Chapitre 6 Les essais préalables à la réception 123 6.1 - Généralités 6.2 - Épr

Chapitre 6 Les essais préalables à la réception 123 6.1 - Généralités 6.2 - Épreuve de compactage 6.3 - Inspection visuelle ou télévisuelle 6.4 - Vérification de la conformité topographique et géométrique 6.5 - Épreuve d’étanchéité 124 Chapitre 6 • Les essais préalables à la réception 6.1 - Généralités Conformément à l’arrêté du 22 décembre 1994, les ouvrages de collecte (eaux usées, eaux pluviales et unitaires) font l’objet d’une procédure de récep- tion prononcée par le maître d’ouvrage. Ces examens font chacun l’objet d’un procès-verbal, établi au plus tard à la date des opérations préalables à la réception. Les essais préalables à la réception comprennent : • les épreuves de compactage ; • la vérification des conditions d’écoulement ; • l’inspection visuelle ou télévisuelle ; • la vérification de conformité topographique et géométrique des ouvrages ; • les épreuves d’étanchéité ; • la vérification de la remise en état des lieux. Les épreuves de compactage, d’étanchéité et l’inspection visuelle ou télé- visuelle des ouvrages sont effectuées par un ou des organismes indépendants (externes à l’entreprise) et qualifiés, choisis par le maître d’ouvrage (une accréditation COFRAC attachée à cette activité a été mise en place). 6.2 - Épreuve de compactage Les exigences de compacité du remblai sont fixées dans le CCTP en référence aux études géotechniques et au dimensionnement mécanique des ouvrages ; la régularité de la mise en œuvre des remblais et leur compacité sont vérifiées par un laboratoire agréé par le maître d’ouvrage. Ces exigences sont le plus souvent données par référence à un pourcentage de l’Optimum Proctor Normal (OPN). Le contrôle doit permettre de tester la totalité des remblaiements ainsi que la zone d’enrobage et le lit de pose. En cas d’une hauteur de couverture impor- tante, il est conseillé de réaliser ces essais en deux étapes : zone d’enrobage puis zone de remblai proprement dit. 125 Les points de contrôle sont généralement effectués à raison d’au moins un tous les 50 mètres linéaires et au moins 1 par tronçon (élément de canalisa- tion entre deux regards). En ce qui concerne le contrôle de compactage autour des dispositifs d’accès sur les canalisations, la fréquence pourra être, par exemple, d’un essai sur trois dispositifs. En pratique, le contrôle du compactage des remblais de tranchée est le plus souvent réalisé par la méthode du pénétromètre dynamique. Son principe consiste à mesurer l’enfoncement dans le sol d’un train de tiges terminé par une partie conique, en fonction de l’énergie de battage mise en œuvre. On distingue trois grandes familles de pénétromètres dynamiques, selon que l’on mesure : • un nombre de coups de mouton pour un enfoncement donné (norme XP P 94-063 - ex. : LRS) ; • un enfoncement en millimètres pour chaque coup d’énergie constante (norme XP P 94-063 - ex. : PDG 1000) ; • un enfoncement en millimètres pour chaque coup d’énergie variable (norme XP P 94-105 - ex. : PANDA). Exemple de pénétromètre dynamique léger 126 Chapitre 6 • Les essais préalables à la réception 6.2.1 - Interprétation des résultats L ’enregistrement du nombre de coups pour un enfoncement donné ou de l’en- foncement par coup en fonction de la profondeur permet l’établissement d’un diagramme appelé pénétrogramme. Le pénétrogramme est alors comparé aux valeurs limites de référence correspondant aux objectifs de densification en fonction de la profondeur et de la nature du matériau de remblaiement. La norme XP P 94-063 définit les critères d’acceptation ou de refus. 6.2.2 - Rapport de contrôle du compactage Tout contrôle du compactage réalisé dans le cadre d’une réception de travaux fait l’objet d’un rapport qui constitue une pièce contractuelle. Le contenu minimal de ce rapport est fixé dans le « Référentiel technique pour l’accrédi- tation des entreprises de contrôle » (TSM - numéro hors série 2000). 0.5 Sol : B3 Qualité : Q3 Résistance de pointe (MPa) Profondeur en m TOLÉRANCE REFUS Droite de refus Droite de référence ACCEPTATION 1 5 10 50 Figure 28 : Exemple de pénétrogramme (Sol : B3 - Qualité : q3) 127 6.3 - Inspection visuelle ou télévisuelle L ’inspection visuelle ou télévisuelle est réalisée sur la totalité du réseau. Elle est effectuée soit par examen direct depuis la surface du sol pour les boîtes de branchement ou d’inspection, soit par examen visuel depuis l’intérieur de l’ouvrage pour les réseaux d’assainissement visitables et les regards de vis- ite. Pour les canalisations non visitables et les branchements, l’inspection est réalisée à l’aide de systèmes vidéo en circuit fermé. L ’inspection visuelle doit répondre aux objectifs suivants de détection : • pour les canalisations et les branchements : les anomalies d’assemblage (déboîtement, déviations angulaires, épaufrures, joints visibles, bague de butée mal placée), les anomalies de géométrie (changement de section, de pente, d’orientation, contre-pentes, coudes), les anomalies d’étanchéité visibles (infiltration, exfiltration), les anomalies structurelles (fissures, défor- mations, effondrement, écrasement, affaissement de voûte, éclatement, ovalisation, perforation, poinçonnement), les obstructions et obstacles (dépôts, éléments extérieurs, masque et pénétration de branchements), les défauts (défauts d’aspect, armatures visibles, détérioration des revête- ments), les raccords de branchement (en précisant leurs positions, types et défauts, branchement pénétrant) ; • pour les regards de visite et les boîtes de branchement ou d’inspection : les anomalies du tampon (voilé, descellé), les anomalies liées au dispositif de descente, les anomalies du dispositif de réduction et de la cheminée (assemblage et fissures), les anomalies des liaisons canalisation-regard, les anomalies de la cunette et des banquettes. Les mesures de la distance entre le regard d’entrée et la section inspectée, ainsi que la mesure des pentes et de l’ovalisation, sont obligatoires. Les modalités pratiques de l’inspection ainsi que le contenu minimal du rapport d’inspection sont fixés dans le “Référentiel technique pour l’accréditation des entreprises de contrôle”. 128 Chapitre 6 • Les essais préalables à la réception 6.4 - Vérification de la conformité topographique et géométrique La conformité des ouvrages aux plans d’exécution est vérifiée contradictoire- ment par le maître d’œuvre et l’entreprise ou par un organisme de contrôle. Pour le repérage géographique des ouvrages, la tolérance altimétrique dans l’axe du regard (fil d’eau) est de ± 10 % de la plus faible différence altimétrique entre deux regards avec un minimum de ± 10 mm. 6.5 - Épreuve d’étanchéité 6.5.1 - Généralités Les épreuves d’étanchéité réalisées dans le cadre d’une réception de travaux sont exé- cutées après remblaiement total des tranchées. Elles sont effectuées par tronçons de réseau (canalisation, regard, branchement et boîte de branchement), sur la totalité des tronçons pris séparément. Par tronçon, on entend : • la conduite comprise entre deux regards et les branchements qui s’y raccordent hors boîtes de branchement ou d’inspec- tion ; 129 • un regard seul hors branchements qui s’y écoulent ; • un branchement arrivant dans un regard hors boîte de branchement ; • une boîte de branchement ou d’inspection. L ’essai d’étanchéité est réalisé conformément à la norme NF EN 1610 et au fascicule n° 70, soit sous faible pression d’air, soit à l’eau. Il y a lieu de se référer également au guide de bonne pratique des essais d’étanchéité (doc- ument commun FIB, Canalisateurs de France, SYNCRA, ASTEE, CIMbéton et CERIB). Ce guide présente sous forme synoptique, la démarche qu’il convient d’appliquer ainsi que les précautions de base à respecter pour réaliser des essais de bonne qualité, aboutissant à des résultats fiables et incontestables. Il peut être obtenu gratuitement sur simple demande auprès des organismes cités. 6.5.2 - Épreuve d’étanchéité à l’eau L ’épreuve est réalisée conformément à la méthode W de la norme NF EN 1610. Pour les composants en béton ou ceux possédant un revêtement intérieur à base de liant hydraulique, l’épreuve doit être précédée d’un temps d’imprégnation minimal de 1 heure. Cas des canalisations Si la situation de l’ouvrage le justifie, le CCTP prescrit que l’épreuve à l’eau est réalisée sous une pression de 4 m de colonne d’eau. Cas particuliers • Conduite de grand diamètre : sauf prescription différente, les essais indi- viduels de tous les joints peuvent être acceptés pour les canalisations de DN > 1 000. Pour cet essai, la surface de référence correspond à celle d’un tuyau de 1 m de long. • Canalisation posée en nappe phréatique : seule l’épreuve à l’eau est réalisée. • Canalisation avec forte pente ou profondeur de couverture supérieure à 5 m : le CCTP doit préciser les conditions de réception. 130 Chapitre 6 • Les essais préalables à la réception Cas des regards Le test consiste à mesurer le volume d’eau perdu par le regard pendant 30 minutes, avec une charge équivalente à la hauteur du regard qui correspond à la distance entre le fil d’eau et le haut du cône de réduction (c’est-à-dire au-dessus du dernier joint) puis à comparer ce volume perdu à celui autorisé par la méthode W. 6.5.3 - Épreuve d’étanchéité à faible pression d’air Les épreuves sont réalisées conformément au méthodes LB, LC ou LD (50 mbar, 100 mbar ou 200 mbar) de la norme NF EN 1610. Cas des canalisations et des branchements Lorsqu’une épreuve sur des canalisations en béton sec uploads/Management/ essais-prealables.pdf

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  • Publié le Jui 30, 2021
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