AUDIO et VIDÉO – UNITÉ 1 Vidéo 1 • Au cœur du tumulte, Guillaume Body Lawson a
AUDIO et VIDÉO – UNITÉ 1 Vidéo 1 • Au cœur du tumulte, Guillaume Body Lawson a décidé, un jour, de prendre son temps. Ex-directeur marketing, pendant dix ans, il a couru du matin au soir. Aujourd'hui, il travaille à son compte. Il a trouvé son équilibre. Je choisis, aujourd’hui, de ne pas être pressé, de me dire que la journée est trop courte. Je choisis les temps dans ma journée où je suis consacré à quelque chose. Je suis investi dans quelque chose. Quand j’ai une heure pour faire quelque chose, je passe pas vingt minutes à me dire que j’ai qu'une heure pour le faire, et je passe pas les quinze dernières minutes à me dire que je vais pas réussir à le faire. Inspiration, on relâche bien l’abdomen. • Depuis 2013, il enseigne le yoga. C’est 50 % de son activité professionnelle. Il invite ses élèves à reprendre leur souffle. Une parenthèse pour soi. Se retrouver, s’accorder un petit moment, c’est déjà beaucoup, en fait, et c'est rare ces moments qu’on a, qu’on peut s’accorder, en fait. Et on sent le brouhaha à l’extérieur et on sent le calme à l’intérieur. • Les Français sont de plus en plus nombreux à cultiver cet art de vivre. Pour preuve, sur ce créneau, des magazines fleurissent. Mieux comprendre ses émotions, fabriquer sa déco, cuisiner sain… Dans ce groupe de presse, pas moins de 5 titres sont édités, avec une progression de 12 % en 2016, alors que la presse écrite est en crise. Plus qu’une mode, un changement de mentalité. Je l’ai ressenti, au début des années 2000, quand je me suis rendu compte que le rapport à la nourriture était en train de changer, et c’est à ce moment-là que les magazines de cuisine ont commencé à fleurir. On était en train, il commençait à y avoir une conscience de « on ne veut pas bouffer, on veut se nourrir ». C’est pas la même chose. • Pas toujours facile de prendre soin de soi. Fabrice Midal, philosophe, ose un conseil. · ·Moi, je pense que la solution, aujourd’hui, c’est juste se foutre la paix, juste se dire, à différents moments dans la journée quand on est pris par la pression : « Je me fous la paix. » Juste ça, j’ai remarqué que ça suffit à enlever la pression. • Ce mode de vie exige aussi une certaine discipline pour ne pas se laisser happer par le courant. Guillaume Body Lawson s’y emploie chaque jour. Vidéo 2 • Cent trente-sept mètres de long, 56 de haut, 18 étages et 337 appartements, ce gros paquebot en béton que vous voyez derrière moi, est la bien nommée Cité radieuse du Corbusier. Inauguré à Marseille en 1952, ce bâtiment révolutionne le mode d’habitation collective. Bien plus qu’un architecte, Le Corbusier est un véritable visionnaire, un utopiste qui voit les choses en grand et en couleur. L’histoire de la Cité radieuse commence au lendemain de le Seconde Guerre mondiale. L’insalubrité et le manque de logements est alors un problème politique et social, auquel il est urgent d’apporter une solution. Le Corbusier est choisi pour ses idées modernistes en matière d’architecture. À travers ce choix, la ville de Marseille affirme aussi une volonté de transformer l’habitat en un authentique service public. Le Corbusier a donc carte blanche et profite de cette liberté pour mettre en place des aménagements en rupture totale avec le modèle du logement collectif traditionnel. Et c’est avec Ora-ïto, l’un des designers les plus avant-gardistes de sa génération, que nous allons en savoir plus. Bonjour Ora-ïto. Bonjour. • Comment ça va ? Très bien, merci. • Vous êtes designer, vous êtes marseillais, vous êtes très attaché à l’œuvre du Corbusier. Ouais. • Et en l’occurrence vous aimez beaucoup ce bâtiment, cette unité d’habitation. Oui. • Pourquoi ? C’était un véritable ovni quand ce bâtiment a été érigé, c’est-à-dire qu’à l’époque, il y avait une urgence pour loger les gens, et donc il fallait construire en verticalité, donc le plus haut possible, donc c’est un bâtiment qui est sur pilotis et qui est une véritable ville verticale. • Une ville verticale qui s’oppose aux traditionnelles villes pavillonnaires de l’époque, et Le Corbusier va encore plus loin : son unité d’habitation est la première à être dotée de services de proximité, d’une école maternelle sur le toit-terrasse, d’espaces collectifs d’échange et de balade à l’intérieur même de la cité. L’idée du Corbusier est terriblement novatrice et tranchait : désormais, c’est l’habitation qui doit s’adapter aux besoins de l’habitant. Là, nous sommes dans ce que l’on appelle « la rue commerçante ». Ici, il n’y a pas de notion de couloir ou de… C’est des rues. Et à l’époque, il y avait toute une série de différents commerces pour venir amplifier l’idée de vie dans la ville, et d’y apporter les fonctions nécessaires à la vie, tout simplement. Pour l’époque, c’était complètement révolutionnaire, déjà, d’avoir autant d’équipements dans un même immeuble. Il appelait ça des « machines à habiter ». Et ici, c’est le reflet parfait, je dirais de : et sa vision de l’habitat collectif, et en même temps de comment vivre ensemble et mieux. • Et vivre mieux pour Le Corbusier, c’est vivre dans un espace épuré, lumineux, coloré et bien sûr convivial. Dominique vit dans la cité depuis treize ans. Pour elle, c’est sûr, Le Corbusier est un véritable génie. Bonjour Dominique. Bonjour Louisa. • Comment allez-vous ? Bien et vous-même ? • Ben très bien, je suis très heureuse de vous rencontrer parce que vous… Je suis ravie de vous accueillir. • Merci. Vous, vous travaillez, vous vivez au Corbusier et on est d’ailleurs ici dans un endroit stratégique de la Cité radieuse. Oui, tout à fait. • Racontez-moi un petit peu ce lieu. Qu’est-ce que c’est ? C’était vraiment le cœur de la cité, ce cœur de la cité qui est voulu au sens, je dirais presque, de forum d’une cité au sens grec, où les gens se rencontrent, où ils viennent discuter. Au départ, ça devait être un restaurant communautaire et puis, dans les années 1960, il a été acheté par une société pour être un véritable restaurant. […] • Bonjour monsieur Sbriglio. · ·Bonjour. • Comment allez-vous ? · ·Très bien, merci. • Ah, je suis contente d’être là ! Alors là, on est dans l’appartement type, tel que Le Corbusier l’avait conçu et imaginé pour la Cité radieuse. · ·Absolument, ces appartements complètement révolutionnaires en 1945, qui sont en fait conçus comme des petites maisons, et vous le voyez, on est ici dans un système de duplex avec cette première séquence qui allie la cuisine, le coin repas et le séjour et puis un escalier qui permet, comme dans n’importe quelle maison individuelle, de monter dans les chambres. • Et le duplex est complètement révolutionnaire. · ·C’est une véritable conception nouvelle. En fait, il appelle ça « la cité-jardin verticale », c’est-à-dire, le vrai projet du Corbusier c’est d’essayer de construire des logements collectifs en ayant les mêmes qualités que les maisons individuelles, et d’ailleurs, quand il parle de l’unité d’habitations, il ne dit pas : « J’ai construit 350 logements. » Il dit : « J’ai construit 350 maisons. » TRANSCRIPTIONS DES ENREGISTREMENTS 186 cent quatre-vingt-six • Des logements sociaux dotés des techniques les plus innovantes. Du jamais-vu pour l’époque. Entre autres nouveautés, Le Corbusier met en place un système d’isolation thermique et phonique très performant, comme avec les portes-fenêtres, les premières de la ville à être dotées de double vitrage. · ·Comme vous pouvez le voir, si j’ouvre la porte, avec cette menuiserie, celle-ci vient se replier, en fait, contre le mur de la loggia et transforme cette loggia en véritable jardin suspendu, ouvert sur la nature. • C’est incroyable ! Et en même temps, ça permet de prolonger l’espace de l’appartement. · ·De le prolonger et c’est le même principe que le duplex : chaque fois qu’on veut donner plus de sensation d’espace par rapport à la superficie, Le Corbusier va jouer là-dessus. • Et l’autre rupture du Corbusier dans ces appartements, c’est cette cuisine ouverte. · ·Bien évidemment, parce que Le Corbusier avait remarqué que, traditionnellement, la maîtresse de maison était aliénée à l’autre bout du logement, puisque dans l’habitat traditionnel marseillais, la cuisine est une pièce fermée. Et avec cette cuisine ouverte, il permet la réinstallation d’une relation plus forte entre la maîtresse de maison et les autres membres de la famille. […] • Le rêve du Corbusier est donc de faire de sa cité un lieu idéal d’épanouissement social, familial et individuel. Sur le toit-terrasse, le premier du genre, l’habitant peut prendre soin de son corps et de son esprit : Le Corbusier y installe un gymnase, un théâtre en plein air et offre aux habitants, une vue à 360 degrés sur la ville, époustouflante. Je suis sur le toit-terrasse de la Cité radieuse du Corbusier, uploads/Management/ d-233-fi-5-transcriptions-livre.pdf
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- Publié le Oct 16, 2022
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