1 RÉSUMÉ DU MÉMOIRE Notre travail de recherche porte sur ‘’L’analyse des err

 1 RÉSUMÉ DU MÉMOIRE Notre travail de recherche porte sur ‘’L’analyse des erreurs de prononciation des étudiants en 1ère année de l’école du Tourisme d’Hanoi’’. Il se compose de 3 chapitres. Dans le premier charpitre, nous présentons les fondements théoriques du système phonologique du français et celui du vietnamien, ensuite, nous en faisons une étude comparative. La deuxième partie est consacrée à analyser du corpus, relevant deux enquêtes : l’un représente en questionnaires , l’autre des enregistrements réalisés par une vingtaine d’étudiants en première année. Nous envisageons, dans la dernière partie de notre travail, de fournir des méthodes, des moyens de correction de la prononciation et de définir une typologie d’activités qui pourront être introduites dans l’enseignement /apprentissage de la phonétique de notre école.  2 INTRODUCTION Dans l’enseignement des langues vivantes, on met de plus en plus l’accent sur l’apprentissage de la prononciation, non seulement pour des raisons pratiques mais aussi parce que ‘’la prononciation - c’est à dire la base d’une langue correctement acquise, ne ferme pas le cercle mais au contraire, stimule perfectionnement ultérieur de la langue, ouvre des perspectives nouvelles’’(VULETIC B.). Dans l’apprentissage d’une langue étrangère, l’apprenant peut rencontrer des difficultés de la prononciation des sons qui n’existent pas dans sa langue maternelle. Quant à l’enseignant, il essaie toujours de faire de son mieux pour aider ses étudiants à réduire et à surmonter effectivement ces difficultés. Notre travail s’inscrit dans le cadre d’une problématique de l’analyse des erreurs de prononciation des étudiants en 1ère année de l’École du Tourisme d’Hanoi. Avant leur entrée à l’école, nos étudiants apprenaient soit le français soit l’anglais comme une langue étrangère mais tous rencontrent des obstacles dans la production de l’énoncé français. À pareille situation, nous voudrions faire des analyses des problèmes posés par notre public afin d'essayer d'apporter des méthodes de correction phonétique ainsi que des activités adéquates. Notre étude essaiera de trouver les réponses aux questions de recherche que posent toujours les professeurs de français de notre établissement : - Quels types d’erreurs de prononciation sont fréquents chez les étudiants ? - Quelles sont les origines de ces erreurs ? - Comment les corriger ? - Quand les corriger ? - Quelles activités peut-on utiliser au cours de phonétique ? Notre travail est divisé en trois grandes parties : Dans le premier charpitre, après la description du système phonologique du français et celui du vietnamien, nous en ferons une étude comparative en se basant sur la méthode descriptive et la méthode contrastive.  3 La deuxième partie est consacrée à l'analyse du corpus au travers de deux enquêtes statistiques: l’un représente en questionnaires auprès des enseignants de français du Département des langues étrangères et aupès des apprenants, l’autre des enregistrements réalisés par une vingtaine d’étudiants en première année. Nous envisagerons, dans la dernière partie de notre travail, de fournir des méthodes, des moyens de correction de la prononciation et de définir une typologie d’activités qui pourront être introduites dans l’enseignement/apprentissage de la phonétique de notre école. Il ne serait pas ambitieux que notre travail soit un outil pédagogique moderne en phonétique. Nous souhaitons qu’il nous donne une vue générale sur l’enseignement- apprentissage de la phonétique du français, sur les difficultés de prononciation des étudiants et de notre établissement ainsi que sur les méthodes adéquates.  4 CHAPITRE I: LE SYSTÈME PHONOLOGIQUE DU FRANÇAIS I. SYSTÈME PHONOLOGIQUE DU FRANÇAIS: Les 36 articulations (16 voyelles, 3 semi-consonnes, 17 consonnes), résultat de la transformation de la phonation (ou du son laryngé), à travers les résonateurs du pharynx, de la cavité buccale ou de la cavité nasale, se différencient sommairement :  par la position de la langue: les voyellé sont toujours dorsales alors que les consonnes peuvent utiliser d’autres positions.  et par le degré d’aperture de la cavité buccale : - les voyelles sont ouvertes - les consonnes sont totalement fermées (les occlusives) ou partiellement (les constrictives ou les fricatives) - les semi-consonnes, mi-ouvertes. 1. Système phonémique: 1.1.Système vocalique: 1.1.1. Les voyelles au niveau articulatoire: Pour articuler les voyelles, le passage de l’air est libre. Les cordes vocales vibrent. D’après A.Martinet, P.Léon,... , le timbre d’une voyelle est formé par l’addition des résonances des deux principales cavités bucales, auxquelles peuvent s’ajouter celles de la cavité labiale ou de la cavité nasale. En réalité, les voyelles français se distinguent par les critères suivantes :  la résonance La résonance nous permet de faire une opposition entre les voyelles orales et les voyelles nasales. Il existe douze voyelles orales : /i/, /e/, /a/,/y/, //, /ø/, //, /œ/, /u/, /o/, /o/, /a/. et quatre voyelles nasales : /ã/, /œ/, //, //.  le degré d’aperture Le degré d’aperture nous mène à faire une distinction entre les voyelles fermées /i,u,y/, voyelles assez fermées / e, ø, o/, voyelle moyenne //, voyelles assez ouvertes / /, /œ/, / /, / /, / / et voyelles ouvertes /a/, //, /ã/.  le degré d’articulation:  5 Selon que le point d’articulation est vers l’avant ou l’arrière du palais, nous avons des voyelles antérieures ou ‘’palatale’’ et voyellé postérieures ou “vélaires”. Le français possède, dans son système linguistique, dix voyelles antérieures sur seize. Les voyelles antérieures : /i/, /e/, //, / /, /a/, /y/, /ø/, //, /œ/, / / + Les voyelles antérieures écartées: /i/, /e/, //, / /, /a/ + Les voyelles antérieures arrondies: /y/, /ø/, //, /œ/, / / Les voyelles postérieures : /u/, /o/, / /, / /, //, /ã/. A partir de ces points d’articulation, on peut en déduire ce qu’il est convenu d’appeler le trapèze vocalique du français. Il permet de donner une topographie articulatoire des voyelles. 1.1.2. Les voyelles au niveau acoustique : Au niveau acoustique, les voyelles sont classées selon deux traits : aigu/grave ; tendu/lâche. Les voyelles aiguës (/i/, /e/, //, / /, /a/, /y/, /ø/, /œ/, / /) Les voyelles graves (/u/, //, /o/, / /, / /, //, /ã/. 1.2. Système consonantique: En français, il y a 17 consonnes. Ce système consonatique, qui a peu évolué, intègre cependant aujourd’hui une nouvelle consonne occlusive nasale, le [h], que l’on trouve dans les mots d’origine anglaise avec le suffuxe -ing (caravaning) En se fondant sur l’articulation des consonnes, on peut les répartir selon leur mode d’articulation et selon leur point d’articulation ou leur lieu d’articulation.  6 1.2.1. Le mode d’articulation Selon ce critère, on fait une distinction entre les consonnes nasales /m/, /n/, // et les consonnes orales: /b/, /p/, /t/, /d/, /k/, /g/, /f/, /v/, /s/, /z/, //, //; les consonnes occlusives /p/, /b/, /t/, /d/, /k/, /g/, /m/, /n/, // et les consonnes constrictives (fricatives): /f/, /v/, /s/, /z/, //, //, / l/, /r/. Et puis, on peut diviser les consonnes en bruyantes et sonantes. Les consonnes nasales /m/, /n/, // et les consonnes liquides /l/, /R/ sont respectivement des occlusives sonantes et des fricatives sonantes. Les autres consonnes sont des bruyantes. 1.2.2. Le point d’articulation En se basant sur ce critère, on distingue ainsi les labiales /b/, /m/, /p/, les labiodentales /f/, /v/, les dentales (les apicales) /t/, /d/, /n/, /s/, /z/, l’apico-alvéolaire /l/, les palatales // et les pré- palatales /s/, //, //, les vélaires /k/, /g/ et l’uvulaire /R/ En outre, sur le plan acoustique, on peut classer les consonnes en 3 groupes: les consonnes aiguës : /t/, /d/, /s/, //, /z/, / /, / n/, //, /l/, les consonnes graves : /p/, /b/, f/, /v/, /m/ et les consonnes neutres qui peuvent devenir graves ou aiguës selon la qualité des voyelles auxquelles elles sont associées : /k/, /g/, / /, /R/. 1.3. Semi-voyelles(semi-consones) Il y a 3 semi-consonnes ou semi-voyelles: /j, w, /. Elles correspondent aux trois voyelles les plus fermées. Par exemple: [i] [j] comme dans “pied” [pje] [y] [ ] comme dans “lui” [l i] [u] [w] comme dans “Louis” [lwi] Elles doivent leur nom au fait que l’on considère souvent que ces sons ont une position intermédiaire entre les consonnes et les voyelles. On peut représenter leurs principales caractéristiques dans le tableau suivant (cité par NGUY N Lân trung, Linguistique contrastive du français et du vietnamien, 1998).  7 Antérieure écartée Antérieure arrondie Postérieure arrondie [j] langue avancée lèvres écartées [ ] langue avancée lèvres écartées [w] langue reculée lèvres avancées 2. Faits phonétiques du français. 2.1. Syllabe “La syllabe est constituée d’une voyelle et éventuellement des consonnes et ou semi-voyelle qui l’accompagnent dans la même émission de voix”,GRUIMBRETIER E. (1994). En français, il existe deux sortes de syllabes, les syllabes ouvertes qui se terminent par une voyelle (CV : [li]) et les syllabes fermées qui se terminent par une consonne ( VC : [al] ). Le français préfère les syllabes ouvertes. Toutes positions confondues, elles sont plus fréquentes que les syllabes fermées : 80% contre 20%. Voici les constructions syllabiques que l’on peut rencontrer en français Syllabes ouvertes CV 55,5% Oui [’wi] CCV 14% Bien [’bj ] V 10% Un [’ ] CCCV 1% Trois [’tRwa] CCCCV 0,005% J’crois [’zkRwa] soit 80,55% Syllabes fermées CVC 13,5% Zut uploads/Management/ dhnn-erreur-de-prononciation-pdf.pdf

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  • Publié le Mai 12, 2021
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