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Division du travail Cet article peut contenir un travail inédit ou des déclarations non vérifiées (janvier 2016). Vous pouvez aider en ajoutant des références ou en supprimant le contenu inédit. Voir la page de discussion pour plus de détails. L'expression division du travail aurait été créée au XVIIIe siècle par Bernard Mandeville (ou de Mandeville), dans sa Fable des abeilles, où il analyse, « de façon spirituelle et pénétrante », de nouveaux aspects du fonctionnement réel de la société1. La division du travail renvoie à plusieurs notions distinctes mais complémentaires : la division sociale du travail, la division sexuelle, la division technique du travail et la division internationale du travail. Sommaire  1Genèse du concept o 1.1Temps anciens  1.1.1Révolution néolithique o 1.2Code de Hammurabi  1.2.1Culture indo-européenne  1.2.2Antiquité grecque  1.2.2.1Platon  1.2.2.2Xénophon  1.2.3Art et technique militaires o 1.3Émancipation du discours scolastique o 1.4Réflexions et applications de la division du travail à l'époque moderne  1.4.1XIVe – XVIe siècles  1.4.2XVIIe siècle  1.4.3XVIIIe siècle  1.4.4XIXe siècle  1.4.5XXe siècle  1.4.6XXIe siècle  2Modalités d'application de la division du travail o 2.1Division sociale du travail o 2.2Division sexuelle du travail  2.2.1Présentation  2.2.2Histoire o 2.3Division technique du travail o 2.4Division internationale du travail  3Critiques de la division du travail  4Notes et références  5Annexes o 5.1Bibliographie o 5.2Articles connexes Genèse du concept[modifier | modifier le code] Temps anciens[modifier | modifier le code] La division du travail dans les sociétés humaines a des origines très lointaines : Révolution néolithique[modifier | modifier le code] Au Proche-Orient, le développement quasi simultané de l’agriculture et de l’élevage, combiné avec l'essor démographique qui en résulte, déclenchent une transition progressive caractérisée par un partage du travail et une spécialisation des tâches. Environ 8 000 ans av. J-C, un climat plus sec et parfois aride entraîne la raréfaction des animaux et du gibier. Cette diminution des ressources alors que la pression démographique est forte contraint les hommes à innover pour survivre. Un contexte particulièrement favorable se constitue avec la sédentarisation de populations dans une région de zones de pluie très propice à la culture du sol, appelée « Croissant fertile » (Plateaux et plaines qui s’étendent de l’Inde à la mer Méditerranée, avec pour épicentre le Kurdistan et l’Irak actuels).  D'où l'apparition de l'activité l'agricole et de l'élevage des animaux.  D'où leur amélioration (irrigation, traction animale, roue et travail des métaux)  D'où les premières formes de spécialisation des individus, puis de groupes d'individus, avec la naissance de nouvelles innovations (monnaie, écriture, architecture), la structuration et la mise en place du concept du Droit en général et de la « propriété » en particulier et le développement des échanges commerciaux…  D'où l'apparition de la notion de surplus : « [...] Il fallait mettre de côté une partie de la récolte pour semer à la saison suivante et s'assurer que personne ne mange les réserves. Les premiers semis ont dû être effectués autour des maisons. Mais ensuite ils [les hommes] ont cherché d'autres endroits privilégiés : clairières, alluvions de cours d'eau qui débordent chaque année... Il a donc fallu imposer un droit de propriété sur la récolte, au beau milieu de la nature. Là où, précédemment, tout le monde avait le droit de cueillir. Ce qui a dû être le plus difficile à inventer, ce n'est pas l'agriculture, c'est la société qui allait avec » — Jean-Marie Pelt, Marcel Mazoyer, Théodore Monod, Jacques Girardon2. Ces mutations, vont de pair avec d'importants changements sociaux dont une stratification des populations et la formation de la pyramide du pouvoir hiérarchique. Elles préfigurent la future organisation des premières grandes cités de l'Histoire qui voient le jour quelques millénaires plus tard. Code de Hammurabi[modifier | modifier le code] Le Code de Hammurabi — environ 1750 av. J.-C — fait apparaître l'existence de différents corps de métiers. Si quelqu'un engage un artisan, par jour  comme salaire d'un [ ] il remettra 5 še d'a[rg]ent,  comme salaire d'un [cor]dier 5 [šed'arg]ent,  [comme salaire d'] un travailleur du lin [x še] d'argent,  [comme salaire d'] un graveur de sceau [x še d'argent,  [comme salaire d'] un fabricant d'arc [x še d'argent,  [comme salaire d'] un fondeur de métal [x še d'argent,  [comme salaire d'] un travailleur du bois 4 (?) še d'argent,  comme salaire d'un travailleur du cuir [x] še d'argent,  [comme sa]laire d'un travailleur du roseau [x] še d'argent,  [comme salaire d'] un maçon [x še d'ar]gent Culture indo-européenne[modifier | modifier le code] Georges Dumézil, en étudiant les cultures et mythologies indo-européennes, montre que les sociétés anciennes sont très tôt explicitement structurées en trois groupes cohérents d'individus : 1. ceux qui sont forts par l'intelligence ; 2. ceux qui sont forts par le courage et la vaillance au combat ; 3. ceux qui sont riches de leur bétail. Il rapproche ainsi la division en trois catégories, de la société en Inde, de celle retrouvée en Iran ancien, et de celle existant à Rome, où le collège des Flamines (prêtres romains) entretient le culte des trois dieux majeurs (Jupiter, Mars et Quirinus), dont les caractères correspondent aux trois fonctions fondamentales : Fonction de commandement et de sacré, Fonction de la force guerrière et Fonction de la fécondité. Il formalise ainsi la thèse de la répartition tri-fonctionnelle (souveraineté et religion, guerre, production). Tripartition qui se retrouve dans le vocabulaire, l'organisation sociale et le corpus légendaire de tous les peuples indo-européens, pourtant répartis sur des millions de kilomètres carrés. Ainsi en Europe, la société médiévale est divisée en oratores, ceux qui prient (le clergé), bellatores, ceux qui combattent (la noblesse) et laboratores, ceux qui travaillent (les agriculteurs, artisans et commerçants). Distinction qui perdure en France jusqu'en 1789 : avec l'organisation des trois ordres que sont le Clergé, la Noblesse, et le Tiers-État. Ainsi la société indienne est divisée en brahmanes (prêtres, enseignants et professeurs), en kshatriyas (roi, princes, administrateurs et soldats), et en castes productives, qui se subdivisent en vaishyas (artisans, commerçants, hommes d'affaires, agriculteurs et bergers) et shoûdras (serviteurs). Antiquité grecque[modifier | modifier le code] Platon[modifier | modifier le code] Platon est l'un des premiers philosophes à avoir remarqué qu'au niveau de la société, « on fait plus et mieux et plus aisément, lorsque chacun ne fait qu'une chose, celle à laquelle il est propre »3. « La société est un regroupement d'individus qui trouvent avantage à vivre ensemble parce que cela leur permet de diviser entre eux les tâches et de se spécialiser de plus en plus dans l'exercice d'une activité déterminée. Ainsi apparaissent les divers métiers, puis le commerce intérieur et extérieur »4. Dans La République, (la formation de la Cité), Platon décrit le regroupement volontaire d'individus ayant des besoins à satisfaire, mais ne pouvant tous les satisfaire eux-mêmes, tels que se nourrir, se vêtir, se loger, qui nécessitent différents savoirs pour labourer, tisser les vêtements, ou encore bâtir les édifices. Même si le terme n'est pas utilisé, Platon donne à voir une « division du travail » issue de la nécessité de satisfaire les besoins qu'un homme seul ne peut pas ou mal satisfaire. La Cité serait la forme d'organisation sociale qui demande et permet tout à la fois l'organisation du travail. Platon expose que la société est divisée en trois classes : Celle des agriculteurs, gens de métiers et commerçants qui assurent la prospérité matérielle, celle des guerriers et des gardiens qui garantissent la sécurité extérieure et intérieure, celle des chefs dont la mission est de diriger l'ensemble social. Or dit Platon c'est le hasard plutôt que l'hérédité qui fait les qualités des individus. Par conséquent il faut procéder à la sélection et à la formation de jeunes citoyens pour qu'ils puissent se répartir entre les différentes fonctions ainsi caractérisées4. Xénophon[modifier | modifier le code] Xénophon complète cette idée en y ajoutant celle que la division du travail augmente l'efficacité de la production et se trouve favorisée par la taille de la communauté, idée qui sera reprise par Adam Smith sous la forme « la division du travail est limitée par la taille du marché ». « Au reste, ce n'est pas seulement pour les raisons que je viens d'alléguer que les mets envoyés par le roi font plaisir ; en réalité tout ce qui vient de la table du roi est d'une saveur supérieure. Et l'on ne doit pas s'en étonner ; car de même que les autres métiers sont pratiqués avec plus d'art dans les grandes villes, de même les aliments du roi sont beaucoup mieux apprêtés. Dans les petites villes, en effet, ce sont les mêmes artisans qui fabriquent le lit, la porte, la charrue, la table et qui bâtissent même souvent la maison, bien heureux encore, si avec tant de métiers, ils trouvent assez de clients pour les nourrir. Or il est impossible qu’un homme qui fait plusieurs métiers les fasse tous parfaitement. Dans les grandes villes, au contraire, où beaucoup de gens ont besoin de chaque espèce uploads/Management/ division-du-travailszd.pdf

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  • Publié le Mai 11, 2022
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