• Grade exceptionnel, professeurs associés, ouverture sur des profils étrangers

• Grade exceptionnel, professeurs associés, ouverture sur des profils étrangers… • Le projet bientôt finalisé • Une revalorisation salariale également en perspective Supplément de L’Economiste N°5983 Page III n Femmes en entreprise familiale: Plaidoyer pour plus d’équité Page II n UM6SS: Un diplôme pour les malades du cancer Page VII n L’intelligence artificielle n’existe pas vraiment… La tribune de Rachid Guerraoui Page VIII Pages IV & V Enseignants-chercheurs Les inédits du nouveau statut (Ph. YS) Définir les modes d’apprentissage de demain, un réel défi! Younes Sekkouri, doyen de la région Afrique de l’Ecole des Ponts Business School Cet ouvrage vient enrichir la réflexion sur la place de la femme en entreprise. Il s’est basé, en partie, sur les témoignages de cheffes d’entreprises, telles que Saloua Karkri Belkeziz, Laila Miyara, Khalida Azbane, Bouthayna Iraqui, Halima Khayatey, Myriam Lahlou Filali, Lamia Tazi .. Mardi 6 Avril 2021 II la question du genre, et analyse la contribution des femmes, leurs attentes, leurs modèles, leurs défis, leurs motivations et leurs secrets de réussite. Fruit de deux ans de recherche, il est basé sur des té­ moignages et des revues de litté­ ratures dédiées. «Il s’agit d’un travail de recherche dans le cadre de la Chaire Entreprises Familiales au sein de notre établissement, qui contribue à de nombreux tra­ vaux menés par l’équipe dirigée par Pr. Badr Habba», explique Thami Ghorfi. Cet ouvrage est également une suite logique du premier publié en 2016, «En­ treprises Familiales, des para­ doxes aux opportunités», qui met en lumière les spécificités des entreprises familiales dans le contexte marocain. «C’est un travail de recherche origi­ nal, une contribution à analyser et comprendre sous un autre angle le monde de l’entre­ prise au Maroc. Nous pensons justement qu’un projet de ce n Un ouvrage co-écrit par Dora Jurd de Girancourt et Thami Ghorfi n Basé sur des témoignages de cheffes d’entreprises de diffé­ rents secteurs ESCA Ecole de management s’est toujours intéressée aux problé­ matiques des entreprises familiales. De nombreuses conférences ont été organisées autour de la thématique, et plusieurs travaux de recherches s'y sont penchés. Aujourd'hui, le patron de la business school, Thami Ghorfi, vient de publier l’ouvrage «Femmes au cœur des entreprises familiales». Un travail co-écrit avec Dora Jurd de Girancourt, cher­ cheuse en marketing et communi­ cation des entreprises familiales. Paru aux éditions «La croisée des chemins», l’ouvrage traite de la faible représentation des femmes dans les entreprises familiales, de type peut plaider en faveur d’un rôle effectif de la femme dans les entreprises, et donc dans la société», tient à préciser Ghorfi. À travers l’exemple de plu­ sieurs femmes leaders en entre­ prises, l’ouvrage se présente comme une plaidoirie pour plus d’équité au sein des entreprises familiales marocaines. «Cette recherche nous montre que les femmes sont de plus en plus pré­ parées pour rejoindre les entre­ prises familiales et en prendre les rênes. C’est une forme d’engage­ ment qu’elles assument pleine­ ment», souligne l’auteur. «Elles gèrent en même temps une forme de perméabilité accrue entre la vie professionnelle et la vie familiale. Elles jouent un rôle essentiel dans l’harmonie familiale, souvent à un prix conséquent pour leur propre épanouissement», poursuit-il. Esca organise ce jeudi 8 avril une conférence en ligne pour présenter l’ouvrage et débattre du sujet. o T.E.G. Femmes en entreprise familiale Plaidoyer pour plus d’équité Actu Reprise Restons vigilants! «De réelles Role models!» n Elles se démarquent dans un environnement qui leur est sou­ vent hostile n Le sens du devoir et l’attache­ ment émotionnel les animent - L’Economiste: Discrimination salariale, harcèlement, sexisme..., sont autant de freins pour les femmes dans la vie active. Avez- vous retrouvé ces mêmes réalités au sein des entreprises familiales? - Thami Ghorfi: L’entreprise est à l’image de la société maro­ caine, hostile à l’égard des femmes. Toutefois, nous pouvons affirmer que les entreprises familiales diri­ gées par des femmes ou qui ont des membres de la famille dans le ma­ nagement consacrent généralement plus d’espace pour l’épanouissement professionnel de l’élément féminin. Nous avons aussi découvert de très belles réalisations de femmes indé­ pendantes, engagées, charismatiques et qui démontrent leur leadership au sein de l’entreprise et de leur famille, comme dans la société. - Malgré des discours égali­ taires, l’organisation de l’entre­ prise familiale favorise le maintien des hommes au pouvoir. Pourquoi cette pratique a-t-elle la peau dure? - La société en général favorise le maintien des hommes au pou­ voir. Le travail que nous avons mené montre que les femmes sont à même de diriger des entreprises familiales et de prendre le relais. Les enseigne­ ments sont nombreux. Nous pouvons affirmer que les leaders d’entre elles aujourd’hui ont souvent été inspirées par d’autres femmes. Elles s’appuient aussi sur les hommes de leurs familles pour déployer leur leadership. Les femmes savent clairement utiliser les réseaux internes au sein de la famille et au sein de l’entreprise pour faire progresser les activités. Ces figures sont justement à considérer comme des exemples qui bousculent les pra­ tiques sexistes dans les entreprises, et par conséquent dans la société. Elles constituent de réels «role models» et sont certainement inspirantes pour de nombreuses jeunes femmes. - Dans votre ouvrage vous dites: «Bien que les femmes travaillent dans l’ombre ... elles doivent se battre pour entrer dans la lu­ mière». Le plafond de verre est-il aussi étanche en entreprise fami­ liale? - Il faut commencer par voir que les femmes travaillent dans les entre­ prises familiales depuis des généra­ tions. Elles doivent se battre d’une cer­ taine manière pour s’imposer auprès des hommes de leurs familles, pères, frères, époux, oncles. Ces hommes restent des modèles incontournables. Elles prennent ensuite de plus en plus de responsabilités. Elles font vivre les valeurs de la famille au sein de l’entre­ prise, tout en imposant de nouveaux modèles de leadership. Nous observons également qu’elles sont certainement mieux intégrées, mais cela veut dire qu’elles accèdent à des responsabilités plus vite, et qu’elles doivent gérer des complexi­ tés majeures. Elles font preuve d'habi­ lités exceptionnelles à maintenir les équilibres dans les relations au sein de la famille et de l’entreprise. Elles travaillent dans la structure familiale par sens du devoir et par attachement émotionnel. L’entreprise familiale doit être ainsi un laboratoire pour montrer ce que les femmes peuvent accomplir en termes de développement et de perfor­ mance. Il faut que la société dans son ensemble les mette plus en lumière.o Propos recueillis par Tilila EL GHOUARI Thami Ghorfi, Président de l’ESCA Ecole de management. Co-auteur de l’ouvrage «Femmes au cœur des entreprises fami­ liales», il a également dirigé celui paru en 2016, «Entreprises Familiales -Des para­ doxes aux Opportunités» (Ph. F. Alnasser) fisamment de recul par rapport à la crise et ses implications pour réus­ sir cet exercice? A mon avis, même s’il est encore tôt pour tirer des conclusions, il est possible de faire un choix en matière de direction et de méthode. Nous pouvons choisir d’orienter les efforts pour produire des réflexions et des contenus, afin d’inciter les décideurs à préparer les réponses aux prochaines pandémies, ou à celle en cours, si elle continue. Nous pouvons aussi mettre l’accent sur les nouveaux modes d’organi­ sation de nos sociétés pour mieux absorber les chocs futurs. Cette pers­ pective nécessite des stratégies qui pourraient se traduire par des inves­ tissements massifs dans l’immatériel, un recadrage du rôle et des capacités des institutions, une transformation culturelle... Ce type de changement ne se conçoit ni ne se déploie sans innovation. - Vous avez fait partie d’un programme unique en son genre à Harvard University. Pouvez-vous nous en parler davantage? - Nous avons été une quarantaine de doyens d’universités, patrons d’entreprises, professeurs et consul­ tants dans le monde à développer une sorte de réflexion sur les modes Mardi 6 Avril 2021 III - Les modes d’apprentis­ sage et de transmission du savoir connaissent des mutations pro­ fondes suite à la crise pandémique. Quelle analyse en faites-vous? - La pandémie est un accélérateur de changement sans précédent dans l’histoire récente de l’humanité. Elle a ce caractère systémique qui rend l’exercice de la transformation inté­ ressant, car très incertain. Les déci­ deurs se trouvent face au paradigme du «unknown-unknown». Les modes d’apprentissage sont donc confron­ tés à une double question de contenu et de forme dans un monde encore inconnu et incertain. De nouvelles questions émergent au sujet de la pertinence du savoir accumulé dans le passé, et la mesure dans laquelle il serait utile aujourd’hui. Cette nou­ velle donne s’applique aussi bien aux systèmes de démocratie et de gou­ vernement, qu’aux modes de mana­ gement des organisations. Penser la stratégie d’entreprise avec les mo­ dèles d’hier peut être hasardeux pour les décideurs d’aujourd’hui. En effet, les extrapolations et benchmarks ont perdu beaucoup de leur attractivité, car pas ou peu applicables au «new normal». - Justement, comment s’adap­ ter à ce «new normal» encore in­ connu? - Nous sommes appelés à construire de nouveaux contenus, de nouveaux référentiels de gouver­ nement et de management, et leurs corollaires pour les apprentissages. Mais la question est: avons-nous suf­ «Penser uploads/Management/ enseignants-chercheurs.pdf

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  • Publié le Nov 13, 2021
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