MOYENS DE LA PRISE DE CONNAISSANCE Les techniques utilisées relèvent essentiellement de l’entretien avec les différentes personnes qui sont susceptibles de lui fournir une information appropriée, de l’analyse de la documentation interne et externe obtenue, de la visite des locaux. L’examen analytique des données financières les plus récentes permet également de déceler les tendances et de mieux appréhender les domaines les plus significatifs. L’auditeur dispose des moyens décrits ci-après pour acquérir les informations nécessaires à la prise de connaissance. prendre connaissance des termes et conditions de la mission ; une liste indicative des informations devrait être envoyée à l’entité à auditer quelques jours avant le démarrage de la mission ; la prise de contact avec son prédécesseur ; les entretiens avec les dirigeants auprès desquels il recherchera les informations nécessaires sur les décisions qui peuvent avoir une incidence sur les comptes ; la prise de connaissance des comptes annuels, des comptes intermédiaires et des documents prévisionnels afin d’analyser la situation financière et la rentabilité de l’entreprise ; les informations utiles à l’exercice de sa mission qu’il peut recueillir auprès des tiers qui ont accompli des opérations pour le compte de la société par le biais de la circularisation (banques, fournisseurs, clients, avocats, conseils juridiques etc.) ; les diverses publications internes ; les rapports des auditeurs internes ; la législation applicable à l’entreprise ; les rapports financiers d’entreprises similaires exerçant dans le même secteur ; la presse financière et les revues spécialisées du secteur d’activité ; les publications des organismes professionnels. Cette phase implique en pratique les travaux ci-après : collecter ou mettre à jour l’information générale sur l’entreprise, par des demandes de renseignements, par des entretiens et s’il y a lieu par l’observation physique ; revoir le dossier d’audit de l’exercice précédent. Cette revue permet à l’auditeur d’avoir bien présentes à l’esprit toutes les inefficiences, ainsi que les améliorations à apporter ; analyser les donner financières récentes et les tendances découlant des états financiers des années précédentes : examen analytique, études de ratios, consultation des statistiques officielles des états financiers intermédiaires et comparaisons avec les budgets ; se documenter sur les principes comptables et les règlementations spécifiques à l’entreprise à vérifier. A cette étape de l’audit, l’auditeur procède à la constitution du dossier permanent ou permanent audit files (PAF) classé par sections d’après l’index numérique qui figure en annexe. SECTION 3 : EVALUATION DU CONTROLE INTERNE ET ELABORATION DE LA STRATEGIE D’AUDIT 1- GENERALITES SUR LE CONTROLE INTERNE Après avoir pris connaissance de l’entreprise et sélectionné les données et jugements sur lesquels il fera porter ses contrôles, l’auditeur va chercher à comprendre comment chacun de ces éléments est généré par le système d’information de l’entreprise. Cette recherche doit lui permettre d’identifier les contrôles pertinents mis en place par la direction de l’entreprise pour prévenir la survenance des erreurs, des anomalies et des fraudes. Elle permet aussi d’identifier les risques d’erreurs. 1.1. Définition Par contrôle interne, on entend l’ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise de l’entreprise. Le contrôle interne a pour objectifs : 1. la protection et la sauvegarde du patrimoine y compris la prévention de la fraude ; 2. la conformité aux différentes lois et réglementations applicables ; 3. le respect constant des instructions et des règles de gestion définies par la direction ; 4. la diffusion d’une information financière et comptable fiable et rapidement disponible ; 5. le développement de la rigueur et l’amélioration des performances (efficacité opérationnelle, rationalisation des tâches). 1.2. Responsabilité Le contrôle interne est mis en place et entretenu par la direction de l’entreprise afin de prévenir et de détecter les erreurs, les fraudes et les anomalies pouvant affecter les comptes et les états financiers. Quant à l’auditeur, les normes actuelles d’audit lui prescrivent "d’acquérir une compréhension suffisante du contrôle interne pour pouvoir planifier sa mission et concevoir une approche d’audit efficace". 1.3. Importance pour l’auditeur d’examiner le contrôle interne L’examen du contrôle interne par l’auditeur externe vise deux buts essentiels : a) Déterminer la nature et l’étendue des vérifications qu’il devra effectuer. Celles-ci sont conditionnées par le degré d’efficacité du contrôle interne. En effet, si le contrôle interne révèle des faiblesses ou des lacunes, l’auditeur doit alors étendre et approfondir ses propres contrôles jusqu’à ce qu’il ait acquis une opinion sur la qualité des comptes et des états financiers. b) Déceler les insuffisances du contrôle interne de l’entreprise afin de proposer des améliorations en vue d’y remédier à temps et éviter des erreurs par la suite (rôle préventif). 2- PRINCIPES DE BASE DU CONTROLE INTERNE Les principes de base du dispositif de contrôle interne sont : Le contrôle interne prend appui sur des uploads/Management/ ch-2-la-demarche-d-x27-audit 2 .pdf
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- Publié le Jul 22, 2022
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